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Breaking the waves (suite)

Discussion in 'Archives moteurs' started by Lacombe, Jul 10, 2003.

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  1. Usul

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    tiens, justement ! ça revient à une question que
    je me pose depuis un moment...

    je n'ai pas vu "La corde", mais j'ai souvent entendu
    dire que c'était un plan séquence, soit, c'est peut être
    artistiquement réalisable, mais physiquement ...?
    je ne suis pas calé en la matière mais je crois bien
    que les plus grosses bobines de pellicule ne
    dépassent pas les 45 minutes de film, non ?


    ceci dit, ça m'intrigue et il faut que je medégote ce film...
    même "Irreversible" qui est constitué de très beaux
    plans séquence a nécessité plusieurs raccords numériques...

    mais à ce moment là, peut-on parler réellement de
    plans séquences ?:lol:

    décidément, l'informatique est en train de remettre
    en cause la plupart des notions artistiques :rolleyes:
     
  2. Usul

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    foutu habitude de me relire après avoir poster...
    je tiens à dire que "medégoter" n'est pas un verbe
    mais une faute de frappe ;)
     
  3. Gild

    Gildx
    Modérateur So

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    La corde n'est pas vraiment un unique plan séquence, mais est constitué -si mes souvenirs sont bons - de 7 plans différents. Hitchcock utilise des artifices classiques pour passer de l'un à l'autre comme un acteur qui s'approche trop près de la caméra et qui fait un noir, puis plan suivant quand il repart.

    Quand je parlais de films sans montage, je ne parlais absolument pas de films à plans séquence mais bien de films à plans fixes, comme on en voit en vidéo underground ou dans les films du début du cinochetographe.

    Quand j'ai eut Bergala en cours j'étais en Arts du Spectacle à Rennes (première promo !:) )

    GiLd
     
  4. Usul

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    allons bon... ça me casse le charme que je me faisais
    de ce film :lol:
     
  5. HOuartna

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    Le spectateur

    Ok! Tu élargis donc! Et tu as bien raison, il y a des vidéos underground formidables, mais le problème, c'est qu'il faut savoir s'orienter.
    Car, il m'est arrivé d'assister à des soirées de courts-métrages experimentales vraiment lamentables! Alors qu'il se fait de très bonnes choses en la matière, et comme toutes les bonnes choses, elles sont galvaudées :( .

    Mais stop le pessimisme, et vive le "cinosh au sens large".

    Pas forcément. Regarde le culte voué à Matrix, en grande partie basée sur le Bullet Time. La caméra est ici au centre de l'action! Et après s'en être pris plein la gueule la première fois -il faut le reconnaitre - on ne se fait pas avoir une seconde fois: Matrix n'est pas la révolution cinématographique annoncé, même si ce film a utilisé un dispositif très interessant, qui d'ailleurs gagnerait à être experimenté dans d'autres films, d'une autre manière.

    Quand à savoir si le spectateur doit avoir conscience de la caméra en regardant un film, ce n'est pas necessaire. Le spectateur sait pertinement que ce qu'il regarde est un film, et non la réalité, il n'est pas dupe. Les réalisateurs essayent donc d'en jouer au maximum, de les duper, de jouer, ou non, de cet "effet de réel", de le doser, grace à des procedés cinématographiques, pour que le spectateur soit plongé dans un monde, un univers - celui du film - qui n'est qu'une "image" de la réalité (et youpla! on revient à Platon ;) ), et si cette image se rapproche très fortement, dans l'impression qu'en a le spectateur, de la réalité, et que c'est là l'effet recherché du réalisateur, alors bingo! (voir "Festen"...)

    Dans un cas contraire, si le réalisateur recherce un depaysement total, l'effet de réel n'est pas important.

    Par contre, ce qui doit être omniprésent dans les films de fiction, c'est le vraisemblable: c'est à dire que le spectateur ne soit pas là à se tordre de rire dans son siège tellement "c'est mal fait" ou"incohérent" ou simplement "pas possible en vrai ça!"... Bref, il faut respecter certains codes, que ce soit dans le scénario, au tournage et au montage, pour que le spectateur ait l'impression de suivre quelque chose de cohérent, de compatible avec le monde réel, sans être ce monde réel.

    Tout cela n'empeche pas le réalisateur ou le narrateur de s'adresser directement au spectateur, ce qui crée une sorte de distanciation vis-à-vis du film, mais aussi un pont entre le spectateur et les personnages, entre le monde réel et le monde du film. Ainsi, puisqu'Usul tu parles de Godard, je trouve totalement emouvant le générique parlé du "Mépris".
    Loin de nous écarter du film, JLG nous envoute totalement, et ce pour notre plus grand bonheur!
    Mais il y a encore beaucoup à disserter de tous ça...

    Sur ce je vous souhaite de bonnes vacances, je m'en vais au soleil :cool: (si la pluie veut bien s'en aller... ). A bientôt!
     
  6. Usul

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    tout d'abord j'aimerais qu'on cesse justement de
    vouer un culte à Matrix avec "son" bullet time, car
    ce n'est que la suite logique d'un effet qui existait
    déjà bien avant

    la première expérience de ce genre a été réalisée
    dans une pub anglaise dont je me souviens plus
    ni le nom du réa ni la date, je crois que c'était une
    pub pour une marque d'alcool blanc

    en "pause" la caméra tournait autour de la
    table ou était posée la bouteille et en déformait
    l'image

    ensuite, le même genre d'effet a été réalisé aussi
    par Vincent Galo dans son film "Buffalo '66" en 98
    (tiens ! en même temps que Matrix mais qui est
    passé beaucoup plus inaperçu) à voir car tout
    aussi impressionnant

    j'imagine que ce ne sont pas les seuls exemples

    là où "Matrix" a innové c'est en ajoutant un leger
    mouvement temporel diégétique (je sais pas si
    ça se dit :lol: ) on n'a donc plus l'impression d'être
    en "pause" mais en gros ralenti

    les premiers essais avaient révélé que pour obtenir
    cet effet là il fallait placer la caméra sur une fusée,
    les techniciens ont donc décider d'utiliser des
    appareils photos à la place




    quand à "réconcillier le spectateur avec la caméra"
    je ne parlais pas de bacler le scénario ou la réalisation
    mais au contraire de les travailler de façon à ce
    qu'automatiquement le film entraine un recul sur
    ce qu'il montre, comme le fait (à mon avis) le théâtre

    j'avais l'idée de faire un court métrage qui commence
    par "ceci est une histoire vrai etc..." qui commence
    "normalement" puis qui part ensuite dans un délire
    totalement surréaliste

    comme Gild, j'aime les films qui s'interrogent sur
    leur propre réalisation, qui nous trompent tout en
    nous le montrant.
    parlant de Godard, le meilleur exemple est encore
    Alphaville, Godard est un génie et a tout réinventé...
    tout d'abord il fait un malaise sur toute les scène d'action,
    elles sont soit totalement absurdes et invraisemblables,
    soit filmées de façon complètement incongru, ce qui
    retire tout ce que le public "moyen" apprécie dans une
    scène d'action, soit même maltraitées au montage

    je me souviens encore du choc lorsque dans "Alphaville"
    un homme mal intentionné s'approche du protagoniste,
    puis gros plan d'un couteau qui s'ouvre, puis au plan
    suivant on voit notre homme le bras coincé par le
    battant d'une porte dont notre protagoniste se sert
    pour neutraliser l'aggresseur

    waouw !

    pourquoi vouloir approcher le plus possible
    la vraissemblance ? le cinéma est un trompe l'oeil,
    il nous fait avaler une succession de plans qui n'ont
    pas été tourné au même moment dans la réalité, qui
    sont même peut être séparés de plusieurs jours
    et tournés dans l'ordre inverse...

    quand je parlais de réalisme au cinéma, je ne
    parlais pas de rapprocher le plus possible la
    diégèse de la réalité subjective tel qu'on la voit,
    mais rapprocher le film dans son entier de la réalité
    du tournage

    et lorsque le réalisateur nous montre à quel point
    il est en train de nous berner, j'en souris d'extase,
    très peu ont le courage de le faire


    car, tu dis Houartna que nous ne sommes pas dupes,
    j'en suis pas si sur... si c'était le cas, justement, nous
    ne nous frusterions pas de l'invraissemblance,
    de l'incohérence et de l'absurde au cinéma

    mais pourquoi renier le fait que cette succession de
    plans qu'est le film est justement tout sauf cohérent ?

    pourquoi enfermer le spectateur dans une histoire
    que l'on suit linéairement ? je trouve ça assez insultant,
    notre intelligence mérite, par le cinéma, mieux que
    le divertissement, non ?
     
  7. HOuartna

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    Matrix et Bullet Time

    Effectivement, le bullet time est une invention francaise. Avant d'apparaitre dans la pub anglaise dont tu parles, elle a été utilisé pour une pub de l'armée de terre française (on motive les troupes comme on peut :lol: ). Developpé par des ingénieurs francais, cette technologie a été piquée par des américains, qui se sont empressés d'en déposer le brevet et de le baptiser bullet time.
    A part cela, je n'ai voué aucun culte à Matrix, je soulignais simplement un des éléments de réussite de ce film (et qui explique en parti son succés), tout en le mettant en relation avec "la réconciliation du spectateur avec la caméra".


    Bazin et Eisenstein

    En te parlant de vraisemblance, je ne parlais absolument pas d'approcher la réalité au plus près, de coller le plus l'image cinématographique à notre entourage matériel. Je parlais simplement (je te renvoie encore une fois à "Esthetique du film" qui en parle très bien) de la credibilité au cinéma. Même si l'on raconte une histoire qui ne colle pas avec le réel (du moins pas directement) il ya des codes à respecter pour que le film soit cohérent, qu'il n'y ait pas d''invraisemblance. Une fois cette vraisemblance maitrisée, on peut biensur en jouer (les films de Lynch, notamment "Lost Highway; où même d'une bien autre manière dans "Alphaville" dont tu parles).

    Ta préoccupation majeure,
    est la définition même du cinéma.
    Tu ajoutes:
    Cela me parait difficile. Ou je ne t'ai pas bien compris - ce qui est fort possible vu l'ebulition de mon cerveau à cause de la chaleur
    :D - ou tu t'egares un peu. Car la réalité du tournage d'un film, n'a rien à voir parfois avec le film lui même.
    Par contre, ce que tu voulais peut-être dire, le film doit se rapprocher au maximum de ce que le réalisateur a en tête. Ce ne sont pas toujours des idées matérialisables, sauf en images, en association d'images notamment. C'est de là que nait le choc dont tu parles, celui de la confrontation entre une certaine interpretation du réel par le réalisateur, et ton appréciation à toi.
    Ceci étant dit, j'aimerai, pour éclairer ton propos, te soumettre deux théories opposées du cinéma. L'une, celle d'André Bazin; l'autre, celle de Serguei M. Eisenstein.

    Chacun a construit ses théories cinématographiques sur la manière dont ils appréhendaient le réel. Bazin parlait d"'ambiguité immanente au réel", c'est-à-dire que ce que l'on voit est de nature ambigue. Et c'est ce sentiment d'ambiguité qu'il pense devoir être reproduit au cinéma, dans un souci de transparence. Visiblement, tu sembles être d'un avis opposé (et je pense te rejoindre la dessus, mais je ne jetterais pas pour autant totalement les thèses de Bazin), car Bazin était pour que le spectateur ne s'apercoivent de rien, surtout pas de la mise en scène ni des coupes d'un plan à l'autre. Cela l'a ammené même à dire que la meilleure manière d'exprimer la réalité au cinéma était le plan séquence... :perplexe:

    De l'autre côté donc, Eisenstein, cinéaste des années 20, grand prêtre du montage. Sa vision du réel était complètement différente de celle de Bazin. Pour lui, le réel n'existe que par l'intérprétation qu'on en fait. Ainsi en est-il du cinéma. Si le spectateur n'est pas ouvertement conscient de la dialectique que forme les images sur l'écran, alors, il n'y a pas de cinéma.
    Le cinéma d'Eisenstein est un cinéma politique, ou du moins idéologique, très engagé dans la cause marxiste, et prone le cinéma comme porteur d'un message. Ainsi les plans, qu'il appelle des fractions, forment, les uns avec les autres, une dialectique, une progression vers une idéologie précise. Le choc des fractions est créateur d'une idée, ou d'un sentiment. Eisenstein donne ici la part belle au montage, puisque c'est grace au montage que cette dialectique peut être construite.

    Si je t'ai bien compris, tu penche plutôt pour la thèse d'Eisenstein que celle de Bazin. Je t'encourage d'ailleurs vivement à voir "Le cuirassé Potemkine" - si ce n'est dejà fait - qui est un vrai chef d'oeuvre en la matière: on sent très fort la caméra, la mise en scène et le montage, mais le résultat est tellement fort que l'on ressent quelque chose d'incroyable.
    D'ailleurs Eisenstein a reflechi sur les fonctionnements du cerveau (stimulus-réaction), pour les mettre en rapport avec le fonctionnement du montage. Si le spectateur et la logique filmique sont de même nature, il n'y a pas de raisons pour que le spectateur ne soit pas conscient de la caméra.

    Du coup, c'est vrai qu'on est un peu atteré devant les films d'actions actuels, qui sont à mettre dans le même lot que les pub ou les clips, et qui utilisent un montage ultra rapide, avec une saturation de musique et de bruitages, pour mieux endormir les sens et divertir le spectateur ainsi hypnotisé. Une attention accrue permet de passer au dessus de cela, mais il faut en prendre conscience!

    Je comprends ton envie d'être surpris au cinéma, et aussi ta frustration face à des films qui ne répondent pas à ton attente.
    Mais il n'appartient qu'à nous de changer la donner, par exemple
    ;)
     
  8. Usul

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    Wouah ! ce que j'aime ça !... il y a donc bien moyen
    de discuter d'art sur le repaire :)


    tout d'abord, je n'ai jamais dit que tu vouais
    un culte à Matrix, mais qu'ON y vouait un culte,
    je parle de la majeur parti des gens, et puis, de
    toute façon il faut l'avouer, la première qu'on
    le voit ça fout quand même un coup derrière
    la tête... mais bon, le principe existait déjà avant


    ensuite..
    évidement ce que je raconte par rapport au "réalisme"
    est un peu fouilli, mais si ça ne l'était pas je serais
    en train de filmer plutôt que de réfléchir...
    et si ce que je cherche n'était pas ambitieux
    il n'y aurait plus aucun intérêt


    il y a beaucoup à apprendre en étudiant le
    réalisme de Bazin, le montage d'Eisenstein,
    l'incohérence du surréalisme ou encore le
    réalisme fellinien...
    seulement il s'agit ensuite de trouver ces
    propres règles, celles qui nous correspondent
    le plus, ce qui est en fait le plus difficile

    je cherche en fait à nouer des liens entre
    ce qui m'attire le plus dans le cinéma, il
    y a tout d'abord cette présence de la construction
    scénaristique (ex : Adaptation) mais qui est typique
    aussi de Fellini ou de Moretti, la présence de la
    caméra m'intrigue aussi énormément (je pense
    à "Buffalo '66" dans la scène du cimetierre où
    soudainement la caméra se soulève et
    s'approche des personnages comme dans
    un documentaire, ou encore, moins subtil,
    les regards à la caméra ou bien la pellicule
    qui s'emballe dans "Fight Club")

    ensuite, la mise en évidence du montage...
    quand j'ai vu "A bout de souffle" j'ai passé
    10 minutes à me demander "Mais qu'est-ce que
    c'est que ce bordel ???" je peux te dire que
    mes zygomatiques ont surchauffés



    en fait, c'est vrai que "l'opposition" des idées
    de Bazin et d'Eisenstein résume assez bien
    ce qui me turlupine en ce moment...

    faut-il utiliser le son et l'image pour hypnotiser
    le spectateur et lui faire avaler l'idée que veut
    faire passer un film (en cachant donc toute
    la technique cinématographique), ou bien
    convaincre le spectateur, étant moins
    "hypocrite" en lui dévoilant sa façon de
    faire et lui laissant un esprit critique qui
    englobe non seulement l'histoire du film
    mais aussi le film en lui même ...?

    pour la plupart des gens, un film est une histoire,
    qu'il soit mis en scène par tel ou tel réalisateur, pour
    eux ça ne change pas grand chose, ils garderont
    le même souvenir du scénario et de "l'ambiance"
    qu'ils ne penseront jamais à décortiquer

    donc, les films qui mettent en scène leur
    propre réalisation sont adressé aux cinéastes
    et aux cinéphiles, et je trouve ça dommage



    pour te donner un exemple de ce j'aimerais voir
    (ou aimerais faire) c'est un personnage qui
    joue une scène sans talent, mais qui, par la pression
    exercé sur lui (par je ne sais quel moyen)
    joue de mieux en mieux, jusqu'à intégrer
    totalement son personnage

    ou bien encore, une scène "amateur" qui
    se transforme au fur et à mesure d'un plan
    séquence par sa lumière, par son décor, par
    la prise de vue, par le jeu d'acteur en une scène "pro"


    j'ai pas mal discuter de ça avec mon colloc, avec
    qui j'ai découvert la vidéo et le cinéma, et il m'a
    répondu tout connement
    "Mais si par exemple tu fais évoluer un film
    pour qu'il se transforme d'une vidéo amateur
    en un film professionnel, qui comprendra ce
    que tu voulais exprimer ? on va simplement
    dire que le début n'était pas terrible mais que
    la fin était très bien... si tu filmes sans talent
    personne n'ira s'imaginer que c'est fait exprès...
    peut être que d'autres l'ont fait et personne ne
    s'en ai jamais aperçu..."

    il a raison ...
    bon, après une dépression d'une semaine,
    je me suis dis qu'il fallait baser aussi
    le scénario sur ce principe, que le film parle
    du film


    enfin bon... je crois qu'il y a quelque chose
    à tirer de faire un film sur le film, il suffit
    juste que j'arrive à tirer une épingle du jeu
    tout en sortant des clichés Fellini-Moretti-
    "Adaption" de Jonze-"Travelling avant" que
    je n'ai pas vu- et autres...


    j'ai beaucoup de boulot quoi :lol:
    et plein de films à matter aussi
    (dont "le cuirassé Potemkine" ;) )



    bon, je voulais voir "Hercule à New-york" pour
    rigoler un peu (ça n'a plus rien à voir :lol: )
    je vais y jeter un oeil, profitant pour manger
    un truc, et je reviendrais pour réfléchir encore
    à tout ça
     
  9. Usul

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    ça y est ! je tiens mon idée originale !

    seulement, toute seule elle ne vaut pas
    grand chose, il va me falloir construire tout ça
    hé hé ...
     
  10. giroudf

    So

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    pour completer le debat, il ne faut pas oublier que si on est dans cette situation c'est en grande partie a cause des americains.
    jusqu'au cine noir/blanc de melies a chaplin, on constate que les decors en cartons mal foutu ne semblent gener personne, l'histoire ou sa narration passant au premier plan.
    puis vint la couleur, mais pas n'importe laquelle.
    c'etait le temps ou pour avoir des cheveux brun a l'ecran il fallait les teindres en vert ou en violet selon l'emulsion de film utilisee et deja meme au temps du noir/blanc, les nonnes etaient en rouge vif qui ressort bien plus noir que le noir lui-meme.
    d'ou une sale habitude de nos amis d'hollywood de reproduire entierement la realite en studio, parce que le vrai realite n'avait pas la bonne couleur. Avec l'habitude on en est venu a considerer que le seul moyen de faire une image c'est c'est le studio, d'ou des scenars qui sont ecris a la mesure desdit studio et c'est le regne de la technique du cinema. Ca n'a pas empecher hitchcok et spielberg d'innover dans le prise de vue, mais la encore, la creation se limite a de la technique.
    Dogma c'est un peu la reponse a ca mais elle est un peu maladroite, dans le sens ou elle propose de detruire le studio pour faire triompher la realite.c'est un peu comme si on essaie de supprimer la cigarette en interdisant les briquets et les allumettes. malheureusement cette methode ne garanti pas la qualite du reste. c'est pour ca qu'une merde americaine a gros budget passera toujours mieux qu'un film moyen europeen, parce que les ricains emballent mieux leur truc en y mettant du pognon.
    Pour autant, j'ai super aime breaking the wave, sauf qu'au debut les 5 premieres minutes foute le mal de mer tellement la camera portee balance. je crois pas que le film aurait perdu son charme avec un petit coup de steadycam par-ci par la.
    de toute facon le pli est pris, c'est pas pour rien qu'on voit une floppees de petits jeunes qui veulent faire l'effet matrix ou starwar ou terminator) et on voit pas souvent des post sur comment refaire breaking the wave ou meme amelie poulain.
     
  11. Usul

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    content de te voir participer Giroudf ! ;)

    je n'ai pas beaucoup de temps devant moi,
    alors je vais simplement poser une question...

    est-ce qu'il y aurait une réponse subtile et
    adroite à faire au cinéma hollywoodien ?

    beaucoup de réalisateurs sortent des sentiers
    battus, mais sont justement écrasés par les
    blockbusters américains...
    y aurait-il une solution ? (je l'espère :lol: )

    sinon, qui a vu "Les lois de l'attraction" ?
    je trouve que c'est LE film hypocrite, ou
    comment ressembler à un "rebel" lorsque
    l'on fait du pur cinéma américain...

    enfin, j'ai failli vomir pendant la scéance
    (parce que le pire c'est qu'on m'a forcé
    à aller le voir au cinéma) et tout le monde
    autour de moi a adoré...
    quand j'y repense je suis encore en train
    de m'en arracher les cheveux
     
  12. giroudf

    So

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    la solution on l'a deja, mais on l'utilise mal.
    le studio on en a (presque) plus besoin depuis qu'on a le PC et tous ces softs (AlamDV, Illusion, Combustion, 3Dsmax etc..) parce que n'importe quel ado un peu adroit et perseverant peut refaire matrix dans son garage, ce que de nombreux ados d'ailleurs ne se genent pas de faire (et c'est la le probleme).
    si tu vas sur le site d'alamDV tu y verras plein de petits film avec des sabres laser et autres explosions assez reussies. point commun de tous ces films: scenarios zero, decors zero, action zero, acteur zero. On se contente juste de faire l'effet dans sa cuisine
    Ce qu'il faut c'est qu'on digere cette technologie et qu'on se dise enfin: allez j'ecris mon histoire comme j'ai envie et meme si il y a des petits martiens dedans, ce sera pas un probleme.
    actuellement on fait plutot l'inverse: Ok, je peux faire des petits martiens, alors faisons un film avec des petit martiens.
    c'est exactement comme ca que matrix est fait et ca se voit. malheureusement ca plait et ca donne un mauvais exemple.
    c'est vrai que sur ce le repaire qui est plutot oriente technique, on voit plutot le cote sombre de l'histoire, mais il y a quand meme un autre monde (des gars qui font des films et pas que du bricolage sur PC) voir http://www.portobellofilmfestival.com/2003/07vid.html
     
  13. Usul

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    oui, quand j'en parle ici, on me dit
    "mais moi ce qui m'interesse c'est les effets
    spéciaux, pas le scénario..."


    un nouveau genre cinématographique est
    en train appaître, les films à effets spéciaux.
    quel est son intérêt ?
    pfff
    aucune idée...

    ce qui me fait mal c'est quand mes amis proches
    se font berner par des films comme le seigneur
    des anneaux, spiderman, star wars...
    qui n'ont strictement aucun sens

    je me demande alors d'où vient cette culture du
    vide et de l'inconsistance


    quand je parle sur le repaire de chercher
    un scénariste sur le net, on ne me répond
    plus... j'ai même proposé une fois (il n'y a
    pas longtemps) un scénario, et depuis
    plus aucune nouvelle

    la technique ne devient plus un moyen
    de maîtriser l'art, mais un simple divertissement
    avilissant l'esprit permettant de penser
    à autre chose qu'aux questions métaphysiques

    de toute façon, le travail et le perfectionnisme
    de nos jours est ridiculisé. on ne veut plus bosser,
    on ne veut plus aller à l'école, on veut être
    une star et passer à la télé. les rats de
    bibliothèque et les solitaires sont des blaireaux.
    et la philosophie, tout comme la poésie,
    est devenant ringarde

    on parle de société individualiste, mais
    auc ontraire tout le monde a peur de se
    retrouver seul et de n'être pas vu des autes

    enfin, j'imagine que tout ça n'est pas nouveau,
    mais j'ai comme l'impression que plus on
    sait de choses sur notre univers et moins
    on a envie d'en savoir, ceux qui cherchent
    à le comprendre se font rare...
     
  14. giroudf

    So

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    voui, mais ca va passer, quand n'importe quel couillon pourra faire du bullet time avec son pc, ca n'interessera plus personne et on verra de nouveau les gens se tourner ver queqlque chose qui raconte une histoire, qui a un sens. je vois beaucoup de jeunes (et ils apprennent vite) tourner en rond seulement qques mois apres la decouverte de la video sur pc, quand ils ont essaye tous les effet possibles et imaginables et qui se disent, bon si allait dans la rue tourner qque chose.
    C'est un peu ca le probleme avec le PC, c'est que tu te retrouves tout seul devant avec l'impression que tu es dieu, parce que tu peux triturer l'image comme tu veux. Mais apres un moment, tu t'emmerdes sec alors il y a 3 solutions:
    1) tu passes a autre chose qui te permette de continuer a bidouiller ton pc mais pas forcement dans la video (tu devient programmeur de jeux video ou de site web...)
    2) tu veux continuer a bidouiller et tu devient un specialiste des effets speciaux et tu reve de faire matrix 12.
    3) tu veux vraiment faire des films et tu apprends le reste (ecrire un scenario,faire un story board,tenir une camera, realiser un film, diriger un plateau...) jusqu'a ce que tu trouves ce qui te branche vraiment dans le 7em art et la tu en as pour plusieurs annees au minimum.
     
  15. Usul

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    tu es optimiste Giroudf...

    personnellement, je ne pense pas que le
    cinéma à effets spéciaux va passer de mode...

    "ça passera", c'est certainement ce que se
    disait les parents des enfants collés à la télé
    par les premiers jeux vidéos,

    c'est certainement ce que se disait aussi
    les scientifiques qui ont vu le premier ordinateur
    avec 5000 boutons-pressoirs qui savait
    réaliser que quelques soustractions-additions

    idem pour ceux qui ont vu le tout premier avion,
    la première télévision ou bien le premier roman
    de science fiction...


    non, au contraire, je pense que les effets
    spéciaux n'en sont qu'à leur début... d'ailleurs
    le numérique n'est encore qu'une solution
    minable de représentation du réel, le numérique
    est encore loin de la réalité, il n'est pas crédible
    et il le sera bientôt
    à ce moment là, les effets spéciaux seront
    rentrés dans les moeurs (si ça n'est pas déjà
    fait), il n'y aura plus de polimique à propos
    des acteurs ou des décors virtuels, notre
    culture aura tout avaler et s'empressera
    de s'étendre


    un exemple tout con...
    qui n'a pas dit que "Loft story" est juste un effet
    de mode ?
    pourtant aujourd'hui on a koh lanta, opération
    machin-truc, etc... et plus personne ne se pose
    de question à propos de tout ça

    loft story encore avait lancé une grosse polémique,
    qui poussait à nous y faire réfléchir...
    pour le réality-show, c'est désormais trop tard,
    trop de gosses les regardent sans esprit critique,
    ils n'étaient pas conscients de tout ça lors de loft story
    et avalent maintenant ces nouvelles émissions
    sans réfléchir comme nous avalions le muppet
    show quand on était gamin

    peut être que le muppet show était sujet à polimique
    avant ? qui sait ? maintenant tout le monde s'en fout

    le virtuel en tout cas est beaucoup plus fort
    que le muppet show, et pour le faire changer
    de mode il n'y a que la possibilité d'une brusque
    révolution culturelle, et vu l'état des choses,
    je pense que c'est impossible ou trop tard

    les "films numériques sans scénarios" ont déjà
    interpellé trop de gosses pour qu'ils s'en
    détachent facilement

    il faudra faire avec et marmonner dans sa barbe
    comme des vieux cons "mais où est le cinéma d'antant ?"

    difficile à avaler, pourtant nous tous avons
    déjà remarqué la petitesse d'eprit de nos vieux
    sur l'époque nouvelle


    je vous dis ! nous sommes foutus ! :lol:
     
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