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Avis sur un ancien court

Discussion dans 'Festival permanent du Repaire' créé par ipso-20240902, 21 Mai 2024.

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  1. MickaelG

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    Merci pour le partage de cette vidéo.

    Je suis enseignant en collège et votre film sonne vrai. On ressent vraiment le travail de jeu en amont, ça joue vraiment super bien des scènes pas toujours faciles.

    Vous aviez écrit le film seul ou cela s'est fait avec le groupe de comédien ?

    Le propos du film est top et bien amené. Gérer ses ados en leur faisant dire tout cela n'a pas du être une mince affaire. Vraiment bravo.

    En terme de montage, je le trouve très fluide et dynamique, avec ces plans très proches des comédiens, on se retrouve directement avec eux sans fioritures inutiles et les quelques plans plus lents (quand les deux élèves sortent de chez le proviseur et le plan de fin par exemple) accentue les émotions des personnages.
     
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  2. ipso-20240902

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    Merci collègue :)
    Ce sont les élèves qui ont écrit les scènes. Nous on a structuré l'ensemble.
    L'idée des "étiquettes" vient d'eux.
    Le gros travail, en amont du tournage, a été sur les émotions : impros seuls ou à deux.
    Ce qui a été amusant, c'est de faire jouer la "nulle" à la meilleure élève de la classe, faire jouer le "looser" au délégué etc... :laugh:
     
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  3. nestaphe

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    Même si j'ai toujours du mal avec le cinéma d'un genre social (est-ce qu'on peut vraiment appeler cela un genre, d'ailleurs ?), j'ai bien apprécié le film par sa forme et sa dynamique, et qui colle parfaitement au sujet, ce qui provient de choix judicieux, à mon sens.

    Le montage est réussi, et il le fallait absolument pour que cela tienne l'esprit dans le film, étant donnée la manière dont cela a été filmé (un choix approprié mais "casse-gueule") et le niveau réel du jeu des comédiens que je soupçonne (d'expérience... :rolleyes:). Les faiblesses sont bien contenues.

    Un truc notable... Bien sûr, je l'ai regardé dans l'état d'esprit "tu fais ce qu'il faut pour te mettre dedans et tu ne commences pas à le critiquer pendant que tu le regardes"... Ensuite, lorsque j'ai commencé à analyser mon ressenti, surprise, je me suis aperçu que l'audio du film ne m'avait procuré aucune gêne, ce qui est bien rare avec les courts métrages, même d'un niveau avancé !

    Je trouve aussi que l'ouverture est réussie, les premiers plans du film (ici 6) font parfaitement le travail de nous insuffler, en à peine plus de 30 secondes :

    • Le genre du film. (Cela peut paraître anodin mais prend une importance croissante, voire capitale, à mesure que la durée des films se raccourcit. Et plus une chose semble anodine en matière de construction d'un film, plus il y a moyen de passer à côté...)
    • La forme adoptée et sa tonalité.
    • Une amorce rapide et intelligible du propos qui va suivre. (Le niveau de formalisation souhaitable est plus ou moins conditionné par le genre du film, et là encore, il y a moyen de bien de se planter...)
    Ces trois éléments sont primordiaux pour l'amorce d'un court-métrage, et pourtant, cela pèche dans beaucoup de films.

    Un truc que je trouve incompréhensible, vu le niveau d'approche intellectuelle sur l'ensemble, c'est l'utilisation de panneaux, "le lendemain", "une semaine plus tard", subitement vers la fin du film... Cela n'apporte strictement rien, mais a tendance à provoquer une distanciation du spectateur, de surcroit, au moment où le film est à son stade culminant. Y a-t-il une raison à ce choix qui m'échapperait ?

    Voilà en gros. Je sais ce qu'il en est d'un travail en fiction avec un jeune public, et de ce point de vue, c'est une réussite plutôt complète. Pour la trace éducative aussi, je tiens à le souligner, car cela me semble évident par l’expérience, mais il ne l'est pas forcément (et même rarement) pour les personnes qui ne l'ont jamais vécu.

    Signé, un gars qui n'aime guère le social... dans le cinéma. :-)
     
    #18 nestaphe, 28 Mai 2024
    Dernière édition: 29 Mai 2024
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  4. Redo-20240923

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    Supposition dans l'attente d'une réponse éventuelle de @ipsonelo (ignorant si c'est lui qui a mis un "j'aime" en seule réaction) :
    Le temps s'est inscrit dans l'action et ne se serait pas contenté d'ellipses pas suffisamment claires.

    (Du coup, revu avec plaisir et envie d'un bravo aussi à la Pana et son dv).
     
  5. nestaphe

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    C'est qu'il y a moult manières de suggérer une ellipse, le panneau en étant une qu'on utilise généralement pour deux raisons :

    - Lorsqu'une autre méthode ne garantirait pas suffisamment la compréhension de l'ellipse par tous, et que l'incompréhension nuirait gravement au récit du film.

    - Comme un élément stylistique, ce qui a souvent été vu dans le cinéma de genre.

    Dans le cas présent, ces raisons-là ne se justifient pas.

    Pour la première ellipse (courte, puisqu'il s'agit du lendemain), par exemple, le simple fondu au noir, ou une coupe au noir, et même une légère attente (respiration) dans le déroulement du film en faisant durer un peu le plan d'entrée de la scène avant que l'action n'arrive, tout cela aurait amplement suffi.

    Pour la seconde, il n'est même pas nécessité de bien comprendre qu'une semaine s'est passé, que la visite à l'hosto ait lieu le lendemain, le surlendemain ou une semaine plus tard, cela ne compte pas vraiment.

    ---

    Oui, REDdoré, j'avais aussi noté que l'image de l'époque avec de petits moyens avait été bien maîtrisée ! Les surexpositions de fenêtres, bon ben ça, à l'époque avec le DV, dans bien des cas on acceptait.
     
    #20 nestaphe, 29 Mai 2024
    Dernière édition: 29 Mai 2024
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  6. Redo-20240923

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    Ok pour le 1er panneau "le lendemain" mais perso, le second m'a indiqué la réelle gravité de la tentative de suicide en constatant la durée de ses soins.

    Puis toujours aimé retenir de Jean-Pierre Melville (à Volker Schlöndorff, alors son assistant) : "Je sais, c'est ringard mais c'est efficace" :o

    Je me permets, j'en profite :idea:
    Un genre, non mais un contexte présent à plus ou moindre degré.

    Cinématographiquement, çà a pu donner çà :

    (calé à 7'10 si on veut s'épargner le rappel historique d'avant sur l'exemple du néoréalisme italien et notamment sur la richesse cinématographique et esthétique même sur un événement en soi d'abord banal).
     
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  7. ipso-20240902

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    Le lendemain
    Une semaine plus tard


    Les panneaux avec l'explicitation de la durée avaient deux intérêts me semble-t-il.

    1) Ils empêchent d'imaginer quoi que ce soit ; le spectateur est mis en attente passive pendant le temps du panneau ; attente "insoutenable" d'après ce que j'avais entendu après une projection :laugh:

    2) Ils correspondent à une intention éducative à l’égard des élèves spectateurs (tout comme l'ensemble du film se prétend l'être) : il faut au moins 24 h pour déduire du constat d’une coupure au poignet qu’il s’agit en fait d’une tentative de suicide et pour décider ensuite si l’on annonce cela comme tel aux élèves ou pas ; manquer l’école une semaine c’est beaucoup, la cause peut être grave.

    Merci beaucoup Stéphane d’avoir pris le temps d’analyser ce petit film et d’avoir formulé aussi précisément ton avis.
     
    #22 ipso-20240902, 29 Mai 2024
    Dernière édition par un modérateur: 30 Mai 2024
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  8. AQW333

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    Des le début j'ai été un peu gêné par un environnement/ambiance différente qui suppose une prise du son ou un traitement différent peut être ?

    Sinon , vrai que c'est souvent là où la qualité est médiocre, ce qui n'est globalement pas le cas ici : :good:

    Pour les panneaux , mon cerveau à noté pendant une fraction de seconde ce changement de style un peu curieux mais vite oublié... mais l'expertise de nestaphe ne l'a pas loupé.

    C'est quoi le cinéma social .... Guédiguian, Ken Loach... ?
     
  9. nestaphe

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    C'en est.

    Pour le son, oui, ce n'est pas parfait, mais tout est audible, souvent bien présent (en tout cas quand il le faut), il n'y a pas de gros parasites dans tous les coins, l'acoustique des lieux est correcte, voire parfois bonne (exigence de repérage ?), pas de réverbération trop présente, une réverbération qui va même bien dans l'ensemble.

    Aussi et surtout, il n'y a pas d'utilisation de la musique qui m'hérisse à rebrousse-poil, en cache-misère de petit doigt, ou pour soutenir d'héroïques douleurs d'orteils, ou en grosse coulée de morve pour te faire sortir le mouchoir, etc...

    Dans le genre de conditions de tournage qui sont d'évidence celles de ce film, de réussir à ne pas laisser le son s'embourber, c'est tout sauf simple. Le film privilégie les cadres serrés, ce qui est un bon choix, autant pour son propos que pour la protection de la prise de son, alors qu'on manque de temps et de moyens de gestion pour s'en occuper comme il le faudrait.

    Même sur les tournages qui n'ont pas de telles conditions, on finit presque toujours par avoir quelques négligences envers le son. Et globalement, les courts métrages qu'on peut voir ont tendance à s'enivrer de musique : je ne pense pas que ce soit seulement pour faire genre... :rolleyes:

    Ok, je comprends mieux.
     
    #24 nestaphe, 30 Mai 2024
    Dernière édition: 30 Mai 2024
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  10. ipso-20240902

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    J'ai mis quelques jours à comprendre pourquoi je ne comprenais pas cette phrase. Et même pourquoi cette phrase me dérangeait.
    Excellente question à laquelle je n'ai évidement pas de réponse argumentée.

    Mais on peut formuler la question autrement : quel cinéma n'est pas social ? A mon avis aucun. Tout ce qui concerne l'Homme voire d'autres animaux est inéluctablement social.

    C'est social au sens lutte des classes ? Oui alors là ça peut être chiant en effet.
     
    #25 ipso-20240902, 31 Mai 2024
    Dernière édition par un modérateur: 1 Juin 2024
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  11. Redo-20240923

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    Sans pouvoir développer pour cause de charte car exposant à la politique, je pense que @nestaphe évoque le cinéma propagandiste. J'y ai pensé hier soir en voyant le début d'un film que j'ai dû arrêter en comprenant vers quoi il voulait m'emmener (ou du moins sur quoi il partait).

    Je défends par contre ta position dans Les étiquettes car le contexte social est forcément présent mais en toute neutralité et que si on tient à aussi le regarder sous cet angle.

    Non, que sur l'angle éducatif ou informatif sur l'éducation (et tant mieux si c'est encore du social :o).
     
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  12. nestaphe

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    Et ben... voilà une petite précision qui suscite des questionnements...

    Cela n'a rien à voir avec la politique, le propagandisme, la lutte des classes, la loi de la jungle, la neutralité suisse, que sais-je encore…

    C'est juste une affaire de goût (avec parfois ces dérives étranges qui peuvent survenir, chez nous humains, au beau milieu d'une affaire de goût).

    Déjà, depuis que je suis gosse, j'ai une attirance prononcée pour ce qu'on appelle couramment un cinéma de genre.

    Mais le cinéma que je qualifie de "social" est pour moi un cinéma qui se veut réaliste, ou qui nous raconte des histoires par l'emploi d'actions et de situations proches (pour moi, trop proches) de ce que nous pouvons vivre au quotidien. Ce cinéma-là ne m'attire pas plus que ça, et il me fait rarement vibrer. D'une manière générale, je préfère les messages qui sont transcendés.

    La comédie, par exemple, nous montre parfois des choses qui sont très à proximité de nos vies, mais elle le fait au moyen de situations surréalistes, du moins, très amplifiées, et généralement elle s'extrait ainsi d'un cinéma que je qualifierais de "social". Mais il y a des comédies qui se laissent (volontairement) le cul entre deux chaises, et celles-là, je les perçois et les ressent comme du cinéma social, parce que la vocation est flagrante.

    La nature humaine est bien le fondement de toute dramaturgie. Serait-ce alors que pour moi, le divertissement du cinéma, c'est foutu ?...




    :-)
     
    #27 nestaphe, 2 Juin 2024
    Dernière édition: 3 Juin 2024
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  13. homero

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    Je m'interroge, car ce n'est pas le chantre du Russ Club qui a mis l'exemple de Silvana Mangano dans "Riz amer" ... "A bas la culotte, Vive la Sociale ! " (*) surtout en format 110 bonnet D !

    (*) d'après Paul Bert
     
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  14. Redo-20240923

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    Non, pas foutu car le cinéma n'a le droit de n'être que du divertissement et pas de l'asservissement.

    Il y a que le principe de "mettre la tête sous l'eau" à ses personnages nécessite parfois un contexte et seulement qu'un contexte social. Exemple tout con, Billy Elliot traitant du désir de la danse mais en milieu défavorisé pour mieux intensifier le conflit dramatique lié à la naissance d'une passion artistique.

    Rappel @nestaphe que justement tu as fait la remarque en te disant rassuré qu'elle ne concernait pas Les étiquettes même si le conflit dramatique d'apprendre à se respecter ou seulement s'estimer a aussi son contexte social mais d'abord humain.
     
  15. AQW333

    So

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    Quand tu dis cela, je pense à Rozetta des frères Dardenne… Palme d'or à Cannes… Tournée caméra à l'épaule « pour faire plus proche de la vie », là on est en plein dans ce que tu décris : cinéma social ou du réel ?

    C'est un point de vue et comme j'aime beaucoup le docu, il est normal que ce cinéma ne me dérange pas… Mais il y a des jours où j'ai envie de rêver aussi de m'éloigner du réel.

    Et Claude Sautet, c'est aussi très tendance sociale, il dépeint une société, … Hum, complexe tout ça.
     
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