altération chimique pellicule (ciné expérimental)

Développement film couleur dans procédé noir et blanc

J'ai développé de la pellicule négative couleur avec la chimie négative N/B.

Il s'agissait d'une pellicule très spéciale, sans marque. Double-perforée, sa sensibilité est de 10 asa. Développée, la seule inscritption lisible est : "J200/4 7/555" (le dernier nombre correspondrait, à mon avis, au mètrage.) D'après le vendeur, il s'agirait d'une pellicule expérimentale, testée par les services secrets américains. Toujours est-il que 360m pour 60€, c'était une affaire.

Je n'obtiens pas d'effet particulier. L'image apparaît parfaitement en N/B. Elle est toutefois, à de nombreux endroits, recouvertes d'une couche noire qui s'enlève en passant le film dans une éponge abondamment mouillée lors du rinçage, puis lors du sèchage avec un drap. Notez que cela crée des rayures dans le film. Il reste des endroits où la couche noire ne s'enlève pas. Je remarque qu'elle est plus difficille à enlever en fin de bobinne qu'en début. Sec, les traces noires restantes sont impossibles à éliminer.

La pellicule négative est de couleur ornge/brunne. J'aime beaucoup la couleur orangée (chaleur) que prend la projection.

Dans le cadre expérimental, une piste serait de la bénir de révélateur pure couleur avant le développement. Vu que pour chaque couche de couleur, correspond une couche d'émultion, pour la première couche de couleur (laquelle déjà ?), il n'y aura pas de problème particulier. Qu'adviendra-t-il des autres couleurs ?

Cela introduit la notion de couleur, hors, actuellement, je m'en tiens au noir et blanc.

Je l'avais timidement bénite d'eau. Cela crée des passages floutés. La prochaine fois, je procéderai moins timidement.

Flaschage

Une petite question quant au flaschage.

Je voudrais réfléchir la puissance du flaschage en terme de sensibilité de film.

Par exemple, pour un film de 80 asa, quel serait un rapport adéquat : si c'est un rapport 5, il s'agirait d'exposer la pellicule comme s'il s'agissait d'une pellicule 400asa. Cela simplifierais grandement les calculs.

Je compte transformer une platinne de disque vinyl afin de monter un motif (réalisé par collage) qui tournerait. Le motif sera donc en mouvement. Je l'éclairerai avec un spot de 500 watt.

Homero, a ton avis, quel pourraît être un rapport adéquat ?

 

En effet, l'orange est bien la couleur de la pellicule négative normale. Tiens, au montage, lors de la collure, dois-je également éliminer cette couche ?

J'aimerais un effet visible qui n'affecte que les ombres. Quelque chose qui ressemble plus ou moins à une incrustation vidéo. Je suis conscient qu'un effet aussi précis n'est pas possible, mais quel fourchette plus ou moins satisfaisante tenter ?

 

J'ai remarqué sur Ebay que les colleuses à scotch Kodak ont tendance à monter aux environs des 30-50€. ENcore un achat à faire. Quand on commence, il faut s'équipper.

Je vais essayer un flachage à rapport 5.

 

Je viens de flascher de l'orwo inversible 25 asa que je tournerai en 20 asa et développerai en négatif. C'est un flaschage, il me semble discret : j'ai fait comme si c'était de la pellicule 640 asa. Je me demande même si quelque chose sera visible.

Je tourne demain, développe prochainement et rapporterai les résultats.

 

Quel serait l'outil idéal pour gratter l'émultion de manière aussi précise et facile que si j'écrivais au bic ?

Mon intention est de strier l'espace environnant le personnage, puis de dessiner des arabesques avec un marqueur inélébile fin. Ainsi, il se détachera d'un néant instable, en perpétuel mouvement.

 

J'ai baptisé au révélateur pure avant le développement la pellicule. Cela donne des points rouges. Très cosmiques comme effet. Je vais essayer d'arroser la pellicule avec du révélateur dilué en 1/1, au lieu de 1/3,5 avant le développement.

J'ai trempé une pellicule à même l'eau bouillante pendant une minute, suivi d'un cour passage au congel. L'image est voilée, floue. L'atmosphère est énigmatique.

Bientôt des images.