[VotreAvis] Adobe Audition VS Izotope RX 9

Oui c'est vrai, je sais bien que c'est toujours mieux d'être au plus près de la source mais des fois c'est pas facile. En règle générale on doit arrêter de pousser le gain juste avant que ça souffle ?
Et du coup le réglage du gain dépendrait du matériel qu'on a.

J'ai une Focusrite 2i2 qui ne me sert qu'a brancher un paire d'enceinte Adam.

J'ai fait quelques prises de son en montant de gain progressivement :
Stream Crépuscule | Listen to MKH40 MKH30 test Mid/Side playlist online for free on SoundCloud

Et voilà les 6 fichiers bruts en 32bits/48khz "brut d'enregistrement avant toutes bidouilles". J'avais un volume à 70 au casque (Focal listen pro).

Gain +40db :
https://drive.google.com/file/d/1ejpr3gQGGa8MFGSyFrQNvpModqYBMcYC/view?usp=sharing

Gain +45db :
https://drive.google.com/file/d/1bd3COLsnoUJEhZABiCfgm1aWAdETWZ3m/view?usp=sharing

Gain +50db :
https://drive.google.com/file/d/1V5ripnVOXDN7Fj2LD2uvZy5wQP4MbpRz/view?usp=sharing

Gain +55db :
https://drive.google.com/file/d/1Xvj3nsW6FCP86yYlHP3SJbA9sATfJbVw/view?usp=sharing

Gain +60db :
https://drive.google.com/file/d/1S57mlWVT8GgEJlNSRNcWH0hm1AlKTnl3/view?usp=sharing

Gain +65db :
https://drive.google.com/file/d/1_1OB8CNvxH4uX5lmN62RQu5lpJGcP_6e/view?usp=sharing

Je me suis arrêté à +65db de gain car après c'est trop.

Merci Nicolas je prends note !

Merci bcauchy, j'ai installé la version d’essai de RX 9, je bidouille un peu pour voir, j'hésite à l'acheter maintenant car le 10 va sortir et il pourrait être un peu moins cher pour sa sorti.
(Remarque le 10 est offert si on achète le 9 maintenant).

 

il faut savoir plusieures choses en audio pour faire ce que tu veux.
1) connaitre le rapport signal bruit.
En general on considere que le rapport signal bruit doit etre superieur a 100dB.
Ca veut dire qu'entre les son que tu veux reellement ecouter et ce que tu ne veux pas entendre, il doit y avoir 100dB (c'est rarement le cas).

alors d'ou vient le bruit ?
Comme l'univers est de nature vibratoire, il est normal d'avoir un bruit permanent, donc en amplifiant suffisament, on peut toujours entendre quelque chose.
si on exclu le bruit naturel , c'est a dire tout les sons faibles et non significatifs/identifiables, il reste par ordre d'importance :
La nature thermique du bruit (chaleur developee par l'electronique, effet thermocouple entre les differents metaux qui composent le circuit).
Ici la parade consiste a refroidir l'equipement, ce qui est deconseille pour un micro ou de l'electronique (l'humidite provoquee par la condensation risquant d'endommager l'equipement si ce n'est pas fait de maniere correcte).
Ca peut etre aussi de nature electromagnetique (ondes propagee par d'autres appareil a distance).
Ici la parade, c'est de tout blinder, ce qui est fait en general de maniere assez correcte dans un equipement audio.
Il y a aussi la nature numerique du bruit (si on utilise un equipement numerique).
Comme le signal audio est considere comme analogique, sa transformation en quantite numerique se termine toujours par une approximation (quelque soit le nombre de bit utilise, a la fin il faut poser le dernier bit 0 ou 1, et si le signal se trouve entre les deux, cette "erreur" est consideree comme le bruit apporte par la conversion analogique/numerique).
C'est pour ca qu'en numerique, on considere qu'un leger souflle est positif pour attenuer ce bruit numerique et le rendre plus naturel.

Maintenant chaque type de bruit peut avoir ses propres caracteristiques.

Le plus facile a traiter est en general le bruit naturel.
A chaque amplification, on decouvre une nouvelle source de bruit (une ventilation, la passage des voitures au loin, un avion qui passe dans le ciel, le vent ).
en general ces bruits ont une frequence assez bien definies (souvent dans les basses frequences) et on peut simplement filtrer.

Il en va de meme pour le bruit electromagnetique, pour autant qu'il ne varie pas trop (ici ce serait plutot dans les hautes frequences ou simplement du 50Hz).

Le bruit thermique est plus difficile, puisque c'est un bruit blanc (la definition theorique du bruit blanc est est un signal present dans toutes les frequences avec la meme intensite).
En pratique , un bruit blanc n'existe pas (sa nature meme l'interdit, puisque un signal qui aurait une puissance identique dans toutes les frequence a l'infini, finirait par avoir une puissance infinie) mais surtout parce qu'il est bride par les specifications de l'equipement qui lui n'est generalement pas lineaire.
en audio , un bruit blanc est considere comme un bruit de haute frequence, puisque a puissance egale, une bruit de haute frequence est mieux percu qu'un signal de basse frequence. On applique donc en general un filtre pour diminuer les hautes frequences, ce qui ne diminue pas le bruit, mais le rend moins perceptible.

Donc tu l'as compris, amplifier a +80dB un signal qui semble etre bien en-dessous de 100dB revient a faire remonter tout ca a la surface du rapport signal/bruit et le rendre parfaitement audible.

Donc soit tu utilises un equipement special (par exemple qui n'enregistre que des frequences particulieres qui correspondent au signal que tu veux enregistrer ).
Ou tu augmentes le rapport signal bruit (par exemple en capturant un insecte pour l'enregistrer en studio) ou simplement en te rapprochant de la source.
Soit tu traites lourdement le signal (mais si le mal est fait, c'est probablement assez difficile).

On compare toujours l'audio a la soupe aux legumes. Avant de preparer la soupe, tu peux toujours choisir de retirer un ingredient , mais une fois que c'est cuit et passe au mixer, tu ne peux pas retirer un peu d'oignon ou de sel.

Par exemple les astronomes amateurs qui filments les etoiles avec des webcams, ont le meme probleme de bruit thermique qui provoque du bruit dans l'image.
Ils refroidissent la camera (avec de la glace carbonique ou des elements peltiers) a des temperatures bien inferieures a 0 degres.
ici une photo prise avec la meme camera , a gauche sans refroidissement, a droite avec)
l'image de droite est plus contrastee puisque le bruit est moins present, donc le vrai signal (les etoiles) se detachent mieux du fond.


La nature "spatiale" d'une image video permet de traiter le bruit d'une maniere plus facile puisque on peut facilement identifier une forme, la faire ressortir du bruit de fond (il suffit souvent d'augmenter le contraste).
L'audio est plus difficile a visualiser de cette maniere et c'est pour ca que c'est souvent plus compliquer d'identifier un probleme.
La force d'Izotope, c'est d'avoir utilise cette approche graphique (ici on dira spectrale) du signal pour appliquer les meme outils.
Par exemple, en augmentant le "contraste" sur cette image, on renforce le signal en diminuant le bruit. Evidemment on perd aussi de l;information, toute la finesse du travail etant ici de reecouter ensuite le resultat pour savoir jusqu'ou aller.

 

Si on parle du rapport entre le signal enregistré et le souffle, il me semble impossible d’atteindre de telles valeurs en audiovisuel. Avec des micros qui ont un niveau de sortie élevé et de bons préamplis, le rapport signal/bruit revient en gros à la différence entre le niveau sonore atteignant le micro et son bruit propre.

Pour une voix parlée qui atteint un micro perché avec un niveau sonore de 60dBA, et un micro qui a un excellent bruit propre de 4dBA, le rapport signal/bruit ne peut pas excéder 56dB, avant même de compter la contribution du préampli. Avec un bruit propre de 13dBA (valeur commune sur les bons micros), le rapport signal/bruit ne peut excéder 47dB.

En concert, avec un chanteur qui hurle à 120dBA à 3cm d’un micro avec un bruit propre de 20dBA, le rapport signal/bruit est effectivement de 100dB. C’est pour ça que les micros de concerts ont des bruits propres élevés. On en a rien à f**** car on fait de la prise de son de très grande proximité de sources très puissantes: on est doublement gagnant. En audiovisuel, c'est exactement l'inverse (sources faibles à distance), on est doublement perdant.

Ça se ressent sur les gains de préamplis. En concert, je travaille usuellement avec des gains entre 15 et 30dB. A 40dB, je me dis qu’il y a un problème technique, je mute tout et je réfléchis avant de faire une grosse c*nnerie. En audiovisuel, des gains de 60dB n’ont rien d’incongru.

D'après mes propres tests, j'étais arrivé à la conclusion personnelle et subjective que:
- avec un rapport signal/bruit supérieur à 35dB, on n'est pas gêné par le bruit de fond
- entre 35 et 28dB, le bruit est présent, mais on en fait abstraction sur la durée
- en dessous de 28dB, le bruit est gênant et ne peut pas être "oublié" par le cerveau.

C'est valable pour un souffle constant, par rapport à une voix parlée, avec des silences de temps à autre. Un bruit variable (trafic, bruits du quotidien, ou souffle qui varie à cause de traitements audio) sera plus gênant car chaque variation empêche le cerveau de faire son travail d'oubli. A l'inverse, Un souffle constant derrière un signal lui aussi relativement constant sera bien moins gênant. C'est le cas ici: le rapport insectes/souffle n'est que de 17dB, et pourtant ces enregistrements ne sont pas catastrophiques.

 

Merci giroudf ! Et merci Nicolas ! J'ai de quoi me faire un joli carnet de notes.
J'en profite pour vous dire que RX10 est sorti il n'a pas l'air d'avoir trop d'évolution (pour mon utilisation en tout cas je ne fais pas de prise de son sur la voix)

 

>>>>> Why Upgrade to RX 10? Here's What's New