A vous de voir

Je ne sais pas vraiment. Dans les Columbo, tu connais le coupable dès le début, tu connais aussi la fin: columbo va arrêter le coupable. La seule chose que tu ne sais pas, c'est comment il va faire?
Je pense qu'il y a 2 types de scénarios:
-ceux qui impliquent le spectateur en lui donnant toujours une longueur d'avance: le spectateur sait plus ou moins ce qui va se passer, ou alors a des indices avant le héros. Ca rajoute une dimension de suspense au film. Parfois aussi de plaisir: on sait qu'il va se passer quelque chose, le héros ne le sait pas, et on tire un plaisir de cette supériorité... Ou au contraire on angoisse pour lui!
- ceux qui considèrent le spectateur comme le héros, et qui privilégient la surprise. On découvre tout en même temps que le héros, on s'identifie plus à lui.

Il y a une troisième catégorie, les plus retords (mais aussi les plus jouissifs pour un cinéphile): ceux qui laissent des indices qui ne semblent pas être des indices... Mais qui donnent une autre signification au film une fois qu'on l'a vu. (genre fight club, usual suspect, memento, etc..)
Le problème de cette catégorie, c'est que pour vraiment apprécier le film il faut le voir plusieurs fois.. Ca ne le destine donc qu'à une frange de la population (les cinéphiles)... Ca ouvre un autre débat qui sort de ce topic: pour qui est-ce que tu fais des films?

 

Moi je pense que l'on peut trés bien réunir, la 2ème et 3ème démarche... C'est vrai que c'est un débat trés intéréssant, les procédés pour jouer avec le spectateur, moi dans mon court qui sort en octobre par exemple, je prends beaucoup à partis le spectateur mais en même temps, je ne le laisse jamais aller "plus en avant" que les personnages, je reste à leur niveau. C'est un mélange de tes deux démarches donc, il y a point de vu du héro et point de vu anticipatoire et je fais ça en prenant comme point de vu un personnage secondaire, du genre, celui-là guide le spectateur vers un endroit, vers le héros, arriver à son niveau, on passe au point de vu du héro, je m'attarde sur lui et le personnage qui a emmené le spectateur au début devient un personnage secondaire, je pense que l'expression d'un réalisateur ne se fait pas que par son cadre , mais aussi par le déplacement des acteurs, selon les symboles qu'on leurs attribut, et donc à ce moment on peut trés bien donner une longueur d'avance en disant au spectateur "il y a un truc, observez !" puis qqseconde plus tard se retrouver à s'identifier au héros et à vivre les évènements en même temps que lui. Il y a je crois beaucoup de procédé et qui peut trés bien satisfaire les cinéphiles ou pas, d'ailleur fight club est loin d'être un film qui ne séduit que les cinéphiles ! L'anticipation plus ou moin subtile est une façon d'enrichir son film, je crois, le rendre plus dense et de ce point de vu, ce n'est donc qu'un choix, cela demande aussi plus de recherche et de réflexion et "A vous de voir", n'a pas à se repprocher de ne pas le faire, la simplicité est un choix, mais je pense pas que cela soit un défault du moins son apréciation est relative. Je suis convaincu que le champs/contre champs intenpestif permet réellement de rendre la chute la moins évidente possible, je ne m'y attendais pas du tout moi ^^ Je pense qu'il faut parler plus de procédé, que de scénario.

 

La majorité des spectateurs ne voit un film qu'une fois... Même en DVD. Les gens qui regardent les films plusieurs fois à la recherche d'autres interprétations, pour moi c'est ça la définition des cinéphiles.. Un film comme fight club marche bien pour beaucoup, mais il est clairement fait pour être revu (cf les images subliminales, entre autres).
Mais je suis d'accord sur le fait que cela enrichit le film. tu peux le voir une fois, et la suivante sera plus riche... Je ne reproche pas la simplicité... Je pense juste que ça touche plus de monde. Le film à couches multiples c'est l'idél, mais il faut faire très attention en tant que réal, le risque c'est de compliquer son propos sous prétexte qu'il y aura plusieurs visions (alors qu'il n'y en a pas à 95% des cas). Moi je ne prends pas parti, je m'interroge juste... La population spectateurs français n'est pas du tout représentative de gens qui discutent sur des sujets comme celui-là.. enfin bon là on sort un peu du sujet, vaut mieux laisser la place à "A vous de voir"

 

biensûr, je sais que la majorité des gens regarde 1 fois un film et basta, mais un film qui te touche , tu le revois , peut importe que tu sois cinéphile ou non, et ce film t'aura toucher aussi tu t'identifie à l'émotion passé et donc, c'est que le film réussit à laisser des ouvertures d'interprétation aux spectateurs. Moi avec mon premier court-métrage, j'ai fait le parie de laisser au publique un film qui est une multitude de niveau de lecteur, et d'interprétation, alors je verrais bien ce que ça donne sur le publique, tout en ayant fait un scénar divertissant et tape à l'oeil. Il y a au moins 5 interprétations possibles, et j'espère quand cela , cela touchera une majorité de gens, grâce à une multitude de symbole, des représentation inconsciente collective... et je pense pas que cela soit un parie risqué tant qu'on essaye de mélanger le tout à bonne dose et assez subtilement mais au final c'est ce qui fera l'originalité de ta réalisation et donc de ton film.

 

Je suis d'accord avec ce que tu viens d'écrire (c'est ce que j'ai essayé d'appliquer sur mon dernier court "Le bonheur est en Promo")..
Mais tu ne peux jamais présager de la réaction du public... En tant que réalisateur, ton film ne t'appartient que jusqu'à la projection.. après, chacun le comprendra selon sa sensibilité, au risque parfois de faire un total contresens. donc dès que tu t'exprimes de manière personnelle, le pari est toujours risqué. Enfin moi de toute façon c'est ce qui m'intéresse dans le fait de faire des courts: exposer MA vision des choses plutôt que de proposer un spectacle... Mais ça dépend des réals et c'est ça qui est bien dans le cinoche: tout le monde y trouve ce qu'il veut y trouver.. du spectacle ou de la réflexion... Mais je pense que c'est idiot de ne vouloir définir le cinéma qu'en étant l'un sans l'autre... ou l'autre sans l'un! bon, allez ce coup ci faut arrêter de polluer le topic.

 

Je me permets une petite incruste pour donner aussi les coordonnées de Matthieu Dahan.
Y a pas de raison !

Lui aussi est ouvert à tout projet sérieux, alors mesdames et messieurs n'hésitez pas à user de leurs talents (Aurèle et Matthieu), d'autant que sur le plateau ils sont vraiment pros et cools en même temps. matthieudahan@wanadoo.fr

 

C'est justement pour ça que pour proposer des alternatives à des clichées qui en gros enferme le spectateur dans de constants ressentiments peu élevés il faut soit cherché l'originalité ou la neutralité du propos avec des ouvertures d'interprétation et je crois que cette dernière piste tant à être un peu veine, car c'est aprés tout le concept même de la vie: l'originalité d'un film revient toujours à crée des bases qui deviendront des clichées , c'est un cycle.Du renouveau à chaque fois, puis du vieux, puis du renouveau Moi avec mon premier court, je rompts avec les clichées du genre , de la situation, même je vais à leur encontre, à leur extrêmité pour ouvrir à de nouvelles choses...c'est je crois du renouveau, mais pouvons nous échapper à ce cycle de renouvellement , peut on briser le lien même qui fait la logique de la Nature ? Avec mon premier court, j'éssaye par des symboles justement à tendre vers des éléments neutre pour laisser le spectateur faire son interprétation pour proposer l'alternative qui élèverait un peu mon film et permettrait plus de durée, de pérénité de celui-ci, c'est bien ça que l'on veut tous, que cela devienne durable que cela soit sans cesse un objet de reconnaissance, il faut faire un mélange donc, car un film n'est en effet pas un objet de contemplation, c'est un divertissement admis, le but étant que son film devienne le film du public, (=film culte je crois) et c'est là où l'on petu voir des divergences entre réalisateur et leurs motivation, envie et engagement, si "A vous de voir"ne joue pas la carte de l'anticipation dans sa réalisation c'est qu'il n'a pas plus d'ambition que de faire un divertissement plaisant , le fait d'avoir un champs contre /chmaps n'est donc pas une faute de goût mais un choix qui témoigne de leur vision de leur travail ! (j'éssaye de rester dans le sujet lol)

 

Tu as raison si effectivement c'est un choix d'avoir choisi le champ contre champ par rapport au "troisième oeil".
J'aimerai bien l'avis du réal là dessus...

 

Arrête un peu de nous pomper avec ton premier court que tu n'as même pas encore réalisé, surtout sur le thread du film d'un autre, qui plus est valant le détour.
"A vous de voir", on ne m'en a pas causé pendant des mois sur le Repaire, c'est pas apparu en long en large et en travers dans à peu près toutes les rubriques. On découvre ça hier, on aime, on en discute sur un seul thread, point.
Et la majorité, pour ne pas dire la totalité des gens qui viennent proposer leur film ici le font en toute humilité. Alors là je ne sais pas, mais on en arrive à subir du spamming intensif de ta part, c'est vraiment pénible et en plus ça pollue le sujet. Si tu veux discuter en long en large et en travers de ton film, crée un thread dans je ne sais pas quelle rubrique, et cantonnes-y toi.

 

you're talking to me?

 

J'illustre juste par mon travail notre débat...Mais nous arrêtons là.

 

He's talking to me i guess lol, dont take care ^^

 

grand court..au niveau du jeu d'acteur on est dans la court des grands un film efficace.
rien à redire.

 

Au nom de toute l'équipe merci pour toutes vos critiques constructives. Ca va nous pousser à faire encore mieux pour le prochain !

 

Je trouve aussi que c'est un très bon film. Vraiment servi par une sobriété appropriée (qu'est-ce que ça fait du bien enfin un court sans musique ! ).
Les critiques formulées ici me semblent également juste. L'idée du troisième personnage de la fin est intéressante mais tu a du mal à le faire exister une fois qu'on sait qu'il est là, notamment par le choix de tes cadres. Mais je n'arrive pas encore à comprendre pourquoi...
Tu laisse respirer le jeu, les moments de silence sont là quand il faut. Et le malaise du personnage féminin se fait bien sentir. J'aurais peut-être aimé encore plus de sobriété : les très gros plan des yeux ou de la bouche du garçon (même si ils sont logiques) me paraissent de trop, et le jeu des deux acteurs est suffisant pour faire passer ce que tu cherche à nous montrer par ces plans. L'intrusion du bureau à la fin est aussi un peu incongru : j'aimais jusqu'à ce moment le principe de l'espace vide.

Un très bon film en tous cas, comme on en voit finalement peu sur Le Repaire.

GiLd