Et maintenant tout le monde dehors !
Autant vous le dire tout de suite, nous n’avons pu y rester très longtemps car les conditions météo étaient exécrables. Le ciel était gris avec une faible luminosité et nous avons eu un répit d’à peu près une heure entre deux averses pour sortir nos deux caméras.
Premières prises de vues, premiers réglages.
Nous avons fait une première prise avec la Z1 et ajuster le diaph manuellement. Aucune correction de gamma ou niveau de noir n’était enclenchée.
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Prise de vues Z1 |
Puis nous avons fait la même prise de vue avec la HC1 en automatique, sans aucune correction.
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Prise de vues HC1 tout auto sans correction |
Et là, on peut faire une première observation intéressante. La partie plus sombre, en deçà du mur, est exposée de façon quasi identique par les deux machines. Par contre, il n’en va pas de même pour la maison aux murs clairs, en arrière plan, qui est surex avec la HC1.
On voit ici une différence dans la latitude d’exposition entre le capteur c-mos de la HC1 et le système à tri-ccd de la Z1. Il va donc falloir procéder à une correction de l’exposition automatique, car malgré la faible luminosité, la HC1 aura tendance à enregistrer les hautes lumières à un niveau trop élevé.
C’est sur ce point que les trois capteurs ccd peuvent faire la différence.
Nous avons donc procédé à une correction manuelle de l’exposition en se positionnant sur -2
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prise de vues HC1 expo -2 |
Ici l’image est bien exposée dans ses parties claires et la partie jardin est bien sûr un peu plus sombre. Mais l’ambiance générale de l’image (vu le temps) est assez bien restituée et il nous a semblé que ce réglage de -2 pouvait être conservé en permanence afin de limiter la casse sur les hautes lumières.
Tout comme sur la mire, la restitution des détails sur l’une ou l’autre machine est sensiblement équivalente.
J’ai
cherché à faire des expositions en manuel complet comme on peut le
faire avec la Z1. Là je suis tombé sur un os et il est de taille :
impossible de savoir à quel diaphragme je suis et même risque
d’enclencher l’amplificateur de gain par un réglage inapproprié.
En
effet la commande de diaphragme manuel se promène sur une échelle à 24
positions et il faut compter les crans et savoir d’expérience à quoi
correspond chacun d’eux. Autant dire que ce procédé est difficilement
utilisable dans la pratique, surtout si on souhaite savoir exactement à
quel diaphragme on est.
Mais là où ça se corse encore un peu, c’est que la HC1 fait preuve d’une originalité assez stupéfiante dans la gestion de son diaphragme. Sur toute une plage de l’échelle de réglage, le diaphragme reste à F:4 mais l’exposition varie quand même, sans que la vitesse ne soit modifiée !!
Des discussions sont en cours pour expliquer cette particularité car deux théories sont émises : mise en place de filtres gris neutre à action progressive ou/et correction par calcul informatique du traitement de l’image. Je n’ai pas la réponse. Mais, l’avantage en auto ou en manuel est de pouvoir privilégier la valeur d’ouverture (F:4) apportant le meilleur résultat optique.
Toujours est-il que le réglage précis du diaphragme n’à absolument rien à voir avec le mode traditionnel connu sur les machines en position manuelle et ne satisfera pas les opérateurs habitués à celui-ci.
Sauf exception, il parait plus sage d’utiliser le mode automatique et de lui appliquer une correction à -2.
Nous
avons voulu tester aussi la correction colorimétrique. Les trois photos
suivantes montrent le réglage à zéro, +1 et +2. Nous en avons profité
pour repasser le réglage de netteté à +2 afin que vous puissiez
comparer avec les images au-dessus où il est à zéro.
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sans correction colorimétrique |
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Correction colorimétrique à +1 |
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Correction colorimétrique à +2 |
Entre
0 et +1 la différence est assez subtile d’autant que le temps était
plutôt gris. Le réglage à +1 nous parait être le plus cohérent car il
remonte légèrement le niveau des couleurs tout en restant à peu près
réaliste. A +2 il y a un net renforcement des tons qui, pour être plus
flatteur aux yeux de certains, ne correspond pas à l’ambiance générale
que nous filmions.
Histoires de stabilisateurs.
A la différence de la Z1 qui est muni d’un stabilisateur optique réputé pour ne pas dégrader la qualité de l’image, la HC1 est pourvue d’un stabilisateur numérique. Ce procédé n’a pas bonne presse car il traîne depuis toujours une mauvaise réputation. En effet, les premiers systèmes mis en œuvre avaient la fâcheuse habitude de dégrader la définition de l’image.
Nous avons
donc procédé à deux prises de vues à main levée et en longue focale,
l’une sans stabilisateur et l’autre avec. Bien entendu, les prises de
vues étaient bougées.
Après examen attentif des deux rushes en
image par image, je n’ai pu noter aucune dégradation entre les images
de l’un ou de l’autre.
La caméra sur pied, nous avons procédé au test inverse : La HC1 est
fixe mais le sujet bouge dans le cadre. Là non plus il ne nous est pas
apparu de défaut pouvant être généré par le stabilisateur.
Ce
système est donc parfaitement maîtrisé sur la HC1 et semble tout aussi
performant qu’un stabilisateur optique à une réserve près :
J’ai pu
noter la chose suivante. Il semblerait qu’à chaque fois que l’on
enclenche le stabilisateur, la caméra (en mode automatique) repasse à
la vitesse 1/100 de seconde. Peut-être il y a-t-il une explication
technique justifiant l’utilisation de cette vitesse avec l’emploi du
stabilisateur pour ne pas dégrader l’image. Je n’ai rien trouvé dans la
notice sur ce point.
Nous
avons fait une série de quatre prises de vues comparatives à main levée
avec la vitesse au 1/50 ou au 1/100 et avec le stabilisateur en marche
ou non.
Après examen attentif des rushes, j’avoue ne pas avoir
trouver une réelle différence entre ceux-ci, ni de défauts notoires sur
la prise au 1/50 avec stabilisateur.
Il sera donc intéressant que des utilisateurs de la HC1 remontent leur expérience à ce sujet et nous disent si ils ont vraiment remarqué quelque chose dans certaines situations.
Les vitesses d’obturation.
La vitesse d’obturation en prises de vues cinéma et vidéo est d’une importance capitale dans la mesure ou celle-ci va déterminer le rendu dans la fluidité du mouvement. Sauf cas particuliers, on évitera, par exemple, les vitesses trop élevées. A la cadence de défilement de 50 « demi-images »/seconde (25 i/s système entrelacé) on règlera l’obturateur au 1/50 de seconde.
Nous avons vu plus haut que la gestion du diaphragme en manuel avec la HC1 n’était pas très facile et avions préféré la position automatique avec les corrections nécessaires. Mais qu’en est-il pour la vitesse.
En
mode auto il semble assez difficile de prévoir exactement ce que la
machine va faire. A priori, après analyse de tous les rushes à ma
disposition, une tendance se dégage. Hors stabilisateur la caméra
semble privilégier le 1/50 de seconde et le 1/100 avec le stabilisateur.
Mais je ne peux être absolument affirmatif sur ce point et il faudrait
faire des essais plus poussés. L’ennui serait que les automatismes
entraînent la caméra vers des vitesses élevées alors que le diaph
pourrait encore jouer son rôle. Ceci aurait pour conséquence
l’apparition d’un aspect stroboscopique désagréable lors de mouvements
de caméra ou du sujet.
Si tel était le cas, il faudrait donc bloquer la vitesse manuellement au 1/50 ou éventuellement au 1/100 avec le stabilisateur si celui-ci requiert vraiment cette vitesse.
Ces réglages devront donc faire l’objet d’une attention toute particulière par les utilisateurs, surtout si ils observent des saccades non expliquées sur leurs prises de vues.