Nouveau code en 64 Bits, nouveau moteur vidéo logiciel ou GPU, nouveaux formats en import ou exports, amélioration des fonctions liées aux métadonnées, faisons un petit point sur le nouveautés de Premiere Pro CS5, OnLocation CS5, Encore CS5 et Adobe Media Encoder CS5.
Adobe avait déjà dévoilé une partie des nouveautés de Premiere Pro CS5 (voir Premiere Pro CS5 en partie dévoilé, effets temps réel avec GPU etc. ; et Les prochaines versions d'After Effects et de Premiere seront natif 64 bits), mais l'annonce officielle permet de savoir plus en détail de quoi il retourne. Cette news dresse donc un listing des nouveautés principales, et pour ceux qui souhaiteraient plus de détails je vous proposerai très vite un article où je décortique plus en détail ces nouveautés de Premiere Pro CS5 et y partage de premiers commentaires après plusieurs semaines d'utilisation du logiciel.
Un nouveau code 64 Bits et un nouveau moteur vidéo
Premiere Pro CS5 est maintenant un logiciel développé en code 64 Bits uniquement, tout comme After Effects CS5 et Adobe Media Encoder CS5. Il doit donc être installé sur un système d'exploitation 64 Bits: Windows Vista 64 Bits ou Windows 7 64 Bits, alors que Windows XP ne semble plus supporté. Sur Mac on se tournera vers Snow Leopard. Si on l'installe sur un système 32 Bits c'est Premiere Pro CS4 qui s'installera à la place...
Toujours basé sur un moteur vidéo 4K (utile pour le montage RED par exemple), Premiere Pro CS5 gagne en stabilité du fait de cette version 64Bit, mais surtout en performances avec une bien meilleure utilisation des ressources processeurs et surtout de la mémoire, avec maintenant un réglage de partage de mémoire commun à After, Premiere, Encore et Adobe Media Encoder. L'illustration la plus concrète de ces performances est sans doute le nouveau moteur vidéo, décliné en version logicielle et en version GPU c'est à dire en exploitant le processeur de certaines cartes graphique NVidia pour gérer un grand nombre d'effets en temps réel sans rendus avant export.
Ainsi on voit bien que le passage du logiciel en code 64 Bits et la refonte de son moteur vidéo sont les aspects principaux de cette nouvelle version CS5. Si la CS4 avait foisonné de nouveautés (voir les vidéos sur TutoVideo Adobe Premiere Pro CS4 Découverte Nouveautés), cette CS5 vise surtout pour l'éditeur à les consolider, en améliorant la performance entre Premiere Pro et Adobe Media Encoder par exemple, mais aussi à apporter une solution intégrée au logiciel pour les utilisateurs demandeurs de plus de performances et de temps réel. Il faut dire que dans ce domaine la concurrence fait fort avec Avid qui a refondu son moteur vidéo au moment de MediaComposer 3 pour proposer du temps réel en mélange de formats, ajouts d'effets et cie, ou encore Edius qui brille depuis des années dans ce domaine avec son approche si performante pour exploiter les ressources des processeurs (CPU) pour gérer sans rendu dans bien des cas les effets, mélange de formats en séquence etc.
Nouveau moteur vidéo
Comme largement dévoilé en décembre, un nouveau moteur vidéo se charge donc de lire, gérer les effets et traiter les rendus dans Premiere Pro CS5. Sous le nom commercial "Mercury Playbak Engine", il est décliné en version logicielle (donc disponible pour toutes les configs), mais aussi et surtout en version GPU. Basé sur la plateforme CUDA de NVidia, la version GPU du moteur vidéo permet de gérer un grand nombre d'effets en temps réel, sur plusieurs flux, avec des cartes NVidia validées par Adobe pour PC ou MAC. Cela commence par la GeForce GTX285 (autour de 300€ HT), puis se poursuit en gamme Quadro avec les FX3800, FX4800, FX5800. Donc pour le moment pas de cartes de PC portables au rendez-vous ;-(
Si dans ces démos Adobe axe la présentation de ce moteur sous l'angle de la performance avec une dizaine de vidéos DVCPROHD en PinP avec correction colorimétrique, effets 3D et cie, ce temps réel peut aussi s'appréhender sous un angle plus axé "prod". Ainsi, sans rendu avant export sur bande (pour du HDV par exemple) ou avant l'encodage, on pourra sur un sujet de type reportage accélérer le traitement de l'AVCHD via le GPU, appliquer des effets de correction de couleurs, incruster un logo, gérer des passages en PinP avec recadrages et pourquoi pas une petite perspective 3D, géer une incrustation avec le nouveau filtre Ultra Keyer, le tout sans qu'aucun rendu ne soit nécessaire.
Dans les moniteurs ont gère désormais la qualité d'affichage en indiquant la résolution à afficher, comme dans After Effects: résolution intégrale, 1/2, 1/4 ou moins dans le cas des vidéos RED 4K si on veut descendre au 1/8 par exemple.
Si dans ces démos Adobe axe la présentation de ce moteur sous l'angle de la performance avec une dizaine de vidéos DVCPROHD en PinP avec correction colorimétrique, effets 3D et cie, ce temps réel peut aussi s'appréhender sous un angle plus axé "prod". Ainsi, sans rendu avant export sur bande (pour du HDV par exemple) ou avant l'encodage, on pourra sur un sujet de type reportage accélérer le traitement de l'AVCHD via le GPU, appliquer des effets de correction de couleurs, incruster un logo, gérer des passages en PinP avec recadrages et pourquoi pas une petite perspective 3D, géer une incrustation avec le nouveau filtre Ultra Keyer, le tout sans qu'aucun rendu ne soit nécessaire.
Dans les moniteurs ont gère désormais la qualité d'affichage en indiquant la résolution à afficher, comme dans After Effects: résolution intégrale, 1/2, 1/4 ou moins dans le cas des vidéos RED 4K si on veut descendre au 1/8 par exemple.
Nouvel effet Ultra Keyer pour l'incrustation
Peut-être vous souvenez-vous du logiciel Ultra, de Serious Magic, société qu'Adobe avait racheté. Ce logiciel Ultra avait été intégré dans la version CS3 avit une approche en temps réel de l'incrustation tout à fait intéressante, comme on le montrait dans ce tutorial sur TutoVideo Incrustation temps réel de vidéos sur fond vert avec Ultra . Mais Ultra avait ensuite disparu de la CS4 ;-( Le voici de retour, sous la forme d'un effet au sein même de Premiere Pro, accéléré par la carte graphique pour gérer les incrustations sur fond bleu ou vert en temps réel. On dispose de nombreux réglages pour ajuster son masque de détourage comme dans la version d'origine, reste à le comparer avec un vrai travail pro d'incrustation dans After par exemple.
Nouveaux formats
Premiere Pro CS5 se complète de nouveaux codecs et modèles de séquences pour importer et monter les fichiers:-de la gamme XDCAM HD 422 de Sony basée sur un codec MPEG-2 HD 50Mb/s en 4:2:2
-des nouveaux camescopes Canon XF 300 et 305, exploitant aussi un codec MPEG-2 HD 50Mb/s en 4:2:2
-des DSLR Canon et Nikon
-des caméras RED (pour lesquelles le moteur vidéo natif en 4K est ici très adapaté), désormais plus besoin d'installer le plug-in RED, la prise en charge et les modèles de séquences sont intégrés à Premiere Pro
-les images DPX
En export, se rajoute l'AVC-Intra 50 et 100, mais toujours pas d'export direct vers Professional Disc (les disques optiques de gamme XDCAM) avec la structure MXF de Sony comme le proposait le plug-in MPEG-Pro HD de Mainconcept pour Premiere Pro CS4 (qui devrait donc poursuivre son chemin avec la CS5).
Autre nouveauté importante pour faciliter la création d'une séquence: comme dans After Effects un glissé/déposé d'une vidéo vers l'icône de création d'une séquence crée automatiquement la séquences avec les bons réglages tirés de la vidéo concernée !
Pour la capture HDV, vous allez rire... la détection de scène est enfin au rendez-vous ! Bon alors pour ceux qui ne sont pas encore passés au sans-bande ce sera sans doute une bonne nouvelle ;-) !!
L'outil de Transcription évolue grandement puisqu'on peut désormais lui livrer un texte de référence: soit le texte exact relié à une vidéo si ce texte était pré-existant (le dialogue d'un scénario, un texte lu sur prompteur), soit un fichier texte (.txt) qui rassemble une série d'articles ou documents en rapports avec la vidéo pour aider l'outil de transcription à s'appuyer sur le bon vocabulaire et les bonnes tournures de phrases à transcrire. Cet outil devrait donc quitter son approche "très news" dans lequel il était très efficace en retranscription avec la CS4, mais contexte en dehors duquel les retranscriptions devenaient bien moins convaincantes ;-) L'outil de transcription peut également exploiter les métadonnées issues d'un scénario géré dans Adobe Story et Onlocation si on a exploité ce processus de travail.
Une fonction de détection de visage permet de rajouter cette information dans les métadonnées afin de tirer les vidéos sur lesquelles se trouvent ou non des personnes.
Du côté des métadonnées, OnLocation devient un logiciel de pré-production qui peut même être utilisé pour mettre en liaison des vidéos de camescopes sans bande et ses listes de plans Onlocation avec métadonnées, donc sans que les vidéos n'aient été tournées spécifiquement avec OnLocation. On peut gérer son scénario dans le logiciel en ligne Adobe Story (qui peut aussi s'installer en local via une appli Adobe Air). Le but n'est pas spécialement d'écrire son scénario directement dans Adobe Story, même si on le peut, mais de convertir son scénario en afin que tous les infos soient ensuite vues comme des métadonnées: l'action, les dialogues, les personnages, les lieux de tournage, les mouvements de caméras. Il est possible d'importer dans Story des scénarios écrits avec Final Draft ou word. ON peut ensuite importer son scénario en version "story" pour l'importer dans Onlocation et y récupérer la liste de tous les plans à tourner avec de nombreuses métadonnées leur étant associées sur la base des infos du scénario (personnages, action, lieux, échelles de plans, mouvements de caméra) etc. Et ces plans en attente de tournage pourront soit être tournés avec OnLocation soit tournés avec un camescope sans bande et réassociés aux plans "offline" d'Onlocation par la suite grâce à son nouvel explorateur de médias très proche de celui de Premiere Pro.
Les exports
Avant tout notons que comme dans After Effects on peut enfin exporter facilement une image fixe tirée d'un vidéo du moniteur source ou d'une séquence, avec un bouton d'appareil photo qui exporte directement l'image sur son disque, sans passer par la fenêtre d'exportation ou Adobe Media Encoder ;-)
Adobe Media Encode passe aussi en version 64 Bits. Mais la fenêtre d'export de Premiere Pro CS5 a été revue et propose à nouveau l'export direct si on le souhaite, donc sans passer par Adobe Media Encoder. L'ergonomie de la fenêtre d'export est plus évidente, repropose sous forme de boutons des options autrefois cachées dans un menu ("utiliser les prévisualiation pour l'encodage" par exemple afin de ne pas faire recalculer les effets déjà rendus). On peut aussi exporter les métadonnées avec une boite de dialogue très détaillée pour choisir en détail quelles métadonnées intégrer ou non.
Pour certains formats d'exports, comme le MPEG-2 ou H264 Blu-Ray ou le MPEG-2 DVD, on peut laisser la fenêtre d'encodage régler automatiquement toute une série de paramètres tiré des propriétés de sa séquence: résolution, fréquence d'image, ordre des trames etc. Cela facilite donc le réglage pour ceux qui hésiteraient avec les profil d'encodage proposés.
Côté montage
Une série de petites améliorations comme des raccourcis clavier pour le raccord par modification compensée (pour ne monter qu'au clavier), une fonction de recherche des vides dans sa séquence ou une piste donnée, l'amélioration des marques avec plus d'infos lors du survol et la gestion des cuepoints Flash.
Transcription et métadonnées
L'outil de Transcription évolue grandement puisqu'on peut désormais lui livrer un texte de référence: soit le texte exact relié à une vidéo si ce texte était pré-existant (le dialogue d'un scénario, un texte lu sur prompteur), soit un fichier texte (.txt) qui rassemble une série d'articles ou documents en rapports avec la vidéo pour aider l'outil de transcription à s'appuyer sur le bon vocabulaire et les bonnes tournures de phrases à transcrire. Cet outil devrait donc quitter son approche "très news" dans lequel il était très efficace en retranscription avec la CS4, mais contexte en dehors duquel les retranscriptions devenaient bien moins convaincantes ;-) L'outil de transcription peut également exploiter les métadonnées issues d'un scénario géré dans Adobe Story et Onlocation si on a exploité ce processus de travail.
Une fonction de détection de visage permet de rajouter cette information dans les métadonnées afin de tirer les vidéos sur lesquelles se trouvent ou non des personnes.
Métadonnées avec Onlocation et logiciel de gestion de scénario Story
Du côté des métadonnées, OnLocation devient un logiciel de pré-production qui peut même être utilisé pour mettre en liaison des vidéos de camescopes sans bande et ses listes de plans Onlocation avec métadonnées, donc sans que les vidéos n'aient été tournées spécifiquement avec OnLocation. On peut gérer son scénario dans le logiciel en ligne Adobe Story (qui peut aussi s'installer en local via une appli Adobe Air). Le but n'est pas spécialement d'écrire son scénario directement dans Adobe Story, même si on le peut, mais de convertir son scénario en afin que tous les infos soient ensuite vues comme des métadonnées: l'action, les dialogues, les personnages, les lieux de tournage, les mouvements de caméras. Il est possible d'importer dans Story des scénarios écrits avec Final Draft ou word. ON peut ensuite importer son scénario en version "story" pour l'importer dans Onlocation et y récupérer la liste de tous les plans à tourner avec de nombreuses métadonnées leur étant associées sur la base des infos du scénario (personnages, action, lieux, échelles de plans, mouvements de caméra) etc. Et ces plans en attente de tournage pourront soit être tournés avec OnLocation soit tournés avec un camescope sans bande et réassociés aux plans "offline" d'Onlocation par la suite grâce à son nouvel explorateur de médias très proche de celui de Premiere Pro.
Onlocation gère maintenant la carte DeckLink de BlackMagic Design pour ne plus limiter ses entrées au firewire des camescopes DV et HDV.
Liaisons avec les autres logiciels
La fonction Dynamic Link avec After Effects CS5 devrait se montrer plus véloce puisque Premiere comme After sont en 64 bits maintenant et disposent d'un même réglage commun de partage de la mémoire.
Premiere Pro CS5 gère maintenant les imports/exports vers Apple Final Pro, et vers Avid MediaComposer (en AAF).
La fonction de révision Adobe Clip Notes disparait. Elle sera remplacée par une service en ligne nommé "CS Review" mais qui n'apparaitra que dans une version ultérieure du logiciel semble-t-il. Elle permettra à une personne de commenter notre montage dans un navigateur web, même en définissant des zones de l'image à commenter. Et un panneau au sein de Premiere Pro permettra de retrouver toute la listes des commentaires avec illustrations à l'appui quand des zones de l'image ont été sélectionnées et commentées.
La fonction de révision Adobe Clip Notes disparait. Elle sera remplacée par une service en ligne nommé "CS Review" mais qui n'apparaitra que dans une version ultérieure du logiciel semble-t-il. Elle permettra à une personne de commenter notre montage dans un navigateur web, même en définissant des zones de l'image à commenter. Et un panneau au sein de Premiere Pro permettra de retrouver toute la listes des commentaires avec illustrations à l'appui quand des zones de l'image ont été sélectionnées et commentées.
Du côté d'Encore CS5
Le logiciel ne subit de changements majeurs, mais toute une série de compléments. Il reste par contre en version 32 Bit.
Encore importe maintenant les vidéos AVCHD directement et sans leur appliquer de transcodage avant gravure. Ca peut être utile pour un bout à bout façon "playlist" de quelques plans, mais dès qu'on fera un montage (dans Premiere Pro) là il faudra réencoder.
L'encodage peut être délégué à Adobe Media Encoder, ce qui me semble une bonne idée vu qu'il est 64Bit et sans doute mieux optimisé pour cela que l'encoder intégré à Encore.
On peut gérer des projets Blu-Ray en 24i/s.
Les menus Blu-Ray peuvent maintenant être multipages, c'est à dire qu''un seul menu (affiché par exemple en pop-up par dessus son film en cours de lecture) peut avoir toute une série de page déroulante.
L'export Flash de son projet dispose d'une nouvelle barre de navigation qui gagne en ergonomie, et surtout d'un moteur de recherche permettant de naviguer au sein de la vidéo, en exploitant les métadonnées des sources de son montage si on a réalisé un transcription des vidéos, ou encore la recherche basée sur ses sous-titre ou encore le noms des boutons et des menus pour nous conduire aux portions de notre vidéo ou à ses menus où se trouvent ces textes !
Tarifs et dates de sorties
Ce n'est que demain qu'Adobe communiquera la date de sortie et les tarifs de ses logiciels..
karlton31
