module inscription newsletter haut de page forum mobile

Dismiss Notice

formations etalonnage sur davinci resolve

Nos Formations Etalonnage avec Forest reviennent en octobre !
Adoptez une réelle méthodologie d'étalonnage professionnelle et atteignez vos objectifs créatifs avec nos formations intensives sur 3 jours
Toutes les infos
Dismiss Notice

Formation Lumière - Pratique Intensive du 14 au 16 octobre à Paris
Formez-vous avec cet atelier de pratique intensive dans des conditions exceptionnelles ! Formation finançable.
Toutes les infos

Ateliers et Formations

Adaptation

Discussion in 'Repairenautes cinéphiles' started by Usul, Jul 13, 2003.

Tags:
  1. Usul

    Trophy Points:
    1,000
    Likes Received:
    0
    Messages:
    737
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    de Spike Jonze, écrit par Charlie Kaufman


    Adaption n'est pas un film, il le devient. Tout comme ce roman
    fictif (qui existe bel et bien) écrit par une passionnée des fleurs
    que l'on donne au scénariste Charlie Kaufman afin de l'adapter
    au cinéma. Fort de son succès avec "Dans la peau de John
    Malkovich", Charlie fonce. Il ne veut pas en faire un film mélo-
    dramatique, ni une histoire d'amour, il n'y aura pas de fusillade
    ni de course de voiture, promet-il. Il va tout faire pour que le
    scénario se rapproche le plus possible du livre, pour mettre en
    image sa poésie, sa simplicité et sa douceur. Il se met alors au
    travail, se rappellant le travail de Fellini sur ses faux-
    documentaires, il s'inspire de ce qui l'entoure, s'agace de son
    frère jumeaux niais qui veut aussi se mettre à écrire, il se
    concentre, s'informe, regarde autour de lui, et finalement se perd.
    Charlie Kaufman, le talentueux scénariste, l'espoir du cinéma
    futur, n'y parvient pas.

    Vous avez du vous aussi vous en rendre compte, je n'arriverai
    pas à critiquer ce film, je me contente de le paraphraser, de le
    détailler, de le raconter. C'est que ce film produit chez moi un tel
    enthousiasme, un tel fouilli d'idée, que je n'arrive pas à en
    structurer l'essence, les questions jaillissent plus vite que les
    réponses, l'ambiance m'est encore présente et finalement j'ai
    sans doute été le spectateur le mieux manipulé de la salle car,
    en apparence, le film est d'une tranquillité et d'une simplicité qui
    a déplu à beaucoup. Cependant, ce n'est pas que traiter de la
    panne d'inspiration est révolutionnaire (Fellini l'a déjà fait avec
    son "Otto e mezzo" et j'imagine que ça n'est pas le seul), non
    seulement le film parle du film, mais surtout il prend une tournure
    nouvelle pendant sa création et, par son dénouement, nous
    trompe finalement en nous donnant du cinéma tel que les
    spectateurs l'attendaient, c'est à dire des rebondissements, du
    drame et de l'eau de rose, nous prouvant ainsi l'impuissance du
    créateur à aboutir son projet tout en assumant son
    perfectionnisme. La première partie critique la seconde, et puis la
    seconde ignore la première.

    Adaptation ne parle pas de la panne d'inspiration mais du choix
    et la direction que doit prendre un créateur, le rapport à son
    public, sa sincérité et sa conscience. Ca n'est pas un
    cheminement facile et malgré les apparences, ce film est une
    réussite. Il m'a remis sous les yeux que la création nait et
    engendre la crise, la crise de conscience tout comme la crise
    existencielle. Pourquoi créer ?
    Pourquoi veut-on innover ?
    Faut-il plaire ou choquer ?
    N'attendez pas de réponses du film, il ne pose que les questions.


    heu... post-scriptum : "Dans la peau de John Malkovich"
    est aussi un très bon film.



    une critique d'Adaption
    http://www.plume-noire.com/cinema/critiques/adaptation.html

    deux critiques, deux avis un peu différents
    http://www.lequotidienducinema.com/critiques/adaptation_critique/critique_adaptation.htm

    l'affiche du film
    http://www.affichescinema.com/insc_a/adaptation.jpg

    une critique rapide du premier film du couple Kaufman/Jonze
    "Dans la peau de John Malkovich"
    http://www.kinomax-fr.com/beingjohnmalko_dvdz2.html
     
  2. HOuartna

    Trophy Points:
    1,000
    Likes Received:
    0
    Messages:
    1,339
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    Réponse (tardive :)) à la critique d'Usul

    Enfin, j’ai vu « Adaptation ».
    Bon : j’ai beaucoup de mal avec Meryl Streep (en tant qu’actrice) mais j’ai essayé de surmonter cela. Le personnage de Nicolas Cage est intéressant, surtout lorsque le spectateur le découvre au début, suant face à la productrice du film qu’il doit écrire, puis rentrant chez lui : on ne sais pas tout à fait – un doute subsiste – si celui qui l’accueille est don double mental ou son frère jumeau. On finit par comprendre qu’au final, il y a un peu des deux.

    Le film met en évidence les affres de la création et les aléas de la vie, ce qui fait qu’on peut tous se reconnaître – plus ou moins – dans le personnage de Nicolas Cage. Tous ceux qui ont expérimenté les difficultés que représentent l’acte de créer, mais en même temps sa beauté, et sa difficulté est partie intégrante de sa beauté. Tout cela pour dire que je n’ai pas ton enthousiasme Usul en ce qui concerne ce film. Si je peux marcher, en tant que spectateur, pendant les 30 premières minutes, avec la voix off de Nicolas Cage affolé, avec l’ambiguïté entre le réel et la fiction : Nicolas Cage joue Charlie Kaufman, scénariste du film, le réalisateur Spike Jonze apparaît sur le tournage de son précédent film, Being John Malkovich… Cette mise en abyme est assez intéressante, car le personnage de Nicolas Cage s’intéresse à écrire un scénario – mais comment trouver la forme ? – en même temps que le « vrai » Kaufman écrit son scénario. Le scénariste écrit en même temps que son personnage, et ce personnage s’inclut lui-même dans le film qu’il écrit. Dommage que cette spirale sans fin n’aille pas plus loin, j’aurais bien aimé que la recherche formelle et narrative ne s’arrête pas en plein milieu du film pour faire un portrait un peu pénible de Susan Orlean (incarnée par Meryl Streep…), permettant tout de même au scénariste une belle fin au message clair et vivant – auquel je ne suis pas sur d’adhérer pour autant – : lorsqu’on aime, cet amour se suffit en lui-même, et l’objet de l’amour n’a pas à être considéré, ainsi que son avis. C’est le cas pour les orchidées, mais aussi pour les femmes… Cette morale est un peu facile pour qui n’arrive pas à ses fins ! Mais c’est une philosophie à laquelle on a le choix d’adhérer ou non… ;)

    Usul, pour revenir à ce que tu as écrit :
    Et pourtant, il y en aura dans le film ! (dans « Adaptation » pas dans son scénar’, quoique l’idée du film est qu’à la fin ils fusionnent)

    Ton idée est bonne. Mais je trouve que du coup la seconde partie fatigue (le spectateur). N’aurait-il pas mieux fallu un montage parallèle entre le moment de la création du scénariste et sa réalisation effective ? Rajouter un peu d’ambiguïté sur « est-ce que ce qui lui arrive est vrai ? » Mais il est sur que faire un film qui se veut révolutionnaire puis retombe finalement dans le plan-plan le plus pénible, il fallait oser !

    Oui, mais le film tourne un peu autour du pot. Tout scénariste à toujours voulu écrire sur soi même de manière plus directe que d’habitude en racontant l’histoire « en train de se faire », « en train de s’écrire ». Mais n’est ce pas un peu vain comme exercice ? Les questions que se pose le Charles Kaufman, celui qui a déjà réalisé ou écrit un film l’a déjà éprouvé, et à fortiori celui qui voit un film. Les questions de départ, une fois posées, deviennent par la suite redondante, la réflexion n’évolue pas.

    Il me semble qu’au final Charlie Kaufman se soit embourbé dans un scénario, et il a décidé de raconter cette histoire plutôt que de résoudre le problème cinématographiquement. Il y a une sorte de lacheté dans cette attitude, mais aussi un certain courage : celui de se montrer soi même, montrer son impuissance face à l’inspiration, aux affres de la création, aux problèmes que pose la vie et de la manière dont découle de la vie les idées, et parfois – plus rarement – les chefs d’œuvres.
     
Loading...

Dernières occasions

 

Share This Page

Vous souhaitez annoncer sur le Repaire ? Contactez-nous