qu'est ce que j'peux faire, j'sais pas quoi faire !

@ Nestaphe et Homero : formidable, oui. Mais je trouve que les deux gusses en voiture en face perturbent la lecture. Qu'en dites vous, ?
Si on ne sait pas de quoi il s'agit, la lecture de cet extrait est carrément choquante : un beau jeune couple lâchement assassiné par une bande de mécréants ! C'est aussi là sans doute (et pour l'ensemble du film) le génie du réalisateur.
Est-il possible aussi de comparer ? L'affaire Mesrine, et sa fin, Porte de Clignancourt en 1979. Et le film de 2008 de JF Richet, doté d'une distribution grandiose...?

 

Ben justement, j'allais confirmer ma préférence d'en rester là pour ma part sur l'expérimentation puisque difficilement compris même en langage le plus approprié qu'il m'est possible.

De plus, ce n'est pas ma discussion et je ne veux pas devoir en monopoliser ni le contenu, ni la "ligne éditoriale" que seulement pour insister sur mon charabia. Je pensais ne me limiter qu'à du partage.

Pour conclure, je propose de s'initier en exerçant sa fonction "attention" sur l'extrait posté par @nestaphe post #108 (et/ou du mien post #94) mais ravi de voir que vous ne m'avez pas attendu.

Possible en effet selon ses propres dispositions de décortiquer sa structure, son découpage, son contenu et sa chorégraphie filmique selon les éléments traduisibles postés depuis ou qu'en vous faisant surtout confiance qu'à vous mêmes (y avait de çà aussi dans mes objectifs d'où les stimulus).

Je fais pas la goule, je reste toujours à dispo ocazou.

Dernier exemple néanmoins d'observation cognitive pour l'expérimentation : Après la dame et son fils avec leur caddie, observé ensuite une autre situation se présentant de l'angle d'où j'étais, en véritable plan de cinéma et vraiment pas moche.

Permanent et quotidien, je vous dis

(+ vraiment entouré d'un petit décor de cinéma. Il fait beau et c'est pas le cagnard pour le vérifier calmement. + Petit projet en cours, vaut mieux pour ma part, en revenir et en rester au post #107 en vous remerciant tous )

 

Pardon, je dois encore un merci à @nestaphe. Citation de l'exemple de stimulus qui a fonctionné sur moi pour poursuivre dans le charabia pourtant très clair et très juste à partager sur le fond.

Bien en faveur de la défense de l'expérimentation !

(EDIT : Compléments italiques supprimés car devenus hs et inutiles du fait plus tard du post #135 selon la règle n°5 de Pixar)

 

Bien vu , Robert Broussard..et l'ennemi public n°1, il faut en finir , tout le monde le souhaite : même débauche hallucinante de pruneaux, la scène n'est donc pas surjouée.

Et la traque de Mohammed Merah : même s'il y avait désir de vraiment l'attraper vivant , ce fut aussi une vraie boucherie quand on a vu que c'était impossible.

Et encore, l'opération Charlotte Corday : 12 embusqués, 187 balles tirées et aucun mort, et surtout pas la cible, le générale . Ah si, l'instigateur, frère d'un ami de la famille, fut le dernier fusillé en France, grâce refusée.





Le thème du voyous héros, si en plus c'est un tueur, c'est sulfureux, donc ça marche, et il séduit toujours ou fascine les jeunes filles qui s'emmerdent.

qu'est ce que j'peux faire, j'sais pas quoi faire !

 

A nouveau qu'en coup de vent :

Juste pour devoir signaler que le même principe se retrouve mais que pour les davantage prédisposés à l'action émotionnelle pour la faire prédominer sur l'action physique !

Exemple sur extrait de 5'28 mais même principe qu'à partir de 5'02 :

Droit de regarder depuis le début la construction et la chorégraphie filmiques concernées.

Aucun trou de balles (à part celui sur lequel on est assis pour l'attention) dans la vitre, qu'un effet miroir de lumières entre âmes sauvées.

Pas d'étude technique intello, que sa propre réceptivité ou son propre rejet persos puisque sur stimulus technique aussi.

Content de voir que mine de rien, çà fonctionne déjà et pas trop mal.

Bien @AQW333 d'avoir aussi pensé au public pour savoir quoi faire. C'est bien mon "J'aime" car bien reçu ton stimulus. Aucune rancune, ce n'était que pour un SOS jugé utile à tous dont toi.

 

Oui, et il n'est pas fréquent de voir se terminer un film sur un plan instable, et d'une instabilité forte...




Ce plan final à tendance à nous laisser sur notre faim, comme si le champ était resté ouvert bien qu'il se fige, provoquant comme un sentiment de gâchis, non concernant le film, mais cette histoire de couple qu'il raconte...

Dans la séquence qui précède cette scène, le couple en fuite trouve une accalmie dans sa course infernale, après une fusillade qui les avait déjà salement amochés. Alors leur acolyte, chauffeur et mécanicien, les transporte chez son père. Là, ils passent quelques jours de convalescence durant lesquels ils peuvent presque mener une vie normale, et ils y trouvent aussi un moment pour vivre pleinement leur amour. Une oasis dans le film, juste avant le retour et la fin brutale de l'escalade infernale, sous les balles du Texas Ranger qui ne les lâchait plus...

Sentiment d'un gâchis, inéluctable, symbolisé par cette dernière image "bordélique", qui ne veut pas laisser reposer le film en paix.

(Il ne s'agit pas de Gene Hackman, qui n'a pas le même rôle dans le film. )

Yes ! En même temps que sa Thomson, il baisse les yeux et sa tête, avec une courte pause en plein mouvement, comme interrompu par une idée qui vient le frapper. Puis il prend une inspiration juste avant que le plan ne soit coupé en CUT au noir.

Serait-ce une mine de soulagement ? C'est bien possible. Un regret ? C'est plausible. Autre chose ?...

Impact de balle sur lui dans l'image, comme si on lui disait : "Toi qui vient de perdre ton pire ennemi, ta vie, à toi aussi, vient peut-être de s'achever là".

Le choix de ne pas finir ce film-là sur un plan du couple décimé, comme pour les pleurer ou déplorer, ni d'un plan d'ensemble de toute l'assistance, "immortalisant" le tableau, cela ouvre considérablement le champ de notre jugement.

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Du point de vue de la dramaturgie...

On est dans le cas de figure d'une scène finale qui comprend à la fois climax et dénouement. Et la particularité est que le dénouement se déroule de manière très rapide, dans l'action :

Le climax a lieu à l'instant où l'on comprend qu'ils ne pourront pas se sortir de cette nouvelle fusillade, précisément à la seconde où le visage de Bonnie, en gros plan et regardant Clyde droit dans les yeux, passe d'un regard surpris et accablé à la tendresse et la résignation, ceci dans la seconde avant que la fusillade ne démarre.








Le dénouement comprend la fusillade sans aucune riposte, c'est-à-dire, sous la forme d'un peloton d'exécution, et le temps ensuite que se rapprochent tous les protagonistes pour se rassembler dans le plan final.

Et on nous laisse-là à nos considérations. (A l'image, avec les témoins de la scène, comme en reflet dans un miroir.)

Timing : environ 1'34 ! Paf, dénoué !

C'est vrai que l'arrivée au loin de la voiture pose une question et une hésitation qu'on n'a pas vraiment le temps de résoudre avant que la fusillade n'éclate. Mais lorsqu'on est dans la continuité du film, cela s'explique très bien après coup.

Le fermier qui arrête le couple sur la route est celui qui les héberge durant leur convalescence. Et il vient tout juste de les dénoncer au Texas Ranger qui les poursuit sans relâche, cela vient de se produire quelques minutes auparavant dans le film. On sait donc à ce moment qu'il ne va pas tarder à y avoir guet-apens.

L'arrivée inattendue de la voiture déclenche précipitamment la fusillade. Et nous spectateur, on se trouve dépassé par les évènements, un peu comme tous les protagonistes de la scène.

D'ailleurs, le Texas Ranger et ses hommes avaient-ils prévu ou non de ne leur laisser aucune chance ? La réponse est probablement "plus ou moins". Cela nous laisse un peu dans un questionnement qu'on aurait face à un fait-divers d'actualité, ce qui est plutôt bienvenu pour conclure cette histoire inspirée de faits réels.

Mais effectivement, la lecture instantanée s'en trouve bousculée.

J'imagine que les journalistes à l'époque de l'évènement de la mort de Mesrine ne se sont pas privés de faire le rapprochement dans leurs articles. Forcément, la scène de fin du film de Richet a des points communs. Par contre, Richet termine son film sur un plan rapproché de Mesrine, très ensanglanté, ce qu'Arthur Penn avait justement choisi de ne pas faire dans son Bonnie & Clyde.

Je remets-là la scène dans son entièreté, pour ceux qui veulent revoir :

Afficher/Masquer: La scène en question :

 

Attention homero c'est pas le cerveau droit ou gauche que tu mélanges mais les codes pour attribuer les écrits à la bonne personne

 

Tu crois vraiment que s'est maitrisé ? Pour moi, c'est juste la chance qui fait qu'une scène est globalement réussie, mais il faut expliquer ce qu'est la chance.

Oui, la préparation, la direction d'acteur , les choix techniques, tout cela participe à une grande messe où l'esprit saint (zut, je me trompe de public ), la chance apparait parce qu'on la provoque, mais tout n'est jamais complètement prévu, ça, c'est une idée narcissique.

C'est au derush que l'on découvre redécouvre la richesse insoupçonné d'un plan ?

Voulu ou découvert par hasard. Pas évident, on retrouve les propos sur l'interprétation.

Cependant, la chance, comme un livre puissant, a plusieurs niveaux de lecture : c'est le lien entre l' art et le mystique . Au final, ils sèment une graine, partagée ou pas, on s'en moque, on retourne à l'individuel qui s'en servira pour redevenir collectif… C'est ça l'inspiration ou du moins un de ses aspects.

Je ne sais pas si on a raison, mais je suis parfaitement d'accord… ...D'où le silence est souvent source d'inspiration, sauf si on discute trop dans sa tête... homero nous dira de changer de fréquence

Encore mieux d'après moi qui ne suis rien
Et peut être aussi " je sais que tu sais...adieu " celui là, il a été bien préparé, on ne peut pas l'inventer au dernier moment ..juste un pari de ma part, une interprétation.




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Bonjour @nestaphe mais pardon, perso banni "dramaturgie" donc "dénouement". On est bien ici que dans le climax mais en gérant avec maîtrise et non la chance, la part d'action physique et la part d'action émotionnelle.

La résolution n'est bien que là :

(Hackman ou vu de loin, qu'un sosie).