L'inspi, ça vient d'où vous pensez ?

Ainsi donc les émotions ne pourraient être source de création ????
Là je crois qu'il vaudrait mieux pour moi m'abstenir, car il est clair que je n'ai pas le niveau.

Le revoilà : Carl Gustav Jung est de retour !

Sans doute la vraie question n'est elle pas là ? : un lieu peut -il s'avérer simplement adapté à situer l'histoire que l'on a l'intention de raconter, ou bien peut-il lui même générer l'embryon d'une histoire ?

Assez d'accord cependant avec ça. Juste pas d'accord avec "avouées". Pourquoi des émotions devraient être "avouées" comme si elles étaient coupables ?
M. Leforestier :
" De vous faire un aveu
Petites écoutez-moi
C'est la première fois
Que je suis amoureux
De tout un pensionnat."
Coupable, et si romantique....
Quant à la pudeur, c'est sans doute (mais surement pas que...) une question de forme. De l'exhibitionnisme à la la pudibonderie il y a bien des nuances.
Judéo-christianisme et hypocrisie... vous avez 4h....

 

Non le contraire justement.

Je précise que venant de ma part, "borné" ne peut être qu'un compliment parce qu'entre bornés, on peut se comprendre même si c'est dur

D'accord à mon tour, "aveux" terme impropre. Emotions qu'on ignorait enfouies dans sa mémoire venue soudain les rappeler à leur souvenir.

Pas facile pour nous de les partager brut de décoffrage autrement qu'en images et en sons.

Mieux que de les dire qu'avec du vain bla bla intello.

Pour l'annuaire, les rues pavées du village des Yvelines, c'est Rochefort-en-Yvelines, alors plus près de chez moi à Versailles que de Senlis.

On a eu l'autorisation de tournage en même temps qu'un long métrage d'un réa de renom. C'était pas du délire solitaire débile. On s'est aisément partagé les lieux, eux besoin de la place, nous des rues.

(Non, pas Carl Jung, ma partie préférée de la chaîne YouTube Psychorama )

 

Bon, trop invasif ici, je compte poursuivre et affiner sur la discussion "Y a pas que le matos ou comment trouver des idées", plus appropriée.

On peut quand même rappeler les lieux classiques pour les ambiances :
Les hangars, usines, gares, casernes, bureaux désaffectés etc (du moment que désaffecté).

Des monuments en état ou en ruines (dont antiques).

Les petits villages donc ou des paysages précis dont les rives de cours d'eau (ruisseau, rivière, fleuve, quais de Seine ou ailleurs, ...).

Ne pas oublier la cinéfondation pour rechercher des décors et sinon, les images sur gogol (où trouvé mon décor à Florence mais je dirais pas lequel, projet avorté mais on ne sait jamais ).

Avoir au cas par cas pour les adresses précises mais perso, je laisse la place aux nouvelles suggestions en restant dispo et alerte.

 

Tiens c'est marrant ça ... Figure-toi que mon immersion dans le monde du documentaire a commencé comme ça, par hasard en 2018... Une rivière : l'Aveyron...
Au début j'étais cantonné dans les Gorges de l'Aveyron, fierté de mon département le Tarn-et-Garonne (ben oui quoi, on a Tarn, Garonne et Aveyron ici), et puis je me suis dit que cette rivière avait un début et une fin et c'était parti pour Mirabilia Mémoires d'Aveyron, et la belle et triste histoire d'un inconnu suicidé par désespoir amoureux (visible dans les vidéos)... V'la comment on se lance parfois.. Pas un lieu mais DES lieux...

 

Y a pas que l'ambiance en effet mais des décors pouvant illustrer l'idée même (quand on l'a déjà couchée sur papier et qu'on devrait la tourner d'ici peu ).

La symbolique comme ils disent.

L'avantage en général, quand là on peut pas, faut trouver ailleurs et sans toujours sans cesse s'éloigner.

(@apatura, bien toujours au niveau !).

Au fait, quand j'ai gardé le chenapan, le village et les alentours avaient servi de décor à Effroyables jardins de Jean Becker. Pas fait exprès mais toujours là où y faut. Pélussin dans la Loire, je confirme, un joli petit décor de cinéma à visiter. Pas vraiment la vraie montagne mais çà grimpe et on voit déjà les alpes de visu.

 

L'inspiration ici veut dire naissance d'un désir et non pas naissance d'une idée pour raconter qq chose : C'est comme émotion et réaction cognitive… Quel rapport ? Aucun.

Donc on va laisser sa connaissance, sa culture et Jung et Freud au placard cette fois-ci.

L'inspiration, c'est celle de l'homme de terrain, le technicien qui sent l'envie de faire tel plan plutôt qu'un autre et tout d'à coup d'autres envies vous viennent, etc. et on enchaine et on se dit : « J'étais inspiré aujourd'hui, j'ai surement shooté quelques plans très sympas. »

Idem pour un interview… Au-delà des clients faciles , il y a ceux qui vous inspirent plus que d'autres… Aucune démarche cognitive là-dedans… Au contraire, même .

Bref, c'est plus une discussion de bistrot où on se rappelle des bons moments parce qu'on a été en forme et donc inspiré… : le moyen de provoquer des échanges avec des passionnés.

 

Freud déjà au placard mais que porte légèrement entrouverte à Carlo.

Et rappel, pas partisan de faire compliqué quand on a plus simple.

Bien vérifié quand même la définition de cognitif :
"La stimulation cognitive sollicite certains composants des fonctions cognitives, lesquelles sont des fonctions supérieures du cerveau : il s'agit de l'attention, de la mémoire, des fonctions exécutives, des fonctions visuo-spatiales et du langage (...)".

Un personnage est animé d'un désir, un décor, non.

L'idée est donc aussi celle d'un désir mais elle n'est pas le désir.

Pas d'autres idées de décors aujourd'hui, à part un parking de supermarché mais trop pris par l'observation d'un jeune personnage magique d'émotion.

Le parking n'y était pour rien sauf qu'en effet, çà s'est passé dessus et que c'est pas interdit d'en faire un décor pour un projet

EDIT : ... Et çà s'est déjà vu !

 

Pardon mais à vraiment ajouter :

Ok, pour les techniciens et l'auteur en tant que technicien, j'admets avoir omis de mettre aussi en rouge :
"La stimulation cognitive sollicite certains composants des fonctions cognitives, lesquelles sont des fonctions supérieures du cerveau : il s'agit de l'attention, de la mémoire, des fonctions exécutives, des fonctions visuo-spatiales et du langage (...)"

L'émotion lorsque "stimulation cognitive", l'inspiration ne stimule rien, on ne fait que vainement l'attendre et pour bien répondre à la question du titre de la discussion, qu'elle ne vient de nulle part, elle n'est qu'un "leurre" :
(L'heure aussi de la déf de leurre : Ce qui abuse, trompe. ➙ illusion, tromperie. Cet espoir n'est qu'un leurre).

Donc, ni inspi, ni ration

La concentration, la construction d'un récit peuvent être des fonctions exécutives et cadrer ou prendre le son aussi.

Ce qui n'exclut pas le reste des effets d'une stimulation cognitive comme celle par exemple de @Charlie :

(Attention, ce scénariste professionnel m'a convaincu en un tilt )

 

si tu te penches sur le fonctionnement du cerveau et particulierement les experiences menée sur le "brain split" qui consiste a separer les deux hémisphère du cerveau en coupant le corps calleux, tu
apprends des choses interessantes sur la creativité, les émotions,les sensations etc..

 

(Oui merci @giroudf, comme les fameuses hémisphères gauche et droite avec leurs fonctions ou facultés respectives).

En fait, hésité pour "fonctions exécutives" par crainte d'être perçues comme subalternes, dévalorisantes pour les techniciens.

Au contraire, elles restent bien inscrites en lien avec tout le reste.

Et puis aussi, pas "émotion" mais bien : réaction émotionnelle !

Remarquez tout de même que je n'ai répondu que par la "symbolique" à @Charlie mais parce que j'ai même hésité à employer le terme de "Métaphore de la vie" par crainte d'encore faire peur

Pourtant la réalité est que le décor participe d'une métaphore de la vie et qu'on peut même y fixer l'axe du monde de cette métaphore car de l'univers du récit et assez souvent de son auteur :


En parlant de çà, les écoles, orphelinats, maisons de redressement, collèges, lycées, universités sont également des décors intéressants pour illustrer une métaphore de la vie.

(Dans Le cercle des poètes disparus, l'école figurait l'institution dans le sens dramatique donc métaphorique).

 

Ne pas se donner une taille sous estimée à son cerveau, c'est son entraînement permanent et quotidien, c'est comme du sport, c'est musculaire.

Il n'y a seulement qu'on travaille un peu mieux une hémisphère que l'autre même quand on exerce les 2 et ce qui fait que même un auteur doit rester technicien.

Sinon oui, autant se constituer un binôme (comme par exemple avant Godard/Coutard : Carné/Prévert).

(Procrastiner est la résultante d'une hémisphère laissée en repos plus que l'autre parce qu'on a été appelé à davantage recourir à lui mais sans aucune incidence sur la taille du muscle).

L'autre muscle concerné, le coeur qui contient aussi des neurones à ne pas oublier d'entraîner en stimulations cognitives.

C'est là l'instinct, l'intuition, ZE facteur de chance ou de don mais alors dus qu'à soi-même (à "soi-m'aime" en langage des oiseaux comme vu et chipé à une dame sur le net).

Donc, fiction, docu, reportage : même liberté de choix de davantage choyer son hémisphère préférée.

D'ailleurs, ne pas forcément y penser et se forcer du moment que même inconsciemment, le personnage sujet du projet sert d'axe du monde de son récit et de son décor sur place.

Pas la peine de se triturer les neurones et de s'inquiéter, ils sont toujours là et en nombre suffisant.

(Me concernant, dans ma vraie référence conflagration, le personnage ne devient lui-même l'axe du monde que lorsqu'il s'asseoit dans un fauteuil mais à la fin, dans un transat, il meurt explosé comme une bombe, dans toutes les dimensions de l'univers du récit et là, bien de son auteur mais aidé par sa binôme co-scénariste pour adapter le roman qu'il avait lu peut-être assis dans un fauteuil).

On a chacun(e) une mémoire audiovisuelle, ne pas la négliger même qu'inconsciemment. Tant pis, tant qu'elle est stimulée pour la préserver de la médiocrité.

 

Puisque certains ne comprennent toujours pas le mot « inspiration », on va tenter de les y aider avec nos petits moyens :

Quand avez vous été inspiré lors d'une prise d'image ? Quel était le contexte ? Cela s'est traduit comment ? En êtes vous conscient pendant , après...?
Avez vous des astuces pour favoriser ce moment d'extase où tout devient visible /prévisible.. donc fluide, évident ?

Je crains que certaines réponses soient complètement illicites et j'encourage les experts en théorie à en abuser

Le fait de ne rien faire et de se lever quand on en a envie est aussi la preuve que certains sont bien plus inspirés que d'autres.

La preuve par l'image ...