Adieu et merci Monsieur

Sans commentaires car d'abord, un immense respect :

 

"Alain en mourant met fin au magnifique chapitre d’une époque révolue dont il fut un monument souverain.

Il a représenté le meilleur du "cinéma prestige" de la France, un ambassadeur de l’élégance, du talent, de la beauté.

Sa disparition creuse un vide abyssal que rien ni personne ne pourra combler.

Je perds un ami, un "alter ego", un complice, nous partagions les mêmes valeurs, les mêmes déceptions, le même amour des animaux et je pense à une phrase d’Alfred de Vigny dans La mort du loup :

A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse,
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse".

Brigitte Bardot.

Bien préciser qu'il ne s'agit pas d'un hommage personnel, pas connu directement mais de spectateur ayant contracté jeune le virus grâce aux gens pour et avec qui il a tourné.

 

Pour l'acteur .."oui" ..pour l'homme "non" ..personnage assez pitoyable !
N.B. OUI surtout pour ses metteurs en scène

 

C'est surtout l'un des plus beaux hommes du monde. Il y aurait peut-être Marlon Brando qui lui ferait de l'ombre. Cette beauté le dépasse, elle appartient à l'Univers. Tout comme celle de Claudia Cardinale ou de Marilyn Monroe.

 

Vu jolie photo de tournage de Giuseppe Rotunno, directeur photo sur Rocco et ses frères :


Parce que forcément :


(EDIT : Oui pardon, quand on a le virus, on aime bien se faire du mal ).

 

Boaf ...il y a plus sobre et surtout moins "femelle"'

Spoiler: Exemples

 

Même principe indifférencié de recrutement pour une distribution sur grand écran. Certains metteurs-en-scène jug(ai)ent à la qualité et l'intensité du regard, homme ou femme et même enfant ou adulte ...

@ipsonelo a raison (bravo !), c'est à ce niveau (lorsqu'encore le dimensionnel).

D'où perso, plus fort que l'immersion ...

 

Le genre disparaît, la binarité masculin / féminin s'estompe progressivement, se transforme en dualité (les deux en même temps). J'observais un papa cet après-midi dans la rue : 40/50ans, vêtements colorés, barbe, tatouages, muscles bronzés, bébé de quelques mois sur le ventre. Un mélange de coquetterie, de maternité et de virilité.

Ce qui est propre aux acteurs de cinéma, c'est qu'on peut les voir bouger et les entendre parler quand on veut. Ils ne meurent jamais.

 

Et comme de toutes façons, les anges sont assexués

Toujours aussi bien parti et re

 

Pardon mais nouvelle surprise du café du matin avec encore des félicitations aux archives de la télévision suisse (pour ces 9') :

Beaucoup pour le merci et le respect mais déjà plus pour l'adieu au Monsieur (et quoiqu'on en pense et dise) :

(Pas mal aussi le docu de 52' publié hier soir sur la chaîne YT arte cinéma).

 

Vu ...

La seule chose déprimante dans tous ces docu-biographies, c'est le ton dramatique de la voix off, positionnant l'acteur, comme chaque fois victime de son destin, en mettant en parallèle ses rôles et sa vie.

Sur une autre chaine, c'était moins romancé plus docu, les commentaires venant de proches, d'amis ou pas, la voix off était donc moins présente et sans pathos : plus proche de la réalité ?

Sur Art TV, ils ont pratiquement daté le moment où Alain Delon, réservé, devient le personnage Alain Delon (omniscient) : c'est lors de la création de sa société de production avec le ou l’un des premiers films, Borsalino ( je me rappelle de la rivalité Delon Bebel ou supposé dans la presse : campagne bien orchestré pour promouvoir le film )

 

Mon (petit) problème, c'est que je m'intéresse surtout et davantage à la période d'avant, à ses débuts avec Yves Allégret, René Clément et Luchino Visconti (et disons, jusqu'à sa rencontre avec Henri Verneuil et Jean Gabin puis Lino Ventura parce qu'on aime bien aussi).

Pour les jeunes, quand même bon à retenir, la petite demande de directeur d'acteur de René Clément pour que le suivre à la caméra sur Plein soleil (ses témoignages sur René Clément sont chaque fois instructifs).

(Appris aussi entre temps que c'est Claude Sautet qui a écrit le scénario de Mort d'un pourri sans se faire créditer au générique que pour de basses raisons fiscales).

On est d'accord sur le ton dramatique des voix off. Un docu d'Arte cinéma m'avait dépité sur ce point mais avec l'honnêteté d'avoir placé la position même de l'intéressé à l'époque. Le pire était les commentaires en dessous qui jugeaient en ignorant tout et que pour sauver leur bonne conscience.

 

Un docu sur Delon c'est en soi une fiction... Mais celui-là, enveloppé de la voix sensuelle - sexuelle - d'Audrey Fleurot crée encore plus le mythe. Delon a-t-il vraiment existé ?

 

9 mn cette fois ci davantage pour les jeunes en formation (scolaire, autodidacte ou sur le tard), d'interview à la meilleure période (confirme t'il lui-même) avec inclus, un autre exemple de témoignage fort instructif et à retenir à 6'53 sur René Clément :

Encore une surprise d'à l'instant ne venant plus de la télévision suisse mais de notre François Chalais français !

(Non sinon, en reprise d'un projet, bientôt la rentrée, faut qu'on se redresse )