Insectes en vol

Histoire que Jean-François ne soit pas le seul à partager quelques images ici, une petite vidéo avec quelques rushes d'insectes en vol.
Ralenti 60 im./s en 4K mis à 120 im./s en post-prod sauf le citron en 2K à 180 im/s mis à 360 !m/s
La vitesse d'obturation (> 2000ème ) permet de percevoir un peu mieux le mouvement des ailes.
Lumix GH5 4K, GH4 2K et canon XA 20 2K (gros plan de citron).
Pour ne pas spoiler les vidéos à venir de notre ami SVT à vous de déterminer les différentes espèces de papillon filmées ici (pas très compliqué!).

 

C'aurait été en effet bien dommage, bravo

 

Merci pour ces superbes ralentis pas évident à réaliser !
Je pense avoir reconnu, sans être absolument certain, une partie d'entre eux: abeille domestique, moro sphinx, abeille charpentière, citron, piéride, bourdon terrestre, bombyle, syrphe et un plus pour la demoiselle qui se saisit d'un insecte au vol!
Je n'arrive pas a retrouver le nom de l'insecte à 0,38 sec qui provoque l'envol du citron et qui, j'espère ne pas me tromper, n'est ni une abeille sauvage ni un syrphe.

Bravo pour ta nouvelle sélection au Festival Nature Namur !

 

@ Homero
Content de te lire ici et merci pour le compliment ! Mais rien d'exceptionnel. Les appareils dont on dispose maintenant permettent de faire des choses dont on ne rêvait même pas il y a quelques décennies.
En fait peu de suivi: on perd vite le point vu le peu de profondeur de champ disponible. Beaucoup de vols stationnaires plutôt faciles à réaliser (moro-sphinx et syrphe en particulier). Pour les déchets, il y en a toujours quel que soit le sujet et ce n'est pas très grave, on peu effacer ce qui est raté : c'est le grand luxe du numérique !

@ Christise
Merci pour ton commentaire.
Pour Namur, on ne peut rien te cacher ! On se verra peut-être ?
Concernant les noms d'espèces, tu as reconnu en gros qui était qui.
Bon pour le moro sphinx, le citron et le xylocope. Pour les hyménos, je préfère ne pas me prononcer, c'est délicat. L'agrion: Platycnemis pennipes le plus probable (mâle bleu, ici femelle, brune). Le bombyle Bombylius cinerascens est un bon candidat. Pour le syrphe, vraisemblablement Episyrphus balteatus.
J'essaie d'être plus précis la prochaine fois...

 

Bonjour,

Merci Philippe pour ces images très intéressantes de tes essais de ralenti sur les insectes.
L'usage de vitesses rapides (> 2000e) permet effectivement un gain de netteté utile à la fois pour suivre le mouvement des ailes que pour obtenir une meilleure interpolation des images quand tu souhaites ajouter un ralenti logiciel. Mais le rendu esthétique me semble "moins bon" qu'avec des vitesses plus lentes qui produisent un flou de mouvement plus naturel.
Les vitesses rapides produisent un effet "stroboscopique" plus ou moins prononcé.
Difficile de concilier à chaque fois l'intérêt "scientifique" et un bon rendu "esthétique" souvent subjectif.

J'ai un peu pratiqué ces prises de vue d'insectes en vol. Sur trépied, les hyménoptères se prêtent bien à l'exercice. Les papillons sont plus souvent imprévisibles en sortant souvent vite du cadre. Pour les Odonates (Anax, Aeshnes, ...) ma technique est comparable à celle que j'utilise pour les oiseaux : suivi à main levée.
La 4K en 120p du GH6 me convient bien dans la plupart des cas.

Jean-François

 

Merci pour ton message.
Les vitesses trop lentes de nos appareils ne permettent pas une décomposition satisfaisante du mouvement des ailes des insectes. La fréquence élevée des battement d'ailes est bien trop rapide chez les insectes. L'effet stroboscopique auquel tu fais allusion ne me gêne pas vraiment, mais comme tu le dis c'est une affaire subjective.
Pour obtenir des résultats vraiment probants il faudrait des appareils beaucoup plus chers (même à la location) pour nos bourses.
Je pense tout de même qu'on arrive à capter des images qui restent esthétiques et exploitables.
A noter que le vol des papillons, plus lent et ample est plus facile à capter.
Bien à toi

 

Pour les ralentis d'insecte en vol à 250,500 et 1000 ips il existe le SONY RX10 IV. À ces cadences, on ne filme plus en 4K mais en HD ou moins.
Les insectes les plus "faciles" à filmer serrés en vol sont les grosses libellules quand elles font du sur place. Si elles accélèrent alors c'est quasi impossible.
Effectivement les papillons ont des battements beaucoup plus lents, mais leurs trajectoires sont la plupart du temps aléatoires donc difficiles à suivre.
Pour les zygoptères 250 ips suffisent. Pour les anisoptères on montera à 500 ips. 1000 ips seront utilisés pour les hyménoptères ( et encore il faudrait plus) ou certains papillons, genre moto-sphinx.
Pour les sur- place la prise se fait dans le viseur. Pour les poursuites de femelles caloptérix par les mâles, c'est extrêmement rapide ( beaucoup plus de déchets) et il faut viser à l'œil au dessus de l'appareil ou avoir un viseur point rouge.
Ci dessous deux exemples :

 

La très faible inertie et l'aérodynamisme exceptionnel des ailes des insectes défient encore les résolutions temporelles de nos appareils, non adaptés à ces ordres de grandeurs de vitesses et d'accélérations. La technologie des Hommes est parfois bien insuffisante pour observer la nature. Un tel décalage contribue à rendre ces images émouvantes. Merci Fifi52 !

 

@Berus.
Très chouette Il faut venir ici plus souvent ! Très belle séquence sur l'émergence de ta libellule.
En ce qui concerne les vitesses élevées dans des formats inférieurs au 2K ça ne le fait pas dans un montage en 4K. On voit nettement la différence dans ton premier montage.
Les libellules, comme le moro sphinx ou les syrphes, sont effectivement assez faciles à capter en vol stationnaire. Ce qui n'enlève rien au mérite de tes images.
@ ipsonelo,
Merci pour ton commentaire. Le vol des insectes est encore en partie énigmatique même si l'on comprend un peu mieux ses principes.

 

De sublimes images de ce petit monde si intéressant à observer !
Un grand bravo