Meilleure leçon de scénario (et réalisation)

Merci @Gild et immense bravo la stratégie pédago

 

Pour les vrais intéressés accessoirement passionnés, juste signaler avoir découvert la chaîne Youtube de la Guilde française des scénaristes par une vidéo proposée de 2 heures d'un entretien avec Yves Lavandier (titre : Secrets de scénaristes #Hors série).

J'en suis moi-même à 40' et apprécie les propos tenus ainsi que les souvenirs communs de 1987 (perso, participé pour soutenir son 1er atelier).

(Il raconte aussi que Milos Forman était un de ses profs à l'université de Columbia mais s'avérait le moins pédagogue ).

D'ailleurs hier soir, relu pour mémoire les 6 premières pages de la présente discussion et bien compris que moi aussi, pédago et moi çà fait 2. Je confirme en effet débiter moult données sans réellement simplifier et planifier pour mieux les traduire (à l'écrit).

(Vous avez toutefois une idée de ce qui passe à la seconde dans mon ciboulot quand je regarde (ou même, imagine) un plan, une scène ... jusqu'à toute une structure).

Merci de votre sympathique compréhension ou tolérance (Réciprocité garantie ).

Je dois alors aussi préciser pour le "milking" que pas retrouvé sur l'instant, la séquence de Hook que j'aime prendre en exemple mais que l'extrait choisi #161 en respire selon moi l'évidence même si moins flagrant pour tout le monde.

L'autre séquence se situait le soir de Noël chez la grand-mère lorsque Robin Willams reçoit pour la 1ère fois la visite impromptue de Julia Roberts en fée clochette. On constate que tous les éléments du décor de la chambre des enfants sont exploités pour l'action (même le tapis ...).

Exemple de milking plus manifeste #161 avec la bretelle de Robin Williams qu'utilise la fée clochette pour l'action

(EDIT Oui pour info, il n'y a pas que la bretelle qui est milkée mais le thème même de l'enfant intérieur en métaphore ... de la vie).

 

Ton apport à cette discussion est absolument essentiel ! Lavandier est une référence, certes, mais le pb c'est qu'il n'est pas sur le Repaire ! Toi tu y es ! Merci

 

Merci à ton tour @ipsonelo. Pas le même réflexe patient et pédagogue de @Gild mais je mise sur proposer des pistes jetées et laissées à dispo de chacun(e) pour ensuite soi m'aime creuser (au burin)

Tout dépend de la réceptivité dont la tienne demeure un exemple très digne

(D'autres réactions permettent aussi de le soupçonner ).

 

@REDoré, je trouve que tu as fait pas mal d'efforts d'intelligibilité ces derniers temps.

Et surtout, il faut dire que tu as le mérite d'aborder des sujets fondamentaux sur un forum qui globalement ne se préoccupe guère que de matos et achats, d'IA (sujet émergent après celui du smartphone) et de post-prod. Et encore, en post-prod, pratiquement jamais de question de fond ou de sens sur le montage, juste du "comment on fait ceci cela", "qui qu'est mieux", "ça marche pas".

Mais tu comprends, les gens ont déjà tout ce qu'il faut question vista et talent, malheureusement, ces satanés outils les désarçonnent.

 

Y en a qui font ça avec les voitures automobiles. Une, deux... jamais deux sans trois... What else ?

 

S’exercer avec des rushs d’Agnès Varda ? C’est la proposition de l’INA

À partir de septembre 2023, la Fémis et des universités américaines accompagnées par la Villa Albertine auront accès à une plateforme alimentée par des rushs du documentaire Les glaneurs et les glaneuses d’Agnès Varda. Les étudiants pourront ainsi les visionner et avoir accès à un kit comprenant des photographies et un dossier de presse. A partir de là, à eux de jouer ! Créer des extraits, remonter le film…tout es possible !


Mediakwest - S'exercer avec des rushs d’Agnès Varda ? C’est la proposition de l’INA

 

Bonne initiative. Et bonne façon de glaner de potentiels futurs bons monteurs. Cela pose aussi des questions : a-t-on tout filmé ? peut-on écrire un scénario après avoir filmé ?

 

Le montage est réputé la dernière réécriture du film mais pour se tester avant de voir un seul rush, quels premiers ressentis (dont de l'intelligence du cœur) permettraient déjà d'imaginer une direction de montage que sur ces :

"Quelques lignes sur Les glaneurs et la glaneuse
Paru en 2000, ce documentaire d’Agnès Varda – comme son nom l’indique – s’intéresse aux glaneurs qui ratissent les champs déjà récoltés pour y trouver des restes mangeables mais aussi aux artistes qui récupèrent des objets après le passage des poubelles pour créer leurs œuvres (...)" (... et leurs mots clés) ?

 

Le montage peut changer une histoire, un point de vue...

 

Ok, j'en jetterai un mot à mon ophtalmo, la fameuse séquence d'initiation au milking :

Disons que l'autre #161 aide davantage en osant encore un terme, à s'initier au "milking thématique".

Qui comme par hasard, semble tout à coup inciter à une chorégraphie visuelle et sonore (car musicale) à laquelle les personnages sont disposés à participer

(Voir aussi Matthieu Taponier #127 qui en parle en français courant à 33')

Le présent extrait ci-dessus conclut en bonus sur les défis dimensionnels et incidemment chorégraphiques que ces processus (de concentration) libèrent (et non restreignent, ni réfrènent).

EDIT : Et pour y parvenir, merci le tapis d'écarter tout délire freudien puisque nous sommes et devons rester dans le jungien pour ainsi ... tout libérer

(Hier soir, fini les 2h de l'entretien avec Yves Lavandier signalé #182. Dans un esprit voulu conciliant, moui, on pourrait à la rigueur admettre que la confrontation "développe" le conflit ... Mais alors, pourquoi autant craindre un "ventre mou" sur l'acte II ?).

 

Oui passionnant et éclairant cet entretien.

J'aime bien son idée qu'un scénariste est nécessairement un artiste et un artisan. L'artiste est l'âme de l'oeuvre et l'artisan celui qui la fabrique avec ses outils (règles). Egalement aussi l'idée que les parties du scénario se construisent comme le tout (image de la fractale), ainsi que la distinction qu'il fait entre connaissance consciente et connaissance inconsciente.

Par contre la notion d'ironie dramatique - qu'il développe beaucoup dans son livre mais peu dans l'entretien - me laisse un peu dans l'expectative. On comprend que le procédé soit très répandu. Mais en quoi cacher des informations à un personnage est-il une moquerie (ce que désigne le terme ironie) ? Qui se moque de qui au juste ? La question "le personnage finira-t-il par découvrir ce qu'il ignore, et si oui comment ?" se pose aussi quand le spectateur ne sait pas.