Une excellente analyse du film Rambo, 3 heures de vidéo en 12 épisodes

Pause pour reprendre au 13 et 14 au café matinal de demain.

Résultat à ce stade déjà bien avancé, je n'aurai plus à tenter de m'improviser prof, on renverra à cette série bénéfique.

Comme m'étant surpris à l'épisode 7 d'avoir fini par rigoler avec "eux", une seule réaction que je me permets puisqu'enfin vu au n°10 l'aparté sur Joseph Campbell et Christopher Vögler (son traducteur pour le cinéma) :

Je nous invite en effet, nous restés à jamais jeunes spectateurs étudiants de 12 comme 13 ans, à remarquer que la scène dans la grotte se relie avec celle entre le colonel et le shérif par les lumières du bar de nuit et qu'il s'agit donc bien du mythe de la caverne de Platon.

Ces deux scènes nous ramènent ensemble à la sortie. Donc, bien étudier comment le parallèle fonctionne entre Rambo dans la grotte et le dialogue dans l'autre scène.

C'est de la composition musicale sans aucune fausse note autorisée.

La différence entre le flashback lorsqu'il ne voit que ses tortionnaires lui jeter des pierres et la sortie de la grotte le contraignant à ne gravir qu'à la force de ses bras (comme s'il devait tourner l'axe du monde à 180°), c'est qu'il ne voit plus que la lumière jaillir de mère nature curatrice.

C'est tout mais fallait le dire

Sinon, comblé par ma soirée et rien de moins qu'un lien à dorénavant sérieusement recommander !!!!!

 

(Suite pardon au changement de page, renvoi à signaler post #15 page 1 de @nestaphe qui propose quelques liens directs intéressants pour les réfractaires réticents afin de mieux se donner une idée du véritable contenu).

 

Bravo nestaphe tu es sacrement rusé .. :

Tu as réussi à ouvrir l'appétit à un inculte , ...j'ai ouvert un lien et franchement c'est bien fait , on dirait au final une synthèse des principes/effet au cinéma ... parce que ce n'est pas avec "Rambo" ou "ET" que l'on m'appâte...

 

L'intérêt de d'abord proposer de l'universel, de l'accessible au plus grand nombre ... en ciblant le meilleur âge pour puisque resté ancré !

(Soirée gratifiante hier et délicieux café ce matin sur les 2 derniers épisodes de la série en attendant les autres suites annoncées).

 

Oui. Il est particulièrement intéressant de disséquer de "petits films" de grande qualité, et non systématiquement ce qu'on appelle des monuments du cinéma, parce que c'est un bon moyen de comprendre que l'utilisation judicieuse des procédés de base et d'apparence simplistes, c'est la condition de tenir le spectateur le cul dans son fauteuil et son esprit rivé dans le film, ce qui est déjà très difficile à obtenir. Parce que rien n'est simpliste ! En tout cas, rien ne devrait l'être...
S'il suffisait d'être ce genre d'érudit qui connait parfaitement les grands classiques, et qui a tendance à mépriser tout ce qui n'est pas estampillé "chef d’œuvre du 7ème art", pour être en mesure de réaliser un bon film, cela se saurait.

Dans un même ordre d'idée, pour aborder la (pur) dramaturgie employée au cinéma, il vaut bien mieux disséquer d'abord "Conan le Barbare", un film parfaitement huilé et brillant dans ce registre (au minimum...), que les "Enfants du Paradis".

 

Corrigé.

 

Oui, débuter les dissections sur du "high concept" et qu'après sur du "low concept" qui ne veut pas pour autant dire "low-cost", bien au contraire !

A l'exemple de la série sur Rambo, le premier signe reste toute l'émotion retenue surtout quand ado mais aussi plus tard ...

Car attention, l'émotion inclut le ressenti non pas que sur une histoire et son ou ses personnage(s) mais sur la mise en image, la mise en scène, les acteurs et actrices, les décors, le son, la musique, la chorégraphie, tout un ensemble qui permet à l'ado toujours en nous de se prédestiner ou se déterminer pour telle ou telle spécialité dans le métier ou dans le public.

 

Je viens de regarder le dernier épisode consacré à la scène finale du film, et il est précisé une chose qui ne m'avait jamais interpellé auparavant, ce qui n'est carrément pas anodin pour moi aujourd'hui :

L'ensemble du film est accompagné d'un belle BO de Gerry Goldsmith, dont l'utilisation n'est déjà pas abusive tout au long de l'action... Et bien, la dernière scène, dont l'objectif est pourtant d'être une scène émouvante, et même poignante, ce qui d'ailleurs fonctionne tout à fait, se déroule entièrement sans musique !
Alors là, allez me trouver cela aujourd'hui où des violonades, la plupart du temps dignes de la musique au mètre, sont flanquées à tout les moments des films, émotion intense ou non requise, ce qui personnellement à la fâcheuse tendance de me souffler l'empathie, et qui se révèle finalement contreproductif sur ma personne. (Je ne pense pas être une exception...)

Or, dans cette dernière scène de Rambo, un ajout de musique, si qualitative soit-elle, aurait réduit ces instants de tragédie qui renversent l'image jusqu'ici donnée du personnage, à une scène tout simplement pathétique, car trop, c'est trop.

A ceux qui prennent le premier Rambo pour un film bourrin et maladroit, je conseillerais déjà de se pencher de plus près sur ce qu'ils regardent aujourd'hui de la production cinématographique actuelle, aussi de ces fameuses "très bonnes" séries, et d'identifier ce qui se réduit à la tendance et à un pâle conditionnement...

Qu'est-ce qui est bourrin ? Qu'est-ce qui est adroit ?

 

Oui, je me souviens de cette conversation. Je trouve même étonnant que ce genre de phénomène ne se produise pas plus souvent. En France, par exemple... un agriculteur qui défonce un hypermarché avec un engin agricole...

 

Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie, respectons un peu Rambo, même pas le droit à une petite halte resto du midi et pour lui, les carottes, c'est rappé (alors que pour le shérif, elles sont cuites).

Aussi pour préciser sur la musique, elle participe à l'action. Exemple des dents de la mer où le leiv motiv connu s'arrête enfin pour ne plus évoquer la menace et paf au moment même où le gentil requin va surgir pour faire crier d'effroi toute la salle ... (avec ce certain sens de la blagounette ).

Philippe Sarde, compositeur de son état, explique que la musique dit ce que ne réussit pas à dire le cinéaste et donc, aucun souci pour la scène où Rambo vide son sac devant le colonel ...

De toute façon, ce n'est pas une scène d'action mais d'émotion et c'est l'acteur le chef d'orchestre.

Effectivement, nulle place alors aux "violonades" (sauf si le numéro avait loupé).

On l'avait bien pourtant déjà bien appris quand on était petit (lorsque les dialogues se mettent à leur tour à décrire une action pour renforcer l'émotion) :

 

Je me dois d'anticiper une remarque : Oui mais Stallone aussi évoque les actions qui le font souffrir et toujours pas de musique pour les illustrer.

Ce n'est pas le bourrin face à des archétypes de petits anges qui serait en cause mais davantage le high concept sur le low concept, le second usant d'une partition plus sensible.

Aucune hiérarchie, le postulat demeure les émotions qui nettoient et seule la personnalité du cinéaste (avec ses acteurs et/ou actrices) crée une différence ...