Suis-je déjà si vieux ..!?

Bin c'est là d'la belle image ...
C'était quoi le(s) objectifs ?

" Et t'inquiète, tu l'auras ton film de cinéma ! "
" ... c'est ce film-là qui m'a fait comprendre qu'il fallait de devenir un technicien polyvalent."
" ...en Super 16, je n'aurais probablement pas pu finir le film. "

3 bonnes raisons pour aller déterrer ce film ... pendant qu'il y en a qui cherchent des œufs

 

Sourire de REDoré en lisant çà :

...

(sur la polyvalence du technicien, plutôt partisan de déjà savoir à qui et de quoi qu'on cause mais en laissant faire ensuite ... Même régime pour les techniciens que pour les acteurs !).

 

Déjà en zoom, j'ai ces photos-là :




Et Pierre m'a dit qu'il était possible qu'il ait utilisé aussi une série Zeiss ou Cooke, mais sans certitude. Sur toutes mes autres photos où l'on voit la caméra, l'objo est couvert par la mattebox.

Il chargeait en permanence au moins deux filtres, du ND, avec dégradé pour modeler son N&B (qui finalement restera en couleur...), simulant parfois carrément des ombres où il n'y en avait pas.

Tout le film se passe en extérieur, en zone découverte et forêt, mais on avait de la sauce en lumière, tout ce qu'il faut en diffusion, en cookies, et en drapeaux.

 

Oui je comprends , et comme l'optique joue un rôle très important ..on comprend pour quoi après quelques efforts (éclairage /expo... ) on obtient une belle image des visages

C'était quoi comme monture !?

 

Donc des Panavision et donc une Sony 750p dite "panavisée" pour la monture acceptant aussi du Cooke et du Zeiss.

Le tri-capteur restant du 2/3 et avec une monture standard (B4), des Canons et probablement des Fujinon pouvaient faire l'affaire (broadcast même pour de la fiction où c'est le progressif qui était primordial).

Les équipements en filtres et en éclairages répondaient en effet aux mêmes exigences que le ciné.

(Précisant néanmoins avoir noté que dans Saint-Jacques la Mecque, les plans en difficulté souffraient cruellement d'un manque de lumière extérieure lorsque trop éloignés ou privés de fenêtres mais je ne sais pas ce que Jean-François Robin a décidé pour les éclairer et compenser).

@batterie, je reçois et partage ton coup de gueule sur le cinematic car c'est vrai que "l'idée" réclame à elle-seule tant d'effort qu'on ne peut que s'en apercevoir immédiatement quand des ingrats osent s'en dispenser par paresse et/ou par mépris.

Ne dirige donc pas le "coup de gueule" aussi contre toi et ne t'en veux pas lorsque pas d'idée. Le fait que tu n'as rien filmé prouve que tu n'as ni cette paresse, ni ce mépris.

(entendu un papa rigolo dire qu'il préfère laisser sa fille chercher des oeufs dans le jardin que risquer de la voir attraper et dévorer ses poules ...).

 

La décision la plus sage est souvent de ne pas filmer.

 

Voilà, ne pas filmer, et ne pas hésiter à cracher sur le travail des autres !

 

et merci Alcoriza de pouvoir rebondir...

Cinématic chez certains c'est lié à une seule chose.. parfois la fréquence d'images , la LUT, le grain, le flou, l'absence de netteté...la stabilité parfaite d'un steadycam etc. donc c'est plutôt une obsession fantasmée et il ne savent pas l'exprimer correctement pour certains ..pour d'autres c'est irrécupérables

En fait pourrait pourrait faire la liste de ce qui techniquement va modifier ou donner un rendu qualitatif à une image , il y a des éléments qui sont plus importants que d'autres , d'autres qui se situent au même niveau et donc qui parallèlement demandent à des membres d'une équipe (chef Op par ex) de faire des choix et à d'autres de maitriser d'autres choix ( lumière, Lut finale,... )

Donc un réalisateur de fiction, je suppose a des choix techniques à faire, dans quelle ordre ? :

- La camera : pour son workflow , ergonomie , capteur, codec ..et rendu lié au traitement, ( capteur , encodage ...)
-- Le capteur (camera ) : sa taille déjà ajoute une certaine dynamique mais aussi une plus grande variété tonale des couleurs ... secondairement pour l'effet de flou mais qui peut être compensé en partie par l'ouverture d'une optique donc ce n'est pas FF à tout prix.
- le CODEC et format (camera) : c'est l'ADN d'une image elle détermine la qualité de la restitution d'une image, sa puissance de modification sans l'altérer ..Raw, Log 10 bits 12 bits 14 bits ne font pas pas une image cinéma c'est juste un potentiel, un support technique permettant d'affiner puissamment une image.
- L'optique = c'est probablement un élément très important pour construire l'image dont rêve le réalisateur. Elle joue à la fois sur le contraste, la netteté et le rendu des couleurs ... l'ajout de filtres multiplie les possibilités de rendu... cela se fait à la prise donc c'est irréversible d'où l'intérêt qu'on y porte
- La LUT finale = celle qui donnera le look du film et qui sera élaboré avec le DP et le monteur sous le regard du réalisateur....
- L'anamorphique = il adoucit une image de manière particulière mais je ne suis pas sur de le détecter sans la présence de flare ou de flou de bokeh elliptique .
- le 24 p = idem ...avec tous les autres critères pas sûr de faire une différence au point de dire "beuaaaaaark ! Wouaaaaa ! On dirait un camescope quel gros nul et c'est pas filmer en 12 bits ...dommage "

En parallèle de tout ça
- l'éclairage : même si les progrès techniques peuvent amener certains à vouloir mettre un point d'honneur à filmer en lumière naturelle.. il faudra toujours un peu de lumière... même si on peut s'imaginer faire tout cela un jour sur la camera et en post prod dans plusieurs années...qui sait ? On a déjà bientôt plus besoin de comédiens
- le cadre
etc...

Bref la liste est longue rien que pour l'image et donc il est normal que populairement parlant " le cinematic de grande surface " soit recherché, vanté comme un graal, une consécration ...il n'existe pas une définition unique de l'image connoté cinéma

Il y a un temps on pouvait entendre sur you tube ou lire sur des forums : le secret pour une image cinéma "filmer en 24p " ...au lieu de 25 ... on avait atteint là un pic de l'imbécilité/illusion collective ...et celle là est illimitée on le sait tous

Le terme Organique a l'avantage de se défaire de tout cela sans revendiquer le cinéma ou affirmer des absurdités .... après chacun choisit.

 

Effectivement la liste serait longue et à l'appréciation de chacun...

Par contre, si l'on regarde la première vidéo à l'origine de ce sujet, en premier lieu, c'est avant tout le montage qui est à côté de la plaque, puisque l'intention est de donner une idée de cinéma... Au cinéma, les plans suivent des actions, et sauf scène frénétique dite "d'action", ils durent au moins un peu. Et ils ont aussi une continuité.
Là, rien de tout ça. Ils auraient au moins pu prendre par moments la forme qui va avec le propos. Bref, je ne confierais pas mon marketing à ce monsieur...

 

Natural History on Vimeo

Dans l'idée de la première vidéo... un boitier assez récent, un artisan de longue date qui fait des trucs sympa ... un essai perso ...pas une commande.

 

@nestaphe, action ne veut pas dire ici "spectaculaire" mais à comprendre comme ce qu'on montre et se divisant en "action physique" et "action émotionnelle".

Marocco, la vidéo d'intro, est plus montée comme une bande annonce touristique (bien qu'avec l'excès déploré des transitions).

Par contre @AQW333, je ne le prendrais pas en directeur photo ciné qui encore une fois, n'intéresserait que le spot pub.

Vu justement un même cliché devenant à force parodique et de ce qui m'agace en cinematic qui est à chaque fois de demander aux "modèles" à tout toucher ou frotter au point que je rêverais de tout électrifier pour les dissuader avec des décharges :

(en subissant encore ici les symptômes "slomochione", "plans de dos" et en effet le flare sans flair ...).

C'est ce manque d'effort sur l'idée (de soi-disant honorer la beauté) qui me révolte ... et je ne crache pas, je crie et postillonne en moi-même !

La tolérance n'est pas de pardonner la médiocrité mais de repérer là où il serait possible de progresser même si pas qu'en pub.