et s'il n'y avait pas que le matos ou comment trouver des idées ?

(... et les nuits plus longues).

Bande de techniciens qui ne réfléchissez qu'aux moyens matos, sachez que dans les moyens persos (certes ici d'abord en fiction puis pour le reste), il y a cette mine de richesse (de raisonnement) pour créer à moindre coût des personnages et construire un sujet.

Karl Jung déjà évoqué dans ce post, est bien résumé dans cet excellente interview de 47 mn :

Avec un peu de jugeotte qu'en seul investissement, vous y trouverez votre matière que vous devrez également vérifier dans vos propres films de référence, soient les plus marquants.

Tout un mécanisme de notions à intégrer (inconscient individuel, inconscient collectif, archétypes, synchronicités) pour organiser votre contenu et le structurer dans l'unique but de lui donner du sens.

Socle de la créativité d'essence instinctive et de droit, non intellectuelle.

Trouver et prendre le temps de visionner pour vous préparer à vos prochaines concentrations après observations ciblées ou fortuites et que si idée lumineuse et que lumineuse

S'adresse évidemment aux jeunes sur l'exemple très personnel d'un souffle de vie quand vers 20 ans, s'ouvre soudain sa propre porte jungienne :

(Ne désespérez pas, vous pouvez attendre et surveiller la vôtre ou même déjà vous en rappeler).

Absolument ! A force, tout finira par s'expliquer et ainsi, mieux se maîtriser ... Pour çà que !

 

bon , mais quand meme ton conseil est ambivalent,
On pourrait etre tente de simplement ramasser tout ce qui marche pour le mettre dans un film qui finalement ne serait qu'une tentative de plaire.
Ca peut ne pas manquer de personalite, mais ca peut aussi vite partir dans le politiquement correct ou le plagiat ehonte.
Et surtout ca peut dissuader d'un effort salutaire de creation en faisant quelque chose de different (quitte a se planter) plutot que d'assurer en faisant quelque chose de convenu.

C'est pour ca que respecter toutes les etapes de la creation d'un film sont plutot importantes (et particulierement le storyboard) puisque on va pouvoir tester ses idees versus leur realisation.
Je pense qu'il y a beaucoups de gens qui "pensent" leur scene emotionellement, sans avoir les reperes physiques qui font que cette emotion peut ressortir de ce qu'on va percevoir.
Du coup on arrive sur un malentendu. On ne montre pas ce qu'on voulais faire ressentir.
J'aime bien cette video qui interpelle sur le processus de creation a Hollywood.
Flash Gordon v Star Wars - #MovieHomage #Shorts - YouTube
Bon, on va dire hommage, mais ca va plus loin
Everything Is A Remix: Star Wars influences - Kurosawa, Joseph Campbell, Flash Gordon, 633 Squadron - YouTube

On appelle ca , la remix culture. On garde la sauce, on change les ingredients.
le but ? faire quelque chose de nouveau (donc attirant) avec quelque chose de familier.(donc rassurant)

D'un autre cote, on peut aussi faire du Disney, qui sait tres bien comment nous mener pas le bout du nez, mais bon, ca laisse pas tellement de trace.

Je prend un exemple: Tout le monde se souvient des grands passages de "il etait une fois dans l'ouest" de maniere emotionelle (d'autant plus que c'est comme ca que notre memoire fonctionne) . Mais il y a peut de gens qui pourraient dire ce qui fait le succes de ces scenes.
Alors evidemment, tu peux les refaire plan par plan (autres lieux, autres temps) et probablement profiter de l'efficacite de la chose. Mais bon ca reste une recette de cuisine bien executee et pas un trait de genie.
(maintenant, il y a des tas de cineastes qui se contenteraient d'une salle bien remplie meme si on ne crie pas au genie....)

 

Bonjour @giroudf, en effet, que des notions à connaître pour se les approprier selon sa sensibilité et le degré d'effort et de temps qu'on veut bien lui consentir.

L'interview n'est qu'un déballage de la boîte à outils servant pour les personnages, pour la structure même, toute l'intrigue, une séquence, une scène ou un plan (On peut supposer que le reportage et le docu n'en seraient donc pas exclus).

Ces moyens permettent d'aboutir à une métaphore (de la vie) ou si on préfère, à un contexte spacio-temporel. Il s'agit de recourir à plus de dimensions (sans optique 3d).

La priorité à défaut de remplir une salle, c'est même en loisir, d'élargir son espace de diffusion en gagnant en efficacité et crédibilité. Il serait dommage de ne le réserver qu'aux pros.

En fait, comment juste ajouter de l'intentionnel à l'instinctif.

Si on crie au génie, c'est qu'on se reconnaît brutalement parce que sa propre porte jungienne s'est alors ouverte en pleine face.

Confirmé qu'en prenant vraiment le temps et avec attention et concentration, la réponse est bien dans cette interview

 

Pour la peine et comme Friedrich Nietzche est également cité dans l'interview, complément loin d'être inutile pour envisager son ou sa protagoniste (ou son héros ou héroïne) :

 

tu vas faire fuir tous les videastes amateurs si avant de tourner leurs films, ils doivent se taper Freund et Jung.
Moi perso je suis plutot behavioriste, donc j'ai un point de vue moins romantique.

 

Pour ceux qui ne savent plus quoi filmer, bientôt une rubrique "le divan du Repaire" ?



edit suite à la remarque ci-dessous : une "film-thérapie" ?



C'est amusant par ailleurs : en permutant les bulles ça ne raconte pas la même chose.

 

les anglais appellent ca le "port sickness"

 

Surtout pas ! (et déjà pas Freud).

L'interview liste les outils pour parvenir à donner du sens à ses images et sons (et pas pour une auto-psychanalyse ou tout psychologiser).

Sens dont on se soucie au tournage ou qu'au montage.

Pas de lourds moyens ou de licence en psycho nécessaires :

Avoir et garder l'oeil, c'est tout (pour tenter d'y puiser du sens).

(Pour les velléitaires en fiction pros ou amateurs, déjà retenir un préalable : le ou la protagoniste est bien un(e) solitaire, entouré(e) de facettes de sa personnalité anima et animus, autrement appelés antagoniste, allié et autres personnages secondaires jusqu'à une fée gravée sur un tombeau car ces facettes peuvent se projeter dans le décor et ses lumières dans un rapport de vie et de mort, rappelle notamment un harmonica).

Souvenu que dans une discussion, @bcauchy souhaitant rester reporter amateur, avait posté l'image de la sculpture d'un ange en pleine lecture dans un jardin. Dans un montage, il peut parfois être intéressant de s'arrêter dessus

 

Bon ok et pardon, sauf en effet à vouloir pousser plus loin, on oublie l'aparté Friedrich Nietzche mais pas l'interview sur Karl Jung, ni au grand jamais la citation de Leonardo Da Vinci "La sophistication suprême, c'est la simplicité".

Où l'intentionnel n'est pas encore, l'instinctif et sa confiance en lui feront déjà bien leur office.

A préciser que l'extrait de Pinocchio est un exemple de synchronicité jungienne (edit : anima) dans la construction d'une scène pour lui conférer son vrai sens. Suffit déjà de s'en souvenir quand et si les moments venus.

(puis pas que "rapport" mais enjeu de vie ou de mort, hurlait ainsi l'harmonica).

 

Pardon, retour aussi sur anecdotes, su plus tard de source extérieure (pas deviné tout seul) que ce mystérieux appareil photo planté sur la plage au final de Mort à Venise, est en fait réglé sur l'infini et en introduit donc la dimension (ainsi déduit tout seul).

Mais savais déjà reconnaître dans la mer, l'ombre du david mythologique et jungien, sculpté par Verrochio.

@homero, l'option flash-back de "Le jour se lève" est venue dès la conception, pas qu'à la projection. Orson Wells est aussi connu pour avoir demandé à Jean Cocteau le secret d'un alors nouveau mouvement, le travelling. Il pensait que c'était un système de décor qu'on tirait vers la caméra.

 

Puis-je oser vous poser une question pas HS mais HT (hors temps)
je reviens 10 années en arrière, je suis réalisateur, je fais un filme en 4k.
Pour un plan de 2 3mn j'ai besoin d'une vue aérienne en drone et en bon 4k ...Combien cela va me quel budget pour ça d'après vous ? HT ou TTC
Arthus Bertrand pour ses vues aériennes de HOME utilisait un hélico avec un stabilisateur de l'armée !