Choix camescope pour situation particuliere

Je trouve plutôt … amusante cette discussion sur la poursuite d'un avion (ici … plutôt … militaire).

Faut-il cadrer… la cible dans un viseur oculaire (façon "sniper") ou dans un écran peu ou prou abrité d' atteintes lumineuses ou de réflexions … (du cadreur lui même), ou … y aller au jugé, comme en … 14 ?

Que ce soit le viseur oculaire ou l' écran d'un camescope "ordinaire", on n'y voit guère plus (ou moins) que le champ de l'image captée, or, pour "suivre" une cible mouvante, il faut anticiper sa trajectoire dans un cadrage plus large que le champ balayé … par le capteur dans le cas d'un filmage (ou la gerbe de plomb, dans le cas de la chasse) ou, … etc, dans d'autres cas … de figure.

Et, cela n'est pas réalisable avec un des dispositifs de visée des camescopes "ordinaires", alors, chacun d'entre nous, ainsi équipé se … débrouille… à sa façon !
La mienne me convient, mais, elle n'est pas garantie efficace à 55%.

Pour les meetings aériens, les aficionados connaissent à peu près les figures qui seront réalisées par les intervenants, les vrais pros ont droit au briefings et sont , comme les cadreurs de matches, et, entrainés et compétents et équipés, les autres ... nous autres … font ce qu'ils peuvent.

 

Je trouve les réflexions de "guy-jacques" très judicieuses.

En pro, sur pied on travaille aussi au viseur avec un report de commande de zoom à la main droite et le point avec la main gauche. Plus difficile pour le foot et un avion, mais il faut avoir les deux yeux ouverts.

Sur les grosses caméras sur pied le moniteur est sur le dessus de la caméra ce qui est plus simple que sur le coté gauche et souvent muni de visière pour éviter le soleil.

Mais en réalité, chacun fait comme il veut, il n'y a que le résultat qui compte et cela n'est pas crédité au générique

 

J'ai une autre question un autre aspect:
J'ai bien noté que les caméscopes d'épaule ne sont pas les plus adaptés dans ce genre de situation. Cependant une question me brule les lèvres.
Jusqu'à quel angle d'élévation peut-on filmer avec les caméscopes d'épaule lorsqu'on est sans support ? (Juste la caméra seule et le bonhomme qui tient à la main)

 

Très peu. Très-très peu.
Sur épaule, avec endurance (= capable tenir posture sans douleur-difficulté plus de quelques instants) : limitation en pratique = caméra horizontale, un peu vers le bas possible, un tout petit peu vers le haut, c'est tout.
Tous autres angles ne sont pas du domaine des engins d'épaule.

 

Ce "tir" a surtout été aidé par … Marcel Pagnol dans …"La Gloire de mon Père" … consacrée par l' épisode des "Bartavelles", les "perdrix royales" où, passant au zénith de Joseph (le Père de Marcel), il en descend deux d' un seul coup de fusil : la gloire, homero, c'est, LA GLOIRE.
…
J'ai "tiré" deux bartavelles …
au sol, et au FX7.
Plus rien à voir avec celles de Pagnol:
débarquées d'un élevage, une (petite) semaine avant l' ouverturede la chasse, elles couraient autour de la piscine…
Plutôt qu'un coup pour le roi, ça aurait pu être un bon coup pour le chat:
lui-même en était tombé sur son Qi

nb :
Même à l' état "naturel", les perdreaux (d'où leur nom) ne volent qu' à "basse altitude", une gerbe de plomb qui ne va pas très haut pourrait les atteindre à la verticale mais ils sont très rapides et, sauf rabateurs ou excellents chiens, ils ne fuient pas vers le chasseur: le "coup du roi" devient donc un exploit …
Ça peut être identique avec le filmage "à la verticale" de jets en rase-mottes, mais dans cette configuration, ils ne survolent pas "la foule", par contre, en figure de voltige ( l' "acrobatie", c' est interdit !), un initié en connait le déroulement (comme au patinage artistique)… ça peut donc aller jusqu'au "coup du roi" (ou presque, puisqu'il y aura une distance entre le public et l' évolution…).

nb-bis : de mon balcon à Marseille, j'ai filmé au FX7 (sans resserrer le plan) des canadairs en approche d' écopage à (très) basse altitude (env. 4/500 pieds) même s'ils ne volent pas à 100Knots, leur vitesse angulaire vaut celle de perdrix : je les ai suivis en légère anticipation des deux yeux - un, via l' oculaire, sans y coller, avec l'autre, j' ai conscience de plus large ……*mais, je savais leur trajectoire rectiligne !

 

Qu'est ce que tu entends par très peu en pratique ?
Donc selon toi c'est impossible pour les caméscopes d'épaule d'avoir des grandes élévations ?

 

En pratique : il n'est raisonnablement possible que très peu d'angle avec l'horizontale.
Il me semble que ma réponse était claire.
Maintenant, on peut toujours tergiverser à l'infini...

[Marcel Pagnol te le confirmera ! ]

 

Ne va pas comparer le cadrage avec les machines utilisées dans ce genre d''occasion (moniteur et système de stabilisation de haut niveau) avec le suivi sur sur un petit caméscope à main levée et son écran latéral bien moins performant.

Justement si.

- Elle est bien révolue l'époque où les studios utilisaient des caméras monstrueuses. Et même les caméras archi-stabilisées sur pieds et sur podiums de l'organisation du Bourget sont loin de fournir des images parfaites. Très loin. En témoignent les très nombreux changements de plans car les pertes et les "tremblements" sont nombreux.

- Il est fini le temps des stabilisateurs "pros" supérieurs à ceux des caméscopes de 500 grammes. Et encore plus, ajouterais-je, qu'un sujet mouvant autorise un certain laxisme dans le suivi, tout au moins pour l’œil du spectateur devant sa télé.

- L'écran de mon SD900 personnel dépasse largement le million de "pixels". J'estime que c'est plus que suffisant pour du cadrage, et aussi pour lire agréablement ce que j'y vois.

- Seul avantage du non-petit actuellement, la possibilité d'y adjoindre des compléments. Mais là, pour un meeting aérien, rien de prépondérant si on filme avec les formats actuels.

- Si le viseur a encore les deux avantages que je lui concède plus haut, il me semble aussi plus que dépassé pour un suivi convenable de ce qui est rapide et imprévu. Mais je n'interdis à personne d'y trouver son plaisir.



Pour les meetings aériens, les aficionados connaissent à peu près les figures qui seront réalisées par les intervenants ...

Et c'est là, de très loin, ce qui fait la différence: filmer large et n'utiliser le zoom qu'en cas de quasi certitude, sachant à quel moment il n'y a pas de risque de perte du sujet.



En pro, sur pied on travaille aussi au viseur avec un report de commande de zoom à la main droite et le point avec la main gauche

Vue la facilité actuelle d'une mise au point automatique en plein air et en plein jour il ne me semble pas judicieux de ne pas filmer en automatique. Le masochisme ici n'est pas vraiment utile. Pro ou pas, toujours pour le spectateur lambda ne disposant pas de son spot réservé sur un podium.

 

nb-bis : de mon balcon à Marseille, j'ai filmé au FX7 (sans resserrer le plan) des canadairs en approche d' écopage à (très) basse altitude (env. 4/500 pieds) même s'ils ne volent pas à 100Knots, leur vitesse angulaire vaut celle de perdrix : je les ai suivis en légère anticipation des deux yeux - un, via l' oculaire, sans y coller, avec l'autre, j' ai conscience de plus large ……*mais, je savais leur trajectoire rectiligne !

Idem ici.
L'été, certains jours de Tramontane ou de Mistral, ce sont les Canadair (assez rares car pour les incendies bien installés) et les Trackers à environ 50 mètres d'altitude (à plusieurs en débuts d'incendies, jouant avec le vent dominant et les collines) pour les feux d'herbes principalement. On les entend venir et on les suit assez facilement dès leur vue. Et ceci à plusieurs reprises sur une demie heure.
L'automne venu c'est, au contraire un jour d'absence de vent, au tour des hélicos épandeurs de produit contre le développement des chenilles processionnaires. Ils tracent des bandes parallèles qui facilitent leur suivi.
Enfin, surtout l'été, les hélicos du SAMU ou de la Protection civile qui arrivent et repartent de l'héliport tout proche. Ou des huiles en visite. Mais là c'est du contrôlé exagéré.

 

Dimanche dernier, sur l'île de Batz, par 35 km/h de Nordet, j'aurai pu prendre un hélico de près pour agrémenter la vidéo de la sortie déjà animée mais je ne l'ai pas entendu venir du Suroit et il n'est pas resté trainer. De plus ma caméra était éteinte à ce moment là.

 

Ça, c'est reproduit d'un format "smartphone"... l'original était en DV.

Pas plus aisé que de chopper un avion, mon g abian en colère, pourquoi ??? Sais plus

 

Tu nous a pris en exemple "les cadreurs de l'actuelle coupe du monde".
Oui; et je ne parle pas de celles qui sont installées sur les terrasses et promontoires des stades, mais de celles, portées, qui suivent des bords des terrains ou à proximité, celles qui prennent des spectateurs sur le vif, etc. Celles où "autrefois", suivies par un dérouleur de câble, il fallait visser son œil dans le caoutchouc.


Maintenant si tu penses qu'un SD 900 avec son stabilisateur incorporé et son petit écran de 1 million de pixels est suffisant pour faire ce type de travail, libre à toi.
Bien évidemment que je le pense. Et qui plus est, je pratique régulièrement ça.
Sauf que si j'étais un "pro" je ne pourrais pas en imposer. C'est à dire agir sur autre chose que l'essentiel. Mais ce n'est pas mon cas et n'en ai que faire.
Ce qui ne m'interdit pas de dénoncer des poncifs qui tentent de détourner un utilisateur novice de l'objet réel.
Encore une fois je n'ai rien contre les éléments d'amélioration de l'image; mais pas au point d'en faire une obligation pour toutes les situations.