achat d'un fond bleu ou vert

ets i je m'amusait à repaindre un mur en vert ou bleu, ça marcherait?non?

 

Oui

Attention aussi : c'est bien beau de prendre un vieu tissu de chez prisu... Encore faut-il que si on veut un résultat sérieux, il faut un vert précis, car c'est aussi celui employé par defaut dans les logiciels de montage (code hexadecimal : #00FF00).

c'est également le plus adapté à un environement de tournage. Car faut que se soit une couleur peu courrante pour les habits, objets...

 

fond d'incruste

promo chez DataVideo, ils offrent un extincteur avec tout système acheté, système non ignifugé, donc pour un rideau de x mètres de haut, ça craint !

 

pour voir si c'est la bonne couleur, il suffit de tourner 5 sec de video sur le fond.
ensuite extraire une image et faire la separation des 3 couleurs RGB ou d'utiliser une fonction histogramme d'un quelconque programme de paint.
la couleur de fond doit etre le plus proche des 100% (du blanc) et les deux autres du 0% (noir) .
en general on arrive plutot a des chiffres genres 60-30, mais 80-20 est deja tres tres bien.
100-0 etant impossible.
ca va dependre evidemment de l'eclairage, sachant qu'un halogene a 3200K favorise le rouge et l'orange et qu'un HID a 5000K favorise le vert ou le bleu.
consequence, si vous voulez faire de l'incruste, laissez tombez le halogene, prenez des neons....ou ca..
eBay Motors: 9004 HID XENON CONVERSION KIT 6000K 85-99 NISSAN MAXIMA (item 350003442648 end time Dec-09-07 12:40:03 PST)

 

Solution : peindre sur un mur en chêne massif : c'est classé M1 en résistance au feu

GiLd

 

Oui, et puis c'est pas trop chère!!

Un mur en tolle c'est pas mal aussi. M0 au classement feu.

 

Bonjour,

J'ai utilisé pour éssayer l'emballage de la couette du lit, un coté bleu et l'autre vert. Une latte en bois en haut et en bas pour la tendre, j'ai fais des essais et roule. Sauf qu'il ne faut pas porter la même couleur en incrustation sinon un trou, quoique cela peux être utile pour truquage. Il faut éviter une toile qui a tendance a briller.
Graph

 

Chroma key, quelques tuyaux utilisés sur tournages

Giroudf explique très bien les choses concernant les problèmes liés à la vidéo. Le vert n'est pas compressé, mais il faut savoir aussi, que depuis le cinéma, cette technique est employée de très longue date avec des fonds de toutes les couleurs liés aux éclairages (températures de couleurs) et aux couleurs présentes ou non dans l'image incrustée. Les principes sont basées sur les couleurs de la lumière: couleurs soustractives et couleurs additives. C'est une question de + et de -.

La couleur utilisée est celle qui se retrouves le moins dans l'image que l'on incruste. Avec un fond bleu, exit les acteurs en jeans par exemple.... Le bleu et le vert sont aussi les couleurs les plus opposées à la teinte de peau européenne (le bleu plus que le vert), mais le bleu peut poser des problèmes pour des acteurs d'origine africaines ou créoles, dans ce cas on préfère d'autres couleurs de fond comme le vert. Le vert est très employé depuis les tournages en vidéo à la fois pour les problèmes de compression de couleur dans le RGB mais aussi pour des raisons techniques (s'il y a des éléments en bleu dans l'incrust...qu'on ne veut ou ne peut pas virer). Dans les tournages de SF, le bleu dans l'image est plus présent que le vert (essayez d'incruster la planète terre en 3D avec un composite tourné sur fond bleu...). Tournage sur plan d'eau simulant la mer aussi (par ex Titanic) Mais j'ai déja fait des tournages sur fond jaune.... (avec des lampes à sodium, sujet éclairé en bleu). Cela fait partie des techniques utilisées par exemple dans "mary poppins" (1964) pour compositer (en pellicule) des personnages en cartoons avec des personnages réels... Tout est possible, à condition de bien réfléchir avant sur ce que l'on veut faire.

En ciné on utilise en plus des caches (mattes) pour limiter aux mieux les interfaces entre les différents éléments du composite: un cache pour le "sujet" incrusté, et un autre pour le fond, bonjours le rotoscoping!.
En video, avec les logiciels modernes, ce n'est plus trop la peine, à condition de bien bosser au tournage.

Le fond doit être éclairé de son coté et à part et avec des lumières gélatinées de la couleur du fond (fond bleu, gélat bleue). C'est ce qui rend les fond pro plus chers, ils sont théoriquement calés sur une température de couleur standard, dont l'équivalent existe en gélatine. Il doit être le plus uni possible en terme de lumière et de couleur et si possible bien sûr, très bien tendu. De plus non réfléchissant et le plus opaque possible.
Des outils existent dans les logiciels de compositing pour unifier un fond en post prod, mais ce travail peut vite devenir fastidieux et très long!

Pour éviter le problème des artefacts sur le contours, bien penser à détacher le fond du sujet (en ciné c'est mini 3 m voir plus (ce qui implique de grands fonds), moins, il faut souvent rotoscoper car le fond ressort sur le sujet, sur ses bords: A ma connaissance, aucun outil de rotoscoping automatique n'existe à l'heure actuelle. Et pour l'avoir fait, c'est très long et très Ch....!). En plus comme ça, c'est bien plus facile de faire la lumière du sujet, sans que cela n'influence le fond.
Dans les premiers Star-Wars, ils (ILM) ont rendus la bordure des composites transparente, pour éliminer au mieux cet artefact qui décrédibilise tout composite digne de ce nom. Dans l'empire contre-attaque d'origine, quand les snow-riders survolent la planète enneigée au début, on voit le paysage et les autres éléments au traverts des montants (théoriquement opaque) de la verrière du cockpict. C'est très bien expliqué dans les bonus. Et ce problème à été éliminé dans les version récentes grâce à l'évolution des soft d'ILM.

Pour aider à éliminer ces contours qui gardent une trace de la couleur du fond, on éclaire souvent en contre jours le sujet avec une lumière ayant une température de couleur opposée à celle du fond (fond bleu, retro-key en jaune). Et de manière à ce qu'elles s'équilibrent, pour se neutraliser au mieux. Ne pas forcer sur la puissance de cet éclairage, sinon un halo apparait autour du sujet.

Attention ces lumières sont indépendantes les unes des autres, utiliser des volets pour éviter qu'elles ne se superposent dans le cadre, parce qu'à l'image, ça se voie et ce n'est pas beau.
Donc trois types de lumières:
1) les acteurs / le sujet, température de couleur cohérente équilibrée avec l'incrustation (matte, 3D ou autre), mais aussi contraste et luminance. Cela peut être retouché en post-prod sans trop de problèmes, mais attention, on ne rend pas lumineuse une image trop sombre et inversement.
2) le contre-jours, température de couleur opposée à celle du fond pour "détacher" le sujet du fond. (Principe utilisé aussi en tournage normal)
3) le fond, température de couleur identique (au possible) à celle du fond pour unifier celui-ci. Cela peut aussi être retouché en poste prod mais attention! Prévoir beaucoup de temps et de patience!

Dernier conseil hyper important: la lumière est la cléf d'un composite réussi. Une bonne incrustation (ou chroma-keying) se règle au tournage. Mieux le boulot à été fait fait avant, mieux le composite sera. Vous devez "lécher vos lumières" comme on dit, les régler le mieux possible, à la fois celles du sujet, et celles du fond. C'est un job très long et très ingrat car surtout technique, auquel certains chef-ops rechignent parfois....

Et attention à bien rendre cohérents vos différentes sources du composite:
-le sujet
-le matte-painting
-les éléments 3D
-les maquettes
en terme de température de couleur (gélatines et filtres caméra), de contraste (types de lumières, de pellicule et de développement), et d'exposition (quantité de lumières et diaphragmes), ou pour la vidéo Chrominance, contraste et luminance. Tenir compte de l'ambiance lumière qui doit rester crédible et qui se doit de rendre cohérentes les images les unes avec les autres.

PS: on peut évidemment trouver de grands fonds dans des magasins de tissus, prévus à l'origine pour nappes ou rideaux, draps etc...
Choses à penser lors du choix:
-L'uniformité de sa couleur, cela parait évident, mais à mieux y regarder, on trouve de
tout...
-Sa "transparence": en effet nombre de ces tissus manquent d'épaisseur et risquent de poser des problèmes aux composites. Prévoir de l'apposer sur une surface (mur ou autre) sombre non réfléchissante ou d'en mettre plusieurs couches... sinon ce qu'il y a derrière ce fond risque de perturber son uniformité, sa couleur, et même de se "voir" etc...)
-Sa brillance: ce n'est pas un écran de retro-projection que l'on cherche, il vaut mieux que le fond soit le plus matte possible, de plus il brillera moins et diminuera au mieux les artefacts de bordure.
-Sa taille et son poids (penser à quoi on l'accroche...)

En espérant avoir été utile, bon tournages!

Pierre-gilles

 

Merci pour ces infos particulièrement intéressantes.

GiLd

 

supers infos, merci, ça aide.