conseils pour kit eclairage interviews...voyage

Il va falloir reformuler la question plus clairement :

Le type d'éclairage ... ça dépend de la situation, du client : est ce du JT news, une interview pour documentaire ARTE ou BBC ? On essaye de sauver une situation, au moins de s'y adapter ou de donner un style à l' image qui devra se poursuivre tout au long du reportage ou du docu ?

Un frontal ? C'est ce que l'obtient avec une lumière sur caméra ... c'est plat sans relief, mais souvent en JT, le JRI qui bosse sans électro ou assistant, qui doit se taper le son quand ce n'est pas l'interview elle-même, est coincé par le temps (garer la bagnole = la moitié du sujet de fait, lever l'histoire, régler les problèmes avec les collègues, rapatrier son reportage et le monter dans les temps) ne peut faire autrement.
Une bonne lumière d'interview c'est celle qui donne du relief à un visage, fait briller le regard, donc plus ou moins latérale (entre 30 et 60°) angle à choisir en fonction de la direction du regard, de l'architecture du visage, des lumières pré-existantes, du rapport lumineux avec le fond, et de la logique ... pas de lumière à deux soleils ... encore que ce ne soit pas une règle si c'est beau et que la structure générale de l'image y gagne, c'est le choix artistique qui doit toujours primer.

"Un sur les épaules" , c'est la place de la gamelle elle-même ou voulez vous dire que la lumière doit éclairer le contour des épaules ? Dans ce cas ça s'appelle un contre-jour ou un demi-contre-jour selon la place et la hauteur de la gamelle. Cela permet de détacher un personnage habillé en sombre d'un fond sombre également, bien placé en demi contre-jour il peut également éclaircir la partie du visage restée à l'ombre, dans ce cas il est placé plus ou moins en opposition et en hauteur avec le key-light (la lumière principale).

Le matériel d'éclairage lui-même ... ce n'est pas le plus important c'est la PLACE de la gamelle dans l' ESPACE qui est déterminante. Certains matériels par contre sont indispensables s'il faut contre-balancer une entrée de jour (HMI).
Et puis il y a les modes : le fluo, les diodes ... ces dernières étant intéressantes pour leur économie d'énergie qu'elles représentent lorsqu'elles sont utilisées sur batterie. Un bon matériel de reportage doit être MODULAIRE et permettre de s' ADAPTER à différentes situations et choix artistiques. Un panachage de sources différentes est à conseiller : une pouvant être utilisée en réflexion (parapluie ou réflecteur) ou en direct (diffusé ou non), une ponctuelle focalisable ...

Enfin on ne le dira jamais assez, ce qui compte c'est AVOIR L'OEIL, repérer rapidement des détails dans le genre : en vrac : mon personnage a les cheveux blancs, je peux me passer ou diminuer le contre-jour, il est chauve attention à ne pas faire briller le crâne (un peu de poudre règle en général une grosse partie du problème) , mon décor est clair, est-il besoin de l'éclairer et s'il est sombre que dois-je éclairer, une structure plutôt qu'un fond plat et neutre ? Regardez le visage, la partie éclairée se détachera mieux sur un élément du décor sombre que sur une valeur pratiquement identique. Ca se joue souvent en déplaçant la caméra ou le personnage de quelques centimètres.

La lumière c'est autant l'ombre créée que le faisceau et c'est aussi sur quoi elle se réfléchit ... D'ailleurs un grand directeur photo français nous avait dit dans notre jeunesse : le noir & blanc c'est la lumière, la couleur c'est la déco...
Et on peut rajouter ceci : la lumière avec nos caméras actuelles, on enlève plus celle qui gêne qu'on en rajoute. Donc ne négligez pas les matériels passifs permettant d'occulter ou de diminuer une source indésirable ou de jouer le rôle de réflecteur. Les 5 en 1 de Lastolite et Photoflex sont très pratiques. Un dimmer est très utile pour diminuer l'intensité soit des projecteurs soit de l' éclairage ambiant dans le champ. Prévoir jeu de gélatines et de diffusion mais c'est un sujet en soi.

 

Mr. K (référence Kulturelle)

Ouh lala, y a encore du travail à faire mais peut-être pas que pour moi ! L'American Cinematographer Manual, l'éclairage en cinéma de Bouillot, les catalogues LTM, IANIRO, Lowel Light, Chimera, Manfrotto, les étiquettes de mes boîtes de lampes, etc... commettent l'impardonnable faute en °K : Kelvin - Wikipédia , Comprenne qui pourra ... j'espère que ce n'est pas dû à la toute puissance du langage SMS ! D'autres et non des moindres écrivent K° ("Technologie des caméras" de P. Brad). Je reste donc sur ma position réac, sur ce que l'on m'a appris car j'estime qu'il n'y a pas faute quand il y a précision supplémentaire (à moins qu'il ne s'agisse de pléonasme mas ça ne me semble pas être le K )
Quant à revenir sur l'intérêt des diodes en 3200°K (désolé ça m'a encore échappé !), un habitué des reportages va utiliser cette source d'appoint la plupart du temps lorsqu'il manque de lumière, les lumières artificielles intérieures sont en général situées en température de couleur entre 2800 et 3200 K (ce coup-ci j'y suis arrivé !), si l'on veut se marier avec ces sources on ne va pas envoyer des projos en 5500 K (de mieux en mieux) sans les avoir convertis par filtrage à la lumière ambiante ou mieux utilisé directement des diodes adéquates. J'espère avoir été Klair comme une source à 3200 K ... A propos ça m'a donné soif, je vais me réchauffer la température avec un coup de rouge à 12,5° GL .... Et la Loi Kelvin, pardon Evin ? Hips ! L'autre c'est pas pour les rouges c'est pour la balance des blancs ... Re-Hips !

 

Pour ton prof puriste, t'avais qu'à lui causer du degré de liberté (mesure physique) mais ce petit marrant aurait peut-être pris cela au premier degré !
Si tes souces incandescence sont très faibles et marquent peu tu éclaires tout en 6000 Kelvins, en optant pour un preset Daylight ou une balance des blancs sous ces sources, tu devrais être bon ... théoriquement, en cas de problèmes tu triches à la balance entre cent ou quatre cents degrés près en utilisant des "warm cards" ou à défaut car c'est introuvable en France que je sache, en effectuant la balance sur un blanc ou un gris neutre en superposant soit une gélatine de projo 1/8 ou 1/4 de CTO ou CTB selon le sens où tu veux effectuer la correction.
Les halogènes de bricolage donnent en général un peu chaud, les 3200 K (quelle rigueur soudaine !) ne sont pas toujours au rendez-vous.
Les caméras surtout les mono-capteurs se ramassent question équilibre en général en basse lumière, tu ne peux lui en tenir rigueur.

 

cette pub est limite ... et pas seulement sur le plan technique. Il semblerait que l'on n'ait fait la balance des blancs que pour le second exemple (comme par hasard le publicitaire), faites l'inverse et sur le même exemple ce sera le "Grand Bleu"