Mélange de cassettes DV & DVCAM

Bonjour,

j'ai un doute à propos de la relecture des cassettes enregistrées en DVCAM.

D'après ce site :
The DV, DVCAM, & DVCPRO Formats -- tech details, FAQ, and links.

Je cite :

On peut utiliser des cassettes miniDV "normales" dans un enregistreur DVCAM, mais la bande tournant plus vite, elle fera 40 minutes au lieu de 60.

Ensuite, je lis qu'on peut lire des cassettes DVCAM dans toutes les caméra SONY, DVCAM ou pas (sauf exception comme les VX700 et VX1000).

J'ai du mal à comprendre comment c'est possible, étant donné que la bande aura tourné 1/3 plus vite à l'enregistrement.
Si vous avez un éclaircissement ?

Merci d'avance

Yat'

 

C'est vrai que c'est curieux mais c'est ainsi. La plupart des camescopes Sony sont capables de relire des bandes DVCAM, tournant donc 1/3 de fois plus rapidement comme tu le remarquais. J'ai même observé un détail similaire : lorsque je donne une bande HDV 1080i à mon tout petit miniDV HC19 j'obtiens le message "Lecture HDV impossible", ce qui implique que l'appareil est capable de détecter une bande HDV comme telle (bien qu'il ne soit pas équipé du décompresseur MPEG-2 naturellement).

 

Merci pour ce retour d'expérience.

C'est en effet surprenant le message "Lecture HDV impossible", la seule explication que je vois possible c'est qu'il est postérieur au HDV (je ne connais pas sa date de fabrication), et qu'il a été doté d'une fonction rien que pour ça > à tester sur un modèle plus ancien

Yat'

 

Il ne faut pas avoir de doutes, aussi est-il nécessaire de comprendre le bon fonctionnement des choses. Si tu peux lire l'anglais, le document qui se trouve à cette adresse :
http://www.sony.ca/dvcam/pdfs/dvcam format overview.pdf
t'expliquera comment fonctionnent le DVCAM et le DV.

Les bandes vierges sont comme des pages blanches. Le nombre de caractères qu'on peut écrire sur une page dépend de la taille de ces caractères, pour une bande vidéo, ça dépend de la hauteur de la tête d'écriture et de l'épaisseur de l'entrefer.
Rien de plus logique pour les valeurs en minutes puisque le rapport de 1,5 est le même entre les durées d'enregistrement et les hauteurs de tête entre DV et DVCAM. Dans les limites de la technique, l'autonomie d'enregistrement pour une longueur de bande donnée est inversement proportionnelle à la hauteur des têtes. Une tête de DV fait 10 µm de hauteur et celle de DVCAM fait 15 µm de hauteur, ce qui donne les rapports de têtes de 15/10 = 1,5, et pour la durée d'enregistrement de 60/40 = 1,5.

L'écart entre DV SP et DVCAM est dans le même rapport qu'entre DV LP et DV SP.
La raison est que le format DVCAM n'était pas encore finalisé quand les VX700 et VX1000 ont été commercialisés. D'ailleurs les tout premiers DVCAM sont sortis avec des têtes de 10 µm au lieu de 15 µm, ces modèles sont rares.

Les mots que tu utilises montrent bien que tu n'as pas compris le mode de fonctionnement des enregistrements hélicoïdaux. La bande ne tourne pas, elle défile alors que c'est le tambour de têtes qui tourne. La piste vidéo étant composée de segments obliques enregistrés sur la bande, pour ne pas que les têtes réécrivent sur les pistes qui viennent d'être écrites (ou relisent), il faut faire avancer la bande d'au moins une projection de hauteur de tête (le segment de piste est incliné), ce qui explique la relation entre la vitesse de défilement de la bande et la hauteur des têtes.


Sur ce schéma extrait de la plaquette Sony, j'ai marqué en rouge, d'une part, la largeur de piste (10 µm en DV et 15 µm en DVCAM) identique à Tp (entraxe des pistes) et d'autre part, la projection de cette largeur de piste sur l'axe de défilement de la bande (ou le bord de bande). Du fait de l'inclinaison de la piste, la projection est plus longue que la largeur de piste. A chaque demi tour de tambour (puisqu'il y a deux têtes sur le tambour), la bande doit avoir avancé de la longueur de cette projection. Comme le tambour tourne à 9000 t/mn, il y a 18000 passages de têtes par mn, soit 300 passages par seconde. En DV SP la projection de largeur de piste fait 62,77 µm et en DVCAM 94,05 µm, d'où les vitesses de défilement de 18,83 mm/s en DV SP et 28,215 mm/s pour le DVCAM.
La vitesse de défilement de la bande est la conséquence du choix des paramètres du balayage hélicoïdal et non l'inverse. La hauteur de la tête étant 1,5 fois plus grande en DVCAM qu'en DV, la vitesse de défilement de la bande sera donc 1,5 fois supérieure en DVCAM. Pour une même longueur de bande, l'autonomie sera donc réduite dans le même rapport.

Toutes ces explications se retrouvent très détaillées sur le Net.

 

Merci pour ces explications Video98

En fait, je pense que ma question n'était pas formulée assez précisement.

La question était, comment est-ce qu'une camera DV (pas-DVCAM) peut-relire une bande enregistrée en DVCAM. Réponse qui me semblait logique : un lisant 1,5 fois plus vite. Donc la vraie question était : Comment le caméscope DV (pas-DVCAM) détecte-t-il que c'est une bande DVCAM et ajuste donc la lecture en conséquence (en augmentant la vitesse) ?

Pour l'instant tu n'y as pas répondu. Même si toute l'explication technique sur la taille des têtes notamment je la connaissais plus ou moins (à ce propos je suis pas nunuche, la bande qui tourne c'est une image :lol: ), il n'est pas dit comment un caméscope d'entrée de gamme à qui on donne une bande DVCAM à lire va détecter que s'en est une.

Question subsdidiaire : une caméra DVCAM peut-elle lire le DV ?

Yat'

 

yateri, je ne te prends pas pour un nunuche, mais utilises des mots plus justes quand tu parles de technique, c'est la moindre des choses ; des images tordues déforment la réalité.

Pour répondre à tes deux questions.
Un matériel DVCAM est-il capable de relire une bande DV, la réponse est oui si c'est du DV SP, avec l'exception du DSR2000 qui peut également relire du DV LP.

Comment un DV peut-il détecter et lire une bande DVCAM, tout commence avec la détection d'un signal d'erreur et une contre-réaction de correction.
Pour la détection de la vitesse d'avancement de la bande, elle se fait à l'aide du segment ITI inscrit en début de chaque sillon oblique qui sert à la correction automatique de tracking.
Chaque sillon étant écrit avec une inclinaison d'entrefer déterminé (track A et track B), un signal d'erreur est détecté et permet de compenser la vitesse de défilement de la bande pour que la tête A lise la piste A et la tête B la piste B. Ceci permet d'apprécier l'écartement des entraxes des sillons et de corriger la vitesse de défilement de la bande en conséquence (Tp sur le schéma). La procédure de détection est exactement la même entre le DV SP et le DV LP qu'entre le DVCAM et le DV SP. La tête de 15 µm d'un DVCAM standard ne permet ni l'écriture, ni la relecture des pistes DV LP qui font 6,67 µm. L'écriture du DVCAM avec une tête DV de 10 µm, si elle reste possible, ferait perdre l'avantage majeur du format DVCAM en créant une bande de garde inutile entre les sillons.

Réponse subsidiaire, la vitesse d'écriture et de lecture est la même, que ce soit du DV LP, DV SP ou DVCAM, seule la vitesse de défilement de la bande varie en relation avec la largeur réelle des segments de piste (sillons).

 

En voilà une réponse qu'elle est très bonne

Merci pour cet ultime éclaircissement, maintenant je crois que c'est on ne peut plus clair

Yat'