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Discussion dans 'Le café du Repaire' créé par caraibe, 20 Juillet 2020.

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  1. caraibe

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  2. homero

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    Tout s'explique ... je n'ai de souvenirs (vagues) que du Magicien d'Oz et des Portes du Paradis ... :D
     
  3. Redo-20240923

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    Bonjour caraibe et homero, pas pu lire jusqu'au bout à cause des "suivant" ressentis interminables et comme homero, vu et entendu parler d'aucun des films cités (jusqu'à abandon).

    Le peu lu indique que quand on mise sur du grand n'importe quoi, l'addition ne pourra que rester lourde.

    Avec la crise et les suites qui s'annoncent, on n'est pas sorti de l'auberge et je ne sais même pas si les autres modes de diffusion comme la VOD vont réussir à réellement renverser la tendance.

    Il faut vraiment revenir aux producteurs aimant plus le cinéma que le casino (et les liens tendancieux).
     
  4. caraibe

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    Moi y a que Blade Runner 2049 que j'ai vu ..Mais la liste et longue et je crois que j'ai aussi abandonné avant.
    Il en ressort quand même un problème de crise dans l'industrie cinématographique et comme Depardieu l'avait dit on aura de plus en plus des navets à petits budget ...Mais en 8k :laugh:

    En parlant de ça :
    L'un de vous a-t-il regardé MulHolland drive (diffusé par Arte je crois) ??
    Bin moi je n'y ai RIEN compris à ce film considéré par certain comme un chef d'oeuvre ...Et l'impression d'avoir perdu plus de 2h à le regarder !!!
     
  5. homero

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    Mulholland drive, oui je l'ai vu 2 fois, pas facile à démêler, mais étant fan de plusieurs David Lynch ... j'aurais peut-être dû tenter une troisième fois car il y a sûrement un truc qui m'a encore échappé et qui m'interdit de tout réemboîter.
     
  6. AQW333

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    Oui...et je l'ai revu pour la 4em fois je crois....

    Par définition ce type de film reste très ouvert, on est dans du délire poétique un peu comme avec Terry Gilliam (Brazil, Les Aventures du baron de Münchhausen...)

    On change d'espace temps...Quand est-on dans le rêve, quand est-on dans la réalité ?...
    C'est d'ailleurs lors du sommeil ou de la nuit que ce fait ce changement d'espace / temps (ex: La fille brune téléphone avec la blonde et tombe sur un répondeur.... bien plus tard on retombe sur cet appel vu de l'autre point de vue et on retourne donc dans le passé alors que le récit est censé être linéaire.... c'est tout l'astuce du montage et ça marche...essaye de faire pareil :unsure:

    Cela doit déclencher un malaise...c'est une comédie dramatique...mais aussi une critique farouche du milieu du cinéma hollywoodien (influence mafieuse, faut coucher pour exister dans le métier, milieu de strass et d'argent , c'est l'artiste ou le producteur qui a le pouvoir... la routine des comédiens installé, le copinage....)

    On dépeint aussi avec une grande finesse et cruauté la notion de jalousie ....le suicide et ses conséquences, c'est limite Hitchcockien dans la culpabilité générée.

    Il faut être un peu génial et un peu frappadingue pour sortir des œuvres comme celle là...Boris Vian avec sa pataphysique est un peu du même ressort " absurde "
     
  7. nicolas poisson

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    Pour Mulholland Drive, c'est tout simplement le meilleur film que j'ai vu. Mais... je n'ai rien compris à la première vision! Le film est en fait parfaitement logique, bien plus que d'autres films de Lynch, comme Lost Highway ou la série Twin Peaks.


    SPOILER !!!

    - d'abord un premier générique: celui du film, avec les couples qui dansent le rock
    - puis un plan en caméra subjective: l'héroïne blonde (on ne sait pas encore que c'est elle) se couche en pleurant. Cette action se situe dans le "monde réel".
    - pendant les 90 minutes qui suivent, on assiste à un rêve de l'héroïne blonde. Elle refait le monde selon son idéal: c'est hollywoodien à fond (il y a même un second générique dédié au rêve, avec la limousine de nuit). La blonde est audacieuse, elle est talentueuse, elle mène l'action, elle protège son amie brune.
    - enfin, dernière partie du film (après le Silencio et la clé bleue): retour au monde réel. C'est la brune qui mène la danse, qui joue avec la blonde comme un chat avec une souris. Excédée, la blonde finit par demander à un tueur à gage de tuer la brune. Elle se suicide quand la police frappe à sa porte.

    Voilà, il ne te reste plus qu'à revoir le film et à apprécier comment le rêve transforme la réalité, dans quelle mesure les personnages du monde réel jouent des rôles proches, mais quand même différents, dans le rêve.
     
  8. caraibe

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    Merci pour ces explications.
    P...C'est tortueux quand même :sad:

    Si il faut regarder un film 4 fois pour le comprendre :non:
    Une fois ça m'a suffit. :laugh:
    y a il me semble aussi des scènes de remplissage qui n'apportent rien à la suite :
    Par exemple, le mec qui tue trois personnes dont l'employé qui passe l'aspirateur ..Pas compris vraiment ce que ça apporte à "l'intrigue".
    C'est le moins qu'on puisse dire ;)
     
  9. giroudf

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    "a rapporté plus de 299 millions de dollars à la production ; pourtant, sa réalisation a couté 170 millions de dollars. Suite à la comptabilisation des dépenses, la production a estimé une perte de 70"

    typique de la comptabilite "creative" des studios de cinema.
    en bref un film est TOUJOURS deficitaire, c'est bon pour les impots, c'est aussi bon pour la production qui paye en general les auteurs, ecrivains , acteurs sur les recettes du film.
    donc on fait le film (170 mio) on annonce des recettes fabuleuses (299 mio) (pour les actionnaires des studios et la presse) et ensuite on ajoute tous ce qu'on peut pour que dans la compta, ca passe au rouge. Et le tour est joue.
    C'est particulierement facile puisque apres le film , il y a encore toute la promo et la on peut se lacher (locations de villas, centaines d'invites, limousines , suites d'hotel de luxe, champagne, en fait on est deja dans la promo du prochain film).
    Et puis chez disney , il y a encore tout le merchandising (license pour les images sur les t-shirts, mug et autre draps de lit) qui passe aussi sous la table et qui peut representer une bonne part des recettes.
    du coup, sur certains films, le film est une anectdote par rapport au fric qui se fait en dehors du film.
    ca fait 100 ans que la mecanique est bien rodee, il y a pas de raison que ca change.
    donc moralite, a Hollywood, on perd beaucoup d'argent, mais tout le monde est riche.
     
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  10. nicolas poisson

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    Ca fait travailler les méninges, c'est certain. C'est le genre de film "impressionniste", où il ne faut pas chercher à tout comprendre, car une part de l'action sert à créer un environnement loufoque. "Bird Man" suit le même principe. Mais il y a quand même une logique générale, et ruminer pendant des heures pour comprendre, c'est aussi plaisant que faire des mots fléchés. On aime ou pas. Moi j'adore.

    Cette scène me semble très pertinente:
    - c'est typiquement le genre de scène du rêve qui a une correspondance dans le monde réel: dans les deux univers, il y a une histoire de tueur à gage. C'est ça qui déclenche le jeu mental de faire des correspondances, de retrouver qui se transforme en qui entre les deux.
    - mais aussi: un film n'est pas nécessairement rempli de scènes exclusivement utilitaires. C'est même la marque de mauvais scénarios, où tout est cousu de fil blanc. Ce genre de scène, qui mêle un rythme "ballade" et un ton humoristique, permet d'aérer. Il y a des films qui sont quasi intégralement faits de scènes "ballade", comme la Dolce Vita (Fellini), ou Minuit dans le jardin du bien et du mal (Eastwood).

    C'est intéressant d'aller lire ce que raconte Gilles Deleuze à propos du cinéma (même si ses livres sont incompréhensibles à 95%). Ce rythme "ballade" est l'un des grands apport du néoréalisme italien (dont Fellini est un grand représentant). Historiquement, le cinéma était construit selon une structure exclusivement logique: cause => conséquence (ce que Deleuze appelle "image mouvement"). Chaque action entraîne de façon immédiate une réaction "logique". Le spectateur n'a pas le temps de penser par lui-même. Le film lui IMPOSE la façon de penser. "Génial !" s'est écrié Eisenstein, "grâce au cinéma on va apprendre au peuple à penser comme il faut".

    Là, dit comme ça, on sent comme une odeur de roussi.

    Ce n'était pas le souhait d'Eisenstein, mais cette capacité à inculquer au peuple la "bonne" façon de penser a été remarquablement utilisée par les régimes totalitaires du 20ème siècle, et Mussolini n'était pas en reste. La seconde guerre prend fin. Mussolini fait partie des perdants, il est pendu par les pieds et lapidé. Mais les cinéastes italiens, ben les grandes et belles théories d'Eisenstein sur l'éducation automatique par le cinéma, ça leur reste en travers de la gorge. Du coup, les italiens prennent le contre-pied du principe d'action-réaction immédiate: ils introduisent du temps. La réaction ne s’enchaîne plus de façon immédiate à l'action. Il y a des actions qui n'entraînent pas de réactions, et des réactions qui se font par rapport à des actions que le spectateur ne connaît pas. L'important, c'est de donner du temps au spectateur, pour qu'il ait sa propre réfection. Ce que Deleuze appelle "image-temps".

    Cela donne le néoréalisme italien, qui est au moins aussi important pour le cinéma que la nouvelle vague (et 10 ans avant) - même si les français, chauvins comme à leur habitude, ont tendance à ne se rappeler que cette dernière. Aujourd'hui, beaucoup de films mélangent ces deux grandes esthétiques. Il est devenu usuel de glisser dans des films des actions sans conséquences, de ne pas nécessairement suivre un rythme trépidant, de ne pas présenter l'action dans l'ordre linéaire, que tout ne soit pas forcément logique, etc.

    Bien sûr, ça laisse entière la question du remplissage, du rythme et de la logique. Il ne suffit pas de s'autoproclamer "Ârtiste" pour écarter toute critique sur le remplissage ou sur ce truc hyper énervant: un personnage qui fait un truc très con juste parce que le scénario en a besoin et que sinon le film durerait 12 minutes. Mais dire "c'est du remplissage parce que ce n'est pas directement utile à l'action", c'est ignorer 50% des possibilités du cinéma.
     
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  11. homero

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    "Birdman", "La Dolce Vita", "Minuit dans le jardin du Bien et du Mal", trois films que j'adore... pas eu de problèmes d'emblée, j'ai toujours plaisir à les revoir car je découvre encore d'autres choses ... A propos de décryptages complexes ... et de "jardin", ça me rappelle "Meurtre dans un jardin anglais" de Peter Greenaway, pas évident au premier abord, mais je pense y être arrivé, "Mulholland drive" deux visionnages supplémentaires me seront nécessaires avec l'apport d'analystes extérieurs ... c'est comme ces enquêtes qu'il faut recommencer par la fin pour obtenir plusieurs points de vues... en archéologie, en criminalistique ... tu as raison, c'est ce qui est passionnant, même pour moi, pas trop cinéphile, à la zapette facile si on ne lui laisse pas espérer rapidement une piste.
     
    #11 homero, 23 Juillet 2020
    Dernière édition: 23 Juillet 2020
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