SKAF LEBHAR - Fureur mécanique en Tunisie -

Bonjour à tous,



Tous les commentaires, critiques et conseils sont les bienvenus (y compris les plus acerbes )

AP_ras


----
Quelques explications
sur ce petit film tourné et monté du 2 au 7 juillet 2013 dans le cadre des Rencontres cinématographiques de Bizerte 2013 (Tunisie) :

"Skaf lebhar" signifie "le toit de la mer" en arabe. C'est le nom enfantin donné au pont mobile de Bizerte - sur lequel a été tourné le film - par la petite sœur d'un des jeunes qui m'a aidé pour le tournage.
Situé à l'entrée de la grande lagune de Bizerte, c'est un point de passage quasi obligatoire du traffic routier vers Tunis.
Il se lève en principe au minimum une fois par jour pour laisser entrer les gros navires dans le port. La circulation est alors paralysée et le moins que l'on puisse dire c'est que les habitants sont plutôt fébriles lorsque le moment de l'ouverture approche après une longue attente...

Cette scène de ruée à l'ouverture des grilles, comme un lâché de fauve quand le pont est enfin à nouveau baissé, m'a beaucoup impressionné la première fois que j'y ai assisté.
Elle m'a inspiré l'objet du film : restituer cette montée en tension et sa libération explosive.
Je me suis présenté aux Ateliers des rencontres cinématographiques de Bizerte 2013 avec ce projet. Quelques jeunes ainsi que l’un des invités du festival, ont été intéressés par l’idée et on a formé une équipe de cinq.

Le matin on réfléchissait aux images dont on avait besoin, puis on se répartissait les tâches et à 15h on allait tourner à l'ouverture du pont.
Nous n'avions qu'un unique créneau pour filmer chaque jour à la même heure lors de la levée du pont ; il ne fallait donc pas trop foirer...
Nous étions trois à la prise de vue avec chacun un appareil photo ou un I-Phone pour filmer. On filmait simultanément, par exemple, pendant que je filmais le pont, un autre s’occupait de la foule et un troisième des plans serrés sur les scooters. Cela a permis de gagner beaucoup de temps. Et aussi d'avoir la scène d'ouverture de la grille prise simultanément des deux côtés ce qui dynamise le montage.

Pour cette scène, j’étais au milieu de la chaussée, à ras du sol, un jeune de l'équipe derrière moi habillé d’un gilet fluo et qui faisait des grands signes aux mecs pour éviter qu’ils nous écrasent.
Une grosse montée d’adrénaline, pimentée par le pronostic général d'un accident certain...

Le montage de la première partie a été fait collaborativement a trois. Beaucoup de discussions, des points de vue pas toujours convergents, mais c'était aussi le but des ateliers que de discuter.
La seconde partie, à partir des bip, je l'ai monté seul car les deux autres étaient soit repartis en France, pour l'un, soit irrité par mon attitude trop directive pour l'autre....