qu'est ce qui vous fait peur?

Alors voila, pour mon prochain court j'aimerai travailler sur la peur/tension/suspens....Et j'aimerai savoir ce qui vous fait peur/sursauter dans les films...(moi c'est lorsque un personnage apparait brusquement à l'écran (classique, je sais.... ))
Ce serai un film qui se passe avec un seul personnage dans une mine désaffectée qui ne sait pas où il est...
Si vous avez des films à me conseiller éventuellement, je suis preneur!
Merci d'avance!

 

Ce que je préfère dans les films d'angoisse et les films fantastiques, c'est la peur venant du quotidien.
Le spectateur s'identifie d'autant plus à l'histoire et aux personnages quand ceux-ci évoluent dans un environnement domestique commun.
Les "films de fantômes" japonais sont intéressants de ce point de vue : voir Kairo ou Drak Water ...

Dans un autre genre, le giallio italien des années 70 est à voir et notamment des films de Dario Argento et de Mario Bava

Bonne recherche et bonne écriture !

++

 

les films jap à la Dark water ou Ring sont pas mal en effet. Surtout que t'oses plus allumer ta télé ou rentrer dans ta SDB après.

Mais surtout à mon avis, quel que soit le style il faut que tu arrives à identifier le spectateur à ton personnage, ça necessite un peu d'ecriture peut-être, une introduction...

 

Merci à vous!
c'est sur que c'est de loin le plus dur de faire le spectateur s'identifier au perso, j'éspère que je vais y réussir!
merci pour les références!

 

Un exemple concret est dans requiem for a dream.
La scène où la mère regarde son frigo et que au bout d'un moment avec la zik' qui va bien, le frigo se met a bouger.
La première fois que j'ai vu ce film, j'ai regardé mon frigo bizarrement pendant 2/3 jours.
Ce genre de chose fonctionne très bien mais je pense qu'il ne faut pas en abuser.

 

notion de suspense

Voila un extrait de livre de Dominique PARENT ALTIER L'Approche du Scénario qui explique le suspense.

"Le suspense dépend entièrement de l'exposition et est fondé sur l'attente. En effet, le suspense (ou l'anticipation) est souvent créé quand le spectateur sait, donc craint, quelque chose que le protagoniste ne sait pas. Le scénariste aura donc soin, s'il netend utiliser le suspense dans son récit, d'alterner les points de vue et de penser le plus souvent possible au spectateur. Doit-il le favoriser en terme de connaissance par rapport au protagoniste ou non ? A ce sujet, A. HITCHCOCK analyse la différence entre la surprise et le suspense de la façon suivante :' Nous sommes en train de parler... Il y a une bombe sous la table. Nous ne le savons pas, le public non plus. La bombe explose. Tout le monde est surpris. Soit. Prenons la même scène et soyons sûrs que le public sait que la bombe est sous la table. Nous entrons maintenant dans le domaine du suspense car le public attend (avec impatience et anticipation) que la bombe explose. Dans le premier cas, nous avons offert au public 15 sec de surprise et dans le second 15 min de suspense.'

Autre point intéressent tiré du même ouvrage, le revirement autre dispositif narratif.
" Généralement non anticipé, le revirement est un changement brutal du flot narratif qui influe directment sur le personnage ou sur la situation. Les revirements sont généralement de mauvais augure. L'action balance vers une direction opposée à celle prévue ou escomptée, mais elle le fait d'une façon organique en accord avec les lois de la vraisemblance et de la nécessité.
Le revirement est un élément dramatique essantiel de la structure ternaire. Connu sous le nom de plot point (pivot en français) dans les pays anglo saxons, il marque une ponctuation très forte de l'intrigue.
Le revirement , ayant pour fonction d'accroitre le tension ainsi que l'intéret du spectateur pour la destinée du personnage, il est recommandé de l'utiliser à bon escient.
Dans DIABOLIQUES, Nicole et Christina ont jeté le corps du directeur du pensionnat, Michel, dans la piscine, après l'avoir drogué et noyé dans une baignoire. En faisant vider la piscine, elles s'aperçoivent que le corps n'y est plus. Ceci constitue une surprise et un revirement de l'intrigue pour les 2 femmes et pour le spectateur..."

Surtout éviter les deus ex machina, coups de théatre improbables auxquels personne ne pourra et voudra adhérer.

voilà quelques points qui pourront, j'espère t'aider.
Sinon, regarde le 6e sens, ou Les Autres, des films très bien faits pour ce qui est de l'angoisse suggérée plus que montrée. Essaye de suggérer (en plus c'est moins cher dans le budget) et si c'est bien fait, effet garanti. Mets-toi à la place du spectateur et réfléchis sur ce qui t'as fait peur dans tout ce que tu as vu et analyse...

 

ebmars, MERCI!
ta première partie est très intéressante, mais je ne pense pas que je pourrai utiliser la deuxième...(court assez court quand même ^^)....
Et c'est vrai qu'il faudrait que je me reregarde 6ème sens (d'ailleur en parlant de M Night, il y a dans Le Village, une scène très flippante entre l'aveugle et un "gardien de la forêt"), mais j'ai trop peur de regarder les Autres!
La scène du frigo est un grand moment de requiem!^^

 

Tu peux utiliser le revirement même dans un court. Le revirement peut --être le premier noeud dramatique après ton exposition filmique (qui sera très courte car on ne peut dévolopper comme sur un long). L'exposition dans un long, peut-être le sais-tu, c'est la caractérisation du personnage principal, montrer le contexte historique, l'époque, son statut social, cette partie dure en général 15 à 20 mn dans un long. Un court peut s'en passer, mais tu peux rapidemment montrer ton personnage, dans une scène dans laquelle on puisse voir son statut social, son métier, sa façon de vivre et le contexte. Par exemple, une personne travaillant dans un bureau, avec des ordinateurs, par cette simple scène on comprend déjà pas mal de choses. Ensuite, vient le noeud dramatique ou revirement, par exemple il a un accident, un voiture l'écrase, à l'hôpital on lui annonce qu'il sera paraplégique. A partir de là, de ce revirement, tu peux commencer ton film à suspense et surprises...
Sinon, il me vient une référence de film, Sleepwalker.
A +

 

Je vois que personne ne cite ce qui est pour moi l'un des meilleurs films d'horreur : Shining, de Stanley Kubrick. Il faut voir ce film, c'est une leçon de cinéma à lui tout seul !

 

Evidemment!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

moi je dirais, pour faire un bon film d'angoisse fais un film qui parle de tes peurs a toi, et pas des peurs supposées des spectateurs...
je pense que tu ne feras bien resortir l'angoisse et la tension d'une situation que si toi tu y crois, et la le spectateur y adhérera
bon bien sur si ta plus grande phobie c'est les chips au fromage, la faut peut etre trouver autre chose

 

ebmars, disons qu'en fait je voudrai faire partir le film directement dans l'action et éventuellement faire quelques flash backs très rapides (en fait, maintenant que j'y pense, ça va être chaud de pas casser l'ambiance avec des flash backs en sépia avec le bord flouté.... ).
Et c2Nnmy, je ne cherche pas les peurs des spectateurs mais la façon dont elles sont amenées (style des gens mangent des chips au jambon tranquillement et d'un coup, surgit kevin avec un paquet vide à la main: "je me suis trompé de paquet!", les têtes se tournent, zoom (avant arrière pour bien faire comprendre au spectateur que c'est grave ce qu'il se passe mais en même temps cela permet de mettre un peu de supspens car le spectateur n'arrive pas à lire très bien ce qui est marqué sur le paquet), bref, zoom sur le paquet où est inscrit "chips à l'ancienne au fromage"....LE spectateur est cloué à son fauteuil (enfin normalement).... )

 

Je ne pense pas qu"un changement de rythme (flashback dans ton cas) soit préjudiciable, au contraire. Il faut des temps calmes, de respiration, des temps forts, et les films d'angoisse, les moments calmes peuvent être les plus angoissants (car le spectateur est en attente). Et puis, ne dit-on pas le calme avant la tempête. Pendant ce calme, le spectateur imagine, attend avec appréhension.
Un film où on ne serait que dans le feu de l'action tout le temps, tout le monde ne peut adhérer. Travaille ta narration à fond.
Sinon as-tu déjà une idée de ce que tu veux faire?

Je viens de trouver ce qu'il me ferait peur. Je suis sur un lit d'hôpital, le docteur entre, je suis d'abord frappé par sa ressemblance avec Raffarin, et il me dit, en prenant ma main dans les siennes : ne vous inquiétez pas, tout va bien, la pente est dure mais la route est droite.

 

^^ et raffarin-docteur mangeant des chips au fromage....
En fait l'idée ça serai qu'un gars se retrouve seul dans la pénombre d'un tunnel-mine désaffecté en combinaison de combat, un fusil dans les mains...sueurs pour le gars qui est "normal" car il est complétement paumé, ne sait pas pourquoi il a un flingue dans les mains...puis d'un coup un docteur avec une tête ressemblant à celle de raffarin fait son apparition...bref, pour le début c'est ça...après, je voudrai orienter ce court vers le fait que c'est peut-être le gars qui imagine tout ce qui se passe par le fait qu'il est plongé en condition -> pénombre, endroit inconnu, arme dans les mains, pas de caravane à frites à l'horizon(alors que c'est l'été)...

 

mon avis sur le flip : les mouvements cameras subjectifs avec une main ou un son qui apparait dans l'écran, et surtout les effets ou tu vois que l'acteur a peur, tu entends des bruits mais toi tu ne vois rien, tu ilagine et là, le spectateur se fait plus peur que si tu lui montre.