quelle est la recette ?

Bonjour, hier à 20h sur arte est passé un superbe reportage sur les cerfs des alpes, tourné je crois en autriche. Mais je serais curieux de savoir d'ou viennent les prises d'images tant les hordes étaient importantes..un parc ? de plus certaines vues sont incroyables par la proximité de la camera, alors animaux en captivités ? prendre une mise bas de chevreuil ou un faon venant de naitre relève de l'exploit. Un autre plan (très long) montre le dévissage d'un animal dans une barre rocheuse, un cadavre qu'on a balancé ? la veille déjà, du même réalisateur on voit un lièvre variable se faire prendre par l'aigle, mais comment font-ils ?

 

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Bonjour Gardien 08
Désolé de t'accueillir avec ce genre de "mise au point"... de petits conflits internes habituels avec ce repairenaute qui ne te concernent nullement...

Bref.

En effet, souvent la question se pose devant un film animalier, "Mais comment ont ils pu faire ce plan là???" et malheureusement, quand cette question se pose, le plus souvent la réponse est "parc, zoo, imprégné..."
Quelques bons coup de bol bien sur, mais aussi beaucoup d arrangement...

 

quellle est la recette?

bonsoir yan et video nature ,en ce debut d'année un peut de trensparence et de tolérence ne serais me deplaire, comment faire pour avoir une idée sur la facon de voire les choses si d'entrée il y a une sencure . Pour en revenir aux images en questions je penses quellles resultes de nombreuses heures de terrains dans une region (autriches) peut dérangeé et faite par une perssonne ayant une parfaite connaissance de la faune . superbe images et a mon avis de nombreuses heures d'observations et de galaire .amicalement VA

 

Pardon scolopax...mais pour ce qui est des nombreuses heures passées sur le terrain...
je ne suis pas tout à fait d'accord. OK pour les paysages et quelques rares plans de faune sauvage
(d'ailleurs peut-être achetées à un(d'autres) réalisateur(s))...
pour le reste je ne vois que supercherie ! Supercherie parce que le recourt à des
animaux-acteurs (imprégnés, dressés...) n'a d'autre but que de faire gagner du
temps (donc de l'argent !) et n'est jamais avoué...
Le réalisateur se permet de surcroit des mises en situation plus que douteuses...
Je hais ce type de reportage...pas tellement pour le commentaire qui, somme
toute est assez correct...non ! d'avantage pour les non-dits (pourquoi se fatiguer:
il suffit de truquer), le côté racôleur (rien ne vaut un joli petit drame filmé à plusieurs
reprise, sous plusieurs angles...)... En fait, je crois que l'on parle de deux types de
films bien différents: d'un côté les docs réalisés par des naturalistes passionnés et
de l'autre: des opportunistes carrieristes qui ont bien flairé le filon !
Le drame est que ces gens là ont l'impression de faire du cinema animalier !
Et dés lors s'estiment légitimes pour imposer leur point de vue, leur conception
sur ce que doit être un film animalier !
Ils investissent les marchés, dictent leur prix...mais le pire: trompent le public !
J'aurais encore un million de choses à dire mais bon...
Soyons pas trop sévères...il y a bien pire sur terre !
Et puis j'attends vos réactions...
Par curiosité, retournez faire un tour sur le site d'Anne et Eric Lapied...
Pour ceux qui ne connaissent pas encore...voilà ce que j'appelle des
cinéastes animaliers de montagne...

Amicalement à tous,

HDV46

 

Oui, pour filmer la chute de la biche dans une barre rocheuse il faut au réalisateur une sacré dose de patience ..et de chance, il devrait vite jouer au loto !
Je suis plus nuancé quand à l'éthique d'un tel film, si les animaux ne sont pas mis en danger cela permet de mieux les faire connaitre au grand public et d'aider ainsi à leur protection.Et puis avec le reportage en question, même avec des animaux semi apprivoisés c'est pas évident de ramener de si belles images sans que l'on remarque la supercherie.
Les Lapied ont un moment à Aussois fait un parc à marmottes pour pouvoir les filmer sous terre, ce qui est impossible avec des animaux en liberté...
Pour revenir aux cerfs, vous savez ou ils ont été vu ? même en autriche, que je connais un peu, il est surprenant de trouver une telle concentration...

 

Bonjour à tous.

Je crois que l'on est retombé dans une conversation dont le thème a été déjà abordé sous une autre forme et dans un autre post. Tous vos points de vue sont intéressants. J'ai néanmoins l'impression que, dans cette affaire, il est d'abord question d'honneté.
Reconstituer en semi-liberté une observation infilmable autrement n'est pas répréhensible en soi. Vouloir être esthète ou créer de belles histoire me semble légétime. Ce qui est condamnable, c'est de faire croire qu'il s'agit d'une observation réelle ou que la fiction est réalité. Résumé en deux mots: il faut avoir un peu d'éthique et ne pas mélanger les genres. Ceci dit, je revendique le droit de faire des histoires et dans ce cas on parle de fiction animalière et le droit de faire des documentaires animaliers. Faire connaître la faune au grand public passe nécessairement par les deux types de réalisations.
Les fictions pour le grand public et les vrais documentaires pour les amateurs de faunes et flores sauvages.
Reste la qualité du scénario... On peut trouver de très bonnes
fiction animalières et de très mauvais documentaires.
Cette opinion n'engage que moi...
Enfin, en vidéo et photagraphie animalière, il y a parfois des choses un peu irrationnelles ou, tout au moins assez difficilement explicable. Les meilleurs que je connaissent allient à la science du terrain une intuition que je leur envie et qui n'est pas donnée à tout le monde. Et je ne parle pas de coup de bol. Mais vous n'êtes pas obligés de partager mon opinion ...

Phil.

 

Pour ma part, je partage l'avis de FIFI52, en effet, il s agit de 2 spécialité différente.
De mon coté, pour avoir été confronté à la situation, filmer des animaux captifs ne m intéresse pas du tout.
Mais dernierement, pour honorer un appel d offre que j ai remporté, les dates d exécution et conditions climatiques ne me permettant pas de faire les images sous marines nécessaires, j ai du me retourner vers un aquarium public...

En France nous rencontrons aussi le souci du fait que la faune est très farouche... aussi, que vaut il mieux pour faire des images nécessaires ds un projet de film:
-prendre un billet d avion pour aller filmer l espece moins farouche ds le grand nord?
-aller la filmer en parc ou en imprégné?

S'il fallait à chaque film indiquer si tout a été filmé en nature ou en parc, imprégné ... il faudrait aussi penser à indiquer l'empreinte écologique des tournages...


ça reste un débat difficile à trancher, je ne reproche pas aux cinéastes qui le font, de faire de la merde, mais mon plaisir perso étant de faire du terrain, ça ne m intéresse pas...

 

Une question d'honnêteté! Pas seulement, car créer du dérangement au point de mettre en danger un animal ou un habitat avec pour prétexte qu'il faut telle image à n'importe qu'elle prix est inadmissible. Les parcs animaliers peuvent permettre de faire de la mise en scène et peuvent éviter un dérangement inutile dans un espace naturel mais ça ne doit pas laisser tous les droits.
Pour le film d'Anne et Erik Lapied je crois que les marmottes ont été piégé en Vanoise par une équipe de scientifique du parc. C'est certain que les marmottes aurait préféré rester dans la nature, mais je pense qu'elle s'en sont remisent! En plus il parait que c'était des délinquantes elles avaient mangé des plantes protégés. Elles ont fait un peu de tôle quoi!
Je n'ai pas vu le film qui se passe en autriche, mais c'est certain qu'il faut mettre en place un code de conduite, qui doit bien entendu s'adapter suivant les sites et les espèces.

Voici mes dernières images de nature prisent il y a 10jours
Chanceux? Pas seulement on peut se créer la chance. J'ai sifflé cette chouette pour qu'elle me réponde et quelle vienne. Alors éthique ou pas éthique?

[ame="http://www.dailymotion.com/video/xbp8ja_chouette-annee-2010_animals"]Dailymotion - chouette année 2010 - une vidéo Animaux@@AMEPARAM@@http://www.dailymotion.com/swf/xbp8ja@@AMEPARAM@@xbp8ja[/ame]

 

Je te signale que le respect de l'animal fait partie de l'éthique et de l'honnêteté du VA petit frère ! T'es vénère aujourd'hui !
Ton histoire de marmotte est rigolote, c'est le pied là !
Un peu facile OK.
Merci pour cette chouette chouette qui me rappelle un torticoli attrappé en filmant des moyens ducs dans la même position.

@ +

Phil.

 

Le réalisateur (les réalisateurs car ils sont deux) autrichien qui a réalisé le "cerf, prince des Alpes" est un professionnel très doué. Il a un matériel extraordinaire et emploie des stratagèmes au même titre qu'un Laurent Charbonnier ou n'importe quel autre cinéaste animalier . Il est très rare de voir un documentaire animalier sans qu'il y ai des "stratagèmes " employés et heureusement car bien des scènes se produisant réelement dans la nature ne pourraient jamais être montrées si on "aidait" pas un peu leur réalisation.
Pour pouvoir , par exemple filmer un personnage partant au petit matin dans la campagne et voir un faisan s'envoler à ses pieds il faudrait le filmer 100 fois pour peut-être ne jamais y arriver alors qu'en "lachant" un faisan à ses pied l'effet est parfait . Pour le spectateur la scène est naturelle.
Pourquoi ne pas aller filmer le brâme à Dyrehaven au Danemark où les cerfs sont magnifiques et beaucoup moins craintifs que chez nous ? Tout le monde est en admiration pour le couple Denis-Huot qui fait des fims et des photos magnifiques en Afrique alors que les animaux là-bas s'approchent à 10m ! Il faudrait le faire pour les rater ! Personne ne fait des films sur la faune Africaine en dehors des parcs !
Je penses qu'il faut rester "vrais" dans les propos et dans les images ; il faut que le spectateur voit des image de la vie "réelle" des animaux ; ce sera le résutat qui comptera : bien sûr il faut respecter la nature , les biotopes et les animaux. Quel photographe ou vidéaste ne mettra jamais un peu de nourriture pour les oiseaux dans son jadin afin de pluds facilement les immortaliser ??...

 

Merci lougo pour cette intervention. Je te rejoins sur pas mal de points. En particulier, sur le fait, qu'animalier ou pas, on fait aussi du cinéma (j'ai déjà eu l'occasion de le dire) , ce qui passe à un moment par des petites manipulations qui transforment le montage en véritable spectacle ou tout au moins en montage un peu plus regardable. La chasse à l'appât, très pratiquée, pourrait être ainsi discutée, car ce n'est pas vraiment naturel, la proie n'étant pas vraiment celle du prédateur ou du charognard . Reste évidemment à ne pas pousser mémé dans les orties avec des trucs totalement farfelus.
Phil.

 

C'est très bien, je n'ai rien contre, mais personnellement je n'en fait presque jamais (du cinéma), étant amateur d'éthologie. Les deux mondes ont leur petites différences, et j'ai du mal à trouver des forums spécifiquement pour videastes-éthologues. Il y a bien l'excellente OiseauxEthologie d'André Boussard sur Yahoo Groups, mais elle n'est pas spécialement orientée videaste/photographe.

Des idées?

Bruce

 

Comme les avis sont nombreux et partagés, je vais donner le mien.
Concernant le doc "Cerf, prince des Alpes", j'ai réellement détesté cette chute qui est miraculeusement suivie par une équipe hors norme ! Et en plus, les mecs ont prédit où l'animal allait exactement chuter dans le ruisseau !!! C'est extrêmement désagréable et inadmissible. Pour montrer quoi en plus ? Du spectaculaire ? Epater les spectateurs ? C'est du grand n'importe quoi et ça n'apporte rien de plus. C'est comme les chasses inombrables dans certains docs animaliers où l'on voit des lions attraper un zèbre ou un buffle. Vu et revu 10000 fois. Alors chacun y va de sa petite stratégie afin de tenter d'apporter quelque chose de nouveau, et souvent, c'est raté. Du moins, ça sonne faut.
A propos du couple Denis-Huot, je connais bien Masaï Mara au Kenya, région où ils bossent. Oui les animaux sont habitués à voir des véhicules, oui ça nous arrive d'avoir des lions qui se couchent à l'ombre qu'occasionne notre véhicule mais ce n'est pas parce que c'est un parc national que la vie ne s'y déroule pas comme ailleurs. Je ne les connais pas personnellement mais ayant vu Hugo Van Lawick travaillé à plusieurs reprises dans le Serengeti, au moins pour lui, il n'y avait pas de mises en scène ou de stratagème. Il observait, il connaissait et il filmait ! Mais à la différence de certains, il vivait là-bas chaque jour de l'année et c'était un homme charmant.
Alors si aujourd'hui, il faut absolument, pour des raisons de marché, faire tout et n'importe quoi, perso, je décroche.
A quand le retour aux vrais documentaires animaliers où l'homme n'est pas mis en avant, vous vous rappelez, il fut un temps où l'on parlait des animaux sans leur donner des petits noms...
Alors je rejoins tous ceux qui évoque le respect des espèces et de leur environnement, et si on ne peut pas ramener l'image qui nous aurait fait plaisir, est-ce vraiment grave docteur ???
Et bien moi, si je n'arrive pas à filmer ou à photographier ce que je souhaitais, peu m'importe, j'aurais passer un moment exceptionnelle à observer ce que j'aime.

 

Je connais le Serengeti qui est la grande partie du Masai Mara , mais en Tanzanie et je connais aussi le Botswana et plus particulièrement le Delta de l'Okavango , et , bien sur la vie animale s'y déroule normalement , mais il est mille fois plus facile d'approcher les animaux dans de tels endroits que en dehors ! La preuve c'est que tous les photographes ou cinéastes animaliers y vont . et c'est très bien puisqu'ils peuvent y filmer la vie normale des animaux