Quel festival pour les animaliers?

Je constate un peu désabusé le silence de plomb qui règne dans cette rubrique réservée aux animaliers. A croire que plus personne ne pratique cette activité. Donc, après mûre réflexion, j'en profite pour rompre le silence.
Je pose donc la question titre: quel festival pour les animaliers? Si l'on excepte Ménigoute et Abbeville que reste-t-il aux amateurs ?
Si Abbeville semble baisser dans les choix de sélection, les dernières éditions de Namur, en Belgique laissent carrément pantois. L'impression d'un grand show télévisé avec people et primes d'abord réservées aux gens connus ou supposé comme tels, ou métrages du niveau "30 millions d'amis". L'impression d'un grand creux, avec de gentilles bêbêtes dans un monde bien propret... Apologie de la prise de vue d'animaux imprégnés (retour au jardin d'Eden? ).
Je me contente de constater que les vrais talents sont absents et les films un peu chargés de sens ignorés par des jurys plus soucieux de paillettes que férus de nature. Un festival de m'a-tu-vu avec petit costard et babillage de circonstance.
Namur, à fuir ?
Je vois tout de suite les réactions à mes réflexions : petit faiseur jaloux du talent des autres. C'est un risque. Mon problème ne se situe pas au niveau du nombril et, à vrai dire, je m'en fiche complètement.... et il fallait le dire !
Mais je sens que je vais me faire des copains!

 

Oui,tout a fait d'accord pour les paillettes,nous sommes dans le bling bling,il faut toutefois remarquer que lors de menigoute un bon film d'un très bon vidéaste,ayant produit de très bon documentaires et en nature s'il vous plait,je veux parler de la derniere partie de la trilogie de trois cent jours dans la montagne . C'est à voir !!!!
il faut créer quelque chose de nouveau avec des vrais sujets hors circuit photo vidéo
mais avec des naturalistes faisant de la vidéo ou des photos pour le plaisir et non pour le fric.

 

Merci slowly !
Je me sens moins seul !
Ménigoute n'était pas visé...
Namur est vraiment très décevant. Aux antipodes du cinéma d'auteur ou tout au moins d'un bon cinéma naturaliste...

 

Personnellement je trouve qu'opposer "plaisir" et "fric" aboutie à une vision un peu manichéenne des choses. Honnêtement, crois-tu qu'il y a en France des réalisateurs qui font des films animaliers en pensant avoir trouvé là le meilleur filon pour s'enrichir et non par attrait pour la nature ? Il y a des moyens plus efficace pour s'enrichir que le film animalier, heureusement !

Je pense que l'on peut très bien être passionné par la nature et vouloir passer "pro", c'est à dire essayer de gagner sa vie avec ce métier, sans pour autant être rangé dans la catégorie de ceux qui font "des films pour le fric".
Il existe un juste milieu, dont je me revendique, entre les amateurs passionnés et les cyniques businessmen. D'ailleurs, Eric Lapied dont tu parles (300 jours en montagne) est sûrement le meilleur modèle de ces professionnels qui se démènent pour vendre leurs DVDs (donc "faire du fric") tout ayant plaisir à partager son amour de la nature à un large public.

Quant au coté bling-bling de certains festivals, c'est vrai, mais je crois que c'est le lot de toutes les manifestations où les notables du coin, (politiciens, maires, préfet, présidents d'association, etc.) viennent faire leur promo en contre-partie des subventions accordées à ladite manifestation.

 

Tu n'as surement pas tort Franck. Cependant, mon problème au départ est beaucoup moins celui des auteurs (on fait comme on peut avec ce que l'on a... ) qu'un état d'esprit d'un certain festival où le côté paillette est privilégié au détriment d'un état esprit avec ,en sus, une impression désagréable de dés pipés au départ et des films sans beaucoup d'intérêt à l'arrivée. J'ai le plus grand respect et beaucoup d'admiration pour le travail des Lapied qui ne m'avaient pas semblés être critiqués par slowly (ou je ne l'ai pas compris...? ) et n'étaient surement pas visés dans l'affaire !
Quand un auteur raffle les prix dans l'hexagone avec ses courts animaliers dans de nombreux festivals généralistes et qu'il ne bénificie même pas d'une sélection à un festival censé être dédié au genre, je m'étonne. Ou plus exactement, en regardant ce qu'il s'y passe, je ne m'étonne plus, et je râle, surtout quand l'affaire se répète.
Je n'ai jamais discuté le choix des jurys dans les festivals, ni pour les sélections ni pour les prix. Chaque jury possède ses critères qui sont respectables, et l'auteur n'est pas censé partager les mêmes goûts esthétiques et techniques. Mais les échanges sont fructueux.
Tous les films primés (et la plupart de ceux qui ne l'étaient pas !) que j'ai vu dans les festivals, m'ont semblé intéressants, originaux, avaient du sens, toutes catégories confondues. Je suis le plus souvent scotché par la qualité du travail de beaucoup...
Si je me permets cette intervention (avec du recul, car c'est ce que je ressens depuis quelques années...) c'est que l'impression avant, pendant et après reste la même : un festival sans âme, avec du brillant, des starlettes et des congratulations d'un petit monde qui tourne en rond où, finalement, l'animal et la nature sont relégués au second rang, si ce n'est oubliés. Dans cette optique, pro ou amateur cen'est pas le problème.
Le problème reste : quel festival animalier pour les amateurs comme toi, moi et bien d'autres ? Et ce n'est pas du commerce....
Evidemment je peux me tromper...
Phil.