Quel avenir pour le doc animalier ?

Bonsoir,
Actuellement c'est le festival de Ménigoute. J'y suis allé l'an passé et je zappe cette année. Mais la question n'est pas là.
En fait, je me demande quel est l'avenir du doc animalier ? Ou plutôt, quel avenir ont ceux et celles qui se lancent dans des formations pour devenir cinéaste, monteur, réalisateur de films animaliers ?
Depuis l'apparition du numérique, les candidats sont nombreux, de plus en plus nombreux. C'est identique dans la photo animalière où depuis quelque temps, des photographes plus ou moins de renom se lancent dans le tourisme pour assurer un salaire suffisant.
Je ne suis pas persuadé qu'il y ait de la place pour tout le monde et surtout, je n'aperçois pas d'amélioration quant aux sujets traités (à part la BBC qui fait vraiment de belles choses, mieux que le National Geographic je pense).
Je suis vraiment en admiration devant les films réalisés par Hugo Van Lawick, et à mes yeux, personne n'a encore atteint son niveau.
Par contre, je remarque que, de plus en plus, l'homme a pris une place majeure dans le documentaire animalier. Il est présent partout, souvent à l'image, comme si l'animal, seul, n'était plus suffisant. Cela veut-il dire que tous les sujets ont été épuisés ? Et les prises de vue se ressemblent quasiment toutes, avec l'incontournable grue !
J'ai bien peur que beaucoup de rêves pour certains ne resteront que des rêves. Par exemple, l'iffcam est sans doute une bonne école, mais combien des étudiants gagneront leur vie grâce aux animaux ?
Je m'interrogeais seulement à ce sujet...
Merci de donner votre point de vue...

Bonne soirée

 

Le nombre croissant de candidats auteurs naturalistes est plutôt une bonne nouvelle.
Le matériel est plus performant et à la portée du plus grand nombre. Qui s'en plaindra? Je m'en réjouis.
Qu'il y ait une sélection à la sortie des écoles est une réalité qui ne date pas d'aujourd'hui et ne concerne pas seulement le cinéma animalier.
Je suis, par ailleurs, persuadé que le matériel ne fait pas tout et qu'un bon auteur reste un bon auteur, quel que soit le support utilisé. Le matériel ne fait pas le talent même si, de toute évidence, il le favorise.
Ce qui m'inquiète le plus, c'est la capacité du public et des producteurs à juger de la valeur réelle des auteurs.
Quand les "goûts de chiotte" sont imposés par les médias et les faiseurs de fric, le public n'est plus à même de juger correctement... C'est le problème global de la culture.
Quant à l'homme, ce n'est pas plus mal qu'il apparaisse étant donné qu'il a désormais tout envahi, détruit, remanié. Reste à savoir comment ce singe est représenté dans les documentaires: les zentils zécolos contre les méssants sasseurs ou le dépeçage de la planète, pardon de l'environnement qui nous est favorable, par une poignée de brigands multinationaux qui nous ont précipité dans le gouffre?

Bien à toi

Phil.