Punk-rock

Salut les amis.

J'ai pris bien du plaisir à voir vos films via ce forum, je me colle donc à l'exercice en vous proposant punk-rock, un court (voire un clip ?) que j'ai réalisé à Berlin.

Pour la petite histoire, le film a été fait en 72 heures, de l'idée au produit fini, mais c'est pas une excuse.


Dailymotion - Punk-Rock, une vidéo de johanneskino. docu, clip, kino, lugdunum, johannes


J'espère que ça vous plaira et que vous m'en ferez part, pis si ça vous plaît pas, vous faîtes-m'en part aussi...

 

Bon, je m'attendais pas à déclencher l'enthousiasme des foules, mais bon...

Si vous trouvez ça juste inintéressant, vous pouvez le dire aussi !

 

L'horrible question que je me pose en regardant ton travail c'est : " est-ce qu'il l'a fait en voulant le faire ; ou est ce qu'il a juste monté des vidéos qu'il a prise en se baladant ? "

Et c'est quand même la pire insulte que je puisse te faire.

Punk-Rock

Quand on donne un titre aussi violent, il faut que les images suivent.

Après bien sur, on peut tenter de casser un cliché en donnant exactement l'inverse de ce que le public attendait ; mais c'est milles fois plus difficile, et là, y'a franchement pas les éléments pour le faire.

Bon voilà, ça c'est ce que te dirais Monsieur Grincheux.

C'est gentiment niais et un peu barbant ; ca réveille rien.
T'aurais dû plus jouer avec la musique, comme tu l'as fait au début en accordant le montage des images avec le son.

En tout cas, on sent quand même un désir de recherche d'esthétisme. Et je suis sur que par la suite, tes oeuvres seront plus mûres

 

Ahh !

Ben ça, c'est de la réponse !

Pour la genèse (et c'est surtout pas une justification), j'ai rencontré Lutze, musicien de métro et de squat, lors d'une rencontre vidéo à Berlin, amené là par un copain de copain de copain, et qui se demandait bien ce qu'il pouvait faire là. Je l'ai suivi un peu par hasard, on a sympathisé, de là est née l'envie d'essayer de faire un truc, plutôt docu, voire clip. Donc, en se baladant, mais en cherchant bien à faire ce qu'on a fait. Du moins, sans préméditation au niveau des plans.


Pour ma part, de tout ce que j'ai fait, c'est le film que je préfère, parce que le moins "fake", le plus brut aussi : un vrai bonhomme, un vrai morceau de vie, avec des vrais bouts d'humains à l'intérieur, et il me semble que ça se voit. Je t'avoue que l'esthétisme fut bien le cadet de mes soucis, mais tant qu'à faire, au montage, j'ai bien sûr essayé de garder les morceaux les moins moches.

"C'est gentiment niais et un peu barbant ; ca réveille rien." : je te cache pas que c'est un peu la pire critique qu'on puisse me faire, mais justement parce que c'est ce que je fuis, j'apprécie la critique. (Et puis, faut pas se leurrer, j'ai pas attendu ce forum pour connaître les quelques qualités et les - nombreux - défauts de ce film, non, ce que j'attends, c'est comment il est réceptionné).

Ce que je retiens de ta réponse, c'est le rapport à l'enjeu. Dont je me demande s'il est perceptible par un public "non averti", et à te lire, faut bien croire que non. J'avais souvent entendu "oui, mais on voudrait en savoir plus sur le bonhomme...", mais juste niais, ça, il fallait l'anonymat d'internet pour l'entendre.

Est-ce que cela tient à l'absence d'une narration suivie ? A la déception du spectateur qui voudrait du gros son, du lourd, du sex, drug and rock'n roll ? Pourtant, il me semble bien que c'est ça, le punk-rock : un type un peu paumé dans une humanité qui court après on sait pas quoi, métro-boulot-dodo, et à laquelle il apporte un peu de miroir déformant, et un peu de plaisir aussi, ne serait-ce que par l'encrapulement qu'il permet aux gens "normaux"...

Après, si ça réveille rien, le monde va-t-il à sa perte, ou choisis-je mal mon traitement du sujet ???

Hein, dîtes ?

 

Je me suis aussi ennuyé. C'est creux, très esthétisant, et tout est dit dès le début. Ca manque vraiment de relief et de contenu.
Dommage parce que l'intention est intéressante. Mais cela pointe du doigt une des grosses difficultés du documentaire : ce n'est pas parce qu'on a un personnage en face qu'il sera perçu comme tel à la projection. Toute la difficulté est de le faire passer au spectateur.

GiLd