petits renseignements

Bonjour,
je viens de m'acheter une camera Super8 (Beaulieu 6008 S avec un objectif Angenieux) et
au risque de paraitre idiot,j'ai besoin de quelques renseignements… quelques revisions sur le diaphragme ( quand l'ouvre t-on ……… ), et la profondeur de champs… c'est fou comme on oublie tout avec la video auto !!!!
sinon comment gerez vous la prise de son et le telecinema en vu de tout monter sur Final Cut…
voilà si vous pouvez m'aidez ça serait tres gentil…

 

Il faut te replonger dans le bon vieux temps de l'argentique, bon vieux temps qui n'est pas encore du passé.
Juste un petit rappel général.

Tu pars d'un support sensible qui demande un contrôle de la quantité de photons nécessaires à une bonne exposition. Comme toujours on dose en tenant compte des hautes lumières pour ne pas sur-exposer ni sous-exposer le film. Pour les zones les plus sombres, elles suivront le mouvement. Pour ce qui est de la colorimétrie, penser au type de pellicule et au filtre.

La quantité de lumière est dosée par deux actions ordinaires et une troisième moins usitée.
L'une est le temps d'obturation qui détermine combien de temps la porte à photons sera ouverte, soit un temps fixe sur des caméras simples, soit un temps variable sur des caméras plus sophistiquées.
L'autre est le diamètre d'ouverture du couloir à photons, en l’occurrence l'ouverture matérialisée par le diaphragme.
L'action combinée et judicieuse de ces deux commandes aboutit à une exposition correcte, c'est-à-dire celle voulue.

Ces deux commandes qui agissent toutes deux sur la quantité de photons atteignant l'émulsion ont deux modes d'action très différents.

L'obturateur agit de façon temporelle, ce qui a une action directe sur la durée d'échantillonnage du mouvement dans les limites imposées par la cadence d'échantillonnage qu'est la cadence de prise de vue.

Le diaphragme a une action géométrique en deux dimensions qui agit sur le diamètre du couloir à photons, ce qui permet de réguler le débit.
Le diamètre de cette ouverture a une conséquence secondaire qui se traduit par une variation de la profondeur de champ. La profondeur de champ est une notion de netteté relative des objets dans un champ de prise de vue, en fonction de leur écart de distance par rapport à un plan de netteté maximale déterminé par la mise au point.

Pour répondre plus précisément à ta question, plus tu ouvres le diaphragme, plus tu laisses passer de photons vers l'obturateur et le film, mais plus tu diminues la profondeur de champ. A l'inverse, plus tu fermes le diaphragme, moins tu laisses passer de photons, mais plus tu augmentes la profondeur de champ.

Comme avec toutes les grandeurs physiques, il y a des limites et l'objectif a une ouverture maximale déterminée par le diamètre des éléments optiques. Il a également une ouverture minimale raisonnable qui se situe juste avant le point où les phénomènes de diffraction dégradent sérieusement la netteté de l'image (tache d'Airy).

La troisième action de dosage de la lumière est la compensation d'ouverure de l'objectif par emploi de filtres gris-neutres de densités différentes. Ces filtres de densité réduisent la quantité de lumière par leur opacité. C'est toujours une action limitante qui réduit la quantité de photons. Ce type de filtre permet de réduire la quantité de lumière en fonction du coefficient utilisé sans toucher à l'ouverture du diaphragme, donc à la profondeur de champ, ou au temps d'obturation (pour éviter d'accentuer le phénomène de saccades). Les filtres gris-neutres ne sont utilisables qu'en conditions très lumineuses.

Tout cela est une vue résumée, donc très simplifiée, des phénomènes mis en jeu. Noter que c'est tout aussi valable en vidéo avec des réglages manuels.

Pour la prise de son, c'est un peu moins simple aujourd'hui, on ne trouve plus de cartouches Super 8 sonores.
Il va falloir enregistrer le son séparément et les méthodes possibles sont très variées.
Parmi celles-ci, une qui pourrait paraître stupide au goût de certains, un vieux caméscope HI8 (ou même du D8 ou du DV) disposant d'une entrée micro externe et déclenché par la caméra Super 8, simplifierait la synchronisation.

Pour ceux qui ont le sens du bricolage, un clap opto-acoustique serait facile à réaliser.

Penser aussi à comparer les réglages d'exposition automatique de la caméra avec un bon posemètre à main.

Enfin, pour le télécinéma, il suffira de relire les discussions de ce forum pour avoir de nombreux renseignements sur les méthodes de transfert film vers vidéo.

 

Merci pour ta reponse
mais je me pose une question, lors d'un telecinema… le fait d'avoir enregistré l'image en 24i/s et le son en 25 ( avec une DV ou autre ) pose t-il un probleme au montage ?

sinon l'objectif de ma camera n'est pas l'objectif d'origine, est que je dois fixer un filtre du type Wratten.

un posometre est il facile d'utilisation ?

merci encore

 

Non, pas de problèmes difficiles à résoudre.
Si tu peux filmer en 25 i/s, ce ne sera que mieux pour un transfert ultérieur en vidéo. Mais ne te préoccupe pas trop des cadences, seule la durée exacte en rendu vidéo est à prendre en compte lors du montage car tu n'auras pas de time code lié à la pellicule, seulement un nombre entier d'images pour une durée réelle de la séquence.
De toutes façons, il y a des logiciels qui permettent de faire concorder très facilement la durée du son à celle de la séquence images, avec correction possible du timbre. Ce n'est donc pas un problème.

Le filtre Wratten est intégré au corps de caméra et non pas dans l'objectif. Vérifie simplement sa présence et s'il est en bon état (système de basculement et surface optique). Si le filtre est absent, ce n'est pas difficile d'en placer un sur l'objectif quand c'est nécessaire.

Oui, c'est très simple quand on connaît la sensibilité du film, la vitesse d'obturation choisie et l'ouverture de diaphragme disponible. Même procédure qu'en photographie.