Numérique: progrès technique ou "presse-purée"

Ceci est presque un débat philosophique, non moins interessant à discutter, argumenter voire polémiquer:

L'édito de Télésatellite souléve la question:

http://www.telesatellite.com/edito/

La faiblesse de l'analogique est sa vulnérabilité aux perturbations de la transmission et son stockage et sa conservation son hypothéqués par le vieillissement du support.

L'avantage du numérique est sa robustesse par sa stucture binaire; en schématisant tant que le recepteur et le lecteur arrive à reconnaitre les 0 et les 1, la restitution est identique à l'original ou inexistante si la transmission et le support sont dégradés.

Si le CD audio est un progrés réél par son codage PCM (non compréssé), les normes MPEG sont toutes destructrices de l'information.
(le JPEG en image fixe, le MP3, le Musicam en audio; le MJPEG, le MPEG 1/2/4 en vidéo)
Ce sont des codages perceptifs basés sur la faiblesse de nos perceptions (masquage d'un son fort par un son faible qui trompe notre ouie, perception moindre de la couleur par rapport à un détail de gris ...)

Alors que la radio analogique et la TV analogique (pal/secam/ntsc et D2MAC) imposaient une bande passante "standardisée" , la compression numérique fait voler tout cela en éclats, c'est en fait une boite à outil où on peut faire varier le débit, donc la qualité à souhait entre le visiophone et la HD.

On trompe le consommateur profane en faisant l'amalgamme entre numérique et qualité parfaite :
Canal satellite ose qualifier ses radios en stéréo joint à 192 Kb/s de qualité laser (sic)
Pas de probléme pour de la House music, mais un concert symphonique à ce débit sur une châine audiophile, c'est du massacre.

Présenté comme le support vidéo ultime le DVD, si on fait bien attention aux détails n'est pas exempt de défauts de compressions.

En diffusion sat/câble/TNT/ ADSL on favorise une qualité moyenne qui satisfera le téléspectateur lambda, mais pas le connaisseur averti.

Certaines séquences, c'est connu, faute de débits suffisants, trahissent la compression MPEG: des images de vagues, de cascades, les séquences de boite de nuit, des séquences de sport ou encore des fondus

Les variantes de la BBC sur 28° Est sont entachées d'artefacts, la TNT Suisse aurait une définition inférieure au PAL, les TV publiques de R1 ne doivent pas être mirobolantes ...

123Sat sur Hot Bird touche le fond; on dirait du streaming !!!

Des bons élèves:
RAI 1/2/3 sur HB
Médiaset sur HB
Les TV Allemandes sur Astra 1 et HB
Canal Plus le bouquet sur Astra 1

Il est aussi interessant qu'un film tourné sur pellicule rend mieux en numérique que des images tournées en vidéo, c'est peut être dû à l'entrelacement, je pense.

Le MPEG4 risque de devenir un presse purée pour diffuser plus de services par mux que pour augmenter le débit.

La tentation mercantile est énorme.

Comme dit l'édito, on risque d'assister à une TVHD de compromis, avec le minimun technique syndical pour attirer le chaland.
Même en HD les défauts de compression sont à craindre.

Je sais que les progrés des algorytmes ont eu lieu, mais en 1994, l'UER recommandait un débit minimum, accrochez vous, de 10,5 Mb/s en MPEG 2 pour égaler du D2MAC.

Autre parenthése: si les mauvaises langue qualifiaient les standards MAC comme standard de technocrates Européens, il surpassait haut la main les transmissions numériques actuelles.

Ce n'est pas pour rien que les FEED et autres signaux de contribution sont de 10 à 15 Mb/s contre 4 Mb/s pour les chaines publiques du R1

Au passage; il serait intelligent de faire passer une chaîne du R1 sur un autre multiplexe afin de le désengorger. En effet, la TV publique doit donner l'exemple dans le contenu et le contenant, avec un débit plus émévé et une résolution maximale.

Le Mini DV et le DVCAM(variante pro du mini DV) enregistrent sur bande à 25 Mb/s en MJPEG à titre d'info.