Nostalgie du cinéma argentique ...

Concernant les digressions ce que tu dis n'est pas faux mais présente un problème pratique ennuyeux pour les usagers et visiteurs (ils sont nombreux) du Repaire.

Si la digression ne dure que le temps de quelques échanges ce n'est pas trop grave. Mais si elle s'étale sur plusieurs pages, n'en finit pas et est complètement hors sujet elle présente des inconvénients :

Certains intervenants (ou possibles intervenants) ne peuvent plus revenir au sujet car la digression continue et tout s'emmêle. On n'y comprend plus rien. D'autres n'oseront même plus revenir au sujet.

Mais, plus grave, il arrive parfois d'aller voir des discussions qui traitent d'un sujet sur d'autres forum en dehors de la vidéo et du Repaire. Quand il faut se taper je ne sais combien d'échanges totalement hors sujet pour peut-être y retrouver ce qu'on cherche ou pour finir à la dernière page avec rien de plus, c'est un peu agaçant quand même.

Bon, j'arrête donc ici ma digression... sur la digression.

Pour revenir au sujet concernant les anciens et la nostalgie de l'argentique (dont je fais partie) je dois bien avouer que, même si nostalgie ou bon souvenir il y a, je ne regrette absolument rien.

La technologie actuelle permet de faire des images merveilleuses (que ce soit en photo ou en film) avec des moyens limités et accessibles à tous que l'on n'aurait même pas imaginé il y a une trentaine d'années.

Et, pour le film, je ne parle même pas du son synchrone à la prise de vues qui, avec des moyens amateurs, n'était quand même pas de très haute volée quand on enregistrait sur une piste magnétique couchée sur le film. Là aussi le progrès et la simplicité sont au moins aussi sidérants que sur l'image.

Quant à la post-prod de l'image, ben là on n'en parle même pas car... il n'y en avait pas. Seuls les pro du cinéma pouvait accéder à de l'étalonnage à partir de film tourné en négatif couleur.

Et je ne parle même pas du prix (support + matériel de haute qualité) qui pouvait réserver cette passion à des gens en ayant les moyens pour pouvoir créer quelque chose de convenable.

Voilà pourquoi, ayant connu tout cela, je suis plutôt émerveillé chaque jour qui passe de ce que m'apporte l'évolution de la technique me permettant de faire des choses impensables autrefois quand je n'étais pas professionnel et n'avait donc pas leurs moyens.

C'est pourquoi aussi je suis toujours étonné de voir des gens qui massacrent leurs images par des étalonnages hasardeux voulant "faire argentique" mais qui n'en sont que des caricatures plus ou moins heureuses.

Donc, je ne suis pas très nostalgique, finalement, sauf sur un point (mais qui concerne plutôt la photo) c'est le noir et blanc.

Très longtemps j'ai continué à photographier avec de la pellicule noir et blanc et développé et tiré au labo. Le numérique n'arrivait pas reproduire ce mode d'expression particulier.

Mais, là encore, l'arrivée du format raw et ses logiciels de "développement", le très grand progrès de certaines imprimantes sachant traiter le noir et blanc allié à la production de très beaux papiers n'ayant rien à envier à leurs ainés argentiques m'ont fait capituler et abandonner la chambre noire.

Me voilà donc en tout numérique, sans trop de regrets quand même...

 

A la recherche du temps gagné

D'accord à 100 % avec JLH37, depuis la Betacam je ne regrette plus le film ... la génération BVU U-matic H 3/4" précédente ne m' excitait guère, je préférais travailler en film avec une Cinema Products CP16r 16 mm single-system : Motion Picture Cameras (le même concept film tout en un qui aboutira en vidéo à la Beta) ... plutôt que d'avoir à remorquer un mec pas toujours motivé par le poids de son BVU110, la mixette LTM sanglée et les batteries BP90 Marcels TV musuem - Broadcast video's .
Je cherchais le moyen de m'affranchir des boîtes en deux sensibilités différentes , des sacs noirs, du chatterton, des étiquettes, des filtres 85, des cellules, ne pas attendre que la pelloche sorte plus ou moins en forme de la soupe ...
En photo, j'ai été un des premiers à tenter l'image video photo analogique avec un Canon Ion : </title> <script type="text/javascript"> var msg='Canon Ion RC 250 Collection appareils photo anciens par Sylvain Halgand' ; document.title=msg; </script> <script type="text/javascript"> var _gaq = _gaq || []; _gaq.push(['_setAccount', 'UA-31744907-1 fallait numériser avec mon DX486-50 et sa carte Miro pour des résultats au final ... à ch..r ! Pour de l' instantané, mieux valait le merveilleux Polaroïd 190 ... sauf en film 665 négatif à définition exceptionnelle mais qui nécessitait une petite cuve chargée en produit clarifiant : Polaroid 190 . Autre expérience zarbi, celle du dos polaroïd Speed Magny pour Nikon F acheté et revendu péniblement à perte chez BIP qui n'aura jamais servi qu'à faire rigoler à mes dépens mes confrères : Speed Magny: "The Instant Nikon F camera" | Nikon Rumors .

Donc tout ça pour dire qu'on vit une époque merveilleuse ... seuls regrets certains des matériels cités que j'ai filé ou revendu valent maintenant des fortunes aux yeux des collectionneurs qui les conservent sous cloche ... moi j'étais la cloche qui s'en servait ... ou plutôt qui avait tenté l'expérience.
"A la recherche du temps gagné" ? ... c'était plutôt "l' aventurier du pognon perdu ..." mais je me rattrape maintenant avec des Kodak Zi8 et des Zoom Q2 et Q3HD à moins de 100 € !

 

Lorsque je bossais en news pour une agence de presse internationale, cette méthode de travail était impérative si l'on voulait en retour un bon telex du desk ... pas le genre à faire des cadeaux ... Le single-system (son magnétique sur film) ne permettait aucune fantaisie dans les coupes. http://www.repaire.net/forums/attac...nizo-s-800-cherche-info-magnetic_stripped.jpg . Le tourné-monté s'imposait en écoutant ce qui se disait lors de conférences ou d'interviews, on attendait le silence favorable et une fois la phrase tombée, on recadrait plus serré pour un raccord dans l'axe et on guettait le prochain passage intéressant ... et le silence pour ré-appuyer sur le bouton. Eventuellement on shootait un plan de coupe à la longueur. Le mot d'ordre de la rédaction : "il n'y a pas d'histoire de 10' que l'on ne peut raconter en 3" ... et ensuite l'essentiel était de ne pas rater le premier vol pour expédier la bobine 30 ou 60 m plus rarement 120 m (10'). Je dois dire que mes précédentes années de monteur film m'ont beaucoup servi à être concis de façon à ce que le collègue à l'autre bout, n'ait qu' à effectuer une ou deux coupes et à coller les amorces décompte. Lorsque nous sommes passés en vidéo 3/4" BVU ... comme presque toutes les télés de l'époque ... ce n'était plus magique, j'ai changé (encore une fois) de métier ... tout en restant à l'image, mais les expériences acquises que ce soit au montage puis comme reporter-cameraman (on ne disait pas JRI à l'époque) ont dopé mon efficacité sur des coups en doc et même en fiction.... et entre temps j'avais complété mon auto-formation au banc-titre, comme documentaliste ... et au son, mon actuel dada ... et c'est pas fini, j'en apprends tous les jours grâce à certains d'entre vous sur le Repaire.

 

Ah, les souvenirs de l'ancien matériel...

Il va falloir que je ressorte ma première caméra quand j'étais gamin !

Il s'agissait d'une GIC double huit. Avec la particularité de pouvoir y mettre des bobines de 15 mètres (au lieu du 7,5 mètres habituel).

Il n'empêche qu'elle fonctionne toujours parfaitement. Et là, pas de problème de batterie car c'est un moteur à ressort.

Petite précision tout de même : cette caméra m'avait été donnée par mon Père car je ne suis quand même pas si vieux que ça....

 

Où ai-je écrit que c'était une tare ?

C'était juste une précision (comme indiqué) afin que les gens ne s'imaginent pas que je puisse revendiquer une ancienneté qui n'est pas mienne.