Nature

Cela fait un moment que je passe parfois par ce forum pour résoudre certains de mes problèmes lorsque je travaille avec le film aussi, je me suis décidé, plutôt que de n'agir qu'en parasite de partager mon expérience et de venir en aide avec les débutants tout en continuant de m'instruire auprès des plus expérimentés. Aussi j'ai fais le pas de m'inscrire (Whouhou!).
N'ayant pas trouvé l'habituel topic "Nouveaux venus: présentation" ou quelque chose comme ça je viens me présenter ici et en profiter pour poser quelques questions. Si vous avez un endroit où le faire, je migre volontiers!
A l'origine, suis musicien classique (violoncelle) mais aussi bassiste dans plusieurs groupe avant que je ne m'intéresse de plus près, grâce à ma formation, à la vidéo. Dans quelques 4 jours, je serai titulaire d'un bachelor en Musique et arts médiatiques (Bern, Suisse).
Je travaille depuis un certain temps sur des films "d'art" courts que je présente régulièrement dans des expos et des concours de mon beau pays. Je les présenterai dans la partie prévue à cela dans ce forum.

J'en viens mes deux questions:
Y'a t'il sur le forum une communauté travaillant avec Jitter de Max/MSP? J'ai cherché mais je n'ai rien trouvé. Si ce n'est pas le cas, je mettrai une petite présentation, je suis persuadé que cela pourra en intéresser plus d'un! Je l'utilise dans de nombreuses créations, celle là par exemple:


ou encore bien d'autres sur la toile.

Autrement, je suis à la recherche d'un caméscope ou appareil photo permettant de filmer en HD à des prix raisonnables et étant relativement maniable. Quelqu'un aurait une idée?


Voilà! Au plaisir de vous croiser sur le Forum!

 

Bonjour,
Je ne suis pas hostile à ce genre, au contraire, mais là, je n'accroche pas du tout. Je ne vois aucun lien entre les images d'eau et la musique qui n'a absolument rien de liquide !
Je pense que tu as fait ce film dans un moment d'inspiration fugace plus ou moins incontrôlée, tu t'es laissé mener par une sorte de rêve, bercé par des sensations évanescentes qui t'imposaient des associations d'images et de musique que tu n'as malheureusement pas su transmettre au spectateur que je suis.
Je connais ces moments solitaires d'exaltation où l'on ressent une véritable jouissance créatrice, presque physique. Mais le résultat doit être travaillé, ce n'est que le début d'une oeuvre, un brouillon inspiré qu'il faut absolument rendre accessible à ceux qui n'ont pas partagé ton érection artistique.

Edit:
J'oubliais de te souhaiter bienvenu sur le Repaire !

 

Merci tout d'abord pour ta réponse.

Le questionnement que tu mets en avant est intéressant. Ce qui se passe à l'écran doit il obligatoirement être présent dans ce que l'on entend? Voir de l'eau signifie t'il entendre de l'eau?

C'est le cas dans un documentaire, dans un film de style narratif mais dans ce genre de création? Je n'y vois pas l'obligation ni même le besoin. Par exemple, sans pour autant comparer ce que je fais aux incroyables poèmes de cet auteur, Baudelaire écrit:

"Sur l’oreiller du mal c’est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste."

Y vois-tu Satan chantant des berceuses sur un oreiller habillé en chimiste?

L'image, comme le texte, comme la musique peuvent évoquer plus que ce qu'ils ne représentent. Après c'est une question de goût.

"Eins-zu-eins", c'est ainsi que l'on appelle chez nous le concept de mettre en musique directement ce que l'on voit. "Travailler en contrepoint" est plus une forme qui s'apparente à ce que je fais. Encore qu'il y a des passages que je trouve plutôt proches de l'images. Le but n'est pas une vidéo montrant comme la forêt est belle et verte. C'est quelque chose de plus sombre et peut-être aussi un peu plus malsain.

La pièce ainsi qu'une autre a été sélectionnée et sera présentée dans un festival d'art contemporain ce vendredi et samedi. https://www.facebook.com/events/298821343603912/?fref=ts pour ceux que ça intéresse.

En tous les cas merci pour ton intervention, ta façon de voir est intéressante!
Et merci pour ton accueil!

 

Tout d'abord une petite remarque pour le nouveau que tu es: Les films doivent être présentés dans la rubrique [Festival permanent du Repaire] elle même incluse dans la rubrique [Création-Réalisation].

Pour répondre à tes remarques, je trouve et je déplore, que ce que l'on appelle "l'art contemporain" (je ne sais plus si le terme est adéquat) intellectualise l'art au point qu'il faille l'expliquer longuement pour faire comprendre ce que l'artiste a voulu faire ressentir.
Tu cites les merveilleux vers de Baudelaire et tu me demandes s'ils provoquent en moi la vision de ce qui est écrit. Mais c'est considérer la poésie d'une façon simpliste, car il y a plusieurs niveau simultanés d’intériorisation de la poésie: le premier est littéral: des mots isolés naissent des images, vient ensuite l'association des mots qui forme d'autres images et ensuite l'évocation de l'ensemble génère une sorte de téléportation dans l'univers particulier du poète, un poème se relit pour faire la synthèse de toutes ces sensations. Ce serait une grave erreur que de mettre sur ces vers des images ne correspondant qu'au premier niveau de lecture, le rôle de "metteur en image" est de nous montrer comment il voit la synthèse de toutes les émotions qu'il a ressenties, elles ne peuvent qu'être différentes de ce qu'inspirent les mots isolés.
D'ailleurs tu dis toi-même : "Ce qui se passe à l'écran doit il obligatoirement être présent dans ce que l'on entend? Voir de l'eau signifie t'il entendre de l'eau?". Nous sommes bien d'accord, mais il faut tout de même qu'il y ait une relation entre l'image et la musique ou le texte.
Le contrepoint dont tu parles doit rester lié par contraste à la ligne dont il se veut l'opposé or je ne vois aucun lien entre la musique et tes images, qu'il soit en phase ou en opposition. Ton film ne fait résonner en moi aucune émotion. La combinaison de la musique et des images fait un ensemble hétéroclite sans intérêt immédiat, ni même à posteriori. Pour parodier Baudelaire : je hais l'art qui déplace les sentiments en intellectualisant des choses qui ne devraient parler qu'au cœur.
J'aimerais tout de même que tu m'expliques ce que tu as voulu faire.

 

J'avoue que je suis aussi totalement herméthique à ce genre de clip musical. Pour moi ce n'est ni de la musique, ni de la vidéo.

A la limite j'aurais préféré voir s'afficher sur l'écran des courbes mathématiques genre fractales, qui me sembleraient plus appropriées.

Je suis sans doute beaucoup trop cartésien pour être réceptif à ce genre de clip musical, et la réverie ce n'est pas mon fort : la preuve je ne fais pratiquement que du film de reportage et documentaire de voyages , donc du vécu, même si je rajoute souvent ma touche personnelle, mais je ne fais jamais de la fiction.

Mais chacun son créneau et ses préférences.

Cela ne m'empechera pas d'aider Alinae s'il a des problèmes techniques, là c'est mon rayon.

Olivier

 

Merci en tout cas pour vos réponses.

Il s'agit peut-être du fait que nous évoluions dans des domaines relativement différents voire opposés. L'idée globale était de créer une sorte de poème audiovisuel basé sur une errance dans la forêt. Avec des questions, des idées qui viennent, s'en vont. Le but n'est clairement pas d'en faire une sorte de docu ou de diaporama sur la forêt. Il s'agit plus d'une évocation assez abstraite qui me parle... et qui ne parle pas forcément à tout le monde. Heureusement en un certain sens.
Ce genre de créations "appartiennent" (même si mon but n'est pas de m'inscrire à tout prix dans un style défini) à un domaine artistique souvent assez controversé, mais qui me convient et dans lequel je me sens libre de faire ce que je veux et ce qui me plait. Par "chance", cela a plu aux programmateurs!

Concernant Baudelaire, je prenais cet exemple de manière imagée et quelque peu exagérée. Il va de soit que le principe associatif est plus complexe qu'une interprétation "à la lettre" du poème.
"je hais l'art qui déplace les sentiments en intellectualisant des choses qui ne devraient parler qu'au cœur"
Il s'agit de ta vision de mon travail, si ce dernier me touche, le reste n'a finalement pas d'importance. Après, il est vrai que de pouvoir le présenter permet de savoir où est-ce que l'on se situe et si ma façon de travailler touche ou non une partie du public.

Maintenant, je serais curieux de visionner un de tes travaux! En as tu un à me conseiller? Je n'ai rien trouvé sur le forum! Pareil pour toi ogt!

Merci pour vos réponses!

 

Lors de ma première réponse j'ai osé utiliser un mot cru mais qui me semblait bien représenter certains états de création.
Je vais en utiliser un autre, celui-là inspiré par ta démarche artistique comme le montrent les phrases ci-dessus.
Le plaisir que tu prends à tes créations est solitaire puisque finalement tu te moques de ce qu'en pensent les autres.
Tu fais de la masturbation intellectuelle, moi je préfère les artistes qui font l'amour avec le spectateur.

 

Je te trouve fort peu conciliant envers les choses qui ne te plaisent pas...

Pour répondre à ton idée: crées tu pour plaire ou crées tu pour toi?

Sinon un de tes films est il en ligne?

 

Et bien nous aussi on a bien aimé !