module inscription newsletter haut de page forum mobile

Ateliers et Formations

L'incroyable épopée de Carl Erik Rinsch...

Discussion dans 'Le café du Repaire' créé par LiquidPro, 27 Novembre 2023.

Tags:
  1. LiquidPro

    So

    Points Repaire:
    17 225
    Recos reçues:
    303
    Messages:
    2 775
    Appréciations:
    +286 / 906 / -3
    Laissez-moi vous conter l'incroyable épopée de Carl Erik Rinsch, qui fait la une de certains médias en ce moment.

    Carl Erik Rinsch, réalisateur de pub protégé de Ridley Scott, a réalisé comme premier film le blockbuster 47 Ronin, qui fut un cuisant échec critique et au box office. Et il faut bien l'avouer, en toute subjectivité, le film n'est pas formidable, en plus d'être très éloigné des événements dont il est censé s'inspirer.

    Pas démonté (et il a raison), il décide avec sa compagne de créer une série ambitieuse dans l'esprit de WestWorld. Il commence à produire 6 courts métrages sur ses fonds propres pour montrer ce qu'il veut faire comme série. En cours de chemin il trouve un investisseur (on parle de Keanu Reeves, qu'il avait dirigé dans 47 Ronin) qui l'aide à terminer tant bien que mal ce projet. Sur cette base, tout le monde veut alors le financer. A cette époque, c'est le début de la guerre entre les services de streaming, tous à la recherche de contenus originaux. La bataille fait rage et alors qu'Amazon est sur le point de conclure, NetFlix décroche finalement le marché (comprenez par là qu'il font l'offre la plus haute).

    Netflix donne alors carte blanche à Carl Rinsch, ce qui parait incroyable. L'entreprise lui octroie 55 millions de dollars pour sa série en 13 épisodes. Étant créateur et producteur, c'est à lui que l'argent est versé en plusieurs fois.

    Or, notre ami Carl va utiliser une bonne partie de cet argent à des fins personnelles (investissements dans les cryptomonnaies et achats de voitures de luxe et autres biens) et ne mènera jamais le projet à son terme. Rapidement, sa santé mentale interroge et le tournage se passe très mal (insultes, mauvais traitements, paranoïa, propos insensés). Mais NetFlix ne flaire le fiasco que très tardivement, avant d'arrêter les frais. En bon joueur, NetFlix laisse à Carl la possibilité de terminer la série avec un autre producteur, a condition qu'ils retrouvent leur billes.

    Maintenant, les deux parties sont en procès. Carl, qui n'en a pas eu assez, réclame 14 millions de dollars pour rupture abusive de contrat.

    Je ne sais pas si Carl est un "génie" ou un fou, mais il a, malgré le fiasco de son premier film et un projet de série non terminé, engrangé les millions de dollars.

    Une bien belle aventure dont tout réalisateur peut rêver (en tout cas en ce qui concerne la confiance totale de NetFlix), et dont j'ai hâte de connaitre la fin.

    A n'en point douter, l'épopée de Carl fera le bonheur d'un autre créateur, pour une belle mise en abyme, et la boucle sera bouclée.

    Et pendant ce temps, quand on mendie 5 millions pour un film au budget ultra serré et empreint de débrouille, il faut se battre comme un fou. Sacré Carl !
     
    • Merci Merci x 2
    • J'aime J'aime x 1

Dernières occasions

 

Partager cette page