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le repaire et le cinéma

Discussion dans 'Repairenautes cinéphiles' créé par Usul, 4 Juillet 2003.

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  1. Usul

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    j'ai vu qu'il était question peut être de développer un forum
    sur les films et le cinéma et que cela posait beaucoup de problèmes.
    l'affaire m'intéresse beaucoup car je pense que les opinions de
    nombreux amateurs et professionnels de la vidéo sur certains
    films classiques et contemporains seront nécessairement très
    enrichissantes.

    Donc, non pas afin de passer le "test" de Monique et de me
    proposer comme modérateur mais plutôt pour essayer de
    prouver qu'on peut dire des choses intelligentes en critiquant
    un film (et puis pour voir les virages que prendrait ici une discution
    sur le cinéma) je poste ma petite critique d'un de mes films
    préférés (je pense qu'une critique d'un film que l'on déteste
    le plus serait plus enrichissante pour tester un prochain
    forum cinéma, mais c'est finalement beaucoup plus
    éprouvant à écrire :lol: )

    Pour vous faire une petite idée de mes goût, je cite tout
    de même quelques uns des films qui m'ont le plus marqués

    - "Pi" de Darren Aronofsky
    - "Delicatessen" de Jean Pierre Jeunet et Marc Caro
    - "Solaris" d'Andreï Tarkovsky
    - "Le malin" de John Huston
    - "Le dernier des hommes" de F.W. Murnau
    - "Un chien Andalou" de Luis Buñuel et Salvador Dali
    - "Twin Peaks : Fire walks with me" de David Lynch
    (jaurais bien dit Mulholland Drive, mais j'ai maintenant
    l'impression qu'aimer Mulholland Drive est un cliché, trop de
    monde l'a aimé et ne l'a pas compris, on aime et on y comprend
    rien, ce qui m'a malheureusement asez écoeuré de ce film)
    - "In the mood for love" de Wong Kar-Wai
    - "Orange mécanique" de Stanley Kubric
    - "La guerre du feu" de Jean Jacques Annaud
    etc... (la suite une prochaine fois :D )


    ce qui suit est ma critique de Pi d'Aronofsky,
    je ne dévoile pas trop l'histoire (même si je préfèrerai que ce
    qui ne l'on pas vu le découvre totalement) et j'espère que cela
    sera le départ d'une discution intéressante. Cette critique est
    assez décousue, vague, et non exaustive, elle pourra toujours
    se complèter au fur et à mesure des interventions (s'il y en a :lol: )




    Pi (1998) est le premier film de Darren Aronosky, jeune réalisateur
    américain qui réalisera ensuite Requiem for a Dream par lequel il deviendra
    populaire. Mais par le style qu'impose son auteur au spectateur, ces deux
    films sont très semblables tout en touchant deux sujets
    apparement très différents.

    Pi est un film surprenant, angoissant, à un tel point qu'il parvient à rendre le theme
    qu'il traite tout aussi attirant et malsain. C'est un film qui, à la manière de son
    protagoniste, Max Cohen, tourne autour des mathématiques. Mais non loin de nous
    y passionner, il nous plonge plutôt dans les méandres de l'univers d'un génie
    maniaco-dépressif et schyzophrène. Pi est possédé d'une ambiance sombre et
    inconnu dont le noir et blanc nous rend l'authencité d'une quête aussi vieille que
    l'homme, et que Max tentera de poursuivre : l'explication de notre monde.

    L'histoire est rapidement mise en place, après un générique psychédélique sur
    un rythme techno-jungle, elle ne nous replace dans le calme qui va précéder la
    tempête. Max est un génie. Mathématicien qui étudie les aléats de la bourse, il
    est persuadé que le monde qui nous entoure est régie par des équations
    mathématiques, des séquences. La narration passe alors par la voix off du
    protagoniste et nous surprend à nous identifier à ce passionnant et énigmatique
    personnage. Aronofsky a du style, il ne tourne pas autour du pot, il ne filme que
    l'essentiel, laissant rapidement les plans généraux pour retourner au gros et même très
    gros plan. Son film est comme un livre nous laissant imaginer le contexte et ce qui
    entoure l'histoire. Aronofsky fouille l'expression du visage de ses personnages, leurs
    mains et leurs yeux. Son cinéma n'est pas un cinéma descriptif ni esthétisant, il se vante
    d'un cinéma vivant. D'ailleurs il ne s'attarde pas sur les décors, les emprisonnant dans
    la situation de son histoire, il ne les filme jamais en plans d'ensemble et nous laisse à
    peine les aperçevoir afin que l'on puisse seulement les reconnaître et leur donner une
    fonction dans le déroulement du scénario (un peu comme le fait Wong Kar-Wai dans
    "In the mood for love"). Le reste est à l'image de ce que le spectateur s'en fait. Par les très
    gros plan, Aronosky donne aussi énormément d'importance aux objets qu'il met en scène,
    ces flacons, ces serrures et ces verrous de porte. Très pragmatique, il énumère tous ces
    objets qui font le quotidien de Max sans pourtant s'arrêter dessus, car Max les connait,
    et même ceux les plus abstraits deviennent à un moment où l'autre d'une utilité pratique
    comme ses quotas de bourses qui servent comme brouillon de prises de notes ou l'étude
    de proportion de Léonard de Vinci sur lequel il place les rectangles d'or de Pythagore
    afin d'élaborer la théorie de Max.

    Enfin, au bout de très peu de temps les choses deviennent claires, Max c'est nous,
    Nous dans notre crise d'identité par rapport au monde et dans notre soucis de vouloir
    l'expliquer, nous dans notre quotidien aliénant qui nous enferme dans la folie et nous
    laissant comme vue sur l'extérieur qu'une porte inviolable où le judas à l'oeil de boeuf
    ne nous donne qu'une vision déformée de la réalité. Mais nous ne sommes pas dupes
    et tenter de comprendre le monde n'est qu'une formulation pour se connaître soi-même
    et trouver la raison pour laquelle nous existons. Par cela le film dévie rapidement de
    sa quête rationnelle pour débouler sur une crise existencielle à la recherche du Créateur
    qui nous a donné vie et auquel nous ne sentons proche que lorsqu'à notre tour nous crééons.

    Pi n'en est qu'un film encore plus dérangeant. Nous montrant devant notre psychose
    humaine, Aronofsky nous ramène à des faits. Son personnage, comme chacun d'entre
    nous, est un génie en puissance mais un génie malade. Atteint depuis son enfance par
    la pression sociale formée par son entourage, Max nous représente par sa réflexion
    sans but précis, par sa vie noire et caverneuse qui lui prouvera finalement que la béatitude
    se trouve dans la simplicité et d'où l'auteur batira finalement sa critique du bonheur.

    Du côté technique, le film est totalement novateur. Aronofsky utilise un noir et blanc
    "reverseal" (c'est à dire qu'il n'y a pas de gris) très peu vu dans l'histoire du cinéma.
    Il ne pose que rarement sa caméra et la plupart du temps elle "colle" à ses personnages
    dans des travellings d'accompagnements plus ou moins vifs et rapides, allant même jusqu'à
    fixer sa caméra sur ses acteurs par des harnais, Aronofsky créé une ambiance plus
    qu'envoûtante, carrément hypnotique, le référenciel n'étant alors plus le décor mais le
    personnage lui même. Les éclairages participent activement à cette ambiance, tranchant
    l'image par le noir et blanc atypique, on se trouve au cours du film sans cesse attiré par
    le noir puis plongé dans la lumière. La musique y est aussi pour quelque chose, moi
    même n'étant pas très attiré par la musique électronique je me suis vu entrainé par les
    rythmes qui nous poussent dans les éclairs de lucidité de Max tout comme dans ses
    visions morbides et mutilatrices.

    A l'image d'une sinusoïde mathématiquement imprévisible suivant l'esprit de
    Max, le film oscille entre des crescendos picturaux et musicaux jubilatoires puis des
    descentes dépressives et infernales. Voilà ce qu'est le génie, celui du film comme celui
    du protagoniste, véritable chef d'oeuvre d'un réalisateur novateur et sans budget,
    Aronofsky, sans nous défier par la complexité de son sujet, joue avec nos émotions
    comme le feraient des montagnes russes. Etant un supplice pour certains spectateurs,
    un cadeau de la nature pour d'autre, c'est par celà qu'Aronofsky a parfaitement réussi
    son film et nous dit que notre univers échappe à la raison. Il réitèrera son succès plus
    tard avec Requiem for a dream qui, étant plus abordable, n'en deviendra qu'encore plus
    provoquant. Pour finir, le cinéma d'Aronofsky est un retour au doute et à l'humanisme.

    C'est donc un réalisateur à suivre.


    Liens internet :

    interview avec Darren Aronofsky
    http://www.ecrannoir.fr/entrevues/intdaro.htm

    Brad Pitt quitte le tournage du prochain film d'Arnofsky
    http://www.cinemovies.fr/news_fiche.php?IDtitreactu=349

    critique de Requiem for a dream
    http://www.fluctuat.net/cinema/chroniques01/requiem.htm

    critique et fiche technique de Pi
    http://yozone.free.fr/yo-cine/pi.html

    le site du film (en anglais)
    http://www.pithemovie.com/



    dernière petite anecdote, pour ceux qui ont vu aussi "Un homme
    d'exception" d'une médiocrité très hollywoodienne, j'aimerais
    savoir ce qu'ils pensent de ses relations avec "Pi". L'histoire
    est relativement proche, le jeu de Go chinois y revient, la
    schyzophrènie aussi (schyzophrènie hollywoodienne, bien sûr,
    assez éloigné de celle d'Aronofsky)
    il y a même un plan assez exceptionnel que l'on retrouve dans
    les deux. la seule chose que j'avais apprécié dans "Un homme
    d'exception" c'est ce plan où il rentre dans la salle de l'armée,
    l'opérateur tourne autour de l'acteur avec une steadycam, mais
    l'acteur tourne à son tour, si bien qu'on n'arrive jamais à attraper
    son regard. J'ai trouvé ce plan splendide. En écoutant les
    commentaire audio ils y disent qu'il a été improvisé au moment
    du tournage (alors ils auraient mieux fait d'improviser plus
    souvent).
    Seulement, revoyant "Pi" recemment (ce qui m'a décidé à écrire
    une critique) je m'aperçois que ce plan où la caméra et l'acteur
    tourne est présent aussi dans "Pi" de façon quasiment identique.
    Mis à part que dans "Un homme d'exception" le plan parait un
    peu gratuit et permet de décrire le décor et la surprise du héros
    (parlons de héros pour un film de cette trempe là), tandis que
    dans "Pi" ce plan apparait autour de deux fondus enchaînés
    prouvant que le protagoniste se perd dans sa réflexion.

    "Un homme d'exception" serait-il un "Pi" passé à la moulinette
    de l'audience américaine ?
     
  2. Usul

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    au fait, je tiens à préciser pour les cinéphiles, n'hésitez pas
    à regarder "Pi" en version française, il est très très bien doublé
     
  3. Usul

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    merde, je ne m'étais pas aperçu que la mise en page était
    raté... je n'ai pas le temps là, mais je corrigerai ça la prochaine fois
     
  4. Usul

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    voilà voilà .... encore désolé
    (enfin bon, désolé pour ceux qui ont essayé de lire,
    et ils ne sont pas nombreux :D)



    Pi est un film surprenant, angoissant, à un tel point qu'il parvient
    à rendre le theme qu'il traite tout aussi attirant et malsain. C'est
    un film qui, à la manière de son protagoniste, Max Cohen, tourne
    autour des mathématiques. Mais non loin de nous y passionner,
    il nous plonge plutôt dans les méandres de l'univers d'un génie
    maniaco-dépressif et schyzophrène. Pi est possédé d'une
    ambiance sombre et inconnu dont le noir et blanc nous rend
    l'authencité d'une quête aussi vieille que l'homme, et que Max
    tentera de poursuivre : l'explication de notre monde.

    L'histoire est rapidement mise en place, après un générique
    psychédélique sur un rythme techno-jungle, elle ne nous replace
    dans le calme qui va précéder la tempête. Max est un génie.
    Mathématicien qui étudie les aléats de la bourse, il est persuadé
    que le monde qui nous entoure est régie par des équations
    mathématiques, des séquences. La narration passe alors par la
    voix off du protagoniste et nous surprend à nous identifier à ce
    passionnant et énigmatique personnage. Aronofsky a du style,
    il ne tourne pas autour du pot, il ne filme que l'essentiel, laissant
    rapidement les plans généraux pour retourner au gros et même
    très gros plan. Son film est comme un livre nous laissant imaginer
    le contexte et ce qui entoure l'histoire. Aronofsky fouille
    l'expression du visage de ses personnages, leurs mains et leurs
    yeux. Son cinéma n'est pas un cinéma descriptif ni esthétisant, il
    se vante d'un cinéma vivant. D'ailleurs il ne s'attarde pas sur les
    décors, les emprisonnant dans la situation de son histoire, il ne
    les filme jamais en plans d'ensemble et nous laisse à peine les
    aperçevoir afin que l'on puisse seulement les reconnaître et leur
    donner une fonction dans le déroulement du scénario (un peu
    comme le fait Wong Kar-Wai dans "In the mood for love"). Le
    reste est à l'image de ce que le spectateur s'en fait. Par les très
    gros plan, Aronosky donne aussi énormément d'importance aux
    objets qu'il met en scène, ces flacons, ces serrures et ces verrous
    de porte. Très pragmatique, il énumère tous ces objets qui font le
    quotidien de Max sans pourtant s'arrêter dessus, car Max les
    connait, et même ceux les plus abstraits deviennent à un moment
    où l'autre d'une utilité pratique comme ses quotas de bourses qui
    servent comme brouillon de prises de notes ou l'étude de
    proportion de Léonard de Vinci sur lequel il place les rectangles
    d'or de Pythagore afin d'élaborer la théorie de Max.

    Enfin, au bout de très peu de temps les choses deviennent
    claires, Max c'est nous, nous dans notre crise d'identité par
    rapport au monde et dans notre soucis de vouloir l'expliquer,
    nous dans notre quotidien aliénant qui nous enferme dans la
    folie et nous laissant comme vue sur l'extérieur qu'une porte
    inviolable où le judas à l'oeil de boeuf ne nous donne qu'une
    vision déformée de la réalité. Mais nous ne sommes pas dupes
    et tenter de comprendre le monde n'est qu'une formulation pour
    se connaître soi-même et trouver la raison pour laquelle nous
    existons. Par cela le film dévie rapidement de sa quête rationnelle
    pour débouler sur une crise existencielle à la recherche du
    Créateur qui nous a donné vie et auquel nous ne sentons proche
    que lorsqu'à notre tour nous crééons.

    Pi n'en est qu'un film encore plus dérangeant. Nous montrant
    devant notre psychose humaine, Aronofsky nous ramène à des
    faits. Son personnage, comme chacun d'entre nous, est un génie
    en puissance mais un génie malade. Atteint depuis son enfance
    par la pression sociale formée par son entourage, Max nous
    représente par sa réflexion sans but précis, par sa vie noire et
    caverneuse qui lui prouvera finalement que la béatitude se
    trouve dans la simplicité et d'où l'auteur batira finalement sa
    critique du bonheur.

    Du côté technique, le film est totalement novateur. Aronofsky
    utilise un noir et blanc "reverseal" (c'est à dire qu'il n'y a pas de
    gris) très peu vu dans l'histoire du cinéma. Il ne pose que
    rarement sa caméra et la plupart du temps elle "colle" à ses
    personnages dans des travellings d'accompagnements plus ou
    moins vifs et rapides, allant même jusqu'à fixer sa caméra sur
    ses acteurs par des harnais, Aronofsky créé une ambiance plus
    qu'envoûtante, carrément hypnotique, le référenciel n'étant alors
    plus le décor mais le personnage lui même. Les éclairages
    participent activement à cette ambiance, tranchant l'image par
    le noir et blanc atypique, on se trouve au cours du film sans
    cesse attiré par le noir puis plongé dans la lumière. La musique y
    est aussi pour quelque chose, moi même n'étant pas très attiré
    par la musique électronique je me suis vu entrainé par les
    rythmes qui nous poussent dans les éclairs de lucidité de Max
    tout comme dans ses visions morbides et mutilatrices.

    A l'image d'une sinusoïde mathématiquement imprévisible suivant
    l'esprit de Max, le film oscille entre des crescendos picturaux et
    musicaux jubilatoires puis des descentes dépressives et
    infernales. Voilà ce qu'est le génie, celui du film comme celui du
    protagoniste, véritable chef d'oeuvre d'un réalisateur novateur
    et sans budget, Aronofsky, sans nous défier par la complexité de
    son sujet, joue avec nos émotions comme le feraient des
    montagnes russes. Etant un supplice pour certains spectateurs,
    un cadeau de la nature pour d'autre, c'est par celà qu'Aronofsky
    a parfaitement réussi son film et nous dit que notre univers
    échappe à la raison. Il réitèrera son succès plus tard avec
    Requiem for a dream qui, étant plus abordable, n'en deviendra
    qu'encore plus provoquant. Pour finir, le cinéma d'Aronofsky est
    un retour au doute et à l'humanisme.

    C'est donc un réalisateur à suivre.
     
  5. HOuartna

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    Tout d'abord, merci à toi d'avoir fait le premier pas pour publier une critique de film, de surcroit très bien écrite! :bravo:

    Par contre (et c'est là que ça devient interessant... ;) ) je n'ai pas du tout, mais vraiment pas du tout aimé "Pi".

    Je m'explique en deux mots:

    L'image "reverseal" dont tu parles, même si elle m'a semblé très interessante au premier abord, j'ai fini par m'en lasser très vite: elle finit par ne plus "coller" au film (à force de trop vouloir y noyer son personnage et sa schizophrénie, le réalisateur l'engloutit), et elle devient esthetisante, concept, pour finalement sortir totalement le spectateur du film. La sensation que j'ai eu en regardant ce film était une diminution progressive de mon attention d'une part (ce qui est plutôt mauvais signe, ca devrait être l'inverse...) et l'etrange impression d'assister à un exercice de style, dans lequel seule la forme, esseulée, est travaillée, et encore de manière beaucoup trop maniéré.

    Il en résulte que le style Aronofsky agace, ces effets de montage rapides sur une musique psychédelique sont insupportables, et vraiment, cette manière d'exprimer la folie humaine, ou du moins sa particularité, ou encore son incohérence, je la préfére cent fois exprimée par Cassevetes dans "Love streams", magnifiquement interprété par lui même et Gena Rowlands, à revoir sur les écrans en ce moment.

    Mais cependant ta critique se tient et je respecte tout à fait ton point de vue. Le but d'un forum cinéma est justement celui de confronter les points de vues, et je suis ravi que ca commence comme ça :) .

    PS: j'adore ton idée de publier la critique d'un film que l'on déteste plutôt qu'un film qu'on adore, et je pense que je vais tout de suite m'être en ligne ma critique de "Pi", ou encore même d'un film que j'ai encore plus detesté... Ce sera la surprise!

    Cependant, malgré cette grogne contre certains films, j'adore le cinéma et bien d'autres films, et je trouve très enrichissant de voir de mauvais films, ou biens des films que l'on n'aime pas (ce qui n'est pas la même chose), ca aide à relativiser, et à apprécier les chefs-d'oeuvres cinématographiques, et heureusement, ils sont légions!

    Vive le cinosh! :)
     
  6. Usul

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    wow ! merci HOuartana ça me remet la pêche,
    je pensais, vu les "non-réponses", que finalement parler
    de cinéma ça n'intéressait personne

    enfin je pense que ta critique de "Pi" me serait aussi
    enrichissante et donc que tu devrais la publier

    seulement, voilà, on fait comment ?
    je propose qu'on garde cette discution pour parler de "Pi"
    et qu'on en créé une autre pour chaque autre film qu'on
    veut présenter...
     
  7. HOuartna

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    Ca marche pour moi!
    Voilà pour la suite...:

    www.repaire.net/forums/showthread.php?s=&threadid=30942

    PS: en fait, je n'ai pas écrit de critique sur "Pi", le film m'avait vraiment découragé, et je n'avais pas la hargne que j'ai eu en voyant le film dont je parle dans le post ci-dessus. Car je dois bien l'admettre, je n'ai pas aimé "Pi", mais le film est bossé, et il a son style. Le film dont je parle au-dessus, c'est vraiment du foutage de gueule...

    Peut-être allons nous tomber d'accord ce coup-ci ;)
    Et j'espère que d'autres passionés du cinéma nous rejoindrons!

    Que l'aventure commence! :D
     
    #7 HOuartna, 5 Juillet 2003
    Dernière édition: 8 Juillet 2003
  8. Usul

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    j'ai disparu un petit moment, c'est que je dois trouver
    rapidement trouver un job si je veux pouvoir financer
    mes études à la rentrée et je n'ai pas pu m'y mettre
    avant, et... chercher un boulot alors que l'été a
    commencé c'est la galère


    une critique de Pi aurait aussi été intéressante, ce
    n'est pas le tout de présenter un film, ce serait sympa
    aussi de polimiquer un peu dessus... mais, bon, ça n'a
    pas l'air d'intéresser beaucoup de monde

    moi, j'aime bien la représentation que fait Aronofsky de
    la schyzophrènie, ce qui me plait le plus dans ce film
    (j'en ai pas parlé avant car je voulais éviter de dévoiler
    l'histoire) c'est que tout reste suspect, et on ne sait
    finalement pas faire la différence entre ce qui s'est
    réllement passé et ce que le protagoniste a imaginé
    dans son délire.
    il y a toujours des indices qui tendent à prouver que Max
    est cinglé et paranoïaque, et d'autre qui tendent à
    prouver que tout cela se passe réellement.
    je fais référence par exemple à cet homme qui chante
    tranquillement dans le métro, ce qui semble être
    hallucination, (il disparait ensuite assez soudainement)
    pourtant on retrouve la même personne en train de lire
    son journal plus tard dans le même métro, ce qui nous
    ferait croire que ce personnage existe réellement.

    il y a plusieurs exemple de ce genre, comme l'homme
    blessé à la gare, Max va voir ce qui s'y passe, l'homme
    n'y est plus mais des traces de sang sur le sol sont encore
    là. mais ce qui m'a le plus marqué (et je le garde comme
    dernier exemple) c'est cette façon dont le film représente
    la paranoïa, Max semble, dans la rue, être observé en
    permanence, il croise sans cesse des regards qu'il évite
    en se réfugiant chez lui enfermé à double tour, ce qui
    semble logique puisque Max est schyzophrène, la
    paranoïa va souvent avec.
    cependant, par un coup de téléphone avec une
    représentante tenace, Max explose de colère, il lui
    demande, si elle veut traiter avec lui, de retirer tous
    ses espions qui le poursuivent.
    elle répond "c'est comme si c'était fait". et leur
    conversation continue.

    Max n'était donc à priori pas paranoïaque, il était
    réellement espionné et poursuivi... alors ...
    maladie mentale ou lucidité ?
    où est la limite entre les deux ?
    par notre rapport à la réalite plutôt je-m'en-foutiste ne
    sommes nous pas finalement plus fous que les fous.

    j'en ai fait l'expérience cette année avec un colloc que
    je ne connaissais pas du tout. il me faisait rire car je le
    trouvais un peu cinglé à tendance paranoïaque. il
    m'impressionnait par ses qualiltés de très bon observateur
    mais ce qui me plaisait moins chez lui c'était son côté
    extrémiste, très sûr de lui sur les déductions qu'il obtenait
    à partir d'information sur les gens qui, pour moi, ne
    semblaient pas avoir de fondements réels.
    une phrase que je lui répétais souvent était
    " ça peut très bien être autre chose" :lol:

    j'ai appris à le connaitre (j'ai passé un an avec lui) à
    comprendre comment il fonctionnait (c'était un sujet
    d'étude vraiment très intéressant) et je me suis finalement
    entrer dans son jeu de réfléxion. j'ai appris énormément
    de choses cette année.
    les gens autour de nous transmettent sans cesse des
    messages, par leurs tics, leurs façon de placer leurs bras
    quand ils discutent, par les mots qu'ils emploient... on
    peut lire chez certaines personnes comme dans un livre
    ouvert... des hypothèses sont souvent possibles et elles
    se confirment où se retournent avec le temps et
    l'observation. et avec l'habitude, notre perception s'affine.

    mon colloc n'était pas un fou comme je m'amusais à
    l'appeller... il est bel et bien plus lucide que la moyenne
    des gens. ce que je croyais être chez lui de la paranoïa
    était en fait une forme d'observation très subtile, logique
    et méthodique. c'est un phénomène naturel chez lui,
    ça ne l'était pas chez moi.

    j'ai nettement changé au cours de l'année, je suis devenu
    à mon tour très observateur, très sur de moi. j'ai découvert
    qu'il n'y avait pas, ou très peu, d'originalité chez les gens
    qui nous entourent. il y a des traits de caractères très précis
    que l'on retrouve chez beaucoup de monde, et ces traits
    prennent des formes différentes avec des motivations
    qui évoluent (ou non). je me suis aperçu qu'insconciemment,
    dans chacun de nos gestes nous évoquons les convictions
    qui nous animent.

    quelque chose que mon ancien colloc
    s'amusait beaucoup à faire était prendre une base de
    personnes dans son entourage qu'il qualifiait
    arbitrairement "d'originales", puis, il se servait de cette
    "base humaine" pour qualifier les autres personnes.
    s'il met 15 ou 20 personnes dans son référenciel, il peut
    dire de quelqu'un qu'il a rencontré la veille qu'il a un peu
    de "Julien", un de peu de "Frederique", beaucoup de
    "Vincent" et un peu de "Valérie", tout en sachant
    exactement de quoi il parle.

    c'est très grossier comme explication, mais c'est un peu
    comme ça qu'il fonctionne, et il ne se trompe pas, ou, s'il
    ça lui arrive, c'est aussi un pourcentage d'erreur qu'il a
    pris en compte dès sa déduction.


    je ne lui ai jamais dit, je continue à rigoler de lui en lui
    disant qu'il est cinglé, mais c'est un génie et j'ai
    beaucoup appris à son contact. puis je n'ai pas voulu
    le lacher comme ça, et, se montant un petit univers tordu,
    on a décidé de quitter la biologie pour entrer dans une fac
    d'audiovisuel

    j'ai beaucoup bossé avec lui, et je ne regrette pas que
    l'on se soit associé (lui peut être :lol: )
    ce qui nous rapproche le plus je pense, c'est notre
    habitude de toujours argumenter nos idées, même
    lorsqu'elles semblent évidentes. ça nous a permis
    d'échanger beaucoup et de rapidement arriver à
    des compromis lorsqu'on n'est pas d'accord sur notre
    travail en commun.
     
  9. Usul

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    je suis parti bien loin dans mon délire, et j'ai oublié
    de dire que c'était intéressant de faire des références
    à des films ou des réalisateurs que l'on apprécie

    Cassavetes est un réalisteur dont j'ai souvent entendu
    parler et que je connais pas du tout... et ça fait
    un bail que je me dis que je devrais me débrouiller
    quelques films de lui pour pouvoir me faire une idée,
    seulement je ne savais pas par quel film commencer.

    j'ai aperçu un passage de "Shadows" lorsqu'il passait
    sur tps il y a quelques jours, tombant dessus par hasard.
    mais dans mes prochains visionnages je penserais à
    "Love streams"
     
  10. Usul

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    merci Monique :)
    c'est sympa de laisser cette chance là aux discutions cinéma

    mais ça n'a pas l'air d'intéresser grand monde et je trouve ça
    dommage car je suis sûr que de discuter de films avec
    les repairenautes peut être vraiment enrichissant,
    comme par exemple la discution sur breaking the waves
    qui a rapidement tourné sur une réflexion plus large

    j'aime le caractère "technique" du repaire, et il est
    possible d'y avoir des discutions que l'on ne peut pas
    avoir avec de simples cinéphiles... seulement c'est
    vrai que c'est du boulôt de poster régulièrement
    des critiques de film, mais si ça peut permettre à
    certain de s'intéresser à de nouvelles choses... :D

    je vais faire un petit effort pour voir et revoir des
    films variés afin d'en discuter ensuite ici


    ah oui ! bien que je n'aime pas faire de la publicité, je voulais
    rajouter qu'ils sont devenu fous sur TPS, non seulement
    ils passent toute une liste de films de Jacques Doillon
    et de Marcel Carné, mais en plus maintenant ils proposent
    un film d'Herzog chaque soir à partir de lundi, et un
    Cassavetes par semaine, des choses à voir donc :bravo:
     
  11. Usul

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    heu... au fait, Monique...
    ton message, c'était une sommation pour qu'on ne
    remplisse pas le forum de nos discutions cinéma ? :lol:


    j'ai eu une nouvelle idée en faveur d'un forum spécialisé,
    je pense qu'un tel forum cinéma, s'il est bien fait, pourrait attirer
    (ou on pourrait aussi aller les chercher) de nombreux cinéphiles,
    qui ont beaucoup d'idées et de connaissances théoriques
    mais qui n'ont aucune conscience de la pratique, qu'ils
    seraient alors intéressant de mettre en contact avec
    les "techniciens" du repaire

    ça permettrait non seulement d'avoir des opinions très
    différentes, mais aussi d'affronter les vidéastes amateurs
    et professionnels à leur public, peut être même nouer
    des liens et des échanges entre eux ou donner naissance
    à des vocations (les cinéphiles font souvent de bons scénaristes)
     
  12. blezouille

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    Faut pas mélanger torchons et chemises !!!

    Salut à tous, salut Usul.

    Ton idée sur un forum dédié au cinema est excellente, mais le repaire est-il le bon endroit ?

    Je pense que non car pour qu'un forum fonctionne, il y a une grande part de subjectivité qui est très importante : Quand on va sur un forum pour partager ou chercher quelque chose, on va y revenir et y participer parce qu'on l'a trouvé sympa, parce qu'il y avait une bonne ambiance etc etc... Autant de critères très personnels difficiles à évaluer.

    Donc finalement quand les gens retournent sur un forum, c'est parce qu'ils savent qu'ils vont retrouver tout un tas de gens qui partagent la même passion qu'eux et qui sont sur la même longueur d'onde qu'eux. Et c'est ça qui, finalement cree le feeling, l'ambiance qui fait qu'on a envie de retourner sur un forum.

    Si maintenant on rajoute un forum sur le cinéma, ça va intéresser quelques personnes qui fréquente le forum c'est sur, mais ça ne fera pas venir d'autres passionés, tout simplement parce qu'ils vont trouver sur le repaire une ambiance qui ne leur conviendra pas. Ils vont être avec des gens qui ne seront pas tous sur la même longueur d'onde qu'eux et ils ne resteront pas.

    Va sur un vrai forum de cinéma, tu comprendras mieux ce que je veux dire.

    Voili, voilou

    Blezouille
     
  13. HOuartna

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    Pour reprendre dans l'ordre des interventions:

    Usul

    Merci de continuer à contribuer activement aux prémices du "peut-être futur forum sur le cinéma du repaire" (nom de forum provisoire) :lol:
    Je trouve très interessant de nous faire partager ton experience avec ton coloc, et de l'avoir mis en relation avec "Pi". C'est là que l'on voit ce que le cinéma peut exprimer beaucoup de choses sur la vie en général, mais aussi sur l'être humain qui fonctionne si bizaremment et etonnement (je te réinvite à ce propos à voir des Cassavetes - au cinosh c'est mieux mais si tu n'en a pas la possibilité, le satellite c'est mieux que rien!). Merci de faire profiter les autres de tes experiences, et je suis bien content de voir qu'un film que j'ai detesté, ou du moins très peu aimé ;), ait changé la vie d'autres spectateurs!
    Je vois que "Pi" est un film qui t'as marqué, et je comprends tout à fait ton point de vue. C'est vrai que le rapport à la schizophrénie du film est marquante, (notamment les scène où il est dans le parc, remarquablement réalisée et etonnante de paranoia) mais là ou je décroche (et ce qui est interessant) c'est que l'on ne sait plus, à force, qui délire dans ce film: est-ce le personnage, le réalisateur, ou le spectateur? L'experience serait interessante si le réalisateur avait réussi son pari de noyer le spectateur. Ce n'a pas été le cas pour moi. A force de me faire boire la tasse, Aronofosky m'a rendu malade et j'ai eu la nausé au bout d'une demi-heure.
    Il me semble que "Pi" est, en quelque sorte, trop nombriliste. La folie du personnage est traduit par des effets cinématographiques un peu trop "gros", et le film a un aspect de démonstration démonstrative, ou encore de résolution d'un porblème mathématique. Comme si le réalisateur s'était éloigné de l'idée de départ en se prenant la tête, tout autant (si ce n'est plus!) que le personnage du film. Du coup il me reste un sentiment mitigé du film, une sorte d'imbroglio de chiffres et de formules de maths, un peu comme si j'étais compressé dans le cerveau du personnage principal (ou du réalisateur), et de me faire écraser dedans par un stylo (comme dans la scène du métro dont tu parles ;) ).
    J'espere avoir assez bien expliqué mon point de vue (comme tu le sais ce n'est pas évident!) mais continuons à en parler!

    :) Et j'invite cordialement tout les repairenautes à se joindre à cette discussion :)


    Monique

    Merci Monique c'est gentil :D. Mais ou en sommes nous pour la création du forum. Il va falloir attendre septembre pour en décider (avec les vacances c'est pas trop commode de suivre les choses au jour le jour...), mais quel est ton avis temporaire sur la chose?


    Blezouille

    Pourquoi craindre la diversité sur le Repaire? D'autant que le cinéma est très intimement lié à ce que nous faisons tous, à savoir de l'image et du son.
    De plus, l'avantage d'un forum est d'avoir des rubriques. Personne (ou presque...) ne les consulte toutes! Par exemple j'utilise Première, et je ne vais jamais voir du côté du forum Media Studio Pro!
    Donc les cinéphiles s'y retrouveront, et les autres passeront à côté après avoir vu que ça ne les interessait pas, ca ne pose aucune problème!

    Pourrais tu en citer? Car tout ceux que j'ai vu (allociné par exemple) sont plutôt fades et inintéressant, et seul les blockbusters sont traités.

    La convivialité présente sur le Repaire encourage la création de ce forum sur le cinéma, mais bon, chacun est libre d'adhérer ou pas, mais pour ma part, je pense que ce serait vraiment très fructifiant!

    A suivre... :)
     
  14. Gild

    Gildx
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    Salut Usul !

    C'est pas la première fois qu'on parle de film de cinéma tous les deux sur le Repaire.:)
    Bon un forum "critiques de films" pourquoi pas ? Mais je m'interroge sur le nom que tu veux bien lui donner : qu'est-ce que sous-entend ce terme de "cinéma" ? Ce qui est tourné en argentique ou tourné en vidéo et kinescopé ? Parce que pour ma part je vais souvent voir dans des salles obscures des films projettés sur une toile blanche, et ce n'est pas du cinéma, mais bien de la vidéo !
    Donner comme nom "forum sur le cinéma du Repaire" à un forum qui parlera de critiques de films me semble particulièrement réducteur, non ?

    Gild
     
  15. Usul

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    Gild, j'adore ton ouverture d'esprit ! :)

    décidément, tu as raison. pourquoi donc se réduire
    à la critique de films de cinéma alors que pratiquement
    tous les repairenautes utilisent le format dv ?...

    mais je propose alors (on va me dire à nouveau que je
    vois trop haut) de créer un forum où non seulement
    on pourra discuter et polimiquer sur les films de
    cinéma et les vidéos, mais où les repairenautes pourront
    aussi laisser des liens pour télécharger leurs réalisations
    afin d'en recevoir des critiques constructives au même
    niveau que des films qui passent en salle (tout en prenant
    compte de leur aspect amateur...)

    bien sur construire un tel forum ne peut pas se faire en
    un jour et passera forcément par plusieurs étapes
    avant de réunir suffisament d'internautes passionnées
    aux critiques respectables et construites, tout comme,
    de l'autre côté, des "techniciens" désireux d'obtenir
    des opinions extérieures de leur travail (et dieu
    sait qu'il est difficile de s'en faire une idée quand on
    passe 8 heures par jour dessus pendant plusieurs
    semaines...)

    que demande le peuple ? :lol: !
    je pense qu'il serait justement dommage de laisser tomber
    une telle possibilité de "diversité internautique" et quand je
    craquerai, d'ici quelques jours, je laisserai de la pub pour
    le repaire un peu partout sur le net et je pense que je
    trouverai plein de monde qui ne nous laisseront pas
    oublier une si bonne occasion de construire un forum
    qui mette enfin en contact l'art et la technique audiovisuelle,
    puis peut être de rendre abordable des films qui n'interessent
    plus personne aujourd'hui, sortant des bêtes réalisations
    hollywoodiennes


    je comprend bien que Blezouille ne parlait pas particulièrement
    de lui, mais de la plupart des gens...
    je peux comprendre aussi que cette plupart des gens
    viennent sur les forums pour se divertir, retrouver une
    ambiance sympathique tout en réfléchissant un peu et
    surtout pour trouver des solutions à leur problème.
    seulement, depuis que je me balade sur internet j'ai
    toujours trouvé dommage que ça n'aille jamais plus loin.
    sur pratiquement tous les forums que j'ai rencontré, je
    m'y suis ennuyé... on y discute jamais vraiment, on y
    polimique encore moins, et ça se résume souvent à
    quelques insultes rapidement modérés. depuis que je
    suis sur le net, je n'ai jamais fait autre chose que chercher
    des gens passionnés qui croient comme moi, qu'il faudrait
    profiter de cette facilité de communication que nous procure
    nos ordinateur pour parvenir à des discutions plus
    développées que celles que l'on a quotidiennement.
    du coup, je reste frustré à propos d'internet, et bien que
    ça soit une mine de trésors quand on sait bien chercher,
    je n'y ai pratiquement jamais rencontré de personnes
    intéressantes. et quand je bouscule un peu les internautes
    pour les faire réagir, je me fais bânir...

    j'imagine que je ne suis pas le seul à chercher autre chose
    qu'un "site divertissant" où je peux y aller en sachant que
    personne n'y viendra me contredire. le site du repaire
    me parait (parmi ceux que je connais) le plus apte à
    réunir des internautes qui désirent au contraire affronter
    leurs oeuvres et leurs opinions face à des personnes
    qui ont autant de rage et d'espoir qu'eux. du fait de son
    sérieux et l'âge relativement élevé des repairenautes
    (on évite les 12-13 ans qui, avec beaucoup de mal,
    se font croire plus vieux), et, de plus, le site touche à
    la vidéo, je pensais qu'il y était plus aisée de faire évoluer
    des discutions de films vers un aspect plus philosophiques
    que les forums se voulant généralistes.
    mais finalement ça n'a pas l'air d'intéresser les repairenautes,
    seulement je pense toujours que c'est possible, il suffit
    d'attirer les personnes intéressés en faisant un peu de pub
    et ça pourrait alors initier certains à l'analyse critique

    de plus, et je sais que bon nombre de repairenautes en
    auraient besoin, les cinéphiles font souvent de bons
    scénaristes qui seraient ravis de travailler avec une
    équipe de réalisation

    et à propos de ça, pourquoi pas intituler le forum :
    "Parce que tout le monde ne rêve pas de copier Matrix"
    :lol:
    ou plus soft : "Vidéo, cinéma et analyse"
    seulement il faut assurer ensuite au niveau des critiques !
    :lol:

    mais bon, le forum n'est pas encore prêt de se faire et il
    faudrait réfléchir quoi faire pour le promouvoir plutôt
    que pour lui donner un nom


    de tout coeur avec vous
    ;)
     
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