module inscription newsletter haut de page forum mobile

Rejeter la notice

formations etalonnage sur davinci resolve

Nos Formations Etalonnage avec Forest reviennent en octobre !
Adoptez une réelle méthodologie d'étalonnage professionnelle et atteignez vos objectifs créatifs avec nos formations intensives sur 3 jours
Toutes les infos
Rejeter la notice

Formation Lumière - Pratique Intensive du 14 au 16 octobre à Paris
Formez-vous avec cet atelier de pratique intensive dans des conditions exceptionnelles ! Formation finançable.
Toutes les infos

Ateliers et Formations

Le court-métrage, un grand centre psychiatrique ?

Discussion dans 'Esthétique / artistique dans le cinéma et la vidéo' créé par Guillaume Cottin, 16 Février 2006.

Tags:
  1. Guillaume Cottin

    Points Repaire:
    2 480
    Recos reçues:
    34
    Messages:
    1 167
    Appréciations:
    +0 / 1 / -0
    Bonjour à tous,

    Ca fait maintenant un petit moment que j'arpente des sites comme Mouviz, le festival permanent du Repaire, et je m'aperçois qu'il y a un nombre très élevé de court-métrages qui ont pour thème principal les maladies mentales, et surtout la schizophrénie qui gagne, et de loin, le trophée de la maladie mentale la plus représentée. Faites le test vous-même !. Lors des 5 prochains court-métrages que vous regarderez, essayez de savoir si le personnage principal est sain d'esprit.
    Le constat est là, reste à savoir pourquoi cette sur-réprésentation ? S'agit-il d'un ressort de scénario facile ? En tant qu'animateur d'un club de vidéo dans un lycée, je vois passer quelques idées de scénario, et je peux constater à quel point la maladie mentale, et, d'une façon plus générale, l'approche (souvent trop) psychologisante du personnage principal peuvent être des ficelles de scénario faciles à trouver pour justifier les actions souvent insensées mais nécessaires d'un personnage principal qui tente de combler les lacunes d'un scénario décousu. Parfois même, la psychologie à outrance remplace la narration, l'histoire... et pas toujours avantageusement.

    Qu'en pensez-vous ? (et les exemples sont bienvenus)
     
  2. Gild

    Gildx
    Modérateur So

    Points Repaire:
    12 280
    Recos reçues:
    60
    Messages:
    7 808
    Appréciations:
    +17 / 51 / -0
    Voilà une discussion qui peut être intéressante:bravo:

    Je la déplace vers Esthétique, où l'on parle des questions artistiques.:)

    GiLd
     
  3. Gilz

    Points Repaire:
    1 450
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    1 653
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    Hello,

    pour schématiser, je vois 2 raisons principales à cela :

    Les déclinaisons récentes de films "à succès" autour de ce thème :
    Citons en vrac "Fight Club" (qui lancé la "mode"), "identity", "Un homme d'exception", "Spider", "Gothika", "Haute Tension", "Donnie Darko", "The Machnist", "Vanilla Sky", ou par extension "Memories" et le "6e sens"...

    Si le phénomène n'est pas récent (rappelons nous "Shock Corridor" en 1963 ou "Psychose" dès 1960), son effet de mode, lui, est plus récent.

    Pourquoi cet engouement ?
    On peut y voir différentes raisons :

    1 - La schizophrénie, maladie méconnue du grand public, sert bien souvent de "fourre-tout" scénaristique.
    "Le mec est barge ? Il fait des trucs à l'insu de son plein gré ? Hop ! On a qu'à dire qu'il est shizo et l'affaire sera dans le sac !"

    2 - Donner le point de vue d'un personnage qui n'est pas conscient de la totalité de ses actes permet de les occulter durant la narration, avant de les révéler brutalement à la fin. Du coup, c'est le twist final assuré.
    Vous êtes vous amusés à dénombrer les films récents de genre "thriller psychologique" ou "thriller" tout court, qui reposent sur un twist final ?
    Y'en a beaucoup, beaucoup, beaucoup...

    Et comme chacun sait, l'impact d'un très court-métrage (moins de 10mn) dépent bien souvent de sa chute.
    Quoi de mieux qu'un twist final pour s'assurer une chute surprenante, sans prendre trop de risques ? :rolleyes:
     
  4. Pamplemousse

    Points Repaire:
    1 000
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    141
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    Tu as oublié "la boîte noire", dans le genre c'est assez drôle...

    J'avais remarqué une autre tendance, peut-être complémentaire : dans les festivals de court-métrages j'ai vu des TONNES de films avec des enfants, plus ou moins réussis. Souvent ils ont une vie difficile, mais de l'imagination, sont de petits "monstres" mais tellement attachants... Bref de la psychologie qui dégouline.

    Alors : je résume les sujets.
    Quand on est à l'école : les schizophrènes.
    Quand on est plus "grand" et qu'on fait son premier court : les enfants.
    Puis quand on fait un long : on peut enfin raconter sa rupture amoureuse et sa relation à la Mère!

    Peut-être que c'est comme faire des croquis et apprendre le dessin : il faut en passer par là avant de faire des oeuvres plus personnelles...
     
  5. Pamplemousse

    Points Repaire:
    1 000
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    141
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    PS : tout ce que je viens d'écrire est valable pour moi aussi, sauf que je n'ai pas encore fait de long :-)
     
  6. sandor

    Points Repaire:
    1 000
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    535
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    Ahahaha Pamplemousse c'est tellement vrai :D :D :D
    Mais finalement, il y a certes beaucoup de films avec les enfants, mais j'ai quand même l'impression qu'il y a énormément de courts en festival sur les discrimintations (racisme, handicap, etc...). On frôle le politiquement correct dans beaucoup de cas, et rien ne me soûle plus qu'un court qui remporte un prix en raison de la "non-criticabilité" de son sujet par rapport à un autre original et risqué. Par exemple il y a 2 ans, un court dont j'ai oublié le nom, parlant de soeurs algériennes, a raflé beaucoup de prix, au détriment d'autres films bien plus risqués (notamment les "prix du public" où tout le monde a l'impression de se donner une bonne conscience en votant pour ce genre de thématique plutôt que pour un film en lui-même...). Bon c'est sûr, y a l'histoire personnelle du réal, etc, etc... Je ne dis pas que ce sont de mauvais films, mais que voilà, y en a plein dans le même style, et qu'on pourrait un peu promouvoir l'originalité et le risque par rapport à une émotion qui souvent n'existe qu'en parallèle avec une certaine actualité, et pas dans le film en lui-même. Mais bon, ceci est un autre débat...

    Sur la schizophrénie, les fous etc... Il est amusant de remarquer comme tu l'a dis Bdman, qu'on retrouve beaucoup ces thématiques dans des courts amateurs sur le net, mais bien moins en festival. Je cherche toujours des exemples en festival d'ailleurs, j'en ai un qui me vient à l'idée, mais le film était vraiment pas terrible et il n'a eu aucun succès (vous savez, quand le générique défile et que tout le monde attend encore la première personne qui va applaudir pour suivre le mouvement...par compassion :D )...

    Gilz a très bien analysé la chose, je suis complètement d'accord avec ce qu'il a dit. La mise en scène de la folie permet de s'affranchir de pas mal de contrainte et de pouvoir manipuler son film un peu comme on veut (dans un court comme dans un long d'ailleurs). Personnellement ça me gêne assez. On tombe trop souvent dans la facilité. Justifier une mise en scène par la folie ou par le fameux "en-fait-ce-n'était-qu'un-rêve" m'agace profondément. Ce qui ne veut pas dire pour autant que je suis réticent envers ce genre de films, mais force est de constater que, en tout cas sur le net, ça vole pas très haut la plupart du temps.

    On pourrait d'ailleurs reprocher à beaucoup de jeunes amateurs la redondance du thème du fameux "malaise adolescent", suicide, etc... Passage obligé, ressenti d'une époque, manque total d'originalité dans la recherche d'un scénario ? Finalement, ce sont rarement le genre de court amateur qu'on retient.
     
  7. Guillaume Cottin

    Points Repaire:
    2 480
    Recos reçues:
    34
    Messages:
    1 167
    Appréciations:
    +0 / 1 / -0
    Voilà des avis intéressants ! :D

    Twist final, schizo, "politiquement correct"... finalement, tout ça permet de ne pas trop prendre de risques scénaristiques. En gros : Le twist final est reconnu pour donner bonne impression facilement, le politiquement correct permet d'être sélectionné pour un festival et la schizo, on en a parlé.
    Un manque de prise de risque pour couvrir un manque d'inspiration ?...

    a+
     
  8. sandor

    Points Repaire:
    1 000
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    535
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    Hmmm...il faut dire aussi que pour être produit et aller en festival, on privilégie, bien obligé, les effets de chute ou de scénario. Car même si le film est court, l'attente est grande, et l'impatience du spectateur aussi. Il faut vite frapper les esprits, mettre en place l'intrigue, etc...

    Le manque de prise de risque est aussi lié au secteur : pas du tout rentable financièrement, et quoi qu'on en pense et en dise, sans argent, peu de chance de faire un film à peu près correct, aussi court soit-il. L'inspiration n'est pas en cause, le court étant quand même un sacré vivier d'idées (avec en plus une inventivité développée en raison des moyens restreints).
     
  9. zerow

    Points Repaire:
    1 000
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    85
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    "Les hommes ont toujours respecté ceux qui sont fous."
    J'ai entendu une citation qui ressemble a ca un jour.

    En y réfléchissant, c vrai. En étant fou, on peut vraiment faire les choses que l'on veut sans se soucier du sens, des conséquences ou des apparences.
    On s'identifie (presque) toujours aux héros que l'on crée. Souhaitons nous tous devenir fous ?
     
  10. Snivel

    Points Repaire:
    1 200
    Recos reçues:
    4
    Messages:
    882
    Appréciations:
    +0 / 1 / -0
    Hum Zerow je ne suis vraiment pas d'accord avec toi, ou alors tu précises mal le degré de folie dont tu parles... !

    D'ailleurs, encore aujourd'hui, dans la grande majoritée, on isole les "fous"
    Avant, soit disant possédé par le diable, on les brulait...



    Toute fois, discution tres interessante car je me posais exactement la même question quelques jours auparavant, et j'en suis venu aux mêmes conclusions... !

    salut
     
  11. elenfoiro

    Points Repaire:
    1 000
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    236
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    Je viens de découvrir cette discussion et je suis à fond dans ce sujet. En effet, je viens de terminer un film qui justement s’intitule skizophrenie. (Plein dans le mile bile)
    G plusieurs réponses aux questions et thèmes abordés dans ces lignes qui sont personnelles mais qui pourront peut-être faire avancer les choses.

    PK personnellement un film sur la skyzophrenie je ne me répéterai pas (renvoie au forum de mon court et au premier topic. Mon court avait pour but de mettre en image ce que je ressent personnellement en matière d’empathie quand je suis en train de travailler avec un résident skizophrene. (http://www.repaire.net/forums/festival-permanent-repaire/99566-skizophrenie.html).


    Vis-à-vis du respect des H et de leurs fous, il faudra se mettre d’accord sur la notion de
    Respect et sur celle de fou…. Je ne vous ferai pas un cour sur les psychoses (skysophrenie entre autre), névrose et autre mais au moyen age les « Fous » étaient mis sur des bateaux lâchés en mer ou en rivière et ceux qui survivaient avaient une sorte de grâce divine qui leur donnaient le droit de retourner en famille les autre crevaient comme des merdes !!!!!!!
    Aujourd’hui nous avons des HP ou autres qui protèges notre société de ses fous mais qui les protège aussi de notre société (a réfléchir)……. De même pour les personnes handicapées. Mais je ne vais pas m’éterniser trop longuement sur ce sujet je suis en polémique sur ce point

    Dernier point pour être original, et faire avance tt ça : cette année sort Young Hannibal de Peter Webber en travail avec Harris auteur de la première trilogie qui disait justement que le public n’avait plus peur des monstres genre Freddy Krugger ou Jason, mais plutôt des Ted Bundy ou H. Lecter qui pouvaient habiter à coté de chez eux. Cette psychose (attention jeu de mot) du psychopathe est devenue médiatique et exploitée à fond. Aujourd’hui, il persiste 36 tueurs en série en liberté……. Cela inspire tt le monde !!!!!!! Les auteurs se creusent l’esprit pour trouver des peurs qui nous touchent nous spectateurs, le cinéma ou autre art type occidental d’horreur on a fait le tour… C pour ça que depuis plusieurs années on voit sur nos écrans des films genre dark water ou ring entre autre qui viennent nous terrifier avec une culture différente et sans tueurs en série ss fous ……

    Pour terminer la skisophrenie est la maladie la plus complexe à cerner (après l’autisme) Mais depuis Raiman on voit pas les gens souffrirent des syndromes autistiques chopper une éducatrices et l’envoyer 2 mois en ITT….Alors on garde cette maladie qui meme au niveau sonore elle fait PEUR

    elenfoiro
     
  12. C4alex

    Points Repaire:
    1 000
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    131
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    Je suis en accord total avec Gilz , sur un court métrage de skyzo ou de fou , on met en scene de la folie , ce qui est une des plus simple maniere de scénariser un scénario , qui meme parfois , peut être comique

    Je n'ai jamais eu l'occasion de faire un court métrage "serieux" , j'ai toujours fait apparaitre de la folie avec des psychopates criminel ou des malade mentaux !

    Faudra que je matte ton court El enfoiro
     
  13. elenfoiro

    Points Repaire:
    1 000
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    236
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    petite precision.....

    J'estime com vous que la skizophrenie et les autres maladies mentales sont devenus en partie des supports au scenar . :hum: :hum: :hum: :hum:

    Mais avez vous oubliez les incontournables? l'antre de la folie, vol au dessus d'un nid.....
    :perplexe: :perplexe: :perplexe: :perplexe:

    Il est vrai ke la maladie mentale est devenue Grand publik mais mettre en image tous les syndromes skyzophrenik seraient trop repoussant pour le publik car peut être trop complexe....?

    Prenais la def de la skyzophrenie
    http://www.infirmiers.com/etud/cours/psy/laschizophrenie.php

    et apres.... mise en image impossible de tout mettre pour ma part.:help: :help: :help:
    g peut etre pas le recul pour le faire....:D :D :D :D
     
  14. Snivel

    Points Repaire:
    1 200
    Recos reçues:
    4
    Messages:
    882
    Appréciations:
    +0 / 1 / -0
    On parle d'une schizophrénie positive pour les hallucinogènes....
    A toi de voir :)
     
  15. Pierre-Olivier

    Points Repaire:
    1 880
    Recos reçues:
    21
    Messages:
    131
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    Bonjour,

    Sur les maladies mentales dans les scénarios, j'ai quelques idées, probablement pas entièrement fausses...

    D'abord, il est souvent demandé aux scénaristes de pousser une idée au maximum. A un moment, la folie vient (ce peut être aussi l'état du scénariste après avoir bossé des jours pour rendre son texte à l'heure !)

    De même, le spectaculaire n'apparaît que lorsque ce qui est montré est plus grand, plus fou, plus exceptionnel que ce que nous vivons tous les jours. La maladie mentale est, heureusement, plus rare dans la vie qu'au cinéma.

    Enfin, le scénariste (ou celui qui apporte l'idée de base) est également tributaire de ses propres névroses. La schizophrénie n'est pas nouvelle dans la fiction : les histoires de doubles sont anciennes. Qui d'entre nous n'a jamais rêvé d'être quelqu'un d'autre ? Pour toucher et faire adhérer les spectateurs, le cinéma s'appuie sur les mécanismes fondamentaux de l'homme.

    Tout cela, à la mode actuelle envers la "psychologisation", explique, à mon avis, pourquoi les maladies mentales sont si nombreuses au cinéma. En ce qui concerne les courts-métrages, il me semble qu'au début de sa carrière, il est difficile de se séparer de ses propres névroses. Après quelques temps, l'écriture étant une bonne psychothérapie, on peut les dépasser pour aborder d'autres sujets. Et puis, au bout d'un moment, ça nous emmerde de ressasser les mêmes thèmes !

    PS : mes personnages ne sont jamais schizophréniques, en revanche mes tendances obsessionnelles et dépressives ressortent facilement !

    A bientôt,
    Pierre-Olivier
    http://www.lecollectifduscenario.org
     
Chargement...

Dernières occasions

 

Partager cette page