module inscription newsletter haut de page forum mobile

Ateliers et Formations

La culture : intermittence de décisions.

Discussion dans 'Archives forum' créé par keaton, 7 Juillet 2003.

Tags:
  1. keaton

    Points Repaire:
    1 000
    Recos reçues:
    0
    Messages:
    404
    Appréciations:
    +0 / 0 / -0
    salut à tous

    Pour vous tenir informés si vous ne l'êtes pas déjà voici un petit point/

    Depuis quelque temps le medef partenaire dans la gestion paritaire de l'Unédic veut reformer le regime des intermitents du spectacle pour les assimiler aux interimaires: en très gros, on te prend on te jette.

    La caisse des intermittents est déficitaire par définition: la période d'emploi est courte, la période de chomage est longue.

    Mais c'est un système génial qui permet à de nombreuses sociétés de spectacle de payer "à moitié" le personnel. et à certains techniciens de trouver là un complément de salaire.

    Bref il y a, a eu et aura des abus. Ce qui peut paraitre un "petit arrangement" dans le cas de petites sociétés de docu ou autre s'est fit à plus grande échelle dans le cas des télés ou des "gros".
    simplement en employant des intermittents en permanence mais en ne les payants pas en permanence.
    ainsi tout un pan de la législation du travail est escamotée (les sociétés doivent donner un contrat de cdd ou cdi, avec toutes les clauses d'indemnités en cas de licenciement dans le cas du cdd)

    Cela n'est pas bien car cela donne surtout l'occassion aux détracteurs de ce système et il y en a beaucoup (cf exveption culturelle de notre ami Messier) de vouloir éliminer ce sytéme.

    Notre nouvelle société aux penchants libéraux n'a pas comme habitude de payer pour ne rien faire.

    Or c'est là ausi ou le débat est faussé.
    cette situation n'est pas agréable. certes vu sous un certin coté elle semble ydillique : tu bosses dans un milieu plaisant (avec des stars) et tu es payé le reste de l'année à glander.
    primo les techniciens cinéma sont minoritaires
    deuxio tu ne glandes pas le reste de l'année, car pour les comédiens par ex. ils repetent car les répétitions ne sont pas payées, pour les autres tu cherches à bosser, tu cherches des emplois, et tu te documentes tu t'interresses à ce métier, tu aides les courts métrages, etc.

    la précarité est souvent source de dépression.
    alors certes c'est mieux que de remuer de la fonte dans la chaleur 8 h par jour. mais voilà c'est un métier comme d'autres avec avantages et inconvénients. (cf stagiaire régie sur long métrage: moyenne 12 à 16 h de travail harassant par jour (sur 6 j), pour max 450€ par semaine)

    C'est donc une décision politique que de garder en place ce système.

    Les intermittents se battent et font parler d'eux avec leur seule arme: la grève.
    Ils veulent renégocier le texte, dans le sens ou les périodes envisagées (507h en 10 mois pour 8 mois d'indemnisation) vont "éliminer" 30% d'eux, et faire baisser leur pouvoir d'achat de 30% pour les autres.
    Les intermittents ont du faire face à
    suppression de leur abattement fiscal (20% et 25 pour les auteurs)
    augmentation des taux de cotisation
    baisse générale des salaires (-20%)

    Il semble qu'aujourd'hui on les écoute un peu plus.
    A ce jour, le ministre tente d'aller dans le sens des revendications, mais il reste des effets pervers de carence à ce que j'ai compris dans le texte.
    c'est pourquoi ils vont continuer à se battre.

    merci de votre attention.

    Sylvain Keaton
     
Chargement...

Dernières occasions

 

Partager cette page