"Jour de Gloire" : une fiction en plan séquence tournée en direct !

On a découvert une petite pépite, diffusée hier en direct sur Arte.tv, Youtube, Facebook et dans une trentaine de salles de cinéma. Ce projet fou s’appelle “Jour de Gloire” et prend la forme d’une fiction d’1h05, tournée en temps réel et presque entièrement en plan séquence (à l’exception de la scène d’introduction).

A la barre deux réalisateurs : Jeanne Frenkel et Cosme Castro accompagné par plus de 60 personnes, acteurs et techniciens. Pour ce projet ambitieux, ils ont fait appel à Félix Moati et Julien Campani. D’un point de vue technique, ils n’ont pas lésiné sur les moyens. On peut y voir du drone mais aussi des plans où la caméra, par un petit jeu de passe-passe, est d’abord ventousée sur une voiture, puis portée à l’épaule, avant de se retrouver sur les sièges arrière, tout cela sans coupure.

Tout a été tourné dans les décors naturels dans un village de Lot-et-Garonne. En direct, on suit donc le personnage de Félix, de retour dans son village pour y voter. La fiction finit par se lier complètement au réel quand les deux frères assistent, en direct (et au même moment que tous les français.es), aux résultats du second tour.

Au Repaire, on a été assez bluffé par l’ambition du projet et on est curieux de connaitre votre avis ! La fiction est disponible en replay sur le site d’Arte, donc n'hésitez pas à aller voir ça et nous dire ce que vous en pensez

On en profite aussi pour vous partager un article avec plusieurs photos de tournage et cette petite vidéo dans laquelle le co-producteur de “Jour de Gloire”, Florent Peiffer, explique le projet.

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bon le risque d'avoir lie ca a une election c'est que certains vont dire qu'apres tout , toutes le chaines faisaient de meme, a savoir couvrir en temps reel (a part la coupure pub) l'election en directe, multicam, avec sinon un scenario, un fil bien rempli avec plein d'intervenants.
curieux de voir le resultat.

Le prochain, c'est de reussir a filmer une invasion avec 2 soldats de chaques camp, qui finissent par se rencontrer. ou mieux deux journalistes qui couvrent l'evenement et qui finissent par se recontrer dans la meme tranchee...

 

" Tout le monde donne son avis....et quand au bout de 7 bornes tu comprends qu'il est complotiste et bin tu mets un CD " .... décidément on se croirait au bistrot du repaire..

Je vois que François Pêcheux que j'ai croisé il y a plus de 30 ans fait parti de l'aventure .

Il faudrait revoir cette fiction une 2e fois pour s'extraire de l'histoire et comprendre le plan séquence...parce que sinon en tant que spectateur on n'y fait pas trop attention heureusement .

Question est-ce plus un exercice pour le plaisir d'une performance ... parce que ont peut noter :
- que parfois la MAP n'est pas bien exploité il me semble et que parfois on a très peu de PdC puis parfois on retrouve pour des plans similaires une PdC plus habituelles bref pas aussi maitrisé que dans beaucoup de fiction semble -t-il.
- après qu'en est-il de celui qui comme moi regarde cela en différé...où est la magie du direct (du lien avec le réel ), que l'on peut vivre avec les personnages... cela a-t-il toujours un réel intérêt....? C'est pour cela que j'utilise la notion de performance....

Apres cela reste l'expérience d'une équipe, avec la tension et l'énergie qui s'en dégage avec les contraintes ... alors forcement on se demande si sans ces conditions préalables, le film aurait-il dégagé la même émotion ...,?

 

Oui c'est une performance, mais pas unique. En effet la série américaine "urgences" a fait l'objet, en 1997, d'un épisode en direct, une fois pour la cote est et une autre fois pour la cote ouest.
Le réalisme de la série nécessite pas mal de matériel médical de tournage.
Le plan séquence, c'est le rêve de tout réalisateur !

 

Oui et pourquoi ...?

 

+1

 

Faire du direct c'est prendre des risques et c'est une performance quand on le fait de temps en temps.
Il y a des routiniers du direct.

Perso j'aime le direct car une fois que c'est fini, c'est fini, enfin pas toujours, car si on fait un remontage, c'est une seconde performance pour rendre cohérent ce qui l'est, apparemment au direct, mais au montage pas du tout.

 

En fait il y a 2 aspects dans ce défit :
- ce fameux plan séquence unique
- l'intégration au direct sachant que "le time code" / raccord au réel sera le 20h de la TV

Pour le plan séquence cela apporte une grosse prise de risque tant au niveau des techniciens que des comédiens mais cela apporte quoi au film pour le spectateur ? : une grande sensation de fluidité /continuité ... et quoi d'autres ?

Pour l'intégration au direct, c'est un concept original, un peu comme faire 2 ou 3 fois le même film vu d'un autre personnage du film : si la diffusion des différentes versions ne sont pas trop éloignées.. cela est assez amusant...si il y a un mois d'écart alors on regarde un autre film donc cela n'aura que très peu d'effet, voir aucun sur le spectateur..

Il serait interessant de savoir ce que pense le réalisateur de ces remarques...