[INFO] Création d'un vidéo club spécial

Bonjour,

C'est avec une certaine émotion, et pour prolonger le charme du 62e festival du film qui vient de s'achever à Cannes, que j'ai le plaisir d'annoncer ici la reprise (modeste) de la filiation cinématographique dans la famille Lumière.

En effet, depuis les Frères Lumière et à leur suite, il y a eu "dans le métier" mon grand-père Henri Lumière (fils d'Auguste) qui fut le président des laboratoires et de la société éponymes. Ensuite il y a eu mon père Maurice (petit fils de Louis), qui passa la plus grande partie de sa vie à la direction des Laboratoires Lumière puis qui contribua à fonder, sa retraite prise, l'Institut Lumière de Lyon avec M. Bernard Chardère. L'Institut est présidé aujourd'hui, comme chacun sait, par M. Bertrand Tavernier. Au niveau de ma génération (1950), pas de cinéphiles notables, hormis mon cousin Gilles, médecin à La Ciotat, qui créa une structure pour la restauration du cinéma l'Eden, l'association Les Lumières de L'Eden (http://www.leslumieresdeleden.fr)

Les années passent et la retraite ne me tente pas. Je viens de terminer une activité professionnelle aujourd'hui en péril (le conseil en informatique en tant qu'indépendant) et j'ai décidé d'ouvrir un vidéo club à Toulouse. Retour aux sources !

Il se trouvera au 25 rue Matabiau, non loin du Pizzaiolo du coin (indispensable, semble-t-il), entre une pharmacie et le bureau de tabac. Ouverture début juin. Décoration 1895, racines obligent. Pas de X, pas de niaiseries et autres "trucs commerciaux". Un club plutôt spécialisé dans les grands classiques, mais aussi les films récents, sinon pas de rentabilité...

Son ouverture sera annoncée à grands renforts de communiqués de presse, mais j'ai souhaité en parler ici afin de recueillir quelques commentaires.

Son nom ?

Chez les Frères Lumière

(après tout, pourquoi pas ?)


PS : notre fils Edouard passe son bac dans un mois. Ensuite il souhaite entrer (dans deux ans) à l'ESAV. Souhaitons-lui bonne chance...

 

bonne chance pour ce projet.

on ira y faire un tour, dés qu'on sera sur Toulouse .(pas trop souvent non plus, on est bien dans nos montagnes...)

sinon, il serait peut être intéressant de contacter la cinémathèque de Toulouse.

a+

 

« pas de niaiseries et autres "trucs commerciaux". Un club plutôt spécialisé dans les grands classiques, mais aussi les films récents, sinon pas de rentabilité... »

J'avoue avoir un peu de mal avec ces deux phrases et ne pas pouvoir m'empêcher d'intervenir.
D'un côté vous définissez négativement le cinéma dit "commercial", par l'utilisation d'un adjectif peu flatteur, et de l'autre vous parlez de rentabilité avec des films récents, qu'alors vous n'osez qualifier de commerciaux. C'est profondément contradictoire.

Cessons de critiquer le cinéma dit "commercial" ou du moins de le présenter négativement.

Pour finir je citerais Bertrand Tavernier, ce qui semble adapté à cette discussion : « Le principe, c'est de tout voir ».
Dans cette phrase, il sous-entend le cinéma de tous les pays, commercial et art et essai.

Amicalement,

wkw

 

wkw, je ne suis pas polémiqueur, mais je ne me permettrai jamais de critiquer le cinéma commercial, qui entre nous est une expression dénuée de sens. Le cinéma est un art qui fait vivre des gens, il est donc évidemment commercial car c'est son commerce qui fait rentrer les sous pour payer les salaires (entre autres).

Ce que je voulais dire, c'est qu'il n'est pas prévu d'avoir des films d'horreur (à part deux ou trois incontournables pour ceux qui aiment), ou des y'a-t-il un avion dans le pilote et autres productions américaines d'une qualité que je n'aime pas trop et que personne ne va voir en salle (donc pourquoi les louer ensuite ?) J'aimerais créer un concept un peu art et essai, genre Utopia à Toulouse. On viendra pour chercher et trouver un film que l'on ne trouve pas dans les video clubs classiques.

Un exemple : j'ai eu l'idée de ce projet quand j'ai demandé à mon club préféré Les Bérets Verts, avec John Wayne. Un grand classique. Réponse du tenancier : "vous ne trouverez pas ce film dans un video club", d'où l'idée.

Je m'étais mal exprimé. Merci de m'avoir donné l'occasion de rectifier.

 

LumiereBro, pas de soucis, j'avais bien cerné ce que vous vouliez dire, mais certains se soucient tellement de ce que les autres pensent, qu'ils rejettent systématiquement le cinéma "commercial". C'est ce rejet systématique que je cherche à dénoncer. Beaucoup pensent comme cela, car on les a nourris d'un cinéma que l'on a qualifié de supérieur.

Bref je m'écarte du sujet, mais je souhaitais simplement éviter qu'en vous lisant certains tombent là dedans.

Belle initiative que de rendre accessible, ces films qui ne le sont plus.

Amicalement,

wkw

 

Dans le style spécial .. c'est ultraspécial ...

Puisque qu'Homéro fait dans la citation humoristique en voici une qu'on trouvera amusante et/ou profonde: "le cinéma c'est l'écriture moderne dont l'encre est la lumière" disait un éclairé - quel est le beret jaune à pois violets qui a dit illuminé ? -.

Il aurait du en fait dire "le cinéma c'est l'écriture moderne dont l'encre est les Lumières" si tes générations futures continuent à relever le flambeau ainsi LumiereBros.

Espérons que Chez les Frères Lumière en fasse couler beaucoup ... d'encre ... et résolvent avec brio la quadrature du cercle qu'est la cohabitation ultime entre la vidéo et le septième art que tu sembles appeller de tes voeux puisque l'activité est qualifiée de Vidéo Club dont les ambitions semblent plutôt Ciné Club si je t'ai bien compris.

Bref c'est pas gagné mais y'a plus qu'à ... applaudir à une initiative si ambitieuse.

 

Cher Hugues (quel beau prénom...)

Vous avez tout à fait raison.

Je profite de votre contribution pour apporter quelques connaissances historiques complémentaires sur les "citations" et autre humour au sens "jeu de mots".

Lors de la création de la société Lumière, qui s'appelait à ses tous débuts Lumière-Jougla Réunis lorsqu'elle s'est installée à Paris



le "service marketing" a rapidement créé une accroche : "Pas de photos sans Lumière"



La mémoire familiale dit que Jacques Visseaux, industriel éclairé du début du siècle (site) était un ami de mon grand-père Henri Lumière, et que c'est le dicton Lumière qui lui a donné l'idée d'avoir le sien propre, ce qui a donné en 1919 "Les petites visseaux font les grandes lumières".

Hugues