Help, conseils télécinéma improvisé

Besoin de conseils "télécinéma" ...
Un copain a fait un site perso dont les images comportent des éléments en 16 mm tournés il y a 40 ans dans les Terres Australes en film 16 mm négatif N&B souvent avec de la pellicule périmée développée parfois sur place et une antique caméra ETM 16 qui avait déjà beaucoup souffert les années précédentes en Terre Adélie (et rachetée pas cher, chez Cinetechnique, bd Beaumarchais).

Exemples en FLV sur : Kerguelen 1968 Page principale

Evidemment comme vous pouvez le voir ce n'est pas terrible, il y a quelques années dans un premier temps pour faire des copies VHS, on avait projeté sur écran la copie travail positive (non étalonnée) avec un projecteur 16 mm, repris les images en DVcam avec une DSR300, puis par la suite pour les besoins de la création du site, la cassette VHS avait rénumérisée avec une carte Hauppauge TV... alors qu'il aurait mieux valu repartir en firewire du DVcam. Evidemment suite à ces bricolages dont beaucoup sont devenus inutiles entre temps, les ambitions de départ ayant changé, les images d'origine déjà moyennes sont très dégradées, même si cela ajoute au côté rétro.
Mon idée : repartir du négatif, mais quelle méthode de travail relativement simple et "gratuite" sinon économique adopter ? Projeter (en espérant ne pas le rayer ...) le négatif, et récupérer des images positives avec ma Sony PC350 qui peut tourner en négatif N&B soit sur cassette soit directement via le Firewire... ou utiliser une de mes têtes caméras tri-CCD ou tri-tubes 2/3" dont le caillou macro permet d'atteindre des rapports 1/1 donc de refilmer directement les images "à la fenêtre" sans projection, autre avantage cette caméra grâce à une voie de commandes permet d'étalonner directement contraste, luminosité et même colorimétrie (ce qui est sans objet vu le N&B), ressortir de la voie en composite et entrer sur un PC via une carte Matrox RT2500 possédant un convertisseur A/N, cette carte n'est pas encore installée mais elle est fournie avec Adobe Premiere 6.5 ... Ce logiciel permet t'il de "positiver" une image négative en temps réel ? Quelle solution parmi celles proposées vous semblerait la plus efficace... A moins qu'il en existe d'autres, question rapport Q/P ....

 

D'après premiers essais sur une réglette, avec le caillou macro 100 mm à soufflet tiré à fond sur caméra video à capteurs ou tubes de 2/3" j'arrive même légèrement sur moniteur underscan en dessous des dimensions d'une image 16 mm (7,42 x 10,22 mm sur "Technologie des caméras" de P. Brard), la frontale de l'objectif de prise de vues video étant en gros à 30 cms du plan du film 16 mm. Je peux aussi tenter le coup avec une caméra scientifique JVC mono-CCD 1/2" et un macro-Takumar 4/50 + soufflet + bague 42 mm à vis > monture C, le parallélisme sera sûrement plus facile à assurer. La méthode du condenseur, oui mais je n'ai pas ce qu'il faut. OK pour Studio qui "positive", je vais me plonger dans la doc Adobe 6.5 pour voir s'il offre les mêmes possibilités. Merci des tuyaux.

 

Oui en ce qui concerne la vitesse de projection c'est 24 i/sec, mais il y avait déjà eu un problème à la prise de vues, la vieille ETM 16 tournait plus vite que les 24 i/sec prévues .... vraisemblablement entre 28 et 30 i/sec ... et pas tout le temps il semblerait, la pelloche très variée plus ou moins sur les genoux ayant des coefficients de glissement et des pas perfo avec des retraits variables, donc fixité douteuse et quelques pompages couloir, en fonction de l'âge et de la conservation (Kodak Background-X, Plus-X, Double-X) ou en boîtes de 120 m coupées en 4 et rembobinées sur flasques 30 m en chambre noire ce qui a fait des effluves sur les plus sensibles (Ilford HPS et Kodak 4-X), et pour finir le développement négatif parfois exécuté sur place dans une cuve Morse à manivelle avec une régularité "manuelle" et à une température approximative.
L'auteur du site Ker18 a tenté une remise à la vitesse avec son logiciel (Pinnacle 9 je crois), mais il est parti de la VHS recopiée et non de la DV qui ne pouvait pas entrer dans sa caméra (grande cassette DVcam 184'). Donc il est évident que dès le départ la chaîne de qualité a été altérée et les opérations de télécinéma et re-numérisation à partir d' un support analogique de faible définition n'ont rien arrangé. De plus bien que ce soit une caméra reflex (miroir sur obturateur à guillotine) ... elle décadrait à droite ... on essayera de corriger aussi cela si l'on reprend l'affaire en mains.
Je n'ai plus les rushes 16 mm mais je pousse l'auteur du site à retenter avec une autre méthode (sans se payer pour autant un scanning négatif en 4 K )

Quant à la reprise directe du négatif avec ma PC350 en mode PICT EFFECT NEG.ART, j'ai essayé sur une plaque négative 9 x 12, il se peut que les gammas "négatif film d'origine" + "négatif video" s'applatissent l'un sur l'autre encore plus, contrairement à un tirage sur film positif de tirage classique prévu pour, beaucoup plus raide et développé dans le révélateur adéquat donnant plus de contraste. Ici c'est brut de fonderie, juste une balance des blancs préliminaire sur le dépoli du négatoscope improvisé, sans étalonnage ultérieur. Si tu as fait la même manip sur un négatif couleur, tu as dû en plus te heurter au masque orange ... ça aurait peut-être marché sur un vieil Agfacolor ou Sovcolor (Eisenstein "Ivan le Terrible") des années 30 à 50.

 

Rétro

C'est pour cela que nous avions utilisé une DSR-300 3 x 1/2" réglée en - 3 dB et avec une très bonne optique Canon 2/3". Cela dit c'est pour du N&B et éventuellement si vous avez lu le message d'origine je peux recommencer avec mes vieilles têtes caméra 2/3" tri-CCD et tri-tubes Plumbicon avec un caillou macro.
Quant à ne pas projeter, un négatif on est bien d'accord sur le principe puisqu'il n'y a pas de couche anti-abrasion comme sur les inversibles ou positifs destinés à la projection ... mais tout ce que l'on apprend à Vaugirard ou à l' IDHEC (pour rester dans les années 60) a été sérieusement malmené depuis le début des opérations ... à la même époque parait-il des cameramen nord-vietnamiens développaient leur pellicule 16 dans l'eau du Fleuve Rouge à une certaine heure pour la température et certaines de ces superbes images se retrouvent dans "Le Ciel et la Terre" de Joris Ivens et Marceline Loridan. De l' After Effect natif ... avant l' heure !
Pour revenir au film qui nous intéresse, il n'est prévu qu'une diffusion d'extrait sur le Web pour avoir quelques images animées d'époque ... d'ailleurs l'auteur du site qui a tourné les images se contente pour l'instant du bricolage que nous avions effectué avec la DSR-300 et ... ce qui est plus contestable techniquement, de la re-numérisation à partir d'une copie VHS.
En tout cas merci de la proposition ... depuis que j'ai cessé mes activités audiovisuelles parisiennes pour émigrer en province profonde, j'ai perdu les facilités qu'elles m'offraient au niveau complicités locales.