Gamme Aputure

Bonjour à tous,

J'ai une petite question concernant les les gammes de projecteurs Aputure.
Je me suis équipé il y a quelques années de LS COB 120d.
Et j'en suis plutôt satisfait car ils sont pour moi un très bon compromis entre poids/encombrements et puissance (j'ai régulièrement besoin de pouvoir transporté un kit de tournage complet à moi tout seul dans le métro).

Aujourd'hui je constate que les 120D on disparus du catalogue mais je ne vois pas vraiment de remplaçant.
Dans la gamme light storm il n'y a que des puissances supérieures et du coup c'est trop lourd pour moi.
Et coté Amaran je vois bien qu'il y a des puissances équivalentes à mes 120D sauf que c'est moitié moins cher et j'ai donc peur de perdre en qualité et en fiabilité.

J'aimerais comprendre la stratégie d'Aputure et savoir si je dois me tourner vers des projecteurs de moindre gamme ou si je suis condamné à acheter des projecteur plus puissant pour garder la même "qualité supposée"

Une autre solution étant de me tourner vers nanlite


Merci d'avance pour vos retours

 

Je ne suis pas dans la tête des markéteux d'Aputure, mais ton constat ne m’étonne pas trop:
- d'un coté, Aputure vise les pros, qui souhaitent des puissances élevées. Ils ont en tête les HMI, et attendent avec impatience des équivalents LED. Pour eux, 300W c'est un peu léger. 600 et 1200W, c'est mieux.
- de l'autre coté, Amaran vise un marché plus prosumer, avec des puissances moindres, moins robustes, mais dont la qualité de la lumière est tout aussi bonne. Ce public là est particulièrement attentif au prix.

Il n'y a donc pas beaucoup d'intérêt à développer et à maintenir une gamme de projecteurs solides et de puissance faible. Il y a beaucoup d'autres marques possibles (Godox, Neewer, etc), mais il me semble que c'est assez proche des Amaran. Ceci dit, j'ai pu utiliser un Amran 200x, et ça reste bien construit. Si c'est toi qui utilise le matériel, tu y feras attention.

 

Smallrig s'est lancé dans la course aux COB à prix abordables. Il y a un 120B et un 120D, 2,4 kg chacun, évidemment en monture Bowen, ils sont de très bonne construction. Pour le prix, je ne vois vraiment pas ce qu'on peut leur reprocher (même le sac est top !).

Là où ils se distinguent de leurs concurrents dans la gamme de prix, c'est qu'ils sont plutôt silencieux, alors que les Godox, Newer et autres du genre, bonjour la prise de son !
(Pas DMX, pas de télécommande, ils se pilotent à distance via une appli smartphone.)

Chez Smallrig, ils ont reproduit avec les projecteurs ce qu'ils avaient fait à l'époque sur le marché des cages et autres accessoires...

 

Je ne sais pas si on peut faire des généralités sur le bruit et les marques. J'ai l'impression que c'est vraiment au cas par cas (avec un risque accru pour les grosses puissances).
Le contrôle DMX, ça place tout de suite dans une certaine gamme de produits. Mais je n'ai pas l'impression que ça manque à beaucoup de vidéastes (en théâtre, on utilise ça à tour de bras).

EDIT: ah oui, il semble que le Smallrig soit vraiment plus silencieux que les autres. En tous cas c'est l'argument invoqué et si les 25dB sont respectés, c'est effectivement une belle performance.

 

Oui, il est compatible avec une prise de son de qualité. Et disons alors qu'au cas par cas, ils sont nombreux les pas chers à se faire recaler dans le domaine (et même des 80...).

 

le dmx ca sert pas tellement en cine . tu allumes , tu eteins , ca va pas beaucoup plus loin.

En evenementiel ou en theatre, c'est sure que ca serait impossible sans.
Il faut configuer les tableaux, tu peux en avoir des dizaines en une heure, faut reproduire ca chaque soir et faut que ca se fasse en 5 secondes.
En plus le probleme du DMX c'est que ca se configure et qu'il faut une console.
Un videaste il est content d'avoir ca sur un smartphone.

 

Nuance avec le DMX... En éclairage tungstène on utilisait beaucoup (avec mes copains, on l'utilise toujours, le tungstène !) les variateurs et de petites consoles qui sont généralement DMX. Ce qui fait qu'on s'est vu très souvent piloter tout ça avec un PC portable dans d'autres contextes que le spectacle, ne serait-ce que pour changer à la volée l'ambiance lumineuse d'une scène. (On l'a encore utilisé il y a quinze jour de ça, avec programmation d'un éclairage vibrant simulant une lumière bougie et à l'échelle d'un plan large dans une chapelle. c'est une fonction qu'on trouve maintenant toute prête sur les COB.)

Certes, le LED change un petit peu la donne... Mais qui a envie d'installer 5-6 applis différentes sur son smartphone pour naviguer entre elles sur un plateau ?
Les COB à "petits prix" sont nombreux à faire l'impasse sur le DMX, disons qu'on ne peut pas non plus tout avoir.

 

perso je serais content d'avoir un protocol qui soit pas le DMX (j'ai rien contre mais bon le DMX a pas evolué et ca se sent , mais qui fasse la meme chose en wifi.
On pourrait avoir une pettite app sur tablette capable de detecter tous les projos (par la mac adresse).
avec "Matter" (qui vient plutot du monde de la domotique/smart home ) ca va probablement venir.

Pour le moment, effectivement c'est le bordel , chaque fabricant y va de sa petite application, quand en plus faut passer par leur portail internet.
Idealement faudrait un adapteur XLR pour transformer un protocol Matter en wifi sur du DMX, comme ca on pourrait rendre compatible meme les anciens equipement.
Ca existe deja pour transformer du Midi en DMX, a mon avis il y aurait pas trop de boulot pour remplace la partie Midi par Matter
MIDI2DMX : 5 Steps (with Pictures) - Instructables


Bon , si tu reste chez Aputure, il y a Sidus Link qui s'approche pas mal de ce concept.
Sidus Link est aussi compatible avec d'autres fabricants (SGCLights par exemple) mais ca reste quand meme vachement proprietaire.

 

Le DMX 512 est utilité dans le monde entier et s'intègre parfaitement dans des protocoles réseau comme Dante.
Sur un tournage il est intéressant de pouvoir graduer un projo, voir utiliser des automatiques.

 

je doute pas, mais parle console DMX , reseau Dante a un videaste et tu voir le tete qu'il fait.
Sans compter l'addition pour ce matos bien pro et donc bien cher.
tu lui parles d'installer une app sur son smartphone pour faire la meme chose, et la ca va toute de suite mieux.
Faut vivre avec son temps.

Il y a 20 ans, tu voulais faire une video conference, il te fallait un PictureTel a 30.000 balles (2 en fait), un ingenieur telecom , aujoud'hui , tu degaines ton smarpthone et t'appelles ta copine sur Zoom, What'app ou Facetime, pour pas un rond..

 

Le DMX est ancien, mais c'est comme le Midi: c'est tellement simple, universel et fiable qu'on continue de l'utiliser massivement.

La différence de pratique entre l'audiovisuel et le spectacle vient de l'époque du tungstène. Quand on gradue le tungstène, la température de couleur change. En spectacle on adore ça. Il est même assez rare d'utiliser des projecteurs à 100%. Un projo de 2kW gradué à quelques % donne une lumière chaude, puissante mais pas aveuglante, magnifique. Le mélange des blancs chauds et froids, ça donne aussi des trucs somptueux.

Sauf que chaque lampe réagit différemment à la gradation, et qu'il est impossible de maîtriser finement la TC par gradation. Et puis l’œil est beaucoup plus tolérant aux différences de TC que ne l'est l’enregistrent vidéo. Du coup en vidéo, on préfère mettre les projos à 100%, et jouer avec l'éloignement, les diffuseurs, les filtres ND, les séries de correcteurs CTB/CTO, et la balance des blancs (et je parle même pas de la post-prod). On peut graduer, mais c'est plutôt une méthode secondaire, alors qu'en spectacle c'est LA méthode. Si on n'a pas besoin de graduer, on va pas se coltiner une installation DMX qui, indépendamment du contrôle (pas si compliqué et pas très cher avec un ordi et une interface USB-DMX), impose aussi le doublement de tout le câblage. Oué y'a bien le DMX Wifi, mais ça reste pas très courant.

Sauf qu'effectivement, les LEDs changent la donne, vu qu'on peut les graduer sans modifier la TC. En théâtre on n'aime pas ça et certains constructeurs ont reproduit la chute de TC qui accompagnent la gradation, pour permettre aux lighteux du théâtre de retrouver leurs méthodes de travail. En revanche, en vidéo, on pourrait très bien sauter sur l'occasion pour passer tous les projos à LED en DMX et pouvoir "enfin" tout graduer depuis un seul point de contrôle, se faire des mémoires, sans les galères de format propriétaire. Mais les lighteux de la vidéo ont appris à faire sans. Proposer du DMX sur des projos à LED coûte des sous, pour satisfaire peu d'utilisateurs. Donc ça apparaît seulement avec les projos un peu haut de gamme.

Et puis faut reconnaître que gérer 3 projos avec une appli sur smartphone, ça se fait. 30 projecteurs, c'est déjà plus la même histoire. Mais qui utilise 30 projecteurs Godox/Neewer/Amaran sur un plateau ?

 

les led en video c'est pas aussi transparent que tu dis.
Souvent pour avoir la gamme de "kelvin" , ils melangent les temperatures de LED, du coup quand tu gradue ou change la couleur, tu as aussi des variations de puissance.
Ca c'est pour les panneaux, effectivement si il n'y a qu'un COB, c'est plus simple.
Bon j'imagine qu'une petite prod qui veut pas deplacer 3 semi-remorques de matos pourrait etre tentée de faire avec pas mal de ces petits projecteurs, en plus ca te permet de tourner dans un appart sans devoir monter une generatrice de 12KWh devant l'immeuble.