Débat les formats "broadcast"...

Salut à tous,

je me pose qq questions purement techniques, il n'est pas question ici du fond des films réalisés, sur lesquels je voudrais votre avis.

J'ai svt lu ds les forums "le DVCAM n'est pas broadcast" et cela succite pour moi pas mal de questions. En effet, le terme "broadcast" n'est-il pas très vaste aujourd'hui : employé aussi pour une diffusion sur TF1 que sur une chaîne cablée ou une chaîne locale...

Bref la première question pratique que je me pose est la suivante: Existe-il pour les jeunes boîtes de prod de documentaire qui ont encore peu de contact une ressource d'information sur les exigences techniques des diffuseurs?

Sous quelles conditions de production (tournage/post-prod avec étalonnage) un doc en DVCAM a-t-il des espoirs de diffusion sur le câble ou une chaîne hertzienne?

J'ai ressorti de vieux numéro de SonyVision qui ont alimenté ma réflexion :
Novembre 2000 : Le DVCAM est vanté ds un sujet de la revue promotionnelle de Sony pour son utilisation au sein des voiliers du "Vendée Globe", de "la route du Rhum" et de "The Race". L'aspect broadcast des image (cad diffusables sur les networks du monde entier) ne semble pas contestable.

Octobre 1999 : Un reportage pour E=M6 a été réalisé en DVCAM (tjs ds SonyVision) dans des conditions extrêmes à 7700m d'altitude, les images sont soit disant "parfaite". Le sujet est passé sur M6, alors "broadcast"??

Donc voilà, peut-on dire que pour certains sujets ou pour certains docs à production au budget serré, le DVCAM est bien broadcast, cad qu'il a ses chances sur les chaînes et dans quelles limites?
En effet, tt le monde n'a pas tjs les moyens du Béta Numérique et de sa post-prod, là où en DVCAM l'achat d'une caméra et d'un banc de montage peut s'amortir sur plusieurs docs...

Bref quel est votre avis sur le sujet?

 

c'est un très vaste sujet. Evitons les ponsifs du genre :
- je connais des gens qui font du béta numérique qui font de la merde et d'autres qui ont du dvcam qui font de super truc (moi je connais aussi des mecs qui font des supers trucs en digi béta)
- la qualité de diffusion est tellement pourrie en satellite que c'est pas la peine de se faire chier avec des formats haut de gamme.

ca évitera de s'énerver inutilement.

Aujourd'hui, il est vrai que le terme broadcast ne veut plus dire grand chose d'une part parceque le matériel a évolué (certaines images en dvcam fairait mourir de honte les cadreurs qui tournaient en bvu broadcast y a pas si longtemps) et d'autre part parcequ'il est vrai que la qualité de diffusion n'est pas la même chez tout le monde (quand on regarde certaines chaines satellite, ca fait peur). La base de la réflexion est ailleurs. Il s'agit de mettre en adéquation le projet et le matériel. Il est en effet évident que sur une course comme le Vendée Globe ou The race, les contraintes ne sont pas les mêmes que pour un USHUAI ou un Thalassa. D'un côté, tu as un cahier des charges genres :
- le poids du matériel embarqué (ils font tout pour avoir le moins de poids possible alors ne leur parle pas d'une béta de plusieurs kilos)
- personne à bord n'a une vraie formation de cadreur
- la compression d'image pour envoyer en standard c rend inutile la prise de vue en super qualité.
Le projet c'est quoi : envoyer des images exceptionnelles et rares depuis un endroit où rares sont les personnes qui y vont (genres les mers du sud).

De l'autre côté tu as :
- une exigence d'émission haut de gamme qui se "vend" sur la qualité du contenant et du contenu
- des budgets en adéquation
- des techniciens confirmés.
Le projet ici est de rassembler de faire rêver si possible le plus de spectateurs possible (surtout si tu passes sur une chaines genre tf1 où la part de marché doit être importante) et pour celà, il faut de la qualité (d'autres mises sur des trucs genre voyeurisme mais c'est un autre débat).

Entre les deux, tu as toutes les possibilités.

Petits détails aussi : quand on parle de dvcam, il faut savoir de quoi on parle. La gamme de matériel tant à la prise de vue qu'au montage est telle qu'il est très difficile de parler de dvcam comme d'une seule et unique référence. Si tu filmes avec un petit camescope ou avec un tric ccd de type dsr 500 ou 130 équipée d'un bon caillou, tu n'auras pas le même résultat. Si tu montes, tu post-produits et tu mixes sur un petit système en natif avec un télé comme moniteur et des écoutes multimédias pour le son (je rigole pas, c'est devenu assez courant), tu n'auras pas le même résultat que celui qui va post-produire sur un gros système, en faisant éventuellement des copies en béta numérique, avec un travail en post-prod audio sur un système dédié.

 

produire en DVCam

Mon opinion sur la réponse est
Je suis assez d?accord avec la démonstration de Phil29
Mais aujourd?hui avec le resserrement des budgets beaucoup se tournent vers
le Dvcam en effet et il n?y a pas de mal
Conseil : connaît ton matos de prise de vue, ses limites et son potentiel, et adapte ton sujet, ton projet à cela (ne va pas tourner, en Afrique, des cérémonies tribales Vaudou qui se passent la nuit ou encore des vues aériennes de paysages à perte de vue ? / cas extrêmes où certaine Caméras DVcam et même BetaSP n ?assureront pas du tout)
Sinon adapte ton projet, tourne en DVcam / même avec une PD150 / post produit en DV Natif et passe le tout sur BetaNum (exigé) pour le PAD broadcast ! Si tu as un rabe de budget fait quelques corrections audio.
Plus de 50% des prod documentaires se passent ainsi actuellement.
Avec des budgets tournant entre 20.000 et 40.000 euros, pour un 52 min, c?est la seule solution.
Haut les c?urs !
Produisez et vendez vos productions !

 

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi sur quelques points :
- si tu as du rab de budget, fais quelques corrections audio : pour info, la plus part des pad qui sont refusés en ce moment le sont justement à cause de problèmes audio qui sont d'autant plus difficiles lorsque tu tournes avec du petit matériel en général sans sondier. Je pense donc que c'est une erreur que de vouloir faire de l'économie sur le son. Un bon système de montage doit être en mesure de te sortir de l'omf pour aller au mix et, lorsque tu connais les possibilité et les apports d'un bon mixeur, tu ne le regrettes pas. A noter que dans la post-prod audio aussi aujourd'hui il y a des gens intelligents qui ont les compétences et qui ont su chercher des solutions matérielles adaptées à des budgets moyens genre digi002 et pro tools. C'est aussi important car le développement des techniques (dvd et autres) fait que les particuliers sont de mieux en mieux équipés notamment en son. Il ne faut pas oublier que, suivant les prods, il est toujours possible d'avoir une demande plus tard pour une autre chaine ou un second marché. L'économie sur la qualité du son risque à terme de te faire perdre une vente car il est des pays ou le son est pris en considération (ex : chez les anglos saxons, ils deviennent de plus en plus demandeurs en mix stéréo).
- je crois qu'on a tendance a oublier l'un des points important dans le dv natif : il faut bien prendre en compte la dimension "stockage". En effet, sur les systèmes en dv natifs, il n'y a pas de méthode de compression off-line (où, si elle existe, elle est inutilisable tellement c'est crade). Du coup, il faut être en mesure de stocker l'ensemble de rushes en 5:1. Parfois, ca donne de situations difficiles à gérer. Je viens d'en avoir un exemple avec un projet avec 30 heures de rushes. Bonjour le stockage (480 gigas) alors qu'avec un off-line, on serait passé avec peu. Ca relativise le côté bon marché des solutions en dv natifs d'autant qu'on trouve de très bon systèmes de montage off-line/on-line à des prix intéressants. Pour ma part, j'utilise un système Liquid Silver avec du disque dur ide en off line. Ca me permet de piloter des scopes en rs et de faire l'acquisition via le sdi et, lorsque le film est terminé, de faire du on-line et de sortir directement en digibéta au cul de la machine. Le gros avantage : bcp d'images sur peu de stockage car, même si les disques durs grossissent, gérer des stations avec 500 gigas de disques, c'est pas si simple.

 

Salut Phil et boels,

je vous remercie bq de vos avis très documentés.

Phil, il est clair que je ne cherche pas dans cette discussion à faire dire que le DVCAM est exceptionnel et que le Beta ne sert à rien. Tu l'auras compris, je suis bien concient de l'utilité du format Digi Beta sur les émissions de type Usahuaïa Nature et en tant que spectateur assidu de cette émission je n'en attend pas moins de leur part! Non, on l'aura compris, je tenais à limiter la discussion sur la possibilité ou non d'user du DVCAM ds le doc pour une diffusion TV.

> Alors je vous rejoint tt à fait sur l'importance du matos de prise de vue : les optiques ça compte qd même bq ds la qualité de l'image! Je suis aussi partisant, avec un collègue réalisateur, de la présence systématique d'un preneur de son au tournage : la qualité audio ainsi optenue n'a pas de prix! De même qu'en post-prod, même sur du film institutionnel, on hésite pas à faire un export OMF pour un mixage par des oreilles expertes sur un Pro Tools ou une Digi 001 ou 002 comme le disais Phil. Et oui, à chacun son métier, et le son est trop important pour être négligé.

> Pour l'aspect post-prod je te remercie Phil pour le partage de ton expérience avec Silver pour permettre du maquettage, c'est en effet à étudier de prêt...

> Sinon je reviens à l'une de mes question : à votre connaissance existe-t-il un document référençant les exigences techniques des diffuseurs ?

> Sinon j'ai besoin de vos éclaircissement : qd vous évoquez le montage en DV natif, est-ce que vous sous-entendez aussi de se contenter d'un montage cut et que vous faites calculer les effets non pas sur AVID DV (par exemple) mais en régie ou sur un Média Composer en fin de chaîne?

> Quid de la conformation ? Peut-on la faire sur le logiciel de montage employé (Silver, Purple ou AVID DV) en mettant bien sûr un étalonneur derrière la machine, ou faut-il exporter le projet sur des machines autres pour l'étalonnage (quoi que je trouverai bizzare de louer un Symphony pour étalonner un film DVCAM!)? Cette dernière solution permet-elle de tenir les budgets sérrés évoqués?

> En tt cas MERCI pour vos avis, qui sont très complet et permettent de déduire un flux de production précis :
-Connaitre son matos et faire en sorte d'avoir les caméras DVCAM adaptées au projet
-Adapter son projet au format utilisé quitte à modifier son idée de départ (dixit les tournage de nuit)
-monter en dv natif (point qui reste à préciser avec mes questions ci-dessus)
-ne pas négliger la post-prod son
-faire passer le tout sur Beta Num

> A l'arrivée ce type de flux de prod peut prétendre se destiner à quels type de diffuseurs : doit-on exclure les hertzienne, même Arte (je ne fait pas de mauvais esprit et suis tt à fait sérieux)?

Enfin, je suis concient que cette discussion est purement technique et que derrière tt cela il est indispensable qu'il y ai des professionnels compétents et que le travail de chacun soit respecté (cadreur, preneur de son, monteur, ingénieur du son, labo etc.) et que chaque point du flux de production a intérêt à s'appuyer sur le savoir faire des différents partenaires...

A+

 

cette discussion n'est pas uniquement technique. Déjà, il est heureux de noter que nous sommes tous sur la même longueur d'ondes pour dire qu'il faut respecter la spécifité de chaque format.

- pour ce qui est des normes techniques des chaines de télé. L'exigence varie en fonction des chaines. Il fut un temps ou des chaines comme Canal ou Arte étaient réputées très regardantes sur la qualité. En règle général, dans les "grandes" chaines, les pad sont effectivement vérifiés avant dif et peuvent être refusés pour différents problèmes techniques (qui vont du drop à l'erreur sur le clap en passant par le signal audio explosé). Pour ce qui est des exigences techniques, il suffit de demander la chartre de chaque chaines qui change un peu sur le clp, le noir, la mire mais pas sur la qualité de signal.
- de toute façon, ne dis pas à ta grand mère que tu filmes en digital béta, elle croit que tu fais de la photo. En clair (et sans décodeur), évites déjà de trop rentrer dans le côté technique. Le contenu est imoprtant. Si tu dis, je vais faire en dvcam machin chose, tu vas te mettre une étiquette sur le dos dans certains cas et certains vont t'attendre au tournant. Si tu cherches juste un diffuseur, tu lui envoies une cassette dans un format qu'il connait db ou béta sp avec une mire, une clap et tou, même s'il s'agit en réalité d'un dub d'une dv. Tu dis rien avant le visionnage.
- enfin , pour la méthode, il n'y apas une méthode mais plusieurs méthode en post prod. L'important est d'être cohérent et éviter les trucs du genre je tourne en baté num, je monte en dv (je rigole pas nous avons eu une discussion là dessus y a pas longtemps). Pour la confo, idem, tu as plusieurs méthodes, là aussi il faut choisir la cohérence, y compris avec le budget.
Et en tous les cas, ton dernier paragraphe de ton précédent post me laisse penser que tu es sur la bonne voie car c'est vraie que le plus important dans l'histoire, c'est le contenu et la qualité des gens qui font le boulot.

 

ReSalut Phil,

Je te remercie pour te nouveaux conseils. je vais particulièrement faire gaffe à ce que tu disais à propos de ne pas se coller une étiquette et de ne pas s'étaller sur la technique avec son diffuseur. Et bien en tt cas merci de m'avoir permis de réfléchir et d'avancer sur le sujet, il ne reste plus qu'à réaliser les documentaires!!

Merci à toi



A+

 

Deux choix s'ofrent à toi :
1.confo / etalonage sur Xpress DV ;
2. confo / étallonage en régie

Perso je pratique les deux.
Lorsque tous les rushs sont en DVCam => étallonage sous XPress DV 3.5.3
Lorsqu'il y a un melange de format : étalonnage & confo en régie à partir d'EDL sur BVE 2000 ou 9000/9100 avec mélangeur Snell & Wilcox ou GUI 2000 Sony sur melangeur DVS ou DD10.

Le symphonie, c'est pas top top comparé à une régie.....

Par contre, faudra que j'essaye le FAST/Pinnacle Liquid Blue en non compressé pour voir ce que ça donne au niveau qualité d'image & fct d'étallonage ...

++

SteF

 

surtout que le blue fait correction colorimétrique en temps réel.

 

Et bien voilà des infos bien utiles. En effet, dans le flux de production que j'avaias envisagés, étant donné que tous les rushes sont en DVCAM, j'avais prévu d'étalonner sous AVID XPRESS DV. Mais certaines personnes me l'avaient déconseillé et indiqué de le faire sous MediaComposeur...bien que je n'en comprenais pas trop l'utilité. Par contre reste aussi en effet à étudier Blue...

Merci donc pour ces réponses et pour les détails de la confo en régie, j'en prend bonne note car à ce sujet j'avais peu d'infos.

@+

 

d'autant plus que Media comp ne dispose pas de fonctions d'étallonage

 

comme quoi pour trouver des infos fiables mieux vaut se tourner vers les forums du repaire!!!

@+ et merci

 

Monteur et cadreur

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