Comment obtenir un visuel "Cinema"?

J'ajoute pour AmiralAkbar et ceux prêts à s'attarder 1h40 sur la question, la leçon de lumière de Caroline Champetier (directrice photo de l'AFC) est loin d'être une perte de temps :

 

Comme quoi des gouts et des couleurs ....!
En salle pas du tout, grand écran en immersion totale, j’avais trouvé que cela participait bien à l'ambiance générale du film .
par contre plus tard à la télévision en rediffusion c’était un peu plus "appuyé" ..

Ce que j'ai apprécié dans ce "making off"...c'est la débauche de moyens plus ou moins hétéroclites
des plus sophistiqués (hélicoptères) aux bricolos basico basiques ...
tout est bon pour l’illusion...pour le "look" !
voir au moins à 50'.00 et à 60'.00 ....
Émerveillement aussi pour ces comédiens capable de jouer dans un environnement aussi proche/oppressant/hostile/nombreux
Bertrand
N.B. idem, j’avais beaucoup aimé "Amélie poulain"

 

J'en profite pour préciser que je ne pratique pas la discrimination sur les filmographies de références de chacun, toutes aussi respectables les unes que les autres.

Question de goût et donc de sensibilité. On ne touche surtout pas ! (entre nous, la leçon de Caroline Champetier m'y a franchement aidé parce que même si on ne se reconnaît pas dans sa filmo, son discours reste valable pour tout le monde. "Suffit de se transposer dedans", se consolerait-on).

Non, ce qui insurge jusqu'au rejet catégorique, c'est le nanar assumé et y a eu comme une mode, ces derniers temps !

 

En parlant de rendu plus "cinématic " avec un simple APN .. j'avais immédiatement adoré ce rendu ( tout le monde pourra apprécier le côté équivoque )
On reste beaucoup plus proche du contexte d' AmiralAkbar avec un APN, que de J.P Jeunet quand même ( le making off très bien)

Une œuvre fait par eremnolam pendant ses heures libres entre copain et en famille (la musique) :

" Côté matériel, j'ai utilisé un Nikon D7100, et ai pu me faire prêter un Nikon D800 pour les séquences techniquement plus exigeantes. Une grande partie du film a été tournée en extérieur (impliquant l'utilisation de beaucoup de réflection, diffuseurs, et de tourner entre 16h et 19h l'été), mais plusieurs séquences se déroulent en intérieur avec ajout d'éclairage artificiels "

Le film est avant tout un défi .... avec comme motivation première l'envie de bien faire. "

Voila je ne veux pas foutre la m... ...à l'époque déjà y avait eu qqs réactions ...intestinales

 

Salut AQW333, un jeune co-participant de l'atelier RED du Repaire avait excellement bien préparé et éclairé son plan mais je n'ai pas pu me retenir de lui souffler discretos à l'oreille : "dommage d'apprendre de la pub". Réponse muette du regard mais figé. En effet comprenne qui voudra ...

... mais une fois l'intestin reposé ...

 

Ce qui m' intéresse dans cet exemple c'est la texture...oui je sais

 

On va dire que je chipote mais en regardant (un peu) plus en détail The deep shit (encore dans la limite de mon degré de patience), je m'aperçois avoir d'abord craint un souci d'étalonnage sur les couleurs et les noirs (notion de confort visuel, sans doute).

Mais j'ai finalement vu pire que çà !

Je ne comprends rien au sujet et les comédiens et comédiennes se consacrent à plus se donner un genre (qu'ils n'ont pas) que de jouer un personnage (s'il existe car le vide du scénar en est l'origine car lui aussi cherche trop à se donner un genre plutôt qu'un fond).

La grammaire des regards chère à Claude Chabrol et à juste titre, s'en trouve gravement lésée !

Obtenir une image cinéma dépend aussi et même pour beaucoup de ces facteurs !

L'Histoire du cinéma rappelle que lorsqu'on n'est pas Jean Gabin, Al Pacino ou Romy Schneider ou sans formation à un conservatoire dramatique, il est toujours possible quand vrais efforts sur le sujet, d'affronter une caméra (si au moins "on sait regarder", tout jouer avec son regard) :

 

Cette scène du voleur de bicyclette est magnifique. Tout dans le regard!

 

Le fond pourtant ça n'en manque pas dans mon exemple (fond de culotte, font de tarte et son fameux chocolat .. avec des raccords subliminaux )

Il faut prendre chaque œuvre/ exercice pour ce qu'il est et pas pour ce qu'on aimerait qu'il soit..

Une œuvre c'est d'abord un cadeau surtout quand on ne paye rien...et quand il n'est pas fait pour vous on ne s'attarde pas .. c'est comme les gens.

 

Oui mais autant prévenir AmiralAkbar qui tente de percer les secrets du visuel cinéma (et pas qu'en tant qu'effet ou look).

L'exercice n'est pas que pour ce qu'on aimerait qu'il soit mais pour ce qu'il est. Rien n'empêche ensuite de reprendre sur sa propre vision mais renforcé.

(In deep shit trahit selon moi plus d'ignorance qu'autre chose. On peut travailler sur le fond de poches mais pas ses fonds de culotte. On ne sait que trop la trace intestinale qu'on risque d'y récolter)

 

Bonsoir saint-kro, en fait, étant limité à la langue française, je viens seulement de percuter. Le titre en anglais "In deep shit" traduit ce que je voulais dire. Je reconnais au moins l'honnêteté !

Ma démarche réside surtout à ne pas mettre un jeune débutant sur de mauvaises pistes et AmiralAkbar s'est bien présenté sur ce point.

Vu dans un film, un enfant regarde sa mère dessiner et lui pose la question qui tue : "qu'est-ce que tu dessines ?". Elle répond : "Je dessine un monstre. Là, je dessine ses yeux. La vie est dans les yeux". Me sentant vieil attardé dans mon fauteuil, je l'ai pris comme une torgnole !

 

REdoré...
je ne suis pas un intellectuelle moi ... alors quand on me parle naïvement de rendu cinéma, je cite des images qui m'ont bien plu et si possible pas trop éloigner du "demandeur au GH5 qui filme en mode loisir de la fiction " (le film hollywoodien c'est pour moi déjà un peu HS..vu les moyens engagés )

Y en a des qui aiment les andouillettes, moi j'aime la texture de " Dans une merde profonde " ... je ne vais donc pas m'excuser d'aimer ça ... (d'ailleurs j'ai une blague de toto avec une histoire de nicotine )

Apres le scenario, le montage ..etc c'est encore un autre sujet...mais quand un real parle de texture et de rendu à son monteur ou Dir Photo pour choisir filtre/objectif/ camera / Lut /... il cite des filmes pour leurs images pas pour le scenario, le cadre, le montage... à lui de bosser pour s'en rapprocher.

Après ta culture cinématographique c'est du bonus ...et j'écoute, y a toujours qq chose à prendre, il me semble

 

petit tips pour un look cinéma :
- Objectif à grande ouverture (50mm 1.8 -1.4 par exemple)
- Filtre ND (pour ne pas toucher à la vitesse d'obturation)
- filme bien à vitesse d’obturateur x2 de la cadence d'image (si 25i/s > 1/50, si 50i/s >1/100)
- Utilise des Luts look cinémas
- si possible, interprète le métrage en 24i, même si la différence est faible, ça donne un charme. Attention, le son sera également ralenti.
- Format cinéma Scope : 2048*858 (tu perds de l'image en haut et en bas donc cadre en conséquence)

Si ca fait pa