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Alan Clarke et l'analyse de la violence

Discussion dans 'Archives moteurs' créé par Réversible, 24 Octobre 2007.

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  1. Réversible

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    Bonjour,

    je viens de découvrir 3 films d'Alan Clarke : Made in Britain avec Tim Roth, The firm avec Gary oldman et Elephant court métrage expérimental.

    J'ai commencé par visionner Made in Britain. Dés les premières images, on a droit à une esthétique très austères. L'image est terne, sombre et grise; Elle rend à merveille l'ambiance glauque que l'on peut imaginer de cette époque (70-80), où l'économie de l'Angleterre n'était pas au beau fixe.

    Le sujet principal de ces 3 films est la violence.
    Dans made in Britain : La violence individuelle et sociale tout d'abord, avec les premières armes d'un skin head qui va bientôt avoir 16 ans, comme le personnage principal de Sweet sixteen de Ken Loach. Sa haine envers l'autorité, son manque de confiance envers un univers d'adultes qu'il méprise et dont il perçoit les mensonges, empêchera toute possibilité d'insertion dans la société. Société peu accueuillante, sans étât d'âme, qui semble tout à fait disposé à broyer l'adolescent, une fois qu'il aura laissé passer les dernières chances de rentrer dans le rang.

    Le personnage principal de The firm est un trentenaire parfaitement inséré quand à lui, mais qui mène une double vie; à la fois père de famille et chef d'une bande de Hooligan. Cette fois la violence est un défouloir, un sport extrème et sadique qui répond à un besoin bestial. Comme si cette fois, l'individu soumis aux règles socials, déborde par moment et exprime ses désirs réprimés de domination. Gary oldman est impressionnant dans ce role, dont la prestation à peut être inspiré Robert Crlyle pour le teigneux psychotique et imprévisible de Trainspotting . Cette fois la haine semble être sous contrôle et se dissimule sous le masque de monsieur tout le monde. On pense à Fight club, mais dans un registre beaucoup moins ludique.

    Dans Elephant, le réalisateur filme, en plan séquence pour l'essentiel, une série de meurtre commandité par l'IRA. Après avoir suivi un assassin jusqu'à son crime, Alan Clarke revient sur les lieux du meurtre et sous forme de plan fixe nous montre l'horreur et le caractère sordide des assassinats. Des plans fixes comme des tableaux de maître. L'image est toujours pensée et très travaillée. Il y a une recherche du Beau évidente. Dans une séquence, on suit deux personnages de dos qui avancent vers une lumière matinale aveuglante, au coeur d'un grand parc glacé par le givre. L'atmosphère est onirique, avant de sombrer vers le cauchemar avec l'assassinat d'un des 2 hommes.Dans Elephant la violence est impersonnelle, glaciale. Le mal s'incarne et prend la forme indifférente d'un homme ou d'un autre. C'est la haine digérée et maîtrisée, cotidienne, d'un peuple ou d'une humanité en proie à la barbarie. Devenu acte politique la violence comme moyen par lequel on s'accapare le pouvoir. L’enjeu est social mais également métaphysique. Le mal semble s'accaparer les corps.

    Dans ces trois films il est bien difficile de savoir à qui est la faute. Bien que les héros d'Alan Clarke ne soient jamais dépossédés de leur libre arbitre et de leur responsabilité.
    Gus van Sant s'est plus qu'inspiré de ce court métrage pour son Elephant. Il en a reprit tout simplement le concept. A son honneur puisque son film très réussi à obtenu une palme d'or.

    Pour finir, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer Les Hooligans d'Alan Clarke avec ceux de Lexi Alexander incarnés entre autre par Charlie Hunnam. Hooligan est très prenant et divertissant comme peut l'être également The football factory. Mais Quand on voit The firm on comprend que l'intéret d'Hooligan s'arrète bien là. Alexis Alexander fantasme ses personnages avec une vision de pré pubère attardée. Ses hooligans sont des chevaliers modernes qui ont besoin d'exprimer leur courage physique et leur désir d'appartenance à un groupe. The firm au contrère est un film d'une grande justesse psycholgique, et sociologique. Hooligan quant à lui est aux sciences humaines ce que les films de Mel Gibson sont à l'histoire. Une série de foutaises et d'abbérations; un bon spectacle néanmoins.

    Pour conclure, si vous êtes prét à passer un moment éprouvant, je vous conseille donc vivement ces trois films exceptionnels de ce grand réalisateur britannique qu’étais Alan Clarke.
     
    #1 Réversible, 24 Octobre 2007
    Dernière édition: 10 Avril 2008
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