Ce film est réalisé à partir de rushes tournés en 2K et en 4K sur plusieurs années. Les plans les plus anciens datant de 2013.
L’idée de ce montage provient de l’accumulation de rushes inexploités sur des pics de différentes espèces pendant plusieurs années. Accumulation insuffisante pour traiter d’une espèce particulière, mais suffisante pour traiter de quelques caractères particuliers à cette famille d’oiseaux.
Contexte tournage:
La durée de 8 minutes ne permet pas d’être exhaustif mais permet de conserver l'attention du non spécialiste en évitant les longueurs. Elle impose par contre un gros travail de tri et un choix parfois difficile des images.
Ce qui m’a obligé à choisir quelques traits anatomiques et physiologiques très particuliers propres à ces animaux:
- Morphologie des pattes avec deux doigts dirigés vers l’arrière
- Rigidité des rectrices (les plumes de la queue)
Deux particularités qui permettent à l’animal d’ assurer trois appuis solides pour grimper.
- Un appareil hyoïdien ("langue") qui s’enroule autour de la tête, protégeant le cerveau et permettant de projeter la langue à une dizaine de centimètres de la tête. Très efficace pour explorer les fissures profondes où se cachent multiples invertébrés qui leur servent de nourriture.
Dans le film, la langue des pics est assimilée à l’appareil hyoïdien pour simplifier le propos et le rendre plus accessible. Que les pointilleux aient l’indulgence de me pardonner.
J’ai fait l’impasse sur les caractéristiques physiologiques des muscles du cou capables de se contracter avec une fréquence de 15 fois par seconde durant le tambourinage.
Enfin j’essaie de donner quelques clés pour reconnaître les quelques espèces de pics les plus facilement observables à proximités des habitats humains.
J’ai pu ainsi comparer cinq des sept espèces les plus courantes en Europe de l’Ouest et trouver une utilité à un vieil objet didactique: un demi tronc vermoulu dans lequel était creusé une loge de pic.
A noter une observation inhabituelle: le torcol fourmilier qui s’installe dans un nichoir dans le jardin d’un ami, Bernard.
On pourra considérer que les grands absents sont le pic noir et le pic cendré. Le premier ne quitte pas ou rarement le milieu forestier, le second est d’une telle discrétion que le plus souvent c’est son chant qui trahit sa présence. L'occasion se présentera peut-être de combler cette absence.
Merci à Jean-François pour les plans de chants et tambours et à et Patrick pour les plans drone qui rehausse l'intérêt du sujet.
Matériel de tournage utilisé:
Images:
Lumix GH5, GH4 et Canon XA20 pour les rushes anciens