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Test Blackmagic Pyxis 6K

Retour d'expériences après 9 mois d'utilisation de la nouvelle caméra full frame au format cubique

Publié par ClmR le 18 Juillet 2025, à 12:21 dans Tests
► Commentaires 0
    Recos : 2
    Vues : 258
  1. ClmR
    Depuis maintenant 9 mois, j’utilise la nouvelle Pyxis de chez Blackmagic Design sur des productions corporate et institutionnelles.
    Cette caméra s’intègre dans la nouvelle gamme Blackmagic, qui assume enfin sa cible avec ce design en cube.
    Pour ce qui est du capteur, pas de grande nouveauté : il s’agit exactement de celui de la Cinema Camera 6K, même ratio, même dynamique, même rolling shutter…

    Avant-propos
    Je tourne avec des caméras Blackmagic depuis maintenant quelque temps. J’aime l’ergonomie de leur menu et le BRAW. Pour autant, je ne suis pas sectaire : je tourne aussi certains projets en Sony ou en RED, par exemple.
    J’ai pu constater depuis quelques années certaines joutes en ligne autour des marques de caméras. À titre personnel, je pense qu’on accorde trop d’importance à la marque de la caméra. Concrètement, avec un bon DoP, toutes les caméras peuvent sortir une belle image.
    L’avantage majeur de Blackmagic, c’est son prix. Sur cette gamme tarifaire, il est difficile de ne pas être conciliant avec le constructeur, qui propose des caméras tout à fait valables (non sans défauts) pour un coût particulièrement attractif (la Pyxis se trouve entre 2000 et 3000 euros sur le net).

    1 - Le design


    La Pyxis 6K adopte enfin un design cubique pour faciliter son insertion dans des workflows multi-opérateurs. C’était une demande (et une critique) de la part de nombreux vidéastes : c’est désormais chose faite.

    Blackmagic_Pyxis_6K_Clément_Rigour_Still1.png

    La Pyxis, c’est donc un cube en métal de 10 cm par 12 cm par 15 cm pour 1,5 kg. Elle possède un port TC, un port Ethernet, une sortie SDI 12G, une sortie EVF en USB-C (qui peut sortir en HDMI avec un adaptateur, plutôt chouette), deux emplacements CFexpress, un port USB-C pour disque dur, un Lemo 2-pin pour l’alimentation ainsi qu’un emplacement pour une batterie BPU (enfin !), de nombreux pas de vis, et un écran latéral accompagné de boutons de contrôle.

    C’est une vraie évolution pour Blackmagic : là où ses Pocket étaient difficilement « rigables », cette Pyxis possède une ergonomie, des matériaux et des connectiques enfin adaptés au tournage plus conséquent (Les multiples sorties vidéo permettent de répartir le signal entre les équipes, l’accès direct aux connectiques simplifie le câble management et la répartition de l’alimentation lors de l'ajout des accessoires : transmetteur HF, moteur de follow focus... Le format cubique facilite l’accessoirisation et améliore l’équilibrage de la caméra).

    Blackmagic_Pyxis_6K_Clément_Rigour2.jpg

    Comme toujours chez Blackmagic, la Pyxis vient avec un nombre d’accessoires conséquent : à savoir un EVF, un moniteur spécifique, une poignée, un support latéral…
    C’est vraiment le point fort de cette caméra. Les Pocket avaient les défauts d’une ergonomie d’hybride, sans en avoir les qualités (Autofocus, taille, poids, autonomie…). La Pyxis semble se replacer sur un segment adapté.

    La caméra est solide, les matériaux sont qualitatifs. Mon seul regret reste cette grille de dissipation située sur la partie haute de la caméra, qui ne me semble pas idéalement placée.

    Niveau boutons, c’est assez simple : un écran tactile de 4 pouces qui permet d’accéder à tous les menus, en combinaison avec des boutons physiques de contrôle (ISO, balance des blancs, shutter, HFR…), ainsi que 3 boutons de fonctions personnalisables, avec un bouton de verrouillage pour éviter des manipulations malencontreuses en tournage.

    Blackmagic_Pyxis_6K_Clément_Rigour_Still4.jpg

    J’apprécie grandement l’effort fourni par le constructeur pour offrir une caméra ergonomiquement plus orientée fiction/documentaire.

    Je conçois la déception des vidéastes « run & gun » mais je trouve la démarche de Blackmagic plutôt saine de préciser ses gammes et d’enfin s’adresser clairement à une catégorie précise, ce qui évitera d'éventuelles déceptions à l’avenir.

    L'écran latéral, beaucoup décrié, ne me dérange pas plus que ça (et il est très utile pour le travail avec un premier assistant par exemple).

    Quoi qu'il arrive, cette caméra nécessitera un moniteur externe. Malgré tout, devant ces complaintes, Blackmagic a commercialisé un moniteur spécifique : Le Pyxis Monitor (qui viendra très bientôt compléter ma configuration).

    La Pyxis est disponible en 3 montures : L, PL et EF, à titre personnel j’ai choisi le modèle L, nous verrons pourquoi par la suite.

    2 - Connectique


    Le premier mot qui me vient en tête : Enfin ! En effet, la Pyxis offre un port SDI 12G, un port Timecode en BNC, un port Ethernet, un port mini-XLR, une sortie casque en mini-jack, une entrée micro en mini-jack, une alimentation en Lemo 2-pin, deux slots CFexpress, et deux ports USB-C : un pour le SSD, un pour un EVF.
    Blackmagic_Pyxis_6K_Rear_Clément_Rigour.png

    J’ai pu tester plusieurs choses :
    Premièrement, pour les utilisateurs de Pocket, pas d’inquiétude côté Timecode : bien qu’elle possède un port dédié, le passage du timecode par l’entrée mini-jack micro reste actif.

    Deuxièmement, l’utilisation de l’USB-C pour l’EVF (qui sert également pour le Pyxis Monitor, écran de contrôle proposé en accessoire) peut aussi être utilisée comme sortie HDMI via un adaptateur USB-C/HDMI. Ce qui donne à la Pyxis trois sorties monitorables et « lutables » individuellement : l’écran latéral, l’EVF et le SDI (Youhou).
    Le Bluetooth est aussi présent pour un contrôle de la caméra à distance, via un iPad par exemple (fonctionnalité qui me semblait gadget au départ, mais que j’utilise quasi quotidiennement maintenant).

    Blackmagic_Pyxis_6K_Front_Clément_Rigour.jpg

    Sur une note plus personnelle, je ne suis toujours pas fan de la manière dont le câble USB du SSD « pendouille », choix un peu étrange selon moi, quand le port USB-C situé à l’avant et dédié à l’EVF possède quant à lui une petite vis de maintien…
    Par ailleurs, pour les gens qui passeraient d’une Pocket et de son HDMI à la Pyxis, attention avec les connectiques en SDI 12G, n’hésitez pas à aller regarder le protocole SDI très pratique sur le site de RED afin d’éviter tout dommage sur ces derniers.

    Côté métadonnées, tout y est, c’est vraiment un plaisir, et si jamais, l’utilisation du clap numérique, soit via l’écran latéral, soit via une tablette, est très intuitif et permet de corriger et rentrer manuellement les infos manquantes sur certaines optiques.

    3 - Autonomie


    On rentre dans la partie la plus attendue. En effet, par le passé, les Pocket n’ont pas particulièrement brillé par leur autonomie (c’est un euphémisme). Problème résolu avec la Pyxis, qui s’offre une batterie BPU (utilisée par la FX6, par exemple).

    À titre personnel, j’utilise une BPU, la Core SWX nano U98X, avec une capacité de 98 Wh et une batterie de 6600 mAh, et j’ai tenu les 3/4 d’une journée de tournage, pour un temps de rec effectif d’environ 3h40. Ce qui change (beaucoup) la vie par rapport aux 20 minutes de la BMPCC6K. Merci pour ça, je dors mieux.

    J’utilise également depuis peu une cage de chez Tilta, qui offre un adaptateur BPU/V-Lock plutôt satisfaisant pour l’autonomie et pour l’équilibrage de la caméra sur des rigs épaules, par exemple.

    4 - Autofocus, ND internes, stabilisation et SSD…


    On entre dans la partie un poil plus décevante. Pas d’amélioration côté autofocus : c’est exactement la même recette que sur les Pocket. Un petit bouton pour faire le focus… mais pas de suivi.

    Concernant les ND, pas de filtres internes à la caméra (point qui a énormément déçu). Blackmagic justifie ce choix par un problème de place devant le capteur.

    De mon coté, j’utilise une Pyxis en monture L, que j’agrémente d’une bague L-PL qui me permet d’intégrer des filtres ND directement dans cette dernière. C’est du bidouillage, je le reconnais volontiers, mais personnellement, ça ne me dérange pas plus que ça. Et ça m’évite de culpabiliser sur l’achat d’un kit de filtres NISI ND IR CUT en 4x5,6.

    Ma principale complainte vient surtout des SSD. En effet, ces derniers, qui représentent une solution plutôt fiable sur les Pocket, me semblent l’être beaucoup moins sur cette Pyxis. Avec ce nouveau capteur et l’augmentation du débit de données, j’ai pu expérimenter des moments de chauffe lors d’enregistrements prolongés, ce qui m’a obligé à changer de SSD toutes les 30 à 40 minutes… Pas top, et pourtant il s’agissait des T7 shield, recommandés par la marque.

    J’utilise donc désormais des cartes CFexpress (de la marque Angelbird) : bien plus chères, mais beaucoup plus fiables selon moi.

    Vous pouvez d’ailleurs retrouver ici, les différentes cartes et SSD recommandés par la marque.

    Côté stabilisation, ça va aller vite, il n’y en a pas. En revanche, la caméra possède un gyroscope et les informations de ce dernier sont enregistrées dans les fichiers, et disponibles nativement dans l’onglet stabilisation de DaVinci sans passer par Gyroflow comme pour les caméras de chez sony par exemple. Les résultats sont très satisfaisants.

    5 - Capteur & couleur


    De ce côté, pas de nouveauté, c’est exactement le même capteur que la Blackmagic Cinema Camera 6K. Les mêmes ratios, la même dynamique, même base ISO (400/3200)... et le même rolling shutter…
    Concernant les deux bases ISO, la première, à 400 affiche une dynamique de 13,5 stop théorique contre 12,2 à 3200 (as always, c’est moins en réalité, certains stop étant dans le seuil de bruit).

    Blackmagic_Pyxis_6K_DynamicRange1.png Blackmagic_Pyxis_6K_DynamicRange2.png

    Le rapport signal/bruit est meilleur que sur les Pocket 4K et 6K, mais cette deuxième base ISO est toujours aussi bruitée, et attaque toujours autant la dynamique. Comme le dit l’adage : à utiliser en cas d’urgence uniquement…

    Sur cette Pyxis, uniquement du BRAW (avec les compressions habituelles), pas de ProRes mais vu que ce dernier était plutôt décoratif sur les précédentes caméras de cette gamme, c’est pas plus mal.

    Blackmagic_Pyxis_6K_Screen_Clément_Rigour.jpg

    À noter, et c’est très positif, la Pyxis propose désormais, lors de l’enregistrement, la création de proxys natifs en H.264 qui sont reconnus instantanément par Resolve. Ils se situent dans un dossier PROXY à la racine du disque.

    Côté résolution, la logique reste la même si ce n’est les modifications liées au format du capteur 3:2. On à donc

    Résolutions :
    – Open Gate 3:2 & anamorphique 6:5 : 6048 x 4032 jusqu’à 36 fps
    – 16:9 : 6K (6048 x 3408) jusqu’à 46 fps, 6K DCI (6048 x 3200) jusqu’à 48 fps, 6K 2.4:1 (6048 x 2520) jusqu’à 60 fps
    – Super 35 (4:3) : 4096 x 3072 à 50 fps, 4K jusqu’à 60 fps
    – Super 16 (2112 x 1184) : 100 fps
    – Full HD (1920 x 1080) : 120 fps

    Personnellement, je trouve ça un peu limite. J’aurais aimé une amélioration globale de la dynamique et un peu d’effort côté FPS, mais le vrai gros défaut est ailleurs : le rolling shutter.

    Ce dernier est vraiment, vraiment rude :
    – Open Gate : 25,08 ms (ouch)
    – 6K DCI : 19,90 ms
    – 6K 2.4:1 : 15,67 ms

    Clairement, ce ne sont pas les meilleurs résultats de 2025… On ne va pas s’en servir de caméra d’action…

    Enfin, le capteur est doté d’un filtre OLPF ce qui n’était pas le cas des pockets, et plus surprenant, malgré le fait qu’il ne soit mentionné nulle part, la caméra semble être dotée d’un IR CUT (sûrement lié à l’OLPF mentionné précédemment)…

    Côté science couleur, Blackmagic utilise sa génération 5, qui me plaît beaucoup. Le travail du BRAW est toujours aussi agréable sur Resolve, et pour peu qu’on prenne un peu le temps de l’amadouer. Par exemple, contrairement à RED et à son R3D, la fonction Highlights Recovery qui permet de récupérer des hautes lumières en exploitant les canaux RVB non écrêtés lorsqu'au moins l’un d’eux contient encore de l’information, n’est pas activée par défaut. Pensez à vous rendre dans l’onglet RAW de la page Étalonnage pour l’activer manuellement.

    Les images produites sont vraiment belles, avec une latitude honorable.
    L’import des « custom LUTs » est toujours aussi simple et les différents outils d’exposition internes sont facilement accessibles.

    6 - Ergonomie


    Même si j’en ai parlé tout au long de ce test, j’aimerais revenir sur ce qui selon moi fait la force des caméras Blackmagic : leur ergonomie. En effet, si l’ergonomie de la caméra pouvait faire râler (chose corrigée avec la Pyxis), celle des menus est redoutable. C’est simple, efficace, fluide et intuitif. Pas de fioriture ou d’options alambiquées. On va droit au but et c’est plutôt plaisant.
    Et même si le port mini XLR situé à l’avant de la caméra ne me semble pas forcément être le choix le plus malin en termes d’ergonomie, pour tout le reste, hardware et software, ça me semble être un vrai pari gagnant pour le constructeur.

    7 - Son


    Côté préamplificateur, toujours pas d’amélioration, ce sont les mêmes que la Cinema Camera 6K ou les Pocket. Ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus performant mais ça fait largement l’affaire.
    J’utilise régulièrement ces derniers couplés à un Fethead Phantom et un couple K6/ME66, et le résultat est vraiment satisfaisant pour mes besoins lorsque la prise de son est enregistrée dans la caméra — ce qui, je dois le reconnaître, est assez rare.
    La sortie casque est correcte sans être exceptionnelle et plutôt bien placée.
    Pas de surprise et c’est plutôt chouette.

    8 - En conclusion


    J'aime bien cette caméra. Elle possède de nombreux défauts qui ne me semblent pas rédhibitoires et surtout, avec son tarif (trouvable actuellement à 2000 euros), c’est une vraie bonne affaire et avec un tarif si agressif et des performances aussi chouettes, difficile de ne pas lui pardonner ces manquements.

    Avec l’arrivée de la Pyxis 12K, beaucoup des défauts évoqués sont déjà corrigés (pour le double du prix…).


    Quelques rushes natifs à télécharger :

    Le repaire – Google Drive

    Vous y trouverez :
    - des rushes pour expérimenter la fonction Highlight Recovery (textures hautes lumières)
    - essais du Gyro
    - test de proxys
    - comparo taux de compression (upload à venir)


    Galerie photo :

    Blackmagic_Pyxis_6K_Clément_Rigour.jpg

    Images prises avec la Pyxis :

    Blackmagic_Pyxis_6K_Clément_Rigour_Still1.png Blackmagic_Pyxis_6K_Clément_Rigour_Still2.png Blackmagic_Pyxis_6K_Clément_Rigour_Still3.png Blackmagic_Pyxis_6K_Clément_Rigour_Still4.png Blackmagic_Pyxis_6K_Clément_Rigour_Still5.png
    mhr et bcauchy ont recommandé ce message.

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