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Checklist de l'assistant caméra : exemple du contenu d'un sac de face

Un sac de face est traditionnellement la boîte à outils de l’assistant caméra, que celui-ci garde avec lui à la face.

Publié par Lucas.janiszewski le 1 Avril 2021 dans Tutos
► Commentaires 9
    Recos : 14
    Vues : 17 442
  1. Lucas.janiszewski
    MiniatureFB_SacdeFace.jpg Un sac de face est traditionnellement la boîte à outils de l’assistant caméra, que celui-ci garde avec lui à la face, c’est à dire sur le plateau au plus près de la zone de jeu. C’est un ensemble qui évolue en fonction du projet, de la carrière et du poste de l’assistant, qu’il soit premier, second, troisième ou encore stagiaire à la caméra. Il peut prendre la forme d’un simple sac, comme de plusieurs, ou encore d’un flightcase à part entière, en fonction des habitudes de chacun et chacune et de la longueur du tournage, ou de la situation de celui-ci: si l’on tourne dans un endroit reculé il faudra être apte à répondre à tout problème, la bijoute sera donc plus imposante que lorsque l’on tourne plus à proximité d’un loueur.

    Cet article vise à décortiquer ce que l’on retrouve dans mon sac assistant, ce n’est évidemment pas une liste exhaustive, ni impérative de ce qu’il faut mais plutôt plein de petits trucs et astuces qui peuvent se révéler utiles sur un plateau en équipe caméra; ce sont des choses qu’on m’a partagées, que j’ai découvertes ou que j’ai bricolées. C’est une check-list personnelle qui peut être prise comme inspiration lors de la constitution de votre sac de face et que j’essaierai d’illustrer le plus possible avec des images de mes configurations et tournages.

    Le contenant:



    La première étape est de trouver un sac dans lequel mettre tout ce qui va suivre. J’ai eu comme première besace un sac de stand de tir. Ils ont le mérite d’être assez bien conçus, avec pleins de poches, et très robustes en plus d’être assez abordables, en effet vous trouverez ce type de sac pour une grosse cinquantaine d’euros sur Amazon ou en surplus militaire. Après plusieurs années de tournages, à être secoué à droite à gauche, il est encore en bon état, et reste utile lorsque je veux voyager léger.

    Pour des périodes de tournage longues, ou exigeantes j’ai le sac assistant de chez Arri. Il est idéalement adapté à l’utilisation qui nous intéresse, avec plein d’accroches, des pochettes, et très bien protégé mais aussi cher (environ 300€). J’ai opté pour la taille M qui est suffisante pour mettre toutes mes affaires tout en laissant une partie libre pour y mettre une commande de point par exemple.

    Cependant je ne le conseille pas comme premier sac, puisqu’il est imposant, lourd et que vous n’aurez peut être pas besoin d’un tel espace dès le début.
    Cinebags et Panavision ont eux aussi leurs sacs assistants, mais que je trouve personnellement moins pratiques.

    IMG_7087.png
    A gauche, mon petit sac de tir, à droite mon gros sac Arri

    Peu importe le sac que vous choisirez finalement, je vous recommande vivement de prévoir un bon stock de pochettes pour organiser votre sac et donc augmenter votre efficacité. Egalement, n’hésitez pas à étiqueter celles-ci pour faciliter le rangement mais aussi pour que quelqu’un qui ne connait pas votre sac puisse s’y retrouver facilement.

    J’ai opté pour des pochettes de maquillage transparentes, de différentes tailles que vous retrouverez ici et ici.

    Les indispensables


    Dans cette partie vous trouverez les choses indispensables à acquérir dès que possible, et que vous utiliserez ensuite en permanence.

    • Un multi-tool type « Leatherman »
    C’est un condensé des outils très utiles à avoir sur un plateau: pince, pince coupante, tournevis etc. S'il fallait que je garde une seule chose de mon sac, ce serait celle-ci. Si vous le pouvez, ne faites pas d’économie à l’achat de celui-ci, un multitool bas de gamme que vous paierez une vingtaine d’euros tiendra, si vous avez de la chance, quelques mois, tandis qu’un autre que vous paierez le double résistera pendant des années. C’est l’objet qui sera le plus mis à l’épreuve de tout votre kit.

    J’ai acheté pour ma part le Leatherman « OHT », qui embarque la majorité des outils nécessaires en ayant l’avantage de pouvoir être utilisé à qu’une seule main, et qui coûte tout de même aux alentours de 150€; mais des références plus classiques comme le Leatherman « REV » sont très bien, et peuvent être trouvables pour une cinquantaine d’euros.

    • Une lampe frontale
    Vous en aurez besoin à peu près tout le temps, que vous tourniez dans des décors sombres, au moment de ranger le matériel ou encore pour retrouver la petite vis que vous avez fait tomber dans l’herbe. Une lampe toute simple fera très bien l’affaire, équipée d’un mode lumière rouge si possible pour une utilisation plus discrète.

    J’ai opté pour celle-ci qui est rechargeable.

    • Des marqueurs permanents et effaçables
    Des marqueurs de toutes sortes se révèleront toujours utiles pour marquer une caisse, un câble défectueux ou pour marquer un clap au besoin.

    Les outils


    Je vous conseille d’embarquer avec vous une mini caisse à outils qui vous rendra grand service au moindre problème. Avec les bons outils vous serez également assurés de gagner un temps précieux sur vos changements de configurations.
    Cependant pas question d’embarquer du superflu qui alourdira en conséquence votre chargement. Dans mon cas j’ai dans une petite pochette de maquillage:

    IMG_7092.png
    • Un TomPouce: c’est un petit tournevis plat, et large qui s’utilise sur les vis des semelles et plaques de trépied entre autres.
    • Deux outils multi clé Allen: un en unités métriques, un en unités impériales.
    • Un niveau à bulle aimanté
    • Un gros cutter
    • Une croix multifonction.
    • Un coffret tournevis avec une centaine d’embouts, léger et compact et qui suffira dans la majorité des cas où les outils sus-cités ne seraient pas suffisants.

    Le kit de nettoyage


    Peu importe votre poste en équipe caméra, vous serez toujours amené à nettoyer une chose ou une autre, que ce soit un écran, la caméra, ou encore une optique par exemple.

    Pour cela j’ai très souvent recours à:
    • Du liquide bleu Rosco pour les optiques. C’est un liquide qui ne laisse pas de trace et ne contient ni ammoniaque ni détergent. La petite bouteille coûte environ 10€, et je vous recommande fortement de ne pas faire d’économie là-dessus, puisqu’un nettoyant bas de gamme dont vous nous connaissez pas la composition risquerait d’abimer sérieusement le revêtement de votre optique. D’autant plus que la petite bouteille vous tiendra un certain temps, puisque seulement quelques goûtes suffisent pour enlever une tâche.
    • Du papier optique Rosco, ou autre. A utiliser avec le liquide bleu pour vos optiques, vendu sous forme de carnet, ce sont des feuilles qui ne capturent pas la poussière.

    • Une poire soufflante pour dépoussiérer des zones sensibles comme la lentille frontale d’une optique ou la monture.

    • Une bouteille de Dust Off, ou autre référence d’Air comprimé comme Kenair pour dépoussiérer votre corps caméra ou vos caisses.

    • Pour les moniteurs : une solution de nettoyage en spray, quelques tissus microfibres ainsi qu’un chiffon « peau de chamois » que vous trouverez en rayon mécanique de votre grande surface. A noter que la peau de chamois sera à utiliser impérativement sèche, sans solution.

    • Un stylo de nettoyage carbone, que vous trouverez en kit, avec des microfibres ici.

    Les outils de mesure


    Dans le cas où vous en auriez besoin, en tant que pointeur / 1er assistant caméra, voici mon kit d’outils de mesure de distance (focale en l’occurrence) :
    • Un décamètre de 60 pieds impérial, que j’échange avec un autre de 15 mètres si je dois travailler avec des optiques graduées en unités métriques.

    • Un mètre très épais type « FatMax », qui va me permettre de le tendre assez loin sans qu’il plie. Dans le cas où j’aurais besoin de faire une mesure, seul, tout en restant à côté de la caméra.

    • Un télémètre laser, très pratique et hyper rapide, avec lequel je pourrais afficher une mesure en pointant un laser où je le désire. Il en existe pour tous les portefeuilles, de 20€ pour des modèles basiques, et suffisants dans un premier temps, jusqu’au fameux Leica Disto dont le tarif avoisine 170€.

    Les câbles et raccords


    Je vous conseille de toujours avoir dans votre sac une pochette des câbles basiques qui vous sauveront ou faciliteront la vie sur vos prochains tournages.
    Il arrive toujours de se retrouver dans le pétrin si un câble lâche, même lorsque vous avez pris des doublons chez le loueur.

    J’ai personnellement toujours recours à:
    • Des câbles BNC, ainsi qu’à des fiches BNC de rechange comme celle-ci. D’ailleurs je vous conseille de regarder la super vidéo de Puzzle Video pour apprendre à ressertir un câble BNC que vous retrouverez ici.

    • Une multiprise D-Tap, pour faciliter l’alimentation de mes accessoires caméra via une plaque ou batterie V-Lock qui n’a qu’une prise unique D-Tap.

    • Un lecteur multi-cartes
    • Des raccords BNC de toutes sortes, en I, en T, coudés qui me permettent de raccorder plusieurs câbles entre eux dans l’éventualité où je n’aurais pas assez de longueur.

    Les petites fixations


    J’ai dans mon sac une pochette avec une variété de fixations que j’utilise très souvent pour accrocher telle ou telle chose à la caméra.
    • Des bras magiques. Je vous recommande ceux de SmallRig qui ne sont pas très chers et sont assez robustes.

    • Un bras « ball head », comme celui-ci qui aura tendance à mieux supporter le poids qu’un bras magique classique.

    • Une ou deux mini rotules qui seront très utiles pour orienter un moniteur à votre guise.

    • Des nano clamps pour fixer un bras magique sur un pied par exemple.

    • Des « Cinelocks ». Ce sont des petites plaques à libération rapide que vous pouvez mettre au bout d’un bras magique ou sur une cage caméra pour vous permettre de détacher un accessoire plus rapidement que si vous deviez le dévisser. Un cinélock coûte 120€ ce qui est un budget mais Kondor Blue par exemple ont un modèle équivalent qui coûte 25$ que vous pouvez retrouver ici.
    Capture d’écran 2021-04-01 à 11.14.12.png
    Ci-dessus, un exemple d'une configuration avec des Cinelocks

    Les petits et gros plus


    Dans cette partie je vous propose plein de petites et grosses bricoles qui me servent beaucoup.
    • Des marques au sol en tout genres. Je dois très souvent marquer les positions des comédiens ou de la caméra pour ce faire j’utilise des T d’assemblage comme ceux-ci, que je différencie avec du gaffer de couleur; pour les trajectoires des déplacements j’utilise des tee de golf de couleur que je plante dans le sol, et lorsque ce n’est pas possible j’utilise des grosses craies de couleur.

    • Des noyaux de pellicule 16 et 35mm pour enrouler du gaffer autour qui m’évitent de me déplacer avec des gros rouleaux. Vous pouvez en trouver ici.

    • Des spigots et adaptateurs en tout genres. N’hésitez pas à en prévoir en trop car ce sont des petites choses qui se perdent et s’oublient souvent, j’ai cet ensemble que je rachète sans arrêt.

    • Des serres câbles, pour assurer le mieux que possible des configurations propres. J’ai pour ma part des serres câbles en scratch ainsi que des « gear ties » qui sont des tiges flexibles qui s’enroulent, achetables sur Amazon entre autres, ici.
    IMG_7088.png
    • Un assortiment de sangles à cliquet, et plates, pour assurer et sécuriser le matériel pendant les trajets.

    • Des Sandow auto coinceurs comme ceux-ci qui vous permettront d’accrocher ce que vous souhaitez, où vous voulez: comme un rouleau de gaffer autour de la ceinture, une batterie qui pend e.t.c

    • Des identifications de filtres : sous forme de petites étiquettes, elles se scratchent sur le côté de la mattebox de la caméra, pour pouvoir suivre en permanence quels filtres vous avez chargé. Par exemple si j’ai une étiquette « ND 0.9 » et « GL 2 » de collée je saurais que j’ai un filtre ND 0.9 et un Glimmer Glass 2 sur ma caméra. Vous pouvez en fabriquer avec un bout de velcro « dur » mâle, puisque par convention on colle toujours du velcro côté « mou » femelle sur la caméra comme ci-dessous:
    IMG_7089.png
    Sur la mattebox vous pouvez voir un exemple d'identification "ND 0.9"
    • Des flèches/ marques de point que vous aurez préparées à l’avance, en faisant des petits triangles de gaffer pour marquer vos repères de distance sur votre follow focus. Même sans être pointeur, il est toujours utile d’en avoir pour faire plaisir à votre premier assistant caméra.

    • Une petite et grande mire de Siemens. La mire de « Siemens » ou mire étoile vous permet de faire une vérification de point en la mettant au niveau de votre sujet; elle permet en effet de voir très rapidement si vous avez le point puisqu’elle sera intégralement nette qu’une fois que votre mise au point sera bonne. Il est utile d’en avoir une grande pour les plans larges et une petite pour les gros plans. Vous pouvez en imprimer une ici, que vous pourrez ensuite coller sur une surface rigide type « Cadapack » ou une plaque de carton.

    Les consommables


    Il est intéressant d’évoquer cette partie là, même si je vous encourage à toujours vous faire défrayer vos consommables par la production et ce peu importe la taille du projet.
    D’ailleurs n’hésitez pas non plus à inclure des « frais de bijoute » dans les rémunérations de vos tournages, en fonction de la taille de celle-ci.

    Je vous propose cette petite liste de consommables:

    - Les gaffers et adhésifs: il se révèlera toujours utile d’avoir un chapelet (un trousseau) d’adhésifs assez varié. J’ai personnellement toujours:
    • 2 rouleaux de gaffer classiques de couleur différentes.
    • 1 rouleau de gaffer plus fin (12,5mm d’épaisseur) pour marquer mes bagues de follow focus.
    • 1 rouleau épais (50mm) de permacel, qui est un adhésif papier qui ne laisse pas de dépôt de colle, que j’utilise pour protéger la caméra lorsque je mets du velcro dessus.
    • Beaucoup de velcro, que j’utilise pour à peu près tout: fixer des accessoires sur la caméra notamment.
    • Du double face.
    - Le Cadapack ou « carton plume » est une plaque de plastique alvéolé qui ressemble à du carton. J’en utilise beaucoup pour fabriquer des pare soleil pour les moniteurs entre autres. La plaque de 2M sur 1M50 coûte environ 15€ en magasin de bricolage, et c’est un matériau qui se coupe très facilement et proprement au cutter.

    Ceinture ou harnais ?


    Sur le plateau vous aurez toujours besoin d’avoir une partie de votre petit matériel sur vous. En fonction des projets et de mon poste, j’opte pour une ceinture ou un harnais ventral.

    Le harnais ventral, comme celui ci-dessous à l’avantage d’avoir une grosse capacité d’emport, cependant il est assez encombrant. J’ai donc tendance à le préférer quand je suis au poste de second ou troisième assistant caméra, où j’aurais besoin de faire plus de manutention et donc d’avoir plus d’outils sur moi. Je l’ai trouvé pour pas trop cher sur Amazon.

    IMG_7090.png
    A gauche, me voici avec le fameux harnais ventral

    Quand je suis premier assistant, j’aime être léger et me faufiler, je préfère donc avoir une ceinture autour de laquelle j’ai mon Leatherman et une petite pochette dans laquelle je mets mon décamètre, et un ou deux feutres ; les pochettes et ceintures d’Arri sont très confortables et assez raisonnables en termes de tarifs.

    Je décharge le reste de mes affaires dans ma frontbox, littéralement « boite de face », une petite boite en bois que j’accroche au pied de mon moniteur, que vous trouverez ci-dessous, et que vous pouvez bricoler très facilement.

    IMG_7091.png

    J’ai, je pense, fait le tour de ce que vous pouvez retrouver dans mon sac de face. Il y a beaucoup de choses que j’ai accumulées au fil des tournages. Rien ne sert donc de tout acheter d’un coup, n’hésitez pas à y aller progressivement. D’ailleurs chaque bijoute est différente d’une autre, il est donc nécessaire de savoir ce qui vous servira ou ne vous servira pas en fonction de vos habitudes, c’est donc pour cela que cette liste n’est ni exhaustive ni impérative. J’espère cependant avoir pu vous aiguiller un minimum!

    Le but ce n’est pas de voyager avec tout, mais de définir ce dont vous avez besoin pour vous alléger le plus possible.

    D’ailleurs, n’hésitez pas à ajouter vos petits « trucs » sur le topic associé dans le forum!
    Romont, Yoprod, Diego Bataillon et 11 autres Repairenautes ont recommandé ce message.

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