et s'il n'y avait pas que le matos ou comment trouver des idées ?

Juste d'abord signaler que le film La cour qui a justifié d'initier la discussion est réapparu sur la chaîne YouTube arte cinéma :

Revu hier soir avec un vrai plaisir et toujours convaincu de son excellent rapport idée/matos.

J'en profite pour une info perso. Arrivé mercredi sur l'Hérault pour définitivement y rester et revoir à un plus court terme mes idées.

 

Bienvenue dans le Sud alors, Patrice

 

Bande annonce plutôt sympa, je trouve, caricaturale surement pour que cela reste un spectacle, une comédie , un truc vivifiant, pas triste .

J'y verrais bien la réplique célèbre de ce forum :
- " T'as garé la caisse ?"
- "Oui"
- " Alors, c'est bon, le boulot est presque fini...On s'en boit une ?"

Après, si ce n'est pas le film que tu as vu...

 

Soit dit en passant, si de garer la bagnole représenterait la moitié du job en région parisienne, par les temps qui courent en province, le premier tiers du job, c'est de déplacer la demi-tonne de ton propre matériel, et le dernier tiers, c'est d'obtenir le versement de tes clopinettes...

 

Vu hier soir ....pour l'histoire surprenante/touchante/réelle , les belles images, les prises de vues , les acteurs et très rare le montage..et et ..la musique

 

Personnellement, je n'arrive vraiment pas à croire que ce scénario puisse relater des faits véridiques. Pour un film 100% fiction, aucun problème, je ne suis pas adepte du "entièrement vraisemblable", bien au contraire. Par contre, l'histoire que le gars raconte dans les médias comme étant la sienne me paraît bien pipeau, les faits collent trop mal avec la nature humaine et le développement (contrairement à la mythomanie et la soif de célébrité) : les enfants n'ont pas de suite dans les idées, et c'est justement leur grande capacité d'adaptation qui les en empêche !

(Extrait calé : )

 

En 1950 j’avais 8 ans ma sœur 7 ans (garçon manqué) ... on vivait à la campagne (Ciboure) avec des copains campagnards.

On construisait des cabanes en haut des sapins, au sol avec des branches fougères et mousses , des tapis de feuilles au sol, on l'appelait le camps la "banane " ( arbre que l'on avait cassé avec son écorce qui pendait comme des pelures de bananes )
On savait fabriquer, utiliser des lances pierres, des arcs**, on chassait !
Il y avait des mures des fraises à profusion des fruits dans les vergers... on savait reconnaitre ce qui était dangereux (baies feuilles etc ...)

On récupérait des bidons d'huile de 2 litres, on en faisait des radeaux qu' on lançait dans les vagues à Socoa.

On était "rustique" ....on n'avait pas peur... ni de la nuit ..la pluie (surtout au pays basque ) le mauvais temps c'était naturel ..le froid ..dur le froid ..Onglés, Gerçures.... !

** toujours la cicatrice sur le front de la flèche que m'avait décoché ma sœur par accident m'ayant confondu avec une bestiole...et à la tête le sang ça pisse ...(peur de ma sœur de m'avoir éborgné !)



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Au vu de la distribution, je me disais aussi Mais l'idée et les moyens entrevus de la bande annonce semblaient toutefois bien adaptés et intéressants.

A l'exemple encore de La cour, on s'aperçoit que l'équilibre entre l'idée et le matos libère les acteurs et actrices même lorsque de jeunes pousses (que de jeunes talents mais perso, le chenapan jouant Enzo est vraiment à surveiller).

Par contre, le récit de @bcauchy #1223 confirme à nouveau que puiser une mémoire universelle dans sa mémoire personnelle, aide à devenir scénariste et cinéaste.

Ou procure déjà des idées (venues du vécu et de l'intérieur) pour avec son matos.

 

(Etc.)

Oui, Bcauchy, tout ce que tu dis là ne me pose pas de problème, car c'est parfaitement compatible avec l'enfance. Mais de rester plusieurs années avec une même idée dans la tête en y adaptant son comportement quotidien, ça ne l'est pas.

Le gars raconte sur les plateaux qu'ils ont passé sept années à se planquer des adultes (que de toute évidence ils croisaient régulièrement), et que mise à part une relation épisodique avec des gitans, ils ont résisté à la tentation de sociabiliser en se maintenant dans un rude environnement. Résister au froid hivernal de l'époque, nuit et jour, c'est possible pour un enfant, les adultes de la secte de Norman William ont d'ailleurs rapporté que les gosses supportaient le tiraillement du froid extrême bien mieux qu'eux. Par contre, de le faire avec la tentation de moyens de s'en extraire juste sous le nez, durablement, si c'est possible pour un adulte, c'est impossible pour un "petit" cerveau en plein développement, sans compter que la sociabilisation est structurelle et au cœur du développement dans l'enfance. Et là, on ne parle même pas de mois, mais d'années !

Les gosses livrés à eux-mêmes dans des pays comme l'Inde se regroupent, dans les villes, et ils ne sont pas sans sociabiliser avec les adultes, même si ceux-ci représentent une menace très sérieuse.

Faut croire qu'ils ont trouvé l'ultime justification scénaristique : "il s'agit d'une histoire vraie". Et en plus, cela te fait une excellente promotion, avec un fait-divers impressionnant qui sort avec le film, c'est tout bénef'.

Et encore une fois, je n'ai pas de problème fondamental avec le scénario du film en tant que fiction, au même titre qu'il ne me pose pas de problème que Tarzan ait grandi avec les singes, et qu'une fois devenu adulte, il est capable de foutre une ratatouille à un crocodile sous l'eau, puis en sortant sur la rive, d'emballer un super canon d'Hollywood qui passait par là. Comme ça, j'aime bien.

 

En parlant de çà, retrouvé où j'avais aperçu et retenu la citation de Boris Vian : "Cette histoire est vraie puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre". En intro de "I comme Icare" de Henri Verneuil.

(Certains scénars même bons à leur époque, vieillissent décidément mal. Le script-doctor trouve çà normal quand voulu trop démonstratif et donc trop extérieur).

 

Nestaphe, Homéro, Re-doré ..."moi je " y crois ** ...prés de Châtelaillon ce ne sont pas des forets vierges ! je connais bien le coin
il faut ajouter qu'il aurait suffi de proposer "inspiré de faits réels" pour ne faire que "murmurer" la polémique.
** pourtant pas vraiment du style naïf ...cartésien profond !

 

T'as le droit.

Et sûr, à cette heure-ci, c'est pas non plus l'office de tourisme du patelin qui va crier à l'imposture...

J'ai moi-même grandi dans un environnement montagneux, et passé la moitié de ma jeunesse dans la forêt, et l'autre moitié pas loin non plus, dans les bistrots et les boites de nuit. Mais par là-bas, c'était dans les rades et les boites où l'environnement était encore le plus sauvage.

 

Guide du routard et commenté sur Elle, fessebook , Magazine Voyageur....etc. , bref en toute discrétion...?

Quand on fait une pub sur le CD d'un chanteur, c'est encore pire:

"Dans cet album, il (elle) nous présente son univers fait d'authenticité et où il (elle) a su préserver la sensualité mélancolique du blues et les accents plus colorés de la salsa portoricaine. C'est un véritable hymne d'amour et d'espérance en la nature humaine dont il (elle) se fait ici le chantre."

Je ne comprends même pas ce que j'ai écrit

Apres, le film on se laisse prendre ou pas..