et s'il n'y avait pas que le matos ou comment trouver des idées ?

J'ai posé à un étudiant la question (classique) suivante : "qu'est-ce que la profondeur de champ ?

Bin pour un paysan ce sera la taille de sa surface agricole.... On est obligé de poser des questions comme ça dans l'éducation...

C'est une vraie torture , un crime contre l'humanité .... je vais en parler à l'ONU en espérant que les Chinois ne fassent pas obstruction... par ce que pour eux comme ils disent c'est culturel ..

 

Etudiants des villes, étudiants des champs... Dans tous les cas ils cultivent les champs de leurs connaissances !

 

Bon mais revenons dan le sujet... keskifo pour fère sa:

 

En effet, un usage sage et zen des moyens quel que soit le message (dès qu'y en a un possible mais pertinent, valable, bienvenu, qu'on se sait soudain disposé à accueillir ).

Ne pas non plus s'en vouloir ou se culpabiliser quand un soir, on rentre bredouille. Ce sera forcément pour une prochaine fois car souvent par surprise. Même inconsciemment, il se trouve qu'on regarde et/ou écoute pile à un bon endroit.

(Ce qui peut arriver aussi, c'est le "oui, j'ai vu, entendu mais çà, j'm'en fous. Alors insistons").

 

Une image est toujours ou presque liée à un "récit", autrement dit, un "propos". La question primordiale est dans ce sens celle de la lisibilité du plan, et donc du choix de la valeur de plan, et donc de sa composition (placements, proportions et rapports de force entre les éléments). Se détourner de la question, c'est surtout donner au spectateur la liberté de penser que ce qu'il regarde sur son écran n'a pas plus de signification que ce qu'il a sous son nez tout le reste de la journée.

Ensuite, ce serait méconnaitre le formidable pouvoir du hors-champ, et bien sûr, pas seulement en matière de fiction. Là, il est question de ce qui n'est volontairement pas montré et qui est confié à son imaginaire, à sa capacité à s'impliquer pour sublimer le message.

Les choix de l'un conditionnent le fonctionnement de l'autre, l'équation est périlleuse, et pour cause, l'art se cache quelque part derrière.

Ces fondamentaux sont ceux qui bien avant la photographie et l'image animée régissaient déjà la représentation picturale il y a très, mais alors très longtemps.

Aussi, je me demande si l'on ne pourrait pas mieux répondre à la trop vaste question posée dans le titre du sujet en se la reposant à soi-même d'une manière différente et par la négative :

"De quoi n'a-t-on pas vraiment besoin pour filmer ?"

 

Globalement oui, il convient en effet d'assumer le fait que "le cinéma est plus autoritaire que la littérature" (Amos Gitaï).
« Le cinéma est plus autoritaire que la littérature » - La Vie des idées
Mais cela ne signifie pas pour autant que tous les plans d'un film doivent diriger le regard et la pensée. Des espaces et des temps libres peuvent être pertinents. Je pense par exemple à certaines scènes de films de Mickael Haneke où la violence est montrée de loin, en un seul plan et pendant longtemps : on a le temps d'en prendre conscience, pas seulement de la constater.

Je dirais d'accessoires. (les tournages de certaines fictions sont des étalages insensés de matos parfois !)

 

C'est que quelque part, Mickael Haneke a espéré diriger le regard. Ne pas oublier qu'une action ne se dit pas, elle se montre. Par tous moyens pouvant convenir.

Dans le court de Sam Karmann "J'aime bien ce que vous faîtes", j'aime bien sa réplique (de mémoire) lorsqu'incapable de donner un avis parce que pas vu le film d'un "ami" mais pour ne pas le vexer : "Ah, tu vas très loin dans le non dit et le non vu".

 

Oui, mais il nous laisse aussi la possibilité de le détourner. On ne ferme pas les yeux quand c'est filmé de loin.

 

Tu es sûr que cela marcherait aussi avec Larry Flynt ..

 

On sous-estime l'importance du hors-champ en cinématographie X.

 

On ne t'en voudra pas @batterie mais pile au moment où souvenu d'avoir lu l'approche de Pier Paolo Pasolini sur le contre-champ mais sans X de sa part. Mais ta perception (du hors-champ) est une bonne piste, X ou non.

@nestaphe a tellement raison aussi sur ce pas qu'un titre, ze leitmotiv !

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"et si que" ce n'était que dans le milieu du cinéma ....mais ....
Non... ça pullule ...ça se reproduit ..ça fait dans la génération spontanée...ça envahie tout....ça te bouffe les boyaux ...
Le summum ...les Cassandres....