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Discussion dans 'Le café du Repaire' créé par loly, 29 Avril 2005.

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  1. loly

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    Hello,

    dans le cadre d'une étude, j'aurais besoin de votre opinion, car bien entendu mon avis personnel ne vaut pas celle de la population.

    Voilà la question que je vous pose, en espérant que vous serez nombreux à répondre !!! :D

    Selon vous, quel comportement devrait adopter les pouvoirs publics d'état pour changer la situation de la production cinématographique francaise ?
    Comme vous l'avez remarqué, il y a trop de films en sortie le mercredi (allant jusqu'à 13 par semaine!!! ) Du coup la carrière du film est trop courte, car pas assez de salles pour une invasion de films produits.
    A votre avis, quelles mesures devrait on adopter ? modérer les films étrangers, instaurer un système de quota etc... ?

    je vous remercie de m'avoir lue. :bravo:
     
  2. sandor

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    Faire un prix du billet de cinéma proportionnel au budget du film.
     
  3. lejetboy

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    Et répartir la recette après pour permettre aux films indépendants d'exister? Cela n'inciterai pas forcément les gens à aller au cinéma, quelque soit le système. Le prix "unique" permet l'égalité entre les films. Personellement, je n'ai pas de solution miracle à apporter, je pense simplement qu'il faudrait peut être au moins limiter le nombre de "blockbusters" français qui prennent souvent trop de place, et aider plus les exploitants et distributeurs pour sortir les films à plus petit budgets dans plus de salle en France. Mais dans le même temps, c'est un peu le même débat que pour le commerce simple: doit-on aider les petits épiciers sous prétexte qu'ils apportent un service de meilleure qualité et limiter les hypermarchés, alors que ceux-ci permettent de faire vivre plus de gens et apportent plus d'emplois (certes précaires)? D'accord, il paraît inopportun de comparer art et commerce. Mais la même question (de l'emploi) se pose avec le doublage. Le doublage n'est pas bon pour l'apprentissage et la maitrise des langues étrangères, mais il pezrmet de faire vivre de nombreux comédiens. D'accord, je déplace un peu le sujet, désolé.
     
  4. sandor

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    Ca permettrait que le public aille voir davantage de films à petits budgets que de gros, et ça par la mécanique du portefeuille. Après je vais pas débattre, mais les plus gros budget sont loin d'être les meilleurs films. Donc cela ferait réfléchir à l'utilisation des fonds dans le ciné, diminuerait les gros films inutiles (il resterait plus que quelques blockbusters sûrs d'attirer du monde prêt à payer cher sa place). A l'inverse, plus de risques pour des budgets moins importants qui aurait une ouverture facile au public (place moins chère). Et finalement moins de films, car budget à calculer plus finement, et un aboutissement moins commercial car le film ne pourrait plus être rentabilisé dès la 1ère semaine : donc exploitation plus longue, plus de chances pour tous les films.
    Après c'est sûr, il peut toujours y avoir des abus, du genre on magouille le budget pour ne pas dépasser un certain seuil de prix de place etc... Mah bon, faudrait y réfléchir quand même.
     
  5. loly

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    Moins de films effectivement... et peut être étalé sur toute l'année, car comme vous l'avez peut être remarqué il y a des periodes creuses, notamment l'été... mais ce sont des sorties à risque car le taux de fréquentation est moindre à cette periode là.

    Donc comment estimez si un film est apte à sortir ou non ?
    car effectivement comme l'a souligné lejetboy,
    "doit-on aider les petits épiciers sous prétexte qu'ils apportent un service de meilleure qualité et limiter les hypermarchés, alors que ceux-ci permettent de faire vivre plus de gens et apportent plus d'emplois (certes précaires)?" C'est tout le système d'aide automatique qui s'en retrouverait bafoué, car c'est bien les blockbusters qui alimente le compte de soutien ...

    Peut être que le cnc pourrait mettre en place une comission qui déciderait de la durée d'exploitation de chacun des films, et limiter le nombre de copies, à defaut de celui des films produits. Car je trouve le nombre le films produit incroyable, le public est paumé, et du coup, il se concentre sur les premiers titres, car pas le temps et pas assez d'argent pour aller voir les films moins connus. Il faudrait aussi peut être assurer la promotion des films indépendants. Peut être un seuil de films d'auteurs.
    Et le ministère de la culture pourrait peut être aussi intervenir en employant des moyens financiers nécéssaires pour faire des partenariats avec les petites salles, pour que celles ci fassent tourner les copies dans les salles insufissament utilisées.

    Quant à la télévision, je pense qu'elle pourrait être utile pour diffuser des films qui n'ont pas de potentiel cinéma. Permettre à certain producteur d'éviter la faillite avec la distribution et l'exploitation. Le nombre de films serait ainsi diminué.
    mais qui décide de cela ?
    Le CNC peut il interdire à un film de sortir en salle ?
    j'avoue que j'ai un peu de mal à cerner le rôle du CNC mise à part les aides qu'il attribue. Mais quel pouvoir de decision detient-il ?
     
  6. sandor

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    C'est pas les blockbusters qui alimentent les comptes de soutien...ce sont les entrées que payent les spectateurs qui vont les voir. Autrement dit, un blockbuster qui fait un bide, genre Blueberry, va pas alimenter grand chose. A l'inverse, un petit budget qui fait des millions d'entrée alimentent aussi bien le compte de soutien. Bon je simplifie un peu, parce qu'il y a aussi des taxes sur les diffusions de message publicitaires par exemple, dont les blockbusters sont de gros pourvoyeurs...

    Pourquoi ne pas favoriser les petits budgets en faisant un ticket moins cher qui permettrait d'accroître le nombre de spectateurs...ça ne pénaliserait en rien le compte de soutien dont tu parles puisqu'il y aurait un effet compensatoire. En gros, ce n'est pas parce qu'il y a plus de films qu'il y a plus d'entrées. Donc préférons la qualité à la quantité.

    Quant aux restes...trop de règlementation n'est pas une bonne chose. C'est à chaque diffuseur/exploitants de faire sa mayonnaise pour que ça marche, en espérant qu'on ne tombe pas dans une dérive trop commercial (mais faut bien que les gens vivent). Et là je pense qu'un prix du billet en rapport au budget du film (avec des sortes de seuils, et un prix maximum et minimum évidemment) serait à étudier.

    Pour ce qui est des télés et du CNC, je t'avoue que j'ai un peu la flemme de te répondre là, c'est assez complexe, surtout avec les derniers cas de "nationalités" des films (cas Jeunet) etc...
     
  7. lejetboy

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    Il ne faut pas non plus négliger le fait que certaines personnes ne vont au cinéma QUE pour les blockbusters, et n'iraient pas voir un petit film d'auteur, même avec un billet moins cher. Faire payer plus cher l'entrée des blockbusters, c'est donner une bonne raison à ces gens de les louer en dvd (au mieux) ou de rester sur TF1 au lieu d'aller au ciné.
     
  8. loly

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    Oui bien sûr, les Blockbusters n'alimentent pas à eux seuls le compte de soutien. Ce que je voulais dire par là, c'est qu'en général un petit film attire rarement le grand public car ce dernier se concentre sur les films dont il a suivi involontairement la promotion (Affiches dans le métro etc... )

    Mais pensez vous que le fait d'ajuster le prix du billet, permettrait de résoudre la situation de la production. Car c'est bien un problème de "surproduction" dont il est question. La rotation des films en salle est telle que la durée de vie d'un film s'avère être parfois inexistante. Comment faire pour que chacun des films trouve une place équitable dans les salles ? Est-ce que le fait de diminuer le nombre de film met en danger les autres branches de la filière (exploitation, distribution) même si le film à une durée de vie plus longue ?
     
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