La Crypte, court métrage étudiant

Un autre film pour la route, cette fois, une fausse bande annonce…

Les moyens humains (intervenants, nombre de l'équipe étudiante) et techniques restent sensiblement les mêmes mais avec des objectifs pédagogiques très différents.

Allez, d’abord, voici le film…

 

Ici, l’objectif pédagogique était de réaliser une fausse bande-annonce presque entièrement sur fond projeté, c’est-à-dire de penser des plans en anticipant la perspective avec le fond de plan, mais aussi la projection d’un décor en avant plan sur plateau, afin de donner à l’image une profondeur plus réaliste, élément pratiquement indispensable pour rendre le plan vivant, et à défaut d’être tout à fait réaliste, convainquant.

(Les plans d'ensemble extérieurs sont des images de stock. A part cela, nous avons aussi tourné la poursuite en travelling au chariot de cuisine et stabilisateur dans les sous-sols du lycée, et le plan dans la télévision est bien sûr une incrustation. )

Pour les plans plateau en fond projeté, il a fallu travailler dans une pièce de plus de 200 m², et tendre au fond un écran de rétroprojection de 9 mètres de large et 4 mètres de haut (merci Kinorev !).

Malheureusement, l’écran étant plus large d’un mètre que la pièce, nous n’avons pas pu le tendre parfaitement, ce que les plus perspicaces auront sûrement remarqué…

Utilisation de praticables pour certains plans, afin de surélever des éléments de décors ou les comédiens et rendre la composition possible.

Le travail n’étant pas axé sur la continuité, ni vraiment la mise en scène, je n’ai pas été pointilleux sur le scénario, ayant bien assez de travail avec les deux autres groupes sur ce point. Il fallait une idée comme prétexte pour faire un pastiche de bande annonce, j’ai donc mis toute la classe à contribution, demandant à chacun des 18 étudiants de proposer une idée, puis nous avons voté pour l’idée qui nous séduisait le plus. Dans les trois premiers résultats, j’ai tranché sur l’idée qui me semblait la plus adaptée à un tournage sur fond projeté.

Mine de rien, cet exercice est bien plus difficile qu’il n’y paraît, et pour une équipe de jeunes adultes, bien plus complexe que de développer une fiction « standard », comme celle que j’ai présentée plus haut : la raison est que la visualisation des possibilités envisageables, des fausses perspectives, des besoins en axe et recul, la juste projection mentale des plans, etc., tout cela dépend beaucoup de l’expérience.

L’idée est aussi de sensibiliser à l’importance de bien visualiser ses plans, sans faire confiance à ses premières impressions, et de prendre conscience de la tendance naturelle et structurelle que le cerveau a de duper notre conscience, en nous envoyant une sensation de détail et de justesse, relié à des images qui sont en réalité pratiquement vides, à peine embauchée, ou complètement irréalistes et inenvisageables.

Et bien sûr, sensibilisation au rôle primordial de la lumière (@mhr)

Mon projet de départ était aussi de faire travailler les images de fond à l'IA, et j’avais même installé Stable Diffusion et ControlNet sur nos stations. Bien que quelques étudiants ont commencé d'y travailler, cela n’a pas été concluant : manque de temps pour les former, ma propre formation étant trop fraîche et incomplète pour que je sois suffisamment efficace. Partie remise…

Musique originale composée sur mesure par l’un des étudiants du groupe.

 

Eh bien ils ont été bien mis à niveau ! L'un d'eux reprendra l'idée bientôt j'espère : sujet d'actualité (quelle société voulons-nous ?).

 

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