effet "stroboscope" sur des mouvements avec un 7D

Bonjour,
J'ai récemment fait l'acquisition d'un 7D. J'ai fait moults tests avec, lu des dizaines d'articles/avis sur le web.

Je prépare un court métrage autoproduit. Il se tourne en caméra épaule dans une forêt et au bord de l'eau.

Mon équipement : un 7D, un Tamron 17-50 f2.8 (non stabilisé), un support d'épaule, un follow focus, une mattebox avec filtres ND en verres.

Je rencontre des problèmes sur mes plans en mouvement (suivi d'un personnage qui marche en forêt, donc mouvement quelque peu heurté) : je pensais au début que mon problème résidait dans un shutter speed trop élevé (ce qui était le cas AUSSI évidemment), mais le problème persiste en réglant mon shutter à 50 (je tourne en 1920X1080 25 images).

Première hypothèse : problème d'optique non stabilisée? Deuxième hypothèse : impossible de faire des plans en mouvement à cause de ce maudit shutter speed? Troisième hypothèse : aurais-je oublier un paramètre?

Avez-vous rencontrer ce genre de problème? Merci d'avance pour vos réponses, je suis un peu désemparé!

 

25 images par seconde ce n'est pas assez

25 images par seconde ce n'est pas assez pour avoir des mouvements fluides.

Je vais faire hurler tout les cinéphiles avec cette phrase en forme de troll, mais je m'explique :

D'abord il faut bien comprendre comment fonctionne l'œil humain.
La rétine est tapissée de cellules sensibles à la lumière. Elles contiennent des protéines qui fonctionnent comme des tapettes à souris (mais à photon ). Quand ces protéines sont touchées par un photon elles changent de forme et génèrent un influx nerveux qui est envoyé au cerveau. Ensuite il faut recharger la tapette pour pouvoir piéger le prochain photon. Une molécule (ATP) apporte l'énergie nécessaire pour remettre la protéine dans sa forme initiale. Les durées d'attente d'une molécule d'ATP pour recharger, puis d'un photon pour déclencher sont aléatoires. Du coup tout les "pixels" de notre rétine sont désynchronisés. Nous captons donc des millions, ou peut être des milliards de "pixels" par seconde aléatoirement répartis dans le temps et dans notre champ de vision. Tout l'opposé de nos caméras qui captent les pixels dans un ordre défini : soit tous au même instant (progressif), soit les uns après les autres (vidéo cathodique).

Le cinéma diffuse des images espacées par un écran noir. Cela synchronise un peu nos capteurs car ils ont tendance a se recharger pendant le noir pour se déclencher quand l'image arrive. Ce n'est pas naturel, mais heureusement pour nous cinéphiles, ca marche... enfin presque. Vu que l'information arrive par gros paquets à chaque nouvelle image on a une impression de saccade.

Viens s'ajouter à cela l'éducation de notre cerveau. Nous prenons l'habitude de voir des écrans au taux de rafraichissement de plus en plus élevés. La TV cathodique à 50 trames par seconde donnait déjà une impression de fluidité bien supérieure aux 24 images du cinéma. On voit aujourd'hui des jeux vidéos tourner à des cadences hallucinantes de 140 FPS. Certains diront que c'est débile puisque les écrans LCD sont rafraichis 60 fois par seconde. Ils ont un peu tort.

Pour ma part, ayant eu une boutique informatique je suis devenu assez sensible. J'arrive à détecter immédiatement si un écran CRT est réglé à 60Hz ou plus. Je trouve le cinéma un peu saccadé et ca me dérange parfois beaucoup. J'estime inadmissible qu'on en soit encore à 24 images par seconde surtout sur les films d'action (et quand on voit le prix du ticket). J'ai aussi un peu de mal avec les projecteurs DLP car les couleurs sont projetées successivement.

Alors pourquoi les films au cinéma sont en 24 images par seconde ? Sans doute parce que ca semblait suffisant à ceux qui ont mis au point le standard. Plus d'images par seconde impliquait plus de pellicule donc plus de poids, plus de frais, une vitesse de défilement plus rapide donc des mécanismes plus rapides et donc plus de source de pannes. Il faut dire aussi qu'à l'époque on était pas trop habitué à voir mieux et les films n'étaient pas des films d'action.

En conclusion je te conseille de travailler en 720p50.

J'ai choisi ce format pour une animation réalisée pour une exposition et je peux vous garantir que le rendu en a bluffé plus d'un. 50 images par seconde devrait être le standard à mon avis.


Je voulais aussi préciser :
- Il existe plusieurs type de capteurs dans l'œil, les cônes et les bâtonnets certains captent toutes les longueurs d'ondes les autres que certaines longueurs d'ondes (Rouge, Vert ou Bleu).
- Un film tourné pour le cinéma semble plus fluide sur une TV à cause de l'entrelacement qui mélange un peu les images.
- Une étude pseudo scientifique considère que nous traitons 40 images pleines par secondes. Si vous avez compris mes explications, vous comprendrez pourquoi je la qualifie de "pseudo"-scientifique.

 

Salut, il faut quand même préciser que les projections en salle se font à 48is, donc en doublant chaque image. C'est un peu ce que faisaient les fabricants de télé à l'époque en proposant le 100Hz avec une image de départ à 50Hz.
Le 25p strobe un peu il faut le savoir, la règle c'est qu'un objet doit mettre 7 secondes pour traverser le champ pour éviter l'effet de stroboscopie. Il faut simplement éviter les panos trop rapides. Attention au mode 720 à 50p du 7D qui souffre d'un fort aliasing.

 

arnokeil :
- Je ne savais pas pour le 48is. Sais-tu exactement comment ca fonctionne ? Je me demande si il y a un effet de fondu pour les images intermédiaires.Si t'as un lien avec des explications, ca m'intéresse.

- Concernant antialiasing du 7D en 50p, je ne vois pas trop bien ce que tu veux dire, t'as des exemples ? Sais-tu si le GH1 souffre de ce problème ?

Sinon les 7 secondes pour traverser le champ, ca limite vachement. Ca marche pour les panoramique, mais quand quelqu'un marche ou fait un geste rapide....